Si bien sûr (enfin de mon point de vue)blancdepoulet a écrit :
L'esthétique ne passe t elle pas par le mastering? I
..
Mais je faisais plus allusion à une manière d'enregistrer en fonction de celle dont se déroulaient les concerts, qu'une esthétique de label qui existe également*
Je participais l'autre jour à une discussion sur un sujet un peu équivalent où il était mis en évidence qu'à l'époque des Blue Note (par exemple) les concerts de jazz n'était pas amplifiés : le batteur retenait sa frappe pour ne pas couvrir ses partenaires et la contrebasse n'était pas mise exagérément en avant. Les prises de sons et le mixage reflétait cet équilibre dans les disques contemporains. Aujourd'hui les concerts acoustiques sont rarissimes, même dans les petites salles et les instruments autrefois plus dans l'ombre sont plus présents, un ressenti de concert que traduisent nos disques actuels.
Personnellement je suis gêné quand c'est cette esthétique actuelle qui guide les rééditions, même si on repart des bandes master lues sur les magnetos d'époque avec parfois les ingé ou même les artistes concernés. Je considère qu'un disque est une œuvre complètement liée à son contexte (culturel, technique, anthropologique...) raison pour laquelle je n'arrive pas à accrocher à la plupart des remastering, qui me semblent être autre chose.
C'est un peu HS, mais c'est dans la continuité de la discussion.
* il y avait certes le son des labels, mais il y a aussi à une certaine époque des différences de restitutions dues aux diverses courbes qu'utilisaient par exemple Decca, EMI.... et qui lues en RIAA n'ont forcément pas le même équilibre. Il existe d'ailleurs certains pre phono qui intègrent ces diverses courbes en plus de la RIAA pour lire au mieux les anciennes gravures.