Pochettes Vinyles Mythiques

[moirasc]

Merci encore pour toutes ces infos passionnantes et ces magnifiques pochettes.
Par contre, certaines pochettes (en 1ère page notamment) ne s'affichent plus... :?

[JLH]

Merci encore pour toutes ces infos passionnantes et ces magnifiques pochettes.
Par contre, certaines pochettes (en 1ère page notamment) ne s'affichent plus... :?

Je sais.
Je les avais rééditées. Je crois qu'elles figurent en page 2 ou 3.

J-Luc

[JLH]

UFO – STRANGERS IN THE NIGHT - 1979 : Hard Rock Série B


La carrière de UFO a véritablement commencé lors d’une tournée en Allemagne en 1973.
Leur guitariste d’alors, Bernie MARSDEN (futur WHITESNAKE) les quitta au beau milieu de la tournée.
Le groupe en 1ère partie de leurs concerts, s’appelait SCORPIONS qui tournait pour promouvoir son 1er album LONESOME CROW.
Phil MOGG, chanteur de UFO, était si impressionné par le jeune guitariste, Michael SCHENKER, alors âgé de 18 ans, qu’il lui proposa de jouer avec eux.
SCHENKER accepta et joua donc avec SCORPIONS, en 1ère partie, puis avec UFO, en tête d’affiche.
Avec ce fabuleux guitariste, UFO allait enchaîner 6 albums absolument fantastiques :

PHENOMENON (1974).
FORCE IT (1975).
NO HEAVY PETTING (1976)
LIGHTS OUT (1977)
OBSESSION (1978)
STRANGERS IN THE NIGHT (1979)

Il faut reconnaître que ce musicien était exceptionnel et ne pouvait laisser quiconque insensible.
Son jeu, pouvant être assimilé sur certains points à celui de BLACKMORE, était vertigineux de technique, vitesse et basé sur un sens inné de la mélodie.
Toutes les chansons de UFO sont inondées de ses solos historiques ; son meilleur, avec celui de TRY ME, figure sur un morceau de NO HEAVY PETTING, « REASONS LOVE ».
Ca dure 50 secondes, mais c’est ahurissant de talent et débordant de feeling.

STRANGERS IN THE NIGHT est un live considéré par les critiques Rock, comme faisant partie des meilleurs live jamais enregistrés.
On reste pantois d’admiration à l’écoute de ce disque sorti en avril 79 et coïncidant hélas avec le départ du groupe, du jeune prodige.
Des morceaux comme NATURAL THING, LOVE TO LOVE, ONLY YOU CAN ROCK ME, I’M A LOSER ou ROCK BOTTOM sont des bombes, qui jouées en concert, déclenchaient l’hystérie, justifiée, du public.
SCHENKER était à cette époque au sommet de son art, malgré tous ses problèmes liés à l’alcool et la drogue.

Il était très isolé au sein du groupe, du fait qu’il parlait très mal l’anglais.Les autres n'arrêtaient pas de se moquer de sa façon dont il prononcait à l'allemande les w.
C’était un personnage solitaire qui n’avait qu’une obsession : améliorer son jeu de guitare ; c’était un acharné du travail et il faut bien l’avouer que peu de guitaristes arrivent à son niveau et qu’il figure, pour moi et pour beaucoup, comme un des meilleurs solistes ayant jamais évolués dans le milieu du Rock.

Son immense talent ne laissait personne insensible et Mick JAGGER voulut même l’engager pour remplacer Mick TAYLOR fin 74, mais SCHENKER refusa net et ne se rendit même pas à l’audition.
Il réitéra le même exploit début 79, lorsque Steven TYLER cherchait un guitariste pour remplacer Joe PERRY au sein d’AEROSMITH.
UFO avait fait leur 1ère partie, lors d’une de leurs tournées US en 78, et la technique du jeune allemand l’avait impressionné.
Michael s’est pointé à l’audition, a fait un véritable festival avec sa guitare, et a annoncé froidement à TYLER :
« Si je rejoins le groupe, je veux que ce soit clair entre nous : je prend le pouvoir et tout de suite ! Tu vois ma veste, là, tu la prends et tu l’accroches ici !! »
(dixit TYLER dans son livre WALK THIS WAY).

Evidemment, il n’y eut pas de suite et SCHENKER créa alors son propre band : THE MICHAEL SCHENKER GROUP (MSG) qui sortit 5 albums entre 1980 et 1985, puis disparut ensuite de la scène internationale.
Aucun de ses albums solos ne peut être comparé à ceux enregistrés avec UFO, qui lui aussi perdit énormément après son départ ; il fut remplacé par Paul CHAPMAN.
Mais SCHENKER était irremplaçable, car outre son faramineux jeu de guitare, il ne faut pas oublier qu’il composait tous les morceaux de UFO avec Phil MOGG.

J’ai assisté à 2 concerts de UFO :
Un, en 1977, au palais des fêtes de Strasbourg devant un millier de spectateurs, et je dois dire que c’est un grand souvenir. SCHENKER était là avec sa célèbre GIBSON FLYING V et sa combinaison de cuir noir et il enfilait ses solos incroyables, le tout sur une sono dantesque (trop forte !!).
La 2ème fois, c’était à Colmar, en 1980, avec son remplaçant, et toute la salle hurlait son nom, tant CHAPMAN massacrait tous ses solos.
La dernière fois que je l’ai vu, c’était en 1983, à Besançon, avec le MSG ; il a volé la vedette au pauvre IRON MAIDEN qui passait ensuite.
Pas facile de passer après l’allemand. J’ai même quitté la salle avant la fin de leur prestation.

Pour revenir à UFO, tous les albums de la période SCHENKER viennent d’être impeccablement réédités par EMI, avec un son dépassant les vinyles d’époque. Les booklets sont très complets et les notes vraiment intéressantes et abondantes ; on y apprend plein de choses qu’on ne connaissait pas.
C’est le genre de rééditions totalement réussies ! En plus, à 8 € le CD, profitez-en, vous ne serez pas déçu.

Vous découvrirez un groupe oublié qui, pour moi, fait partie des ténors des années 70.

J-Luc

[JLH]

MICHAEL SCHENKER – MICHAEL SCHENKER GROUP - 1980 : 1er Effort En Solo


Lorsque Michael SCHENKER quitta UFO fin 78, il retourna brièvement dans SCORPIONS afin de faire quelques solos sur l’album LOVEDRIVE.
Son intégration dans le groupe fut même annoncée dans la presse, mais pendant la tournée qui suivit la sortie de l’album, les vieux démons de SCHENKER réapparrurent et il décida de quitter le groupe à l’amiable.
Etant en mauvaise santé à cette époque, il suivit une cure de désintoxication, se coupa sa légendaire crinière blonde, et passa quelque temps avec ses potes de RUSH aux USA afin de se retaper.
Après avoir sabordé une offre pour rejoindre AEROSMITH, il décida de monter son propre groupe, au vu de sa notoriété d’alors.
Fin 79, il répéta avec Gary BARDEN (Chants), Billy SHEEHAN (Basse, Ex TALAS et futur David Lee ROTH BAND) et surtout Denny CARMASSI (Batteur,Ex MONTROSE).
Ils enregistrèrent quelques titres, mais hélas, SCHENKER retomba malade et cela mit fin à cette formation.
Une fois guéri et toujours épaulé de BARDEN, SCHENKER se focalisa sur des requins de studio, à savoir Mo FOSTER et Simon PHILIPS, pour la réalisation de son 1er album.
Il recruta Roger GLOVER pour la production (RAINBOW) qui lui conseilla Don AIREY, le clavier de RAINBOW.
Ce petit monde, en pleine forme, accoucha d’un superbe album, le meilleur de sa carrière solo, qui sortit en septembre 1980.
L’album, encensé par les journaux de Rock, se classa 8ème dans les charts GB.

Il faut reconnaître que SCHENKER joue remarquablement, et tout au long du disque, il n’y en a que pour sa guitare magique. Les morceaux sont tous bons, bien construits, remarquablement interprétés avec une section rythmique d’enfer.
Un seul bémol, mais il est de taille : Le chanteur Gary BARDEN.
Son chant, inspiré fortement de celui de Ronnie James DIO et un peu de David BYRON (URIAH HEEP), n’est, à mon avis, pas à la hauteur des autres musiciens, et c’est vraiment dommage.
Gary BARDEN était quasiment un amateur quand Michael SCHENKER fit sa connaissance.
On imagine aisément ce qu’aurait réalisé DIO sur de tels morceaux.

Quoiqu’il en soit, le prodige allemand réalise des prouesses techniques incroyables sur tout l’album, mais son solo sur TALES OF MYSTERY fait partie de ce qu’il a fait de mieux dans sa carrière.

Après la sortie de l’album, SCHENKER fit appel à Cozy POWELL (en partance de RAINBOW) à la batterie, de Chris GLENN (ex ALEX HARVEY BAND) à la basse et de son ex-pote d’UFO, Paul RAYMOND aux claviers et se lança dans une tournée mondiale, puis la sortie d’un 2ème album fin 81, également très comestible.
Hélas, après une tournée au Japon et un fameux double live, tout dégénéra à nouveau.
SCHENKER vira tout le monde à part le bassiste, à la façon d’un dictateur, un peu à la manière du guitariste à qui il voulait ressembler le plus, j’ai nommé Richie BLACKMORE en personne.

Les albums de MSG (au nombre de 6 avec 2 live) viennent de ressortir en CD, avec des bonus. Le son est très bon et les livrets très intéressants.
Par contre, rien ne surpasse le son du vinyle de ce magnifique 1er album.

Voilà, ça faisait longtemps que je voulais rendre un hommage à Michael SCHENKER qui m’a tant apporté et qui m’a accompagné dans mes « trop longues » soirées d’écoute au casque (pour mes oreilles), à des volumes destructeurs.

Je l’écoute encore aujourd’hui par période et je me dis que ce gars-là était tout de même un sacré phénomène.

J-Luc

[dug]

Sans doute un des plus grands disques de rock jamais enregistrés!

En 72, BLACK SABBATH était à son zénith.
Ils avaient enregistré cet album à Los Angeles et à cette époque, la cocaïne faisait hélas partie de leurs mauvaises habitudes.
Ils avaient loué une villa à Bel Air et après les sessions d'enregistrement, organisaient des parties avec toutes les célébrités du moment.
L'album est d'ailleurs dédié à la Cocaine.
Il devait s'appeler SNOWBLIND, du nom de la chanson qui ouvrait la face 2, mais la maison de disque a refusé ce titre.
Alors, ils ont remercié sur les notes de la pochette, la compagnie COKE-Cola et on appelé leur album, tout simplement VOL4, sans doute pour rivaliser avec l'album de LED ZEP sorti quelques mois plutôt et que tout le monde appelait ainsi.

L'album est miraculeux et le son est dantesque.
Tony IOMMI envoie des "pains" incroyables avec sa GIBSON SG.
Toutes les chansons sont excellentes, jusqu'au magnifique final d'UNDER THE SUN.
Ily a également une balade, CHANGES, que GUNS N' ROSES reprenait régulièrement en concert au début des années 90.

Aucune version CD ne surpassera jamais le son du vinyle édité chez NEMS.
J'ai également la version d'ARABELLA mais ce n'est pas pareil.
Quant aux versions CD, je les possède toutes : il y en a 4.
La meilleure étant celle figurant dans le coffret BLACK BOX remasterisée par RHINO en 2004. Mais elle n'est pas sortie en CD simple.
Les autres versions de CASTLE ou SANCTUARY sont inférieures.

La pochette du vinyle était une "gatefold", à l'intérieur de laquelle figurait un livret de photos live du groupe, et lorqu'on écoutait cet album, on ne cessait de se les repasser.

BLACK SABBATH était un groupe à part. Aucun groupe n'a jamais pu rivaliser avec leur musique, qualifiée d'hors du temps.
Frank ZAPPA les adorait; ils avaient fait sa connaissance à L.A. lors de l'enregistrement de cet album et ils s'entendaient si bien, qu'il les présenta au public lors de leur 1er concert donné au Madison Square Garden cette année là à New York.

J-Luc

Salut Jean Luc,

J'ai essayé de trouver le Blac Sabbath vol 4 à la convention du vinyle à rennes: impossible Pas facile à trouver cet album, même sur le net....

J'ai par contre déniché "La note bleue" de Barney Wilen pour 15 euros (après négociation avec le vendeur qui ne connaissait visiblement pas la côte de cet album). Il est un peu gondolé et sale surtout, mais après un bon nettoyage à l'alcool isopropylique (merci Almo ) son audition est devenue tout à fait acceptable...
A+
Dug

[JLH]

Salut Jean Luc,

J'ai essayé de trouver le Blac Sabbath vol 4 à la convention du vinyle à rennes: impossible Pas facile à trouver cet album, même sur le net....

A+
Dug

Salut Olivier,

Le problème avec ces disques, c'est qu'il faut trouver des bonnes éditions, voire des originaux.
En ce qui concerne le VOL4 de BLACK SABBATH, il y a eu beaucoup de rééditions depuis 76 et bien-sûr, c'est souvent au détriment du son et également de la qualité de la pochette.
En ce qui concerne cette dernière, j'ai vu des rééditions où la couleur orange avait été changée en jaune!
Et bien-sûr le livrets central de photos live du groupe, dont je fais mention dans mon post, a disparu, y compris dans la récente réédition vinyle de 2007.
La pochette n'est même plus une "gatefold".

Mais je confirme que l'édition NEMS de ce disque est absolument gigantesque.
Dès que IOMMI balance ses riffs sur "WHHELS OF CONFUSION", ça déménage; et le pire, c'est que ce n'est absolument pas agressif pour les oreilles.
C'est ça aussi un bon disque.

J-Luc

[JLH]

UFO – LIGHTS OUT - 1977 : Avec Un Guitariste Comme Ca...


Avec ce disque de UFO sorti en 77, je clôture le chapitre MICHAEL SCHENKER.
LIGHTS OUT a permis au groupe de se classer N°23 dans les charts US, et de faire des tournées dantesques avec RUSH, AEROSMITH, BOC et MOLLY HATCHET.
Leur fief, c'était Chicago. Là, ils jouaient en tête d'affiche.

LIGHTS OUT renferme quelques pépites comme LOVE TO LOVE, ELECTRIC PHASE et surtout TRY ME sur lesquels SCHENKER excelle.
Il y a également une reprise d'un titre de LOVE figurant sur FOREVER CHANGE : ça s'appelle ALONE AGAIN OR et c'est totalement tuant.

J-Luc

[JLH]

STOOGES – FUN HOUSE - 1970 : Réputation Surfaite ?


Le 2ème album des STOOGES sorti en 70, FUN HOUSE, est considéré comme un chef d'oeuvre absolu.
Philippe MANOEUVRE le considère même comme le plus grand disque jamais sorti.
Il est vrai que ce disque dégage une énergie incroyable, mêlant le rock le plus basique et le plus violent au free jazz à la Ornette Coleman.
Le morceau incontournable du disque reste pour moi DIRT, sur un tempo assez lent, voire hypnotique, avec des montées d'adrénaline du guitariste Ron ASHETON, récemment disparu.
Le disque a été réalisé aux studios Elektra sur Santa Monica Boulevard et les STOOGES avaient élu domicile au célébre TROPICANA, hotel rock mythique. Pendant l'enregistrement, Iggy POP fit la connaissance d'Andy WARHOL et de Paul MORRISEY qui étaient également au Tropicana.
Peu après la sortie de FUN HOUSE, les STOOGES allaient partir en tournée et tout dévaster lors d'un célébre concert au WHISKEY A GO-GO.

Ils se firent ensuite éjecter d'ELEKTRA pour leurs excès répétés.
Ce n'est que 3 ans plus tard qu'ils devaient sortir leur autre chef d'oeuvre RAW POWER, avec James WILLIAMSON à la guitare et BOWIE comme producteur.

FUN HOUSE avait une pochette gatefold magnifique que voici.

J-Luc

[SDG]

Superbe en effet, merci pour ces magnifiques scans Jean-Luc :bravo

[shadrap]

Bonjour,

l'album de PINK FLOYD que je préfére avec un son très rock et un David GILMOUR impérial; tous les morceaux sont inquiétants, hypnotiques ; un album à part ds la discographie du FLOYD.
Et puis, il y a cette pochette aux couleurs magnifiques, comme si l'apocalypse était pour bientôt.

Au fait, que pensez-vous de la réédition CD de ce disque?

J-Luc

Je me repasse toutes tes pochettes...

L'image ne s'affiche plus.... tu parles de quel album ?

[JLH]

Bonjour,

l'album de PINK FLOYD que je préfére avec un son très rock et un David GILMOUR impérial; tous les morceaux sont inquiétants, hypnotiques ; un album à part ds la discographie du FLOYD.
Et puis, il y a cette pochette aux couleurs magnifiques, comme si l'apocalypse était pour bientôt.

Au fait, que pensez-vous de la réédition CD de ce disque?

J-Luc

Je me repasse toutes tes pochettes...

L'image ne s'affiche plus.... tu parles de quel album ?

Les pochettes du début ont disparu en même temps que l' hébergeur d'images que j'avais choisi.
Comme je l'ai déjà signalé, j'ai réaffiché toutes ces pochettes, mais sans le commentaire allant avec, et elles se trouvent en page 6 dans le message suivant :

" Toutes ces pochettes avaient disparue du forum suite à la fermeture du site : mes images.com.
Afin que le sujet soit complet, les voici de retour ces superbes pochettes qu'on aimait tant manipuler et qui nous manquent tellement sous l'ère du CD. "

En ce qui concerne l'album de PINK FLOYD dont tu fais allusion, il s'agit d'ANIMALS sorti en 1977.

J-Luc

[JLH]

DEEP PURPLE – MADE IN EUROPE - 1976 : Adieu Ritchie Blackmore

RAINBOW – ON STAGE - 1977 : Un Concert d'Anthologie

DEEP PURPLE – STORMBRINGER - 1974 : Quand Deep Purple Fait De La Soul


LE DOSSIER RITCHIE BLACKMORE.

Entre ces 2 disques live, MADE IN EUROPE, enregistrés durant la dernière tournée de DEEP PURPLE avec BLACKMORE en avril 75, et ON STAGE, enregistré en décembre 76 au Japon avec RAINBOW, 20 mois se sont passés.
Durant ces 20 mois, Ritchie a le temps de faire la tournée européenne avec les DEEP, d’enregistrer pendant les périodes de pause son 1er album solo, sans rien dire de ses intentions futures à ses collègues, avec le groupe ELF qui passe alors en 1ère partie de PURPLE, de quitter son groupe de toujours aussitôt la tournée terminée, de recruter de nouveaux musiciens pour son projet RAINBOW, de repartir en tournée fin 75 afin de promouvoir son album solo, puis d’enchaîner dans la foulée avec l’enregistrement de son meilleur album RISING, et enfin de repartir en tournée mondiale avec RAINBOW à partir de septembre 76 qui aboutit finalement à l’enregistrement de cet album « supersonique » : RAINBOW ON STAGE.

Pas mal, pour un musicien que tout le monde qualifie de dilettante !

Je me souviens encore de la une du N°100 de Rock & Folk, avec en couverture ALICE COOPER, et du titre figurant en bas :
« Exclusif Ritchie Blackmore : Adieu Deep Purple ».

Pour tous les jeunes fans du groupe à l'époque, c'est un choc, tant Ritchie BLACKMORE avec les DEEP font partie intégrante de leurs vies, et ils ne comprennent évidemment pas comment un tel musicien puisse quitter un groupe ayant un tel succès.
Alors, bien-sûr, le dernier album studio, STORMBRINGER, sorti fin 74, est un peu bâclé, mais surtout, et c’est là la principale raison de son départ, cet album marque un net tournant de la musique de Deep Purple vers le funk et la soul, dû à l'influence de plus en plus importante prise par Glenn HUGHES.
BLACKMORE ne cache pas sa déception et lors de certains interviews avoue clairement : « That’s all bullshit ».
Il y a tout de même de bonnes choses sur STORMBRINGER, de très bons morceaux de Hard Rock comme la chanson titre et LADY DOUBLE DEALER, puis GYPSY plus mid-tempo avec un superbe solo de Blackmore sans oublier la magnifique ballade SOLDIER OF FORTUNE où la voix de David Coverdale fait étalage de son talent avec ce grain de voix si particulier.
Malgré le relatif échec de STORMBRINGER, la tournée qui s'en suit est à mon avis, la meilleure que DEEP PURPLE ait jamais faite, bien supérieure à celle de 72 au Japon, immortalisée par MADE IN JAPAN, que même BLACKMORE lui-même qualifie d’ennuyeuse et de surfaite.
Ne dit-il pas, en parlant de ce disque devenu mythique :
« Tout le monde croit que les concerts de MADE IN JAPAN étaient les meilleurs, mais c’est faux. On jouait devant ce public, assis, sans vie et on se seraient cru à un récital de musique classique ».
Il faut bien admettre que les concerts de 75 immortalisés par MADE IN EUROPE sont fabuleux. BLACKMORE sait qu’il va quitter DEEP PURPLE, et sans qu'aucun des autres membres ne soit au courant, il met littéralement le feu à tous les concerts avec sa fameuse Fender Stratocaster, que ce soit à Belgrade, Zagreb, Graz, Stuttgart, Sarrbrück ou Paris, théâtre de la toute dernière prestation de la formation Mark III le 7 avril 1975 au Pavillon de Paris.
Le grand moment de ces mythiques concerts se situe sur MISTREATED, sans doute un des meilleurs titres de DEEP PURPLE. C’est un long morceau bluesy, largement inspiré de ROCK ME BABY, avec des riffs de guitare dantesques, et une intro magique, modifiée tous les soirs selon l’humeur du maître; ainsi, Mistreated peut s’étendre jusqu’à 15 minutes. De même BURN subit un traitement nucléaire en ouverture de chaque concert et les versions interprétées ici sont toutes de loin supérieures à celle jouée sur l'album BURN, traversées par des accords de guitare destructeurs et transperçants.
Un autre temps fort de ces concerts est incontestablement HIGHWAY STAR, morceau de Deep Purple Mark II jadis joué avec Gillan et Glover, qui clôture les concerts. La version qu’ils jouent à Paris en clôture de cette mini-tournée européenne est absolument incroyable d’intensité et de feeling.
Jamais auparavant, BLACKMORE n’a atteint ce niveau de jeu avec le DEEP PURPLE MARK II.
NB: En 1976 et en tant que fans, nous étions aux anges de pouvoir écouter un témoignage de ces concerts sur MADE IN EUROPE. Aujourd'hui en 2016, nous pouvons découvrir les 3 concerts de GRAZ, PARIS et sans doute bientôt Sarrbrück dans leur intégralité, comme si nous y étions avec les titres interprétés dans l'ordre réel et un son assez incroyable, mettant remarquablement en valeur la puissance du groupe en concert.

Et pourtant, le divorce est consommé et son idée de former un super groupe avec lui seul comme maître absolu, a pris forme depuis que les autres musiciens de PURPLE lui ont refusé sa reprise de BLACK SHEEP OF THE FAMILY sur l’album STORMBRINGER. Son souhait alors est de mélanger le rock lourd à des réminiscences de musique classique, voire médiévale.
Il remarque lors des dernières tournées un fabuleux chanteur RONNIE JAMES DIO, appartenant au groupe américian ELF qui ouvre pour Deep Purple à plusieurs de leurs tournées aux USA. C'est avec lui et les musiciens de ELF qu’il enregistre cette reprise BLACK SHEEP OF THE FAMILY puis de fil en aiguille, l'inspiration et l'excitation aidant, bientôt tout un album, qui sort sous le titre THE RITCHIE BLACKMORE’S RAINBOW courant 75.

Cet album est toutefois une grande déception.
Les titres sont bons et ont un potentiel énorme, mais le groupe, hormis DIO, n'est pas à la hauteur et le disque s'en ressent durement. Bien-sûr, Blackmore s'en rend vite compte et ne peut évidemment pas partir en tournée avec cette formation. De même, la production, pourtant signée Martin BIRCH, n'est pas digne du créateur de DEEP PURPLE.
Dès lors que la tournée aux USA est planifiée fin 75, Il décide alors de ne conserver que DIO et recrute 2 musiciens chevronnés, Cozy POWELL au drums (Ex Jeff BECK) et Jimmy BAIN à la basse et un jeune virtuose Tony CAREY au clavier, alors tout juste âgé de 20 ans.
L'idée de Blackmore est de retravailler tous les titres du 1er album, de leur redonner une seconde chance en les faisant figurer sur un disque live.
L'idée, je dois l'avouer, était très bonne.
Ils décident donc de reprendre toutes les chansons à zéro et après des semaines de répétitions, partent enfin en tournée. C'est d'ailleurs lors de la tournée européenne qui a suivi celle des USA qu' AC/DC, alors au tout début de leur carrière, ouvre pour Rainbow.
Les chansons sont littéralement métamorphosées en de morceaux épiques, d’une densité rare approchant toutes les 15 minutes.
Le succès est immédiat. Toute la presse annonce le retour au sommet du « Paganini » de la guitare électrique.
Pourtant tout n'est pas simple lors de cette tournée. Tout d'abord, le groupe s'aperçoit que la notoriété seule de BLACKMORE ne suffit pas à remplir les salles comme pouvait le faire jadis Deep Purple. Ils doivent donc accepter de jouer en 1ère partie de JETHRO TULL et de GENTLE GIANT.
En plus, ils rencontrent énormément de problèmes techniques principalement dûs au monumental Arc en ciel qu'ils se sont faits installer pour la tournée et qui provoquent de nombreuses coupures de courant pendant les concerts.
Malgré tout, la tournée est un succès et a servi à les faire connaître en tant que RAINBOW et non pas Ritchie BLACKMORE en solo.

Au retour de cette tournée inaugurale, le groupe bat le fer tant qu'il est chaud et commence à travailler sur ce qui va devenir son meilleur album.
C'est encore Martin BIRCH qui se colle à la production, mais cette fois la qualité et la puissance sont au rendez-vous.
Ce qui résulte de ces sessions est tout bonnement considéré par la revue KERRANG comme un des meilleurs albums de Hard Rock jamais enregistré.
Pourtant, sur cet album baptisé RISING, c’est bien Ronnie James DIO qui excelle et qui donne au groupe une nouvelle dimension. Sur RISING Un superbe chanteur est né : Une voix incroyable, d’un lyrisme et d’une puissance rare. Un feeling à couper le souffle. Jamais avant DIO, un chanteur n'a irradié de sa classe un disque, comme il le fait sur RISING. L'album sort en mars 76.
Puisque le 1er album est raté, BLACKMORE persiste dans l'idée de sortir un LIVE avec uniquement les morceaux de ce 1er disque, mais avec des nouveaux arrangements et surtout les nouveaux musiciens. Bizzarement et malgré la qualité de RISING, aucun morceau ne figurera sur RAINBOW ON STAGE titre choisi pour ce stupéfiant double album.

Il faut à tout prix posséder ON STAGE et écouter les chefs d’œuvre que sont : STILL I’M SAD est totalement métamorphosé avec d'abord l'ajout des vocaux de Dio absents sur le disque studio mais surtout grâce au solo d'orgue de Tony CAREY à tomber, CATCH THE RAINBOW qui s'inspire du LITTLE WING de Jimi Hendrix, SIXTEEN CENTURY GREENSLEEVES sur lequel Blackmore reprend en intro le fameux thème de GREENSLEEVES, que COLTRANE avant lui a immortalisé lors des fameux concerts au Village Vangard en 1961.
Seul petit bémol, l’album est sensiblement retouché en studio. Et alors !
Le résultat est là, flamboyant, avec un son énorme et DIO qui présente chaque morceau de sa voix irréelle. On sent un groupe au sommet de son art et à qui tout réussit.
Les versions choisies sont extraites pour la majorité, des concerts donnés au Japon en décembre 76. Seuls quelques passages de la tournée en Allemagne en septembre figurent sur l'album.
L'absence incompréhensible de STARGAZER, qu'ils ont joué sur toute la tournée, fait cruellement défaut. Il faut dire que ce titre épique est un petit peu le KASHMIR de Rainbow.

A sa sortie, RAINBOW ON STAGE est un immense succès mondial et replace BLACKMORE au sommet de la musique Rock. Entre temps, DEEP PURPLE s'est séparé, et la qualité de son groupe prouve que sa décision de quitter le groupe était la bonne.
Jamais plus RAINBOW n'atteindra le niveau de RISING ou ON STAGE.

En 94, après avoir quitté DEEP PURPLE une nouvelle fois, Ritchie Blackmore remonte son groupe fétiche, avec de nouveaux musiciens, pour un album, STRANGER IN US ALL, et une tournée, dont un merveilleux concert à Dusseldorf enregistré début 95 pour l'émission ROCK PALAST, au cours duquel RAINBOW joue la merveilleuse ballade extraite de son tout 1er LP, TEMPLE OF THE KING. Il faut absolument voir la vidéo sur YOU TUBE. Son jeu de guitare est simplement prodigieux.

Depuis fin 95, Ritchie BLACKMORE a rangé sa Fender au grenier et joue dans un groupe de musique médiévale, BLACKMORE’S NIGHT, qu'il a fondé avec sa femme Candice NIGHT ; il se produit dans des fêtes champêtres un peu partout dans le monde (surtout en Allemagne).
Il vit retiré dans son château en Angleterre. Il a l'air apaisé et heureux et il fait ce qu’il a envie de faire.

Mais la question que tout le monde se pose est celle-ci :

Rebranchera-t-il son ampli Marshall et surtout rejouera-t-il sur sa célèbre Fender Stratocaster blanche?

J-Luc

[JLH]

JIMI HENDRIX – IN THE WEST - 1972 : A Quand l' Intégrale Du San Diego Arena


HENDRIX IN THE WEST est paru en 71, un an après la mort de Jimi HENDRIX.

Les morceaux ont été principalement enregistrés sur la côte ouest des US, d'où son titre.
Toutefois, il commence par 2 morceaux, dispensables, enregistrés à Wight et un LITTLE WING magique provenant du concert du ROYAL ALBERT HALL du 24 février 1969.

Le reste de l'album provient de bandes de BERKELEY et de SAN DIEGO.
Il existe une ambiguité sur l'origine de VOODOO CHILD. Le 33 tours (Voir liste des morceaux ci-dessous) précise que la prise provient de SAN DIEGO, alors que sur les notes du coffret THE JIMI HENDRIX EXPERIENCE en velours pourpre (Magnifique coffret de 2000), il est stipulé qu'il a été enregistré également au ROYAL ALBERT HALL le 24 février 69.

L'album est incroyable, et le son d'une puissance et d'une pureté unique pour l'époque.
Ce disque n'existe plus en CD depuis belle lurette, et ne sera sans doute jamais plus réédité, du fait de la parution fréquente des concerts de Jimi par la famille HENDRIX, dont la soeur possède tous les droits de diffusion.

On peut trouver la plupart des morceaux dans le coffret cité plus haut, dans le concert de Wight et le morceau manquant, à savoir LOVER MAN se trouve sur le récent LIVE AT BERKELEY.

Dernière précision : La version de RED HOUSE est à tomber par terre, et nécessite à lui seul, l'achat de ce fameux coffret!

J-Luc

[JLH]

PINK FLOYD – WISH YOU WERE HERE - 1975 : L'Album Des Etoiles


Voici l'intégrale de la pochette vinyle de ce magnifique disque sorti 2 ans après DARK SIDE.
Il ne manque que la carte postale que j'ai égarée; elle représentait le nageur faisant le trèpier dans la mer.
L'album était emballé dans un papier plastique noir avec les 2 robots se serrant la main (reproduit également ici). Là aussi, j'ai jeté le plastique.
La 1ère réédition CD de 84 (c'était mon 1er CD avec THE DOORS) utilisait ce graphisme.

Sinon, je trouve la pochette splendide, enigmatique. La photo que je préfére est celle du foulard balayé par les vents; elle représente tant de choses.

La chanson SHINE ON YOU CRAZY DIAMOND est dédiée à Syd BARRETT.
C'est Roy HARPER (Remember HATS OFF TO HARPER sur LED ZEP3) qui chante sur HAVE A CIGAR.
Que dire de la guitare sybilline de GILMOUR sur la chanson Titre? Du génie pur.

La toute fin de SHINE ON YOU (Part 2) est même Funky et me rappelle certains passages de TRAMPLED UNDER FOOT de PHYSICAL GRAFFITI, sorti quelques mois avant WISH YOU WERE HERE.

Malgré toute sa qualité, je préfére l'album suivant ANIMALS sorti en 77, mais ça, c'est mon choix. Quand je dis ça à des fans du FLOYD, ils me prennent pour un fou.

Et pourtant, combien de fois ai-je écouté WISH YOU WERE HERE sur ma défunte platine FISHER?
Sans doute, plusieurs centaines de fois...

J-Luc

[alien78]

Malgré toute sa qualité, je préfére l'album suivant ANIMALS sorti en 77, mais ça, c'est mon choix. Quand je dis ça à des fans du FLOYD, ils me prennent pour un fou.

Non, non, moi aussi j'aime bien le méconnu et/ou mal-aimé Animals. Il faut dire aussi qu'il se place entre Wish You Were Here et The Wall... et Waters n'est pas (encore) complètement entré dans les délires mégalo (limites pour moi) du dernier cité. D'ailleurs, je dois avouer décrocher un peu dans tout ce qui va suivre après...
Les tops restent pour moi Meddle, Dark Side, Atom Heart Mother, Wish You Were Here, l'hypnotique More, le délirant Ummagumma et le (encore) psychédélique Saucerful of Secrets.