NICO – CHELSEA GIRL - 1967 : Un Disque Crepusculaire
Fabuleux 1er album de NICO sorti en 68, après son départ du VELVET.
Personne troublante, NICO faisait partie de la troupe de la Factory d’Andy WARHOL.
Le film, CHELSEA GIRLS, dans lequel elle jouait, est sorti fin 66, et la musique, instrumentale, était signée par le VELVET UNDERGROUND.
La chanson, CHELSEA GIRLS, grand moment de cet album, est signée Lou REED et devait faire partie de la bande son du film, mais Lou REED ne l’avait pas finie au moment de la sortie du film, et donc sa chanson n’y figura pas.
Il l’offrit donc à NICO, qui en fit le titre de son 1er album, avec une interprétation poignante, décrivant tous ces personnages atypiques côtoyant la clientèle du fameux Chelsea Hotel.
Evidemment, comme à son habitude, Lou REED décrit des personnages paumés, drogués, oisifs, qu’il reprendra plus tard dans sa chanson WALK ON THE WILD SIDE.
L’album de NICO, CHELSEA GIRL (au singulier) est très sobre et dépouillé, laissant la part belle aux mélodies et à sa voix tantôt dissonante, tantôt envoûtante, mais toujours d’une profondeur et d’une tristesse peu communes.
Les chansons sont vraiment belles.
L’autre grand moment de l’album est la chanson que Bob DYLAN fit pour elle, lors des sessions de BLONDE ON BLONDE ; ça s’appelle « I’LL KEEP IT WITH MINE » et c’est splendide.
DYLAN sortira cette chanson dans son coffret BIOGRAPH en 85 et une autre version, meilleure à mon avis, figurera sur les BOOTLEGS SERIES Vol.2.
NICO, qui a cotoyé de près, Dylan, Morrison, Alain Delon, dont elle a eu un fils, devait hélas finir sa vie de manière tragique.
Elle s’est tuée en faisant de la bicyclette à Ibiza dans les années 80, alors qu’elle vivait retirée du monde de la musique et du cinéma, dont elle fut une des égéries de cette époque, au même titre que Marianne Faithfull, Edie Sedgwick ou Anita Pallenberg.
Heureusement, Il nous reste sa musique et tout une série de photos inoubliables.
Pour moi, CHELSEA GIRL fait partie des très grands albums de la fin des années 60.
Je ne me lasse pas de l’écouter, encore aujourd'hui.
J-Luc

Oh let the sun beat down upon my face, stars to fill my dreams...