Pochettes Vinyles Mythiques

[Baskerville]

Tout d'abord bravo, JLH pour ta culture rock et pour tes scans de pochettes (ou tu décris la technique quelque part, en plusieurs passes sur le scan. moi j'ai jamais réussi à faire disparaitre les différences de nuances!!)
La vie de Nico n'a été qu'une longue descente au enfer alimentée par l'absorption d'un tas de produits illicites. De plus elle ne supportait pas sa beauté.
Je suis en train de relire "Un jeune homme chic" d'Alain Pacadis où il relate un concert de Nico au Palace le Lundi 14 février 1977 et ll conclu par:"un concert de Nico...une lente agonie." Toute une vie sur scène.
Une prestation de Nico sur un disque peu connu: "June 1, 1974 / Kevin Ayers-John Cale-Eno-Nico"
"The End" des Doors seul à l'harmonium pendant 8.51 minutes. Mieux vaut habiter au rez-de-chaussée pour éviter de se jeter par la fenêtre.

[troubadour]

2 livres sur les pochettes de vinyl viennent de paraître :

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/f6450aa ... en_couleur


lien vers les livres :


Extraordinary Records



http://www.taschen.com/pages/en/catalog ... ecords.htm

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Alex Steinweiss, Inventor of the Modern Album Cover, Art Edition







http://www.taschen.com/pages/en/catalog ... dition.htm

[JLH]

FAMILY – MUSIC IN A DOLL'S HOUSE - 1968 : Les Pionniers Du Rock Progressif


MUSIC IN A DOLL’S HOUSE est le 1er album de FAMILY.

Je vous avais parlé de ce groupe dans notre dossier qu’on avait ouvert sur le Rock Progressif.

FAMILY est né en 66 à Leicester grâce à la collaboration de Roger CHAPMAN, Charlie WHITNEY et Rick GRECH (Futur TRAFFIC).
Il donne à cette époque ses concerts dans les boites « underground » de Londres et le public se presse alors pour voir Chapman chanter avec une étonnante agressivité.

Mais le véritable envol de FAMILY a lieu après la sortie, en juillet 68, de ce fabuleux 1er album et sa participation à toute cette série de concerts donnés à HYDE PARK entre 68 et 69.
C’est là qu’il se confectionne son public.

On peut penser, à l’écoute de cet album, que c’est véritablement FAMILY qui a inventé, sinon au moins préparé, la scène du ROCK PROGRESSIF anglais, et cela avant même KING CRIMSON, que je considère tout de même comme le précurseur de ce mouvement.

Tout sur cet album fait penser au progressif : des sons, mellotron, violoncelle, flûte, aux mélodies lorgnant sur le classique sans oublier l’incorporation de couplets issus de comptines enfantines.
Et puis, il y a cette voix, celle de Roger CHAPMAN, qui ressemble à s’y méprendre sur les 1er morceaux de l’album à celle de Peter GABRIEL.
Les passages de mellotron et de violoncelle sont d’une profondeur impressionnante sur le morceau ME MY FRIEND, et la mélodie est mémorable.

Leur 2ème album FAMILY ENTERTAINMENT sorti en 69, contient le grand succès du groupe, WEAVER’S ANSWER.
Hélas, après une tournée catastrophique aux USA, le groupe se contenta alors de l’Europe, et paradoxalement s’éloigna du progressif, qu’il avait pourtant contribué à lancer.
Leurs albums suivants furent encore très bons : A SONG FOR ME et FEARLESS.

Mais le groupe se sépara en 74 après 2 derniers albums médiocres et inutiles.
CHAPMAN et WHITNEY créèrent alors STREETWALKERS, groupe bizarre, lorgnant un peu sur le Hard Rock, sans véritable ligne de conduite, mais sans commune mesure avec le son de FAMILY.

Il n'en reste pas moins que FAMILY mérite d’être écouté encore aujourd'hui.
Alors, amateurs de NURSERY CRYME, cet album est pour vous.

J-Luc

[alien78]

J'avais entendu parler de ce groupe mais jamais écouté, donc bonne idée !

Hier soir, de la même époque, CARAVAN :



en mono...

[JLH]

GUN – 1968 : Adrian Gurvitz Invente Le Hard Rock


Voici sans doute le 1er album de Hard Rock jamais réalisé.

C’est en effet GUN, et non pas JEFF BECK GROUP, LED ZEPPELIN ou CREAM, qui sortit pour la 1ère fois un disque consacré à cette musique fin 1968, dans laquelle s’engouffrèrent ensuite, toute une série de groupes anglais, puis américains.,

Il faut dire que les frères GURVITZ, qui se font appeler ici CURTIS pour faire plus anglais, étaient de talentueux musiciens mais aussi de formidables compositeurs, foisonnant d’idées étonnamment novatrices pour l’époque.

Le guitariste Adrian GURVITZ, alors âgé de 18 ans au moment de la sortie de l’album, fut l’élément clé du groupe en composant un titre sensationnel, RACE WITH THE DEVIL, sorti en 45 tours, et cartonnant immédiatement dans les charts anglais, puis américains.

C’est pour moi le 1er hymne de cette musique. C’est imparable et mieux vaut, ne pas écouter ce titre à haut volume, seul dans sa voiture, la nuit sur une autoroute.

Le titre eut tellement de succès qu’ aussitôt, BLACK OAK ARKANSAS en fit une reprise à succès de l’autre côté de l’Atlantique et en vendit un million d’exemplaires.

Le 1er album de GUN est truffé de trouvailles et de sons nouveaux. Il y a même une section de cuivres sur certains titres, ainsi que des violons.
Mais ce qui prédomine tout au long de cet album, c’est le jeu de guitare d’Adrian GURVITZ.
En fait, il joue en solo en permanence, un peu comme Zappa savait si bien le faire. Mais son jeu se rapproche plus de celui d’Alvin LEE.

Il y a des fantastiques solos sur l’album, notamment celui de SUNSHINE, 1er titre de la face 2.

L’album se termine par un monument de 11’ : TAKE OFF, une sorte de jam monstrueuse, très bien structurée autour de la guitare d’Adrian, mais également de la batterie de Louis FARRELL, qui nous gratifie même d’un mini solo des plus subtiles.

GUN sortit un 2ème disque en 1969 appelé GUN SIGHT, mais hélas sans hit similaire à RACE WITH THE DEVIL. Et entre temps, LED ZEP, DEEP PURPLE et FREE étaient sur le devant de la scène.
GUN se sépara donc et les frères GURVITZ se lancèrent dans un nouveau projet, encore plus lourd, THREE MEN ARMY, sortit quelques disques jusqu’en 1974, année où ils s’associèrent avec l’ancien batteur de CREAM, Ginger BAKER, pour former BAKER GURVITZ ARMY.
Mais ces 2 groupes n’eurent pas le succès de GUN, et tout s’arrêta en 1976.

Adrian GURVITZ abandonna les groupes et se lança dans une carrière de producteur dans le monde de la pop à Los Angeles.

A noter que la pochette de GUN est la 1ère réalisation du dessinateur Roger DEAN, alors âgé de 24 ans.

Il existe une bonne réédition CD de cet album, sortie chez REPERTOIRE en 2000 (Réf. REP 4840). Le vinyle ne tient pas la distance, comparé au CD.

J-Luc

[dug]

Salut Jean-Luc,

Merci encore pour tous ces scans de pochettes et infos diverses et variées...

Je ne connaissais pas les autres albums du groupe Gun, mais je possède "Gun sight".

Je n'aime pas tout dans cet album qui me parait quand même de bonne tenue, mais il y a au moins une perle: "Drown yourself in the river". C'est un morceau avec des guitares sèches utilisées en slide, sombre à souhait, fabuleux!

Sinon je suis surpris de voir que tu considères ce groupe comme les précurseurs du Hard Rock, mais tu as peut-être raison après tout.

A+
Dug

[JLH]

Salut Olivier,

GUN SIGHT est totalement différent du 1er GUN.
On ne parle plus de hard rock sur GUN SIGHT.
Par contre, écoute le 1er et tu verras que c'est du hard rock pur et simple et à cette époque là, c-a-d, en octobre 1968, personne n'avait encore joué ce style de musique, que ce soit en Angleterre ou aux US.

Pour finir, je voulais préciser que ce n'est pas moi qui auto-proclame GUN comme le précurseur du hard rock, mais bien-sûr des critiques musicaux forts recommandables, comme Lester Bangs, Richard Meltzer pour les US ou Jacky Berroyer pour la France.
Et je suis de leur avis.

D'autres parlent d'IRON BUTTERFLY, de FROST ou même de BLUE CHEER.

A toi de te faire ton propre avis sur la question.

J-Luc

[JLH]

KING CRIMSON – RED - 1974 : La Plénitude Du Roi Cramoisi


KING CRIMSON : Album RED (1974)

Initialement commencée en 1967 sous le nom GILES, GILES & FRIPP, la carrière de KING CRIMSON débuta vraiment en 1968 lorsque Ian McDONALD (Futur FOREIGNER) rejoignit le groupe accompagné du parolier Pete SINFIELD et du chanteur Greg LAKE.

Avant même leur 1er concert au Speakeasy à Londres, le bouche à oreille répandit la nouvelle d’un groupe fabuleux qui répétait dans les sous-sols du Fulham Palace Café, et la presse underground parla d’eux.
Mais le grand événement qui lança leur carrière au grand public, fut le concert donné à Hyde Park, en juillet 1969, lorsqu’en 1ère partie des STONES, ils étonnèrent quelques 500.000 spectateurs avec leurs utilisations dévastatrices du mellotron, transformant ainsi leurs influences classique sous une forme rock, qui donnera naissance au « Rock Progressif ».

Hélas, et cela allait devenir récurrent chez eux, les nombreux départs perturbèrent leur progression. Ainsi, Giles et McDonald quittèrent le groupe lors de leur 1ère tournée US, puis Greg LAKE partit former EMERSON, LAKE & PALMER.
Robert FRIPP prit les commandes de ce qui restait et allait de 1970 à 1973, changer son groupe pour chaque nouveau disque.

En 1973, pourtant, il se stabilisa autour de John WETTON, Bill BRUFORD (ex YES), David CROSS et le percussionniste Jamie MUIR.
Cette formation est à mon goût la meilleure de toute la carrière de KING CRIMSON et elle coïncida avec la parution de 3 disques remarquables : LARK’S TONGUES IN ASPIC, STARLESS & BIBLE BLACK (comprenant le fabuleux NIGHT WATCH) et surtout le magistral RED.

Le point culminant de leur carrière sera leur dernier concert, donné à Central Park le 1er juillet 74, qui donnera lieu au disque live USA (très rare).

C’est après ce concert que KC enregistra ce disque posthume, RED, sur lequel figure d’ailleurs Ian McDonald, qui avait décidé de revenir au sein du groupe.
Pourtant, malgré le fait que les musiciens jouaient de mieux en mieux et étaient au sommet de leur créativité artistique, Robert FRIPP annonça la dissolution définitive de KING CRIMSON avant même la sortie de RED ; décision totalement incompréhensible, eu égard à l’accueil unanime fait à l’album.

Le sommet de RED est incontestablement le morceau STARLESS, qui s’étend sur plus de 12 minutes, et où on retrouve tout ce qu’on aime du groupe : Mélodie, mellotron, riffs de guitares en distorsion et la voix de Wetton.

Ensuite, WETTON partit chez ROXY MUSIC, tandis que BRUFORD travailla un moment avec GONG. FRIPP quant à lui, s’associa avec Brian ENO, qui lui, venait de quitter ROXY.

Le meilleur de la carrière de ces fabuleux musiciens se trouvent sur les 40 minutes de ce disque, qui 35 ans après sa sortie, opère toujours le même envoûtement sur ceux qui découvrent la musique de ce groupe essentiel.

J-Luc

[Baskerville]

J'ai tout compris JLH c'est un pseudo en fait c'est Philippe Manœuvre qui entretient cette rubrique. :bravo
Tu dis rare pour "USA" le LP est rare ou la prise de son ou ...?
:bjr:

[PascalB]

J'ai tout compris JLH c'est un pseudo en fait c'est Philippe Manœuvre qui entretient cette rubrique. :bravo

N'insulte pas Jean-Luc, on ne peut tout de même pas le comparer à quelqu'un qui encense les BB Brunes et qui fait le pseudo jury d'une émission de télé réalité :ecroule:

[JLH]

J'ai tout compris JLH c'est un pseudo en fait c'est Philippe Manœuvre qui entretient cette rubrique. :bravo
Tu dis rare pour "USA" le LP est rare ou la prise de son ou ...?
:bjr:

Non, je ne suis pas Philippe MANOEUVRE, loin de là!!!
Mais je me suis tellement intéressé à la musique de cette époque, et surtout je me suis beaucoup documenté (Rock&Folk, Encyclopédie du Rock etc...)
Et comme c'est une passion, je garde en mémoire.
Puis, il y a les notes sur les booklets vertaines rééditions CD, où on apprend plein de choses.

Quant à USA, je parle du vinyle. Pour le son, il faut que je le réécoute.
Ca fait une éternité que je n'ai pas écouté ce disque, qui, si je me souvines bien, n'apporte rien aux versions studio, ce qui est tout de même un peu décevant avec de tels musiciens.

J-Luc

[Baskerville]

J'ai tout compris JLH c'est un pseudo en fait c'est Philippe Manœuvre qui entretient cette rubrique. :bravo

N'insulte pas Jean-Luc, on ne peut tout de même pas le comparer à quelqu'un qui encense les BB Brunes et qui fait le pseudo jury d'une émission de télé réalité :ecroule:

Philippe Manœuvre fait son boulot de journaliste avec passion et il peux encenser ce qu'il veut et faire l'émission qu'il veut c'est son job et faut bien payer ses impôts, mon bon monsieur
P M n'a pas toujours était fin, notamment dans les années 80 avec Tardi, mais il reste un grand journaliste rock, au même titre que Pacadis, De Caunes, G Verlan. :bjr:

[Baskerville]

je suis en train d'écouter USA en vinyl le son est sec musique plutôt pas mal (fin 1ere face)
Ca sonne pas trop public car on entend pas ... le public justement!

[PascalB]

Philippe Manœuvre fait son boulot de journaliste avec passion et il peux encenser ce qu'il veut et faire l'émission qu'il veut c'est son job et faut bien payer ses impôts, mon bon monsieur
P M n'a pas toujours était fin, notamment dans les années 80 avec Tardi, mais il reste un grand journaliste rock, au même titre que Pacadis, De Caunes, G Verlan. :bjr:

Rassure-toi, je l'aime bien quand même, c'est juste que son nouveau boulot ( :ecroule: ) et ses avis tranchés sur les BB Brunes m'agacent un peu en ce moment

[Baskerville]

BB Brunes ?? what that?
Je n'ai pas la télé, au grand dam de certain, je ne connais donc pas l'émission que tu cites.
P M n'est-il pas aussi rédac chef de rock & folk?