EASTER est le disque de la consécration auprès du grand public pour Patti SMITH.
A l’époque de la sortie de ce disque, Patti SMITH fascinait les foules grâce à ses concerts de pure tradition rock’n roll.
Avec Jim Morrison, Mick Jagger, Steven TYLER et Lou Reed, Patti SMITH incarnait le mythe de la star Rock par excellence.
Je n’ai jamais assisté à un de ses concerts mais j’ai eu la chance de voir à la télé en direct, le concert en Allemagne à Essen, enregistré lors de la fameuse émission « Rock Palast », et je dois dire que j’ai été, comme tous ses fans présents ce soir-là, totalement subjugué par ce que je voyais.
Elle communiquait avec son public avec lequel elle était en symbiose parfaite.
Son look était ravageur, et ses vêtements renforçaient son image bohème qu’elle voulait laisser transparaître.
Son groupe, emmené par son complice de toujours, Lenny KAYE, assurait un maximum.
Elle avait une manière irrésistible, de se balader sur la scène et de s’avancer tout au bord, face à ses fans.
Pourtant, Patti SMITH était venu très tard à la musique, puisque ce n’est qu’en 75, à l’âge de 29 ans, qu’elle sortit son 1er et légendaire album HORSES, celui avec la célèbre photo noir&blanc prise par son compagnon de l’époque, Robert Mapplethorpe, et qui reste son meilleur à ce jour.
Avant de venir à la musique, elle avait était poète puis journaliste au sein de l’équipe du magasine CREEM, où travaillait également Lester Bangs.
Son 1er 45 tours, sur lequel figurait une reprise de Hey Joe est sorti en 73.
Patti SMITH avait 3 icônes : Jim Morrison, les Stones et Rimbaud.
Sa musique s’en ressent fortement.
Sur EASTER, un morceau comme SPACE MONKEY aurait pu être écrit par les DOORS.
Mais il y a surtout son chef d’œuvre, ROCK’N ROLL NIGER, véritable perle et entièrement taillé pour la scène.
Après une longue intro parlée, et une lente montée de la guitare, la chanson explose littéralement sur un rythme effréné, un peu inspiré du BORN TO BE WILD de Steppenwolf.
Que dire du hit BECAUSE THE NIGHT, écrit en partie avec la collaboration de Bruce SPRINGSTEEN, alors en plein enregistrement de DARKNESS ON THE EDGE OF TOWN?
Je dirais moi, que c’est bien une chanson de Patti SMITH et c’est flagrant si on se souvient de FREE MONEY sur l’album HORSES.
Il reste cette pochette légendaire, dérangeante pour certains au moment de sa sortie en 78, mais tellement sublime.
Une réédition vinyle est prévue avant fin 2010.
J-Luc

