J’ai toujours adoré cet album et je considère MORE comme étant le 1er grand album de PINK FLOYD. Peut-être est-ce le fait que c’est ce disque qui m’a fait découvrir ce groupe hors norme.
Sorti en 69, soit 2 ans après PIPER AT THE GATES OF DAWN, il est l’album qui a mis le groupe sur sa rampe de lancement, confirmé la même année par la sortie du double album UMMAGUMMA.
Il faut en effet rappeler que THE PIPER et SAUCERFUL OF SECRETS n’avait eu qu’un succès mitigé et seulement dans les milieux branchés.
Le son PINK FLOYD a bien été créé sur ce magnifique album, et David GILMOUR en est pour beaucoup, bien que toutes les compositions chantées soient signées par Roger WATERS, faisant oublier les mièvreries pop de Syd BARRET du 1er album.
Leur musique entrait dans une autre dimension avec la guitare flamboyante de GILMOUR au côté de l’orgue profond et envoûtant de Rick WRIGHT, sans oublier la batterie omniprésente de MASON.
Des morceaux comme CIRRUS MINOR, THE NILE SONG, MORE (Main Theme) ou CYMBALINE figurent parmi ce que le FLOYD a fait de mieux, et ni leur musique,ni leurs instrumentations n’ont vieilli.
Il est à signaler que le film de Barbet SCHROEDER ne laisse entendre qu’une petite partie du disque. Beaucoup de morceaux sont tronqués et dans un tel film, quand on dispose d’une musique d’une telle qualité, c’est vraiment dommage.
La nouvelle version CD est vraiment excellente ; seul bémol : la pochette a perdu ses titres.
Encore une bizarrerie des responsables de ces rééditions, qui ont également mis en rouge l’inscription sur THE WALL.
PS: Voici ce que disait Barbet Schroeder, le réalisateur du film MORE, à propos des Pink Floyd :
Barbet Schroeder : « Les Pink Floyd m’ont fait une musique absolument idéale. Je leur ai montré le film et leur ai demandé une musique qui soit en situation, sans leur donner aucune directive. Ils ont trouvé un élément magique étonnant, et surtout le sens de l’espace. C’est vraiment une musique, bien plus que de simples chansons. À tel point que souvent j’ai dû en baisser le volume car la qualité de la musique détruisait littéralement certaines scènes. Souvent, la musique sert à faire avaler certaines faiblesses, ce n’est pas le cas dans More. Pour l’enregistrement, les Pink Floyd composaient leur musique l’après-midi, en revoyant le film, puis enregistraient le soir, cinq jours de suite entre minuit et neuf heures du matin, sur un magnétophone à seize pistes. Le type du studio m’a dit qu’il n’avait jamais vu des musiciens aussi consciencieux ! »
J-Luc

