Pochettes Vinyles Mythiques

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JLH
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par JLH »

Toutes les pochettes ont disparu, à part celles en recto-verso ! :diable:

A votre avis, c'est quoi ?
Problème de serveur chez l'hébergeur ou Censure?

J-Luc
Modifié en dernier par JLH le 25 août 2013, 21:56, modifié 1 fois.
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Ricou44
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par Ricou44 »

J'ai l'impression que les images ont disparu sur l'hébergeur.

J'ai eu ce message en cliquant sur une "image" :

"Warning: getimagesize(http://nsm05.casimages.com/img/2012/10/ ... 456148.jpg) [function.getimagesize]: failed to open stream: HTTP request failed! HTTP/1.1 404 Not Found in /usr/share/php5/commonfonc.php on line 48
Zappa_Hot"
Classé Audio Sigma 2200i - Chord Epic Twin - P3esr
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JLH
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par JLH »

Ricou44 a écrit :J'ai l'impression que les images ont disparu sur l'hébergeur.

J'ai eu ce message en cliquant sur une "image" :

"Warning: getimagesize(http://nsm05.casimages.com/img/2012/10/ ... 456148.jpg) [function.getimagesize]: failed to open stream: HTTP request failed! HTTP/1.1 404 Not Found in /usr/share/php5/commonfonc.php on line 48
Zappa_Hot"
Ils ont un problème chez l'hébergeur "casimages" : 2 serveurs sont tombés.
Ils sont en train de réparer.
A mon avis, ça doit être sérieux.

J-Luc
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CME
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par CME »

Sais-tu que tu vas sensiblement influence les ventes du "jeune" Mick ?

PS : quand les Stones "daignent" l'inviter... c'est lui qui se barre et ils ont un peu d'ego ces gens-là...
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JLH
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par JLH »

CME a écrit :PS : quand les Stones "daignent" l'inviter... c'est lui qui se barre et ils ont un peu d'ego ces gens-là...
Oui,

t'as raison!
C'est quand même lui qui s'est barré juste avant de rentrer en studio.

Je pense que Keith aurait passé l'éponge pour le réembaucher plus tard, mais pas Mick Jagger.

Avant son remplacement par Ron WOOD, les Stones avaient contacté Michael SCHENKER, qui commençait à avoir sa réputation en 75 au sein de UFO.
Mais il n'a même pas été à la répétition. Ca ne l'intéressait pas.

Moi, je pense que ça aurait été super intéressant de voir Schenker au sein des Stones.

J-Luc
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RV
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par RV »

ça n'est pas une pochette, mais lorsque j'ai pris ces photos au Divan du monde en mai dernier, j'ai pensé à toi Jean-Luc alors je t'en poste une :)

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à+
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par JLH »

C'est qui?
Jean-luc
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par RV »

Jesse Sykes :)
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par JLH »

ERIC BURDON – HEY GYP : 1967

C'est un 45 tours d'Eric BURDON que j'adore, sans doute sorti après la 1ère séparation des ANIMALS.

Je l'écoute encore souvent, pour le monumental HEY GYP, morceau composé par DONOVAN, et remarquablement interprété par BURDON et ses nouveaux Animals.
Le mélange Guitare / Orgue est un grand moment et le rythme, si caractéristique de BURDON, est démoniaque.
C'est un peu comme si THOROGOOD jouait avec MANZAREK.
La reprise de la guitare au milieu du morceau est du grand art.
Du vrai Rythm'n Blues.

J-Luc

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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par JLH »

CANNED HEAT – TIME WAS : 1969

C'est le grand CANNED HEAT sur ce 45 tours sorti avant leur excellent disque de 1969 : HALLELUJAH.

La face B avec LOW DOWN est carrément démente. Sûr que ZZ TOP a beaucoup écouté ça avant d'enregistrer LA GRANGE.
A noter que ce titre ne figure pas sur le 33 Tours!

J-Luc

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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par JLH »

CANNED HEAT – ON THE ROAD AGAIN : 1968

Un autre 45 tours de CANNED HEAT : le plus connu.
Ce titre figurera sur le deuxième LP du groupe, BOOGIE WITH CANNED HEAT sur lequel on retrouve également leur version dantesque du "Boogie Chillen" de John Lee Hooker. Chez eux, le morceau s'appelle FRIED HOCKEY BOOGIE.
Sur scène ce morceau pouvait atteintre 45 mn.

En ce moment, j'écoute beaucoup CANNED HEAT; c'est un retour aux sources. C'est simple, c'est frais et terriblement efficace. Je me passe le concert en entier joué à Woodstock, joué à la tombée de la nuit du 1er soir.
Le groupe est en super forme, et malgré que VESTINE ait quitté le groupe peu avant, il est très bien remplacé par Harvey MANDEL à la guitare, qui nous gratifie d'un GOING UP THE COUNTRY légendaire et nerveux. Même si le son est en mono sur 2 titres, dont Going up..., leur prestation sonne d'enfer.

La version du FRIED HOCKEY BOOGIE est rebaptisée pour l'occasion : WOODSTOCK BOOGIE et dure 28 minutes, avec une intro lumineuse d'Alan WILSON à la slide.
Ils terminent leur concert avec une version terriblement bluesy de ON THE ROAD AGAIN, et une partie d'harmonica mémorable de Bob HITE.

Leurs 5 premiers albums, sortis entre 67 et 70, sont tous magnifiques, auxquels il faut ajouter également le double qu'ils ont réalisé avec John Lee Hooker en 70, juste avant la mort de WILSON. L'album s'appelle HOOKER 'N HEAT et c'est grandiose de bout en bout. Lorsque vous écoutez ce disque, le son est tel que l'on se croit avec les musiciens dans le studio d'enregistrement.
Hautement recommandable aux amateurs de blues.

J-Luc

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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par JLH »

JEFFERSON AIRPLANE – SURREALISTIC PILLOW : 1967 - Les précurseurs de l'Acid Rock


« Dylan cultivait sa terre »
« Quelque part en Angleterre »
« Les beaux jours »
« Jefferson Airplane s’installait à la présidence »
« Car les anciens rois du monde venait d’interdire la dance »

Yves Simon – 1973


JEFFERSON AIRPLANE demeure un groupe essentiel et le représentant parfait du nouveau son du Rock Américain venu de San Francisco au milieu des années 60, au même titre que QUICKSILVER et le GRATEFUL DEAD.
Leur musique est toutefois radicalement opposée à celle en train de naître sur les hauteurs de Laurel Canyon à Los Angeles qui donnera naissance au Rock Californien.
On qualifie la musique de Jefferson Airplane comme étant de l’ACID ROCK.
Le groupe constitue le point de ralliement des Freaks du quartier de Haight Ashbury. Ils deviennent alors le porte parole de la nouvelle conscience des jeunes américains.

C’est l’époque des communautés hippies et Jefferson Airplane en est le parfait fleuron.

SURREALISTIC PILLOW est leur deuxième album, sorti en 67, et marque surtout l’arrivée de leur chanteuse emblématique, la belle Grace SLICK, une des divas de la scène de Frisco, qui par la suite allait partager sa vie avec Paul KANTNER, un des 3 guitaristes du groupe.

Les autres membres du groupe sont alors, Jorma KAUKONEN, le magnifique guitariste soliste, Jack CASADY, un monstrueux bassiste qui jouera sur ELECTRIC LADYLAND avec HENDRIX, Marty BALIN, un chanteur exceptionnel, et Spencer DRYDEN le batteur.
Tous les membres du groupe sont des intellectuels et très engagés politiquement.
A part KANTNER, aucun membre n'est natif de la ville.
Bill GRAHAM les aide à promouvoir leur musique en les invitant fréquemment à jouer dans son Fillmore, qui par la suite déménagera au CAROUSEL BALLROOM, qui a vu tant de groupes de la baie débuter leur carrière, comme SANTANA ou SLY AND THE FAMILY STONE. L'autre salle mythique tenue par Chet HELMS, rival avéré de Graham, s'appelait alors l'AVALON BALLROOM.

Le groupe éclate littéralement après la sortie de SURREALISTIC PILLOW, grâce à 2 titres sortis en simple, SOMEBODY TO LOVE, véritable hymne de la toute la jeunesse de San Francisco, et surtout WHITE RABBIT, cette dernière inspirée par "Alice à travers le miroir" de Lewis CAROLL et l'Acide, sur une musique inspirée du Boléro de RAVEL.
Les 2 chansons ont été écrites par Grace Slick avec son groupe précédent, THE GREAT SOCIETY, un des groupes pionniers du Rock Psychédélique de la baie de San Francisco.Il existe d'ailleurs un live fantastique enregistré au Matrix en 66 "Conspicuous only in its absence" sur lequel Grace chante 2 versions totalement "habitées" de Somebody to love et Whire rabbit, bien supérieures à celles reprises par l'Airplane.

Mais ces 2 chansons magnifiques ne sont pas les seules perles de cet album mythique, car le meilleur reste celles interprétées par Marty BALIN, d’une sensibilité rare, TODAY d'une part, et l’immense COMING BACK TO ME d'autre part.
La mélodie est une merveille, et la voix de BALIN, centrale, solennelle et caverneuse, vient recouvrir les 2 magnifiques guitares acoustiques. C'est le titre le plus long de l'album et il a servi comme bande son de quantités de films, tout comme WHITE RABBIT d'ailleurs.

C'est incontestablement le joyau de l'album, et seuls Joni MITCHELL et Bob DYLAN peuvent soutenir, à cette époque, la comparaison avec le talent de chanteur de BALIN.

La diversité des genres abordés a largement contribué au succès planétaire de l’album.
Ainsi le morceau d’ouverture, SHE HAS FUNNY CARS, avec son pont en milieu de morceau, encore l'oeuvre de BALIN, et son rythme Mid Tempo, laisse transpirer l’habilité instrumentale de Jorma KAUKONEN et Jack CASADY, dont la basse est d'une rare pureté ici.

Jorma KAUKONEN n’est pas en reste; il compose le délicat EMBRYONIC JOURNEY, et fait étalage de tout son talent au jeu de Picking sur sa guitare acoustique.
Quelques années plus tard, lorsque JEFFERSON AIRPLANE sera devenu le STARSHIP, KAUKONEN quittera le groupe, et composera en 74, un chef d’œuvre immortel avec son album solo QUAH, avant de constituer un nouveau groupe, HOT TUNA, avec Jack CASADY, qui sortira de nombreux disques jusqu'en 1978, date de sortie de leur excellent album en public, intitulé DOUBLE DOSE, qui s'ouvre par une face entièrement acoustique de KAUKONEN.

La carrière du JEFFERSON AIRPLANE connaît son apogée avec les sorties des 2 albums suivants SURREALISTIC PILLOW : le très psychédélique AFTER BATHING AT BAXTER’S et surtout CROWN OF CREATION, avec encore un titre incroyable de Grace SLICK, LATHER, dédié à son amoureux de l'époque Spencer DRYDEN, et une très bonne reprise du TRIAD de David CROSBY.

De plus en plus engagé politiquement, leurs enregistrements suivants n’ont hélas pas, musicalement parlant, la qualité de ces 3 albums.
Le groupe se sépare fin 73, après la sortie du calamiteux LONG JOHN SILVER, sans Marty BALIN qui n'est plus dans le groupe depuis la sortie de VOLUNTEERS en 69.

Le groupe participe au triste épisode ALTAMONT, en décembre 69, avec les Rolling Stones, au cours duquel, ils sont contraints d'arrêter leur prestation suite à l'agression par les Hells Angels de Marty BALIN.

Certes, quand on écoute JEFFERSON AIRPLANE aujourd’hui, on peut penser que leur son a mal vieilli, mais le groupe demeure tout de même une valeur sûre et un incontournable de cette époque.

J-Luc


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Modifié en dernier par JLH le 31 oct. 2017, 16:27, modifié 3 fois.
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par JLH »

HAWKWIND – WARRIOR ON THE EDGE OF TIME : 1975 - Le Rock Cosmique

Magistral album de HAWKWIND en 75.

La basse de LEMMY, dont ce fut le 1er groupe, est monstrueuse, et son alliance avec la guitare de Dave BROCK fait merveille.
Ils forment à eux deux un espèce de mur du son, qui résonne tout au long de cet album remarquable.

Certains préfèrent SPACE RITUAL sorti 2 ans plus tôt, mais ce WARRIOR ON THE EDGE OF TIME est bien plus riche et bien mieux travaillé au niveau des mélodies.
Les parties de claviers et de mellotron sont omniprésentes, de même que la flûte de Nick TURNER, autre fondateur du groupe avec D.BROCK, et font penser à celles de PAVLOV'S DOG.

Cet enregistrement sera d'ailleurs le dernier de LEMMY avec HAWKWIND; il se fera éjecter du groupe pendant la tournée US ayant suivi la sortie de l'album, pour consommation abusive de "speed".
A ce propos, il faut rappeler que la chanson MOTORHEAD, du nom d'un célèbre amphétamine, sur laquelle LEMMY chante, sera enregistrée pendant les sessions de WARRIOR ON THE EDGE OF TIME, mais ne sortira qu'en simple.
Elle est incluse sur la récente réédition CD DE LUXE.
LEMMY formera ensuite une première mouture de son groupe de Hard Rock MOTORHEAD, qui existe toujours d'ailleurs.

La pochette est une merveille; elle se déplie en 4 morceaux et forme ainsi un bouclier.
L'illustration rappelle l'oeuvre de Roger DEAN, mais d'après les notes de pochette, elle n'est pas de lui; c'est un certain Comte Pierre D'Auvergne qui l'a réalisée.

J-Luc

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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par JLH »

LOU REED – ROCK AND ROLL HEART : 1976 - Un Grand Album oublié

Lou REED est mort.

C’est l’heure pour les disquaires de ressortir en rayon les grands classiques que sont TRANSFORMER, BERLIN sans oublier l’incontournable BEST OF.
C’est bien triste.
Ne serait-ce pas le rôle d’un disquaire digne de ce nom, de profiter de l’occasion de la disparition de cet immense artiste, pour faire découvrir d’autres enregistrements de Lou REED ?

Bien sûr, j’adore TRANSFORMER, et j’avais acheté à l’époque de sa sortie le BEST OF avec les célèbres photos polaroïd de Lou et de sa mythique compagne Rachel, pour le seul inédit de l’album, NOWHERE AT ALL issu des sessions de CONEY ISLAND BABY.
Mais le vrai Lou REED ne se cache-t-il pas ailleurs ?

Pourquoi, me direz-vous, parler sans cesse du LED ZEPPELIN II alors que l’on a sous la main la mine d’or que représente PHYSICAL GRAFFITI ?
Pourquoi user DARK SIDE OF THE MOON quand il y a des galettes comme MORE ou UMMAGUMMA, dix fois supérieures ?

En tant que chef du rayon « musique internationale » à la FNAC (c’est comme ça qu’on dit aujourd’hui), je pense qu’il aurait été beaucoup plus judicieux de retenir 3 autres disques de Lou REED, 3 disques magnifiques, incroyablement riches et surtout quelque peu méconnus du grand public ou de ceux pour qui, la musique de Lou REED se résume à WALK ON THE WILD SIDE, SWEET JANE ou VICIOUS.

Ces 3 pépites ont toutes été conçues entre 76 et 78 :
CONEY ISLAND BABY, ROCK AND ROLL HEART et surtout STREET HASSLE.

J’ai choisi aujourd’hui, pour rendre un dernier hommage à Lou REED, cet album sorti fin 76 et intitulé ROCK AND ROLL HEART.
C’est un disque que j’ai toujours adoré, et je l’ai écouté des dizaines de fois sans jamais m’en lasser. L’album aurait du s’appeler NOMAD.

Le contexte de cet album est assez complexe et la vie de Lou REED à cette époque est des plus hasardeuse. Sur le plan personnel, il vient de se séparer de sa compagne, un transsexuel nommé RACHEL; sur le plan de ses affaires, il vient de terminer une série de procès avec Denis KATZ son ex avocat et manager, qui l’a contraint à quitter RCA et signer avec le label de Clive DAVIS, ARISTA ; enfin sa santé n’est pas au mieux du fait de sa consommation exagérée en drogues et speed de tous genres, auxquels il faut ajouter sa récente attirance pour l’alcool. Ses fréquentations d’alors sont très controversées et contribuent un peu plus à le faire plonger dans cette vie de paumé New-yorkais, qu’il dépeint si brillamment dans ses chansons.

Pourtant le récent succès de CONEY ISLAND BABY, mon album préféré, lui a redonné l’envie de composer et surtout sur des thèmes un peu plus optimistes.
Il est vrai que les sorties de SALLY CAN’T DANCE et surtout celle de METAL MACHINE MUSIC se sont avérées catastrophiques pour son image et la presse ne s’était pas gardée de crier haut et fort que le personnage de Lou REED n’était plus qu’une caricature de lui-même, et ses déclarations superflues, voire imbéciles.

ROCK AND ROLL HEART fut pourtant une belle réussite personnelle pour Lou REED ; il signe tous les titres, joue toutes les guitares, mixe et produit l’album.
Le son est carrément fantastique. Il y a sur le vinyle une puissance et une présence des instruments sur lesquelles la voix de REED est admirablement mise en valeur.

Comme toujours, pour qu’un album soit réussi, il faut les 2 ou 3 chansons qui servent de locomotives et ici, ce sont LADIES PAY, YOU WEAR IT SO WELL et VICIOUS CIRCLE.

C’est du très grand Lou REED sur ses titres.
LADIES PAY est sans doute une de ses plus belles chansons, que la plupart des gens ignorent. La partie de piano fait penser à BECAUSE THE NIGHT, pas encore écrit en 76, et le solo de guitare de Lou REED nous prouve qu’avec les 3 accords qu’il connaît (c’est lui qui le dit), il est capable de faire sonner une guitare comme personne et nous faire vibrer intérieurement. Quant à sa voix, avec son style « chanté, parlé », elle est carrément superbe.
Pour une fois, il prend le parti des femmes, celles qui sont abandonnées par les hommes et dont le sort est ingrat.

Patti SMITH lui disait d’ailleurs, à cette époque, quand elle l’entendait enregistrer en studio :
« Comment se fait-il qu’un salaud fini comme toi puisse faire une musique aussi belle ? »

VICIOUS CIRCLE est une ballade magnifique et là encore sa voix, chaude et fragile, quasi parlée, reste inimitable ; et c’est comme ça qu’on l’aime.

Enfin YOU WEAR IT SO WELL, où Lou s’adresse à quelqu’un qui cache bien ses secrets, avec les chœurs de son vieux pote d’université, Garland JEFFREYS, est également un des grands moments de l’album.

Le reste est très varié ; on y trouve BANGING ON MY DRUM, un rock style « waiting for my man », un jazz datant du Velvet, A SHELTERED LIFE, sur le même tempo que BEGINNING Of A GREAT ADVENTURE sur New York ; et toujours ce son d’un réalisme étonnant.
I BELIEVE IN LOVE et ROCK AND ROLL HEART feront hérisser les poils de ses vieux fans qui voulaient qu’il devienne un des représentant de la « punk attitude », alors que Lou a toujours nié son attirance pour ce mouvement naissant à cette époque.
SENSELESSLY CRUEL révèle une fois encore sa crainte et sa maladresse avec la gente féminine.
L’album se clôt sur un morceau autobiographique, TEMPORAY THINGS, sur un tempo lent et au climat lourd, où là, les femmes sont à nouveau traitées de « bitch », et à qui on demande de dégager vite fait, car ce ne pouvait être que du provisoire.

Les chansons sont souvent courtes et ne dépassent pas les 3 mn, à part LADIES PAY et TEMPORARY THINGS. L’album, à sa sortie, déroute quelque peu le public, mais dans l’ensemble sera bien accueilli.

La pochette nous laisse apparaître un Lou REED redevenu homme, sans ses éternelles lunettes noires, sans ses cheveux courts blonds peroxydés Son vernis à ongle noir également a disparu. C’est un nouveau Lou REED qui va partir en tournée mondiale, dans des petites salles, mais hélas le disque se vendra mal et il n’inclura qu’un seul titre dans son répertoire.

Il repartira bien vite en studio enregistrer le crucial STREET HASSLE, qu’il considère comme son vrai chef d’œuvre.

J-Luc

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Modifié en dernier par JLH le 10 nov. 2013, 23:09, modifié 1 fois.
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Gagl
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Re: Pochettes Vinyles Mythiques

Message par Gagl »

Et bien voilà, encore trois albums à découvrir, à écouter sans tarder, puis à trouver en vinyles... :)
:merci: Jean-Luc.
CD5 XS ; Pro-Ject 2 Xperience + DV 20X2H, Pro-Ject SB DS, Ear 834P + Telefunken 1963 ; HS251 + Meyian, ultraRendu + LPS-1.2, USB Totaldac, Chord Hugo TT
SuperNait 2
Sbis : 32.5 led rouge, hicap olive, 110 led rouge
Nac a5
; Vienna Acoustics BBG ; HD 650
Plein de ficelles
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