Pochettes Vinyles Mythiques

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JLH
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LED ZEPPELIN - PHYSICAL GRAFFITI : La Puissance et la Gloire

J’ai toujours considéré PHYSICAL GRAFFITI et ce depuis sa sortie en février 75, comme étant le plus grand disque de Rock jamais enregistré.
Après ça, plus rien ne pouvait être comme avant.
Je l'écoute depuis plus de 40 ans, et je ne m'en lasse jamais. Le niveau atteint par les 4 membres de LED ZEPPELIN sur cet album dépasse tout ce que j'ai pu écouter avant et après la parution de ce joyau.

LED ZEPPELIN pouvait-il faire mieux ensuite ? Tout leur savoir faire est dans ce double album. Le son est démoniaque et d'une puissance inouïe.
Ce disque est définitivement MONSTRUEUX !

Après la tournée HOUSES OF THE HOLY en 73 et les concerts fantastiques aux USA, les membres du groupe prennent de longues vacances.
De son côté, Jimmy PAGE se consacre à la fondation de SWAN SONG, la maison de disque de Led Zeppelin, sur laquelle vont bientôt signer BAD COMPANY, Maggie BELL, Dave EDMUNDS et les PRETTY THINGS. On installe les nouveaux bureaux à KING'S ROAD et Peter GRANT leur manager, prend encore plus d'importance.
Pourtant, il est temps de se remettre au travail et le groupe se réunit tantôt à HEADLEY GRANGE, tantôt à l'OLYMPIC STUDIO à Londres pour enregistrer ce qui va devenir non seulement l'album quintessentiel du groupe, mais aussi le plus phénoménal double album de rock jamais paru.

De ces sessions de 74, le groupe accouche de 8 nouveaux titres faramineux, aussi divers les uns des autres, tous terriblement inspirés et surtout magistralement interprétés par des musiciens alors au sommet de leur art.
Jamais LED ZEPPELIN n'a atteint un tel niveau.
Avec des titres comme CUSTARD PIE, IN MY TIME OF DYING avec son orgie de slide soutenue par un beat infernal de Bonham, TRAMPLED UNDER FOOT inspiré du fameux Superstition de WONDER mais joué à 1000 à l’heure, KASHMIR avec ses parties obsessionnelles de Mellotron jouées par John Paul JONES, remplaçant à lui seul tout un orchestre symphonique, IN THE LIGHT et ses sonorités indiennes, TEN YEARS GONE avec ses strates de guitares acoustiques superposées, THE WANTON SONG et enfin SICK AGAIN, du rock primal, LED ZEP a assez de matériel pour sortir un disque totalement révolutionnaire, et repartir ensuite en tournée à travers tous les USA et aplatir toute la concurrence.

Malgré l'apport de ces nouveaux morceaux qui constituent déjà un digne successeur à Houses Of The Holy, le groupe a dans l'idée un projet beaucoup plus ambitieux, sortir un double album studio.
Tous les grands noms de l'époque s'y sont collé, Dylan avec Blonde on Blonde, les Beatles avec le double blanc, Hendrix avec Electric Ladyland, et les Stones avec Exile On Main Street. Tous ces albums ont marqué l'histoire et Led Zeppelin ne veut pas être en reste.
Ils ont dans leurs archives pas mal de morceaux inédits et datant des enregistrements de leurs 5 premiers albums.
Jimmy et Robert ont alors l'idée de retravailler ces titres et de les inclure sur le futur double album baptisé PHYSICAL GRAFFITI. La difficulté majeure d'un tel projet avec un mélange de titres enregistrés à des moments et dans des studios différents, est de les faire sonner comme s'ils faisaient partie des mêmes sessions que ceux enregistrés à Headley Grange en 74.

Ainsi donc, 7 anciens titres refont surface et viennent s'ajouter à la liste des 8 nouveaux.
BRON-YR-AUR, délicieux interlude montrant les aptitudes de Page à la guitare acoustique et le très fluide DOWN BY THE SEASIDE datent des sessions de LED ZEP 3.
On regrettera pourtant que THE SWAN SONG, petite merveille acoustique, n’ait pas été retenu
NIGHT FLIGHT sur lequel Plant excelle, BOOGIE WITH STU (STU étant le surnom donné au pianiste des STONES Ian STEWART), irrésistible, n'ont pas été inclus dans LED ZEP 4, l'album sans nom de 71.
HOUSES OF THE HOLY, BLACK COUNTRY WOMAN et surtout THE ROVER ont été écrits pour l’album HOUSES OF THE HOLY, avant d'être écartés à cause de la durée maximum d'un 33 tours. En fait, si on veut qu'un 33 tours sonne bien, il ne faut pas dépasser 40 minutes, 36 minutes étant la durée idéale (dixit Lou Reed).
THE ROVER est un titre absolument essentiel, un de leurs tous meilleurs, avec un solo de PAGE en milieu de morceau, mûri et préparé par la frappe métronome de BONHAM à la batterie. On sent que ce solo va surgir, on l’attend avec impatience mais à chaque fois qu'il arrive, on se prend une claque monumentale, comme si c’était la toute première fois. Il ne dure que 30 secondes, mais ce solo doit figurer dans les anales du Rock, au même titre que celui de J.GEILS sur STOOP DOWN#39 (écoutez ça mes petits amis).
Je n'ai toujours pas compris aujourd'hui, pourquoi THE ROVER et HOUSES OF THE HOLY avaient été écartés du 5ème album, au profit de THE OCEAN et THE CRUNGE, de bons titres certes, mais très loin du niveau de ces deux-là.
THE ROVER est la preuve flagrante de la puissance et la domination de LED ZEPPELIN sur le rock des années 70. Plus rien jamais n’égalera THE ROVER !

Et puis, il y a le mystère de la durée de KASHMIR, annoncée sur toutes les versions de vinyles, comme durant 9 minutes et 41 secondes, alors qu'en fait, le morceau ne dure que 8 minutes 30. Pourquoi ce mystère n’a-t-il jamais été corrigé? Personnellement, je n'ai jamais cru à une simple erreur de photogravure.
On se prend à rêver qu'il existe peut-être, quelque part dans les archives de Swan Song, une version de Kashmir qui dure effectivement 9'41".
Je n'ai jamais lu aucune explication à ce sujet, et pourtant connaissant Jimmy Page, il doit y en avoir une.
Ce n'est qu'en 1987 lors de sa 1ère réédition CD, que KASHMIR sera crédité de sa véritable durée.
Je me revois encore à l’époque en train de chronométrer KASHMIR me doutant bien que le titre ne durait pas 10mn.

LED ZEPPELIN tient donc son double album studio. Hélas une fois encore, sa sortie est retardée par d'interminables problèmes de pochette, le groupe s'étant lancé avec les designers d'Hipgnosis dans un projet pharaonique d'une rare complexité. Le "die-cutting" de la pochette principale a en effet du mal à se caler sur les multiples photos interchangeables des pochettes intérieures. Ces photos où le groupe apparaît ont été prises lors d'une soirée privée inaugurale du label Swan Song au cours de laquelle tous les membres du groupe s’étaient travestis.
Le résultat est finalement au rendez-vous. Plus tard, en 78, les STONES reprendront l'idée de cette pochette à fenêtre pour leur album SOME GIRLS.

Encore aujourd'hui, lorsque je rentre dans un magasin de disques d'occasion, et que je vois PHYSICAL GRAFFITI posé dans la devanture, je suis encore sous le charme et je me souviens quand j'ai acheté ce disque en 75, et tous les bons moments qu'il m'a apportés. A chaque fois, je suis tenté de le racheter.
Depuis, j'ai complété ma collection de PHYSICAL GRAFFITI avec des originaux UK et US.

Le double album est donc commercialisé le 24 février 75, alors que le groupe est déjà en tournée aux Etats-Unis depuis le 14 janvier, après avoir rodé les morceaux choisis lors de 2 concerts un peu bâclés, donnés à Rotterdam et Bruxelles.
Le retard de la sortie de PHYSICAL GRAFFITI pose d'ailleurs un énorme problème aux organisateurs de concerts, car les titres interprétés, n'étant pas connus du public, ont évidemment un impact moins important. Or des morceaux comme KASHMIR, IN MY TIME OF DYING, 2 monuments, ou SICK AGAIN et TRAMPLED UNDER FOOT et son groove infernal, sont totalement inconnus des fans au début de la tournée.
La tournée d'ailleurs commence bien mal; on est en plein hiver et cette année, il est particulièrement glacial aux USA.
Rober PLANT tombe malade dès le 1er jour, un gros rhume puis une grippe; sa voix est totalement cassée et il est alors forcé de chanter 2 octaves en dessous de d'habitude, ce qui est très pénalisant pour certains titres. En plus, Jimmy PAGE s'est fait mal à la main, et ne peut jouer qu'avec 3 doigts et sous médicaments (en général, une bonne dose de Whisky).
Tous ces événements fâcheux handicapent fortement le 1er mois de la tournée, et les prestations ne sont bien sûr pas à la hauteur de celles de la précédente et fantastique tournée de 73.
Il y a également des incidents graves qui se passent, comme celui de ce jeune fan, roué de coups au pied de la scène du Spectrum à Philadelphie, par 2 roadies totalement déchaînés. PLANT et PAGE assistant à la scène totalement impuissants décident de stopper net le concert au milieu de STAIRWAY avant d'interpeller les 2 fous furieux. PLANT, totalement hors de lui, assène alors à l'aide de son pied de micro un coup d'une rare violence, qui blesse à la tête un des 2 roadies en question. Après le retour au calme, le groupe reprend la chanson depuis le début.
Mais LED ZEPPELIN gardera en mémoire cet incident malheureux et ne rejouera jamais à Philadelphie.
Un autre incident majeur se produit au début de la tournée. John BONHAM, totalement ivre, surnommé la "bête" dès lors qu'il est en tournée, tente de violer une hôtesse de l'air lors d'un vol de transit entre 2 concerts. Richard COLE, le Tour Manager du groupe, ainsi que Peter GRANT, arrangent l'affaire, afin que l'hôtesse, heureusement grande fan du groupe, ne porte pas plainte.

La tournée, qui dure plus de 3 mois, commence à s'améliorer à partir de mi février, et le concert du 12 au Madison Square Garden reste un des tous meilleurs du groupe. On peut en juger facilement, puisque tous ces concerts sont maintenant disponibles sur internet, bien souvent avec une qualité de son surprenante.
Après quelques jours de repos, le groupe reprend sa route vers le sud, Baton Rouge, St Louis, Nlle Orléans et entre temps, PHYSICAL GRAFFITI est enfin dans les bacs.
L'album, déjà disque platine sur ses seules pré commandes, devient N°1 partout dans le monde. Il reste 10 semaines en tête des Charts aux USA.
A partir de cet instant, la tournée prend des allures de triomphe, et KASHMIR, le morceau de résistance de Physical Graffiti, commence à détrôner STAIRWAY TO HEAVEN dans le coeur des jeunes fans. Le groupe joue alors de mieux en mieux, et la fin de la tournée en Californie est magique, avec pour témoignage les fameux concerts donnés au L.A. Forum à Inglewood. Chaque soir, devant 20.000 fans en furie, une célébrité est invitée à lancer le concert. Le dernier soir, c'est Linda LOVELACE, une Porn Star, qui présente le groupe. Les Bootlegs de ces 3 concerts porteront le titre évocateur, DEEP THROAT 1, 2 et 3.
Lors d’un de ces concerts, Plant intègre le fabuleux SPANISH ROSES au beau milieu de DAZED AND CONFUSED ; ce sera la seule fois.
C'est pendant la tournée que Led Zeppelin fait pour la 1ère fois la une de la revue ROLLING STONE grâce au jeune journaliste Cameron CROWE qui réussit à faire ouvrir les yeux et les oreilles aux membres de sa rédaction en faveur du groupe plutôt virulent auparavant puisque tous leurs albums y ont été proprement massacrés.

A la fin de cette tournée orgiaque, on décide de donner 5 concerts à EARL'S COURT fin mai à Londres, afin de satisfaire les fans anglais. Les 5 concerts sont absolument magnifiques. En plus de la setlist interprétée en Amérique, le groupe ajoute un long set acoustique au cours duquel il joue admirablement GOING TO CALIFORNIA, TANGERINE, THAT'S THE WAY et BRON-Y-AUR STOMP. Les 5 concerts sont un immense succès et permettent à Led Zep de reconquérir son fidèle public anglais.
La suite, hélas, est beaucoup plus douloureuse.
Alors qu'ils passent ses vacances sur l'île de Rhodes, Robert PLANT et sa femme Maureen ont un très grave accident de voiture. Rapidement rapatriés en Angleterre, PLANT en sort quasi infirme et doit patienter plus d'un an avant de récupérer la plénitude de sa jambe.
Toutes les tournées prévues, que ce soit en Europe, aux USA à nouveau ou en Australie, sont annulées.
Pendant la longue convalescence de son chanteur, Jimmy PAGE se lance alors dans le projet PRESENCE, initialement baptisé OBELISK. L'album enregistré en 18 jours au studio de Munich sera le plus violent depuis LED ZEP 2 et son titre majeur NOBODY’S FAUL BUT MINE montre encore l’avance du groupe sur ses concurrents.
Ce n'est qu'en avril 77 que LED ZEPPELIN reprendra la route mais cette longue interruption a largement entamé la créativité et l'énergie du groupe.

Un dernier conseil à propos de PHYSICAL GRAFFITI : il faut impérativement écouter ce disque en format vinyle et très fort…du moins si vous le pouvez!

PHYSICAL GRAFFITI – Sorti en février 75
Produit par Jimmy Page et Ron Nevison

Jimmy Page (Guitares) Robert Plant (Vocaux) John Paul Jones (Basse et claviers) John Bonham (Batterie)

Face 1 :
Custard Pie – The Rover – In My Time Of Dying

Face 2:
Houses Of The Holy – Trampled Under Foot – Kashmir

Face 3:
In The Light – Bron Yr Aur – Down By The Seaside – Ten Years Gone

Face 4:
Night Flight – The Wanton Song – Boogie With Stu – Black Country Woman – Sick Again

NB : Vous pouvez retrouver également cette chronique ici :
Chronique PHYSICAL GRAFFITI


J-Luc

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JLH a écrit :Le voilà l'album sans concurrence, qu' Hervé essaie d'acheter en vinyle la nouvelle version de DCC. Voici la version vinyle de 75.
Comment LED ZEP pouvait-il faire mieux ensuite ? Tout leur savoir faire est dans ce double album. Le son est démoniaque, d'une puissance inouie !
Ce disque est définitivement MONSTRUEUX !
J-Luc
ce n'est pas DCC, mais CLASSIC RECORDS qui a remastérisé ce disque.

Je possède également le vinyl d'origine (pressage français) mais il est un peu "usé".

à+

Hervé.
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Message par JLH »

DOORS – L.A. WOMAN – 1971 - Le Testament Des Doors

Voici la pochette du "LA WOMAN" des DOORS telle qu'elle est apparue en 1971, avec la fenêtre cellophannée laissant apparaître un MORRISON barbu et bouffi qui s'etait exprès rendu plus petit que les autres, sans doute pour répondre à la photo d'Adonis placardée sur l'album live paru 6 mois plus tôt.
J'ai toujours été à la recherche de cette version originale, et hélas, je ne l'ai jamais trouvée, même d'occasion; il est vrai, que les nombreuses rééditions de cette pochette étaient totalement folles et celle que je possède ne fait plus apparaître la fenêtre, mais par contre, un cercle avec la mention : PRIX ACADEMIE CHARLES CROS.
Bien-sûr, la pochette intérieure avec un dessin representant sans doute MORRISON crucifié sur des pôteaux électriques a disparu.
Quelqu'un sur ce forum, possède-t-il cette pochette originale?

Celle que je vous présente, conforme à l'originale, est issue de mon DCC CLASSICS qui, dans ses rééditions, faisait un effort louable pour donner un fac simile du graphisme d'origine.

PS: J'ai depuis acheté la réédition en vinyle chez RHINO; la pochette est conforme à l'originale. C'est celle-ci qui figure ci-dessous.

J-Luc

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Jean-Luc,

Je possède la pochette originale dont tu parles.
Je l'ai trouvé dans une brocante à 100m de ma porte l'année dernière : pochette et disque en très bon état.

à+

Hervé.
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Message par JLH »

Veinard !

Moi, je l'ai cherchée partout cette pochette, à Paris (chez Gibert), en Allemagne, en Suisse et je ne l'ai jamais trouvée.
Pourtant, en général, quand je cherche je trouve; mais là impossible!

La version DCC du disque est vraiment excellente; là, je parle du son.

J-Luc
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Message par RV »

JLH a écrit :Veinard !
ouf! ça aurait pu être pire :mrgreen:

Bonsoir Jean-Luc,

regarde de temps en remps sur les site eil.com ou audiophileusa.com On ne sait jamais c'est le genre de disque qui doit être proposé de temps à autre.

à+

Hervé.
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Message par dug »

Il y en a un sur cd and lp.com à .... près de 200 Euros :shock:
A+
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dug a écrit :Il y en a un sur cd and lp.com à .... près de 200 Euros :shock:
A+
Dug
Bonjour dug,

outch!

Le Penguin Guide donne le pressage anglais (ELEKTRA K 42090) à £15, même côte par le Record Collector. c'est celui que je possède, de mémoire, j'ai du le payer 5€. Bizarement il possède la double réf anglaise et US, enfin peut-être que c'est normal ??

Le Goldmine donne $50 pour le pressage US : ELEKTRA EKS-75011. Faire attention car la pochette non die-cut porte la même réf mais est nettemoins côtée ($12) . Par contre la réédition vinyl de DCC atteint $150.
Ces côtes s'entendent pour un disque mint.



à+

Hervé
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Message par JLH »

PROCOL HARUM – GRAND HOTEL - 1973 : Gary Brooker En Gentleman


Cet album de PROCOL HARUM est luxueux, tant au niveau musical qu'au niveau de sa pochette qui est, pour moi, une des plus belles de ma collection. Après le départ de ROBIN TROWER fin 71, GARY BROOKER engage un inconnu MICK GRABHAM et enregistre ce disque somptueux, pour qui sait écouter.
GRAND HOTEL est meilleur que SALTY DOG et à chaque fois que je teste une chaine (n'est-ce pas EDDY ?), je l'inflige à mon vendeur. Le morceau titre, sous le rythme d'une valse, avec un orchestre entier et ses choeurs est une merveille, et ressemble un peu au MILLIONAIRE WALTZ de QUEEN. Les textes de KEITH REID également, qui apparaissaient ds le livret intérieur illustrés par des dessins au fusain, sont tous très beaux.
Bref, pour ceux qui ne connaissent PROCOL que par la chanson qui a détruit leur carrière, à savoir, A WHITER SHADE OF PALE, je leur conseille d'acheter ce disque et de voir l'autre facette de ce groupe maudit.
La meilleure édition CD est celle de REPERTOIRE en digipack.

J-Luc

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Message par JLH »

PINK FLOYD – ANIMALS - 1977 : Roger Waters Prend Le pouvoir


Bonjour,

l'album de PINK FLOYD que je préfère avec un son très rock et un David GILMOUR impérial.
Tous les morceaux sont inquiétants, hypnotiques.
Un album à part dans la discographie du FLOYD.

Et puis, il y a cette pochette d'Hipgnosis aux couleurs magnifiques, représentant une photo de la plus vieille centrale électrique d'Angleterre, la "Battersea Power Station", comme si l'apocalypse était pour bientôt.

J-Luc

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Message par JLH »

COPPERHEAD – 1973 : Le Projet Solo De Cipollina


Bonjour à tous,

lorsque P.MANOEUVRE a présenté son livre à la FNAC de Strabsourg, il nous a avoué que son livre, en fait, ne comportait pas 100 disques mais 101 disques! le 101 ème étant le disque de COPPERHEAD, unique disque du groupe formé par le sensationnel guitariste JOHN CIPOLLINA (Ecoutez le live de QUICKSILVER : "MAIDEN OF THE CANCER MOON", il est incroyablement bon).
C'est vrai, que moi aussi, j'avais un petit faible pour ce disque, et à l'époque, j'ai eu un mal fou à l'acquérir.

La pochette est spendide.
La 2ème réédition CD est assez bonne, avec un bonus totalement inutile, comme tous les bonus d'ailleurs.

J-Luc

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Message par JLH »

AEROSMITH – TOYS IN THE ATTIC - 1975 : Aerosmith Invente Le Rap


Ce disque d'Aerosmith est "faramineux" : il fut un temps où j'écoutais tous les jours "Physical Graffiti" jusqu'au jour où est paru ce monument.
Je posséde une version CD incroyable de ce disque au niveau du son; je n'ai toujours pas compris comment j'ai pu arriver à réaliser ça; mais, c'est un fait : elle surpasse toutes les versions que j'ai entendues (surtout sur les ARIVA).

J-Luc

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Message par JLH »

PAVLOV'S DOG – PAMPERED MENIAL - 1975 : Histoire D'un Contrat


LE MYSTERE PAVLOV'S DOG:

Pavlov’s Dog a sorti seulement 2 albums puis a tiré sa révérence, sans doute à cause du manque de succès.
Pourtant, lorsque le 1er album PAMPERED MENIAL paraît en 75 (sur 2 labels différents :ABC et COLUMBIA), il montre un groupe étonnamment novateur, évoluant autour des impressionnantes performances vocales de son chanteur David SURKAMP.
C’est un véritable opéra de rock décadent avec des magnifiques mélodies très émouvantes, portées par des parties instrumentales sidérantes où domine le Mellotron de Douglas RAYBURN. Un véritable bijou.

Ce qui fait que cet album vous prend aux tripes comme aucun autre disque, c'est la formidable cohésion des morceaux qui en fait, pourraient s'étirer en un seul titre de 34 minutes.

Les chansons sont d'une incroyable qualité et la maîtrise technique des membres du groupe vous laissent pantois.
L'écoute de ce disque reste une merveilleuse aventure musicale, et le contenu n'a pas pris une ride depuis sa sortie en septembre 75.

Il y a sur PAMPERED MENIAL des moments de pure beauté, comme JULIA, LATE NOVEMBER sans doute le plus grand morceau des Pavlov's Dog, mais également SUBWAY SUE, EPISODE dont l'intro est à pleurer tellement ça vous remue les sens, et enfin le dernier titre OF ONCE AND FUTURE KINGS avec son PRELUDE instrumental de 3mn, à faire pâlir tous les groupes anglais de la prog de l'époque.

L'album est d'abord sorti sur ABC Records, puis suite à un désaccord, la compagnie les a virés. Le groupe a signé dans la foulée un fabuleux contrat avec COLUMBIA, qui a ressorti l'album fin 75 sous une autre pochette, tout aussi belle que celle d'ABC.
C'est d'ailleurs cette pochette qui sera utilisée pour la réédition CD.
Il faut dire que les copies d'ABC records sont devenues très rares et sont vendues très chères sur le marché de l'occasion.

Le 2ème album « AT THE SOUND OF THE BELL » est très bon également, et dominé par des ballades mid tempo parmi lesquelles une merveille “Gold Nuggets”.

Le handicap de ce 2ème album concerne le son de la batterie !
Bill BRUFORD est arrivé en tant que musicien de sessions, à la place de Mike SAFRON, qui lui gardait sa place pour les concerts.
BRUFORD ne connaissait pas les morceaux et est arrivé là, un peu comme un cheveu sur la soupe, et a littéralement "massacré" les parties de batterie.
Il a, à mon avis, mal joué et n'a pas compris la musique des Pavlov; il n'y a aucune finesse dans son jeu, alors que les compositions nécessitaient de la retenue et du tempo.
Or il s'est contenté de taper sur ses fûts comme un "SOURD", et a hélas abîmé ce petit chef d'oeuvre.

Pourtant, il m'arrive, par période, de le préférer à PAMPERED MENIAL.

Je considère GOLD NUGGETS comme un sommet de sensibilté et de mélodie. SURKAMP y chante divinement bien, et le chorus de mandoline interprété par Paul PRESTOPINO (autre invité) est magnifique.
L'autre sommet du disque est DID YOU SEE HIM CRY où on retrouve tout le talent du groupe pour aborder en 5 mn, tous les types de musiques.
Il n'y a qu'à écouter la reprise au piano d'HAMILTON après la partie d'orgue de RAYBURN : c'est carrément du free jazz;
Le break ne dure que quelques secondes, mais ça suffit, et tout est là gravé en quelques notes miraculeuses de pertinence et d'audace.
Et que dire de l'intro à l'orgue, sinon se taire et applaudir des 2 mains.

Pourtant, PAVLOV demeure un mystère pour beaucoup, et en ce qui les concerne, il n'y a pas de demi-mesure :
On les ADORE ou on les DETESTE.
Les gens, à qui j'ai essayé de faire aimer ce groupe, m'ont tous dit la même chose :
"La voix de LA chanteuse est horrible !!"

Beaucoup croient que David SURKAMP est une femme, alors que c'est bien un homme, à la voix ,de castra certes, mais un homme tout de même, et surtout quoiqu'on dise, un superbe chanteur.
Il était surnommé "L'enfant de choeur speedé", dans leur fief de St-Louis, la ville où ils ont commencé et fini leur brève carrière.

C'est en effet sous le nom des ST LOUIS HOUNDS qu'ils publient leur 3ème album en 77 sur leur propre compagnie; mais les chansons n'étaient qu'en chantier et le fait que COLUMBIA à leur tour, les aient abandonnés, ne leur a pas facilité les choses. Le groupe disparaîtra peu après, et le disque passera totalement inaperçu.
Il sera réédité en CD sous le nom : THE THIRD PAVLOV'S DOG.
I y a quelques titres très intéressants, composés par SURKAMP, qui, bien produits et un peu plus travaillés, auraient été du niveau des 2 précèdents albums; je veux parler de ONLY YOU, PAINTED LADIES mais surtout de SUICIDE sur lequel on retrouve le très très grand Pavlov.
Mais le reste est du grand n'importe quoi, avec pourtant un invité de marque à la guitare, Jeff Skunk BAXTER, venu faire quelques solos, après son départ de STEELY DAN.

J'ai écouté tellement de musique "barrée" dans ma vie, toujours à la recherche de la plus luxuriante, la musique ULTIME en somme; celle qui mélangerait tous les genres que j'aime :
ROCK, HARD-ROCK, PROGRESSIF, BALLADE, COUNTRY, JAZZ, CLASSIQUE, OPERA.
Mais le tout condensé en morceaux de 5 mn maxi.

Et ça, PAVLOV'S DOG l'a magistralement réussi; je reste d'ailleurs convaincu que ce groupe était vraiment NOVATEUR pour son époque, mais hélas a souffert de trop d'incompréhension, spécialement par ses maisons de disques, ABC d'abord, puis COLUMBIA, qui lui réclamait sans cesse des nouveaux hits, comme JULIA.
Le groupe avait un don inné pour les mélodies, et David SURKAMP savait les transcender, grâce à cette voix inouïe et ce feeling si particulier et unique en son genre.

La grande raison de son insuccès est à mon sens du à une grosse erreur de casting des Américains, qui ont trop souvent associé PAVLOV'S DOG à un groupe de Heavy Metal, et le fait qu'il ait tourné avec des groupes comme BOC, Slade, Journey, Thin Lizzy ou même Frampton, ont confirmé cette étiquette.
Je pense que si PAVLOV'S DOG avait été anglais, il en aurait été tout autrement, car eux s'y entendent en matière de Rock Progressif, alors que les américains n'y ont jamais rien compris.

Maintenant que reste-t-il de PAVLOV'S DOG?
Ce son si particulier, 2 disques magistraux, et des fans, dont je fais partie, qui essaient de se regrouper sur la toile, de toutes les nationalités, afin de partager une passion, qui ne s'éteindra jamais.

Les pochettes sont superbes.

J-Luc

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LOU REED – NEW YORK – 1989 - Retour au Premier Plan

Dernier vinyle acheté en 89 (ça remonte); Lou Reed disait que le son du vinyle sonnait mieux que le cd.

Ce disque a été quand même le retour au 1er plan de LOU REED avec des chansons fantastiques comme "Halloween Parade" et surtout "last great american whale".

Lou se prend pour Dylan sur Halloween Parade : sa collection de personnages célèbres nous fait penser à ceux qui figurent sur DESOLATION ROW.

J-Luc

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JLH
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IGGY POP AND THE STOOGES – Raw Power – 1973 - La Sauvagerie Ultime

J'ai 2 copies de ce vinyle : une réédition française datant de 77 et un import US acheté ensuite; il n' y a pas photo entre les 2; le pressage français est totalement inaudible, alors que l'autre est assez bon.

Mais que dire de la version CD Remasterisée et surtout remixée par Iggy POP en personne en 1997, sinon qu'elle est fabuleuse.
IGGY a fait un boulot exceptionnel. Je n'ai jamais entendu un aussi bon remix après une remasterisation.
C'est simple, dès que les premiers accords de SEARCH AND DESTROY claquent dans vos enceintes, ce n'est plus le même disque que l'on écoute.
Le son envahit votre pièce, la voix d'Iggy est au centre, la basse bourdonne, les cymbales sont omniprésentes, et que dire de la guitare de James WILLIAMSON, la dernière trouvaille de l'iguane.Tout est d'une clarté inouïe.
Iggy a volontairement mis toutes les aiguilles des vu-mètres dans le rouge comme il l'explique dans le livret très complet qui accompagne le CD.
Le son a un petit côté sursaturé, mais ça sonne remarquablement et c'est tellement approprié à la musique proposée ici.

Il faut bien reconnaître que cet album est une tuerie absolue, jouissive du début à la fin.
Jamais aucun groupe n'a atteint cette puissance, cette violence dans la musique Rock. Les paroles ne sont pas chantées, elles sont éructées.
Les titres s'enchaînent à un rythme infernal, et leurs qualités ne baissent pas. Tout est d'un niveau rare.
GIMME DANGER sur un mid tempo est remarquable, et les mélodies sont là.
YOUR PRETTY FACE IS GOING TO HELL est grandiose et le rythme ne baisse pas. Tout est inspiré, unique.
PENETRATION termine la 1ère face en beauté avec cette basse et cette batterie faramineuses, et toujours cette voix.

Comment Iggy a-t-il pu écrire un disque pareil après une telle période de défonce et de déprime.
Bien-sûr, BOWIE l'a un peu aidé, mais la musique, c'est lui et personne d'autre. Rendons à César son bien.

La 2ème face commence par le morceau titre, qui est une variation sur le thème de SEARCH AND DESTROY. La mélodie est répétitive mais tellement efficace. GUNS N' ROSES le reprendra 20 plus tard sur leur album THE SPAGHETTIS INCIDENT.
SHAKE APPEAL est un autre sommet de l'album, un rock qui vous aplatit littéralement.
Tout se termine avec les 6mn de DEATH TRIP qui met tout le monde à genou, sauf Iggy bien-sûr.

Cet album est unique en son genre. Plus rien ne sera pas pareil ensuite. Il y a un AVANT et un APRES RAW POWER.
Et pourtant malgré ce chef d'oeuvre, IGGY ne va pas sortir du ruisseau d'où il semblait extrait définitivement.
Il va replonger pour de bon, peu de temps après la fin de la tournée RAW POWER, et c'est à nouveau BOWIE qui va l'en sortir 3 ans plus tard en lui proposant de produire l'album THE IDIOT, puis dans la foulée LUST FOR LIFE; ces 2 albums lanceront la carrière solo d'Iggy POP.

Bien-sûr, plus aucun disque d'Iggy ne retrouvera le niveau atteint sur RAW POWER, mais lorsqu'on a écrit ça une fois dans sa vie, on peut faire n'importe quelle daube derrière, ça ne compte pas, car on reviendra toujours à cet album avec la même frénésie qu'en 73 et on pardonnera tout le reste.

J-Luc

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Modifié en dernier par JLH le 29 janv. 2016, 10:01, modifié 5 fois.
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