Pascal,
ça m'étonne que vous n'ayez jamais entendu parler de ce disque. C'est une sorte d'arlésienne du rock. Je l'avais vu chroniqué dans un numéro de MOJO fin 1998 quand je vivais en Angleterre, un article très intéressant de Colin Larkin que je peux vous recopier si vous le voulez et surtout si vous aimez lire en anglais. Parallèlement, dans l'appartement que je louais, l'ancien locataire avait laissé à la cave des anciens numéros du New Musical Express dans lequel, dans un des numéros, ses journalistes classaient ce disque à la quarante-sixième place des plus grands disques des années 70. Bon, les classements, faut en prendre et en laisser, surtout en ce qui concerne le N.M.E. Mais à force de voir évoquer ce disque un peu partout, on se décide enfin à l'acheter, et c'est vrai que, la première fois que je l'ai écouté restera un des plus grands moments de ma vie d'auditeur comparable à ma première écoute de la seconde face de
Closer de Joy Division. On comprend à l'écoute de ce disque que les hippies c'était loin de la caricature stupide à la Gérard Lauzier qu'on a pu faire par la suite. Je l'ai vu encore y a pas longtemps en bac mais j'aimerais avoir la version avec l'inédit
Kids and dogs. ça fait partie des quelques disques que je rachèterais volontiers en vinyle. Il faudrait préciser que ce qui fait l'exceptionnelle qualité de ce disque, c'est aussi sa prise de son. J'aimais bien ce qu'en avait écrit les inrocks il y a quelques années :
« Après son débarquement en vol des Byrds et son atterrissage dans la boue de Woodstock avec CSN&Y, l'ogre Crosby a publié cet album solo unique, d'une puissance émotionnelle inouïe, mêlant folk opiacé, nervures rock et recueillement médiéval (
Orleans) dans un grand élan cathartique. A l'image du coucher de soleil de la pochette, ce disque signifie la fin de la grande épopée des sixties californiennes - et la plus belle descente d'acide jamais enregistrée. »
L'artice de MOJO indiquait le lien du site de Stephen Barncard, je crois, toujours actif :
http://www.barncard.com
P.S. : pareil que Pascal, pardon à Jean-Luc d'envahir son post.