Pochettes Vinyles Mythiques

[JLH]

KILLING FLOOR – 1st LP – 1969 - Le Bruit Du Blues Blanc

Il y a 15 jours, je n'avais jamais entendu parler de ce groupe!
C'est en cherchant des disques à graver sur YouTube que je suis tombé sur KILLING FLOOR.
Vous savez ce que c'est, vous écoutez un disque et à droite de l'écran apparaissent des dizaines de propositions. Alors j'ai cliqué sur ce groupe, qui avec un nom pareil, avait sans doute à voir avec le Blues, Hendrix ou Led Zep.

Bien m'en a pris, car l'écoute de ce disque m'a quelque peu sidéré. Ces mecs, des anglais, traitent le blues à la façon de CANNED HEAT, avec un zeste de THEM et ANIMALS. Ils font ce qu'on avait coutume d'appeler à la fin des sixties, du Blues Blanc, beaucoup moins classique que le blues du Delta, que je trouve personnellement un peu ennuyeux.

La musique est excellente, et ça joue rudement bien; le chanteur est un expert de l'harmonica, et à certains moments, on se croirait immergés au milieu des STONES en train de jouer MIDNIGHT RAMBLER, lorsque Jagger commence à souffler dans son instrument.
La musique de KILLING FLOOR est d'une brutalité absolue; aucune fioriture ici : ça cogne et ça riffe à tout va.
Le guitariste est assez remarquable également. Sur le dernier morceau, KILLING FLOOR ajoute une autre référence à son répertoire : BLACK SABBATH.
Les riffs de guitare joués ici sont à comparer à ceux que faisait le grand Tony IOMMI.

Tous les morceaux, à part le morceau d'ouverture, ont été composés par KILLING FLOOR.
Je me suis ensuite renseigné sur le groupe; ils n'ont fait que 2 albums en 1969 et 1970. Le 2ème, OUT OF URANUS, est également excellent, mais sonne plus Hard Rock que leur album éponyme.

Tous les musiciens me sont totalement inconnus, et je n'ai jamais vu leurs noms dans un autre groupe.

J'ai piqué la pochette sur le site DISCOGS (Ils ont absolument tout!!) et je l'ai un peu retravaillée.
Ecoutez cet album, vous ne serez pas déçu.
Un conseil tout de même : montez le volume; c'est encore meilleur.

J-Luc

[fredmac]

Merci JLH pour cette belle découverte......

Un peu dans le meme style:

Avec entre autre un titre magique : CS Opera de 11 minutes....

[higgins]

Ce que je voulais dire, c'est que les années 80's n'ont rien amené.
Il n'y a pas eu de mouvement, de style nouveaux. C'est le néant complet.

Dans 50 ans, de quel groupe ou artiste se souviendra-t-on de cette période?
Les SMITHS, PRINCE, REM, U2, MADONNA, INXS, BON JOVI, CULTURE CLUB, RITA MITSOUKO etc...?
Je ne pense pas.


J-Luc

Comme c'est bizarre ce genre de jugement, dans 50 ans j'aurais 98 ans! Et toi?
Juger les périodes musicales que l'on a pas vécu est probablement plus facile , moi je ne crache pas sur les années 80 car elles sont associées à ma jeunesse et je me suis bien fait plaisir, et encore aujourd'hui en écoutant des productions de l'époque ( mais pas seulement ).
Et donc tous les artistes ( innombrable) qui ont travaillés à faire des albums ( dont personne ne peut se vanter de tout connaître ) ont fait de la m...e pendant une décennie , cela n'a aucun sens.
C'est du délire ce genre de jugement et manque cruellement d'humilité; à certains moments faut être capable de dégonfler sinon le risque est d'exploser .

Salut Le Saint,

la dernière phrase de ton post n'est pas très sympa. Mais soit, passons.

Pour revenir à ta pertinente remarque comme quoi tous ces artistes ont fait des albums insipides pendant 10 ans, je voulais te rassurer.
Je pense que les années 90 n'ont été guère mieux, et n'ont pas, elles aussi, mis en évidence des pointures dignes des années 50-60-70.
C'est une comparaison, c'est tout.
La question c'est, (excuse-moi, je sais que ça va t'énerver ) : dans 50 ans lequel de ces disques risque d'avoir un impact sur les nouvelles générations : BEGGARS BANQUET des STONES ou THE JOSHUA TREE de U2, ou encore le 1er VELVET ou IS THIS IT des STROKES.
Si on revient plus loin en arrière, MOZART ou SALIERI?

Mais heureusement depuis les années 2000, beaucoup d'artistes et de groupes ont émergé, certes moins nombreux que pendant ces 30 glorieuses, et ça fait un bien fou.J-Luc

qui se souviendra ?? Ben nous les jeunes qui avons vécu cette période...on achètera des cd supports obsolètes dans 50 ans...
les autres seront 6 pieds sous terres...ah oui c'est simpliste hein ?! c'est fait exprès...

[CME]

Dans 50 ans, de quel groupe ou artiste se souviendra-t-on de cette période?

C'est du délire ce genre de jugement et manque cruellement d'humilité; à certains moments faut être capable de dégonfler sinon le risque est d'exploser

la dernière phrase de ton post n'est pas très sympa. Mais soit, passons

Aller, sans rentrer dans le contenu, moi ça me plait bien ce genre de projection, totalement irréaliste parce que nous sommes forcément à côté de la plaque en essayant d'imaginer ce qui arrivera dans 50 ans... mais "dans 50 ans... " a l'intérêt de... faire parler...

[JLH]

LEONARD COHEN – SONGS OF LOVE AND HATE - 1971 - Le Diamant Brut De Cohen

Il y a 3 albums majeurs dans la carrière de Leonard COHEN :
SONGS FROM A ROOM, avec les célèbres "Bird On The Wire" et "Partisan", sorti en 1969, NEW SKIN FOR THE OLD CEREMONY, sorti en 1974, et dont la pochette fut censurée en Angleterre, mais c'est bien-sûr le monumental SONGS OF LOVE AND HATE de 1971 qui décroche la timbale.

Pour ce disque, Cohen est à son sommet de créativité artistique et tout coule de source. C'est réellement un pas en avant dans la carrière musicale de Cohen. Ses chansons sont de plus en plus travaillées et les mélodies sont toutes superbes.

Je retiendrai 5 titres sur ce disque majeur : sur la face 1, il y a AVALANCHE qui débute l'album, avec ces boucles de guitare sans fin, et LAST YEAR'S MAN, et sur la face 2, qui est encore supérieure à la 1ère renferme pour moi les 3 plus belles chansons de Cohen.
LOVE CALLS YOU BY YOUR NAME est un must absolu, un bijou; chaque écoute de ce titre me laisse dans un état second.
Que dire également de FAMOUS BLUE RAINCOAT avec une mélodie belle à pleurer et des textes toujours d'une grande finesse et d'une grande sensibilité; mais n'était-ce pas pour ses poèmes que Cohen était apprécié par son public au début de sa carrière?
Enfin, le déchirant JOAN OF ARC clôture cet album légendaire, avec là encore un texte prenant aux tripes, et une mélodie à tomber.

L'album, produit par Bob JOHNSTON, a un son remarquable, et la voix de Cohen, ainsi que sa guitare sonnent de manière grandiose.
Dans le vinyle d'origine, il y avait un petit livret au format carnet de notes, qui renfermait le nom des musiciens et les crédits de l'album. Bien-sûr, ce livret a disparu au moment des différentes rééditions.

Attention, Chef d'Oeuvre !

PS : une anecdote à propos de la chanson BIRD ON THE WIRE qui commence par cette phrase :
"Like a bird on the wire, like a drunk on a midnight choir, I have tried in my way to be free"
Kris KRISTOFERSON aime tellement cette chanson, qu'il tient absolument à ce que ces 3 vers soient gravés sur sa tombe.

A noter la très belle reprise de ce titre par Madeleine PEYROUX sur son album de 2012, intitulé BLUE ROOM.

J-Luc

[jerome]

J'ai eu ce disque, je ne sais plus ce que j'en ai fait, il y a dessus le magnifique Avalanche qu'on peut entendre aussi dans le film L'eau froide.

J'avais beaucoup aimé aussi son album de 1988, I'm your man, où il posait sur la pochette en costume Armani avec une banane dans les mains. C'est un album qui marquait sa conversion aux synthétiseurs. Ce que j'adore dans ses disques tardifs, c'est la profondeur de sa voix, auquelle seule celle de Johnny Cash à la fin de sa vie peut être comparée. Je ne sais pas si beaucoup se souviennent de ce film pour adolescents au début des années 90, Pump up the volume avec Christian Slater, qui m'a permis de découvrir Cohen, où on pouvait entendre Everybody knows et If it be your will (extrait de son album précédent Various positions, tout aussi bon). George Lang a souvent passé dans son émission une version live sublime de cette chanson avec les Webb sisters. A signaler en librairie, un somptueux livre sur Cohen paru à la Martinière, il y a un ou deux ans, signé Harvey Kubernik.

Pour Chicken Shack, ça renvoie au British Blues Boom et aussi à Fleetwood Mac puisqu'on retrouve Christine Perfect (qui deviendra, par la suite, McVie) qui intègrera la formation de Peter Green par la suite.

[RV]

Merci pour cet article et complément sur le disque de Leonard Cohen.
À mon tour d'apporter une toute petite contribution : "Birds on a Wire" a été le nom choisi par le projet de la violoncelliste Dom La Nena et de Rosemary Standley (chanteuse de Moriarty) qui a donné lieu à une tournée de fin 2013 à fin 2014, à un album et à quelques dates l'année dernière. La chanson fait bien entendu partie du répertoire de ce projet.

J'ai eu la chance de les photographier lors de leur concert à Calais en novembre 2013 qui devait être la 2ème ou 3ème date de la tournée et en novembre 2014 à l'occasion de la dernière de la première tournée au Trianon.

[jerome]

Like a drunk in a midnight choir

Comment vous traduiriez-ça ? Comme un poivrot dans une chorale de minuit ? J'ai sous la main le livre de traductions, Musiques d'ailleurs, faîtes par Jean Guiloineau qui traduit ça par Comme l'ivrogne dans une église.

[RV]

Comme un ivrogne dans une messe de minuit ?

Mais peut-être est-ce une expression comme celle des chiens et des chats, qui signifierait qu'un ivrogne détonne dans une église ?

[RV]

Une petite remarque de type spin-off à propos de la pochette de SONGS FROM A ROOM.

Il y a quelques années Vincent Delerm avait écrit une (très courte) chanson à propos de cette pochette.

Une broderie complète qui prend des allures de fantasme et que je trouve assez élégante.

Voici les paroles

Et le type expliquera que la fille en photo à l'arrière de songs from a room n'est pas du tout celle avec laquelle Léonard Cohen vivait à l'époque, que c'était juste une amie du photographe et que Cohen aimait bien cette image,que ça n'a pas été pris début août dans une maison du sud de la France mais à dix kilomètres de los angeles, que la fille ne sait même pas écrire à la machine sur laquelle elle a l'air de taper une nouvelle de deux pages derrière les volets fermés pendant le cagnard de quinze heures, que la photo a été prise un matin début mars, que c'est marrant d'avoir pensé que Cohen avait fait l'amour avec elle juste avant de prendre la photo, parce que c'est une fille qui n'aime que les filles...

[JLH]

GRAND FUNK – WE'RE AN AMERICAN BAND – 1973 - Hard Rock US

Traîné dans la boue par les critiques des 2 côtés de l'Atlantique, GRAND FUNK a pourtant récolté un paquet de disques d'or et des concerts à guichets fermés.
Selon Ozzy Osbourne, c'était le grand rival de BLACK SABBATH lors des tournées US du groupe de Birmingham, LED ZEPPELIN étant lui hors concours.

GRAND FUNK était originaire du Michigan, et avait été formé par 2 copains, Mark FARNER et Don BREWER. Ils avaient appelé leur groupe THE PACK.
Lorsque Terry KNIGHT les rejoint, le groupe devient GRAND FUNK RAILROAD et Mel SCHACHER complète le groupe à la basse.
Leur passage au festival d'Atlanta en juillet 1969 enthousiasme le public. Le groupe signe alors chez CAPITOL.
Leur 1er album donne le ton pour tous les suivants : GRAND FUNK joue un hard rock brut, barbare et surtout sans aucune mélodie.
Tous les critiques les descendent unanimement, mais l'album arrive en tête des charts et fait disque d'or fin 69, et ce sans aucune promo radio.

Ensuite, les albums s'enchainent à une cadence infernale et le succès atteint son paroxysme avec la sortie du GRAND FUNK LIVE ALBUM, à nouveau disque d'or.
Le groupe laisse tomber le RAILROAD de son nom et devient simplement GRAND FUNK en 72; c'est à ce moment que Terry KNIGHT quitte le groupe et est remplacé par Craig FROST, excellent organiste dans le style de Jon LORD.

En 73, sort l'excellent WE'RE AN AMERICAN BAND, dans une pochette luxueuse (ici photographiée) sur laquelle on a laminé un pelliculage doré du plus bel effet. L'album ets produit par Todd RUNDGREN.
Le groupe, contrairement à ces précédents disques, a travaillé ses mélodies et ses arrangements; les solos que ce soient guitare ou orgue sont tous remarquables. On note une légére teinte Soul au milieu de leur Hard Rock ténébreux.

La 1ère face atteint des sommets avec le morceau éponyme, mais c'est STOP LOOKIN' BACK et CREEPIN' qui permettent à au groupe de passer un nouveau cap. CREEPIN' est le sommet du disque, composé sur un mid-tempo avec des solos d'orgue et de guitare affolants.
Avec ces titres là, auxquels on peut ajouter également BLACK LICORICE et LONELIEST RIDER, mais aussi RAILROAD qui ouvre magnifiquement la face 2, les critiques ne diront jamais plus que GRAND FUNK ne sait pas composer des hymnes hard pouvant rivaliser avec ceux de DEEP PURPLE ou HUMBLE PIE.
Bien-sûr, on trouve également un titre purement heavy, du même calibre que ce qu'ils composaient jusqu'alors, avec WALK LIKE A MAN , mais l’énergie déployée ici est absolument délicieuse.

Après le succès de WE’RE AN AMERICAN BAND, le groupe connut une baisse de régime sérieuse et les albums suivants seront beaucoup moins bons, malgré l’aide de Frank ZAPPA pour l’album GOOD SINGIN’ GOOD PLAYIN’. Le groupe s’est séparé peu après.

Il reste ce magnifique album de 1973 qui vaut vraiment le détour et comme il est écrit sur les 2 étiquettes des 2 faces du disque : SHOULD BE PLAYED AT MAXIMUM VOLUME.

Personnellement, je me suis arrêté à la position 8h sur mon NAC82 ; c’est grandement suffisant.

A noter : sur l'édition remasterisée de 2002 du CD, figure une exceptionnelle version acoustique du titre STOP LOOKIN' BACK; hélas, elle ne figurait pas sur le vinyle d'origine.
J-Luc

[JLH]

Une petite remarque de type spin-off à propos de la pochette de SONGS FROM A ROOM.

Il y a quelques années Vincent Delerm avait écrit une (très courte) chanson à propos de cette pochette.

Une broderie complète qui prend des allures de fantasme et que je trouve assez élégante.

Voici les paroles

Et le type expliquera que la fille en photo à l'arrière de songs from a room n'est pas du tout celle avec laquelle Léonard Cohen vivait à l'époque, que c'était juste une amie du photographe et que Cohen aimait bien cette image,que ça n'a pas été pris début août dans une maison du sud de la France mais à dix kilomètres de los angeles, que la fille ne sait même pas écrire à la machine sur laquelle elle a l'air de taper une nouvelle de deux pages derrière les volets fermés pendant le cagnard de quinze heures, que la photo a été prise un matin début mars, que c'est marrant d'avoir pensé que Cohen avait fait l'amour avec elle juste avant de prendre la photo, parce que c'est une fille qui n'aime que les filles...

Bonjour Hervé,

Sur quel disque de Delerm figure cette chanson?

C'est marrant ce qu'il dit, car sur les notes de la version remasterisée du CD de SONGS FROM A ROOM, il est indiqué que la photo de la jeune fille a été prise en Grèce dans la maison que possédait Cohen.

Ceci dit, j'aimais bien Delerm, en particulier les 2 premiers disques.

J-Luc

[RV]

Bonjour Jean-Luc,

Ce titre figure sur l'album "Quinze Chansons" (2008), le dernier que j'ai acheté de V. Delerm d'ailleurs, je préfère également les premiers.

Cette chanson est la seule que j'ai retenue de l'album. Ce n'est pas Delerm qui chante, mais une voix féminine assez belle qui égrène le texte en parlant.

Oui la photo a normalement été prise dans la maison de Cohen en Grèce et je crois qu'il s'agit de sa compagne de l'époque.
Je pense que Delerm le sait aussi, c'est la raison pour laquelle j'ai employé les mots "broderie" et "fantasmes" dans ma présentation.
mais ces 2 mots sont également une broderie de ma part, puisqu'il conviendrait de connaître ce type qui explique : Delerm ou quelqu'un d'autre ? Bien sur si cela a un fond autobiographique (ce qui arrive assez souvent avec Delerm) ou est-ce pure fiction ?

ces interrogations ajoutées à la prosodie de ce court texte font sûrement partie des choses qui m'ont séduit dans ce morceau.

[JLH]

Photos ajoutées pour cet album.
La pochette est ainsi complète.

J-Luc

[JLH]

WEATHER REPORT – MYSTERIOUS TRAVELLER – 1974 - Les Sorciers Du Son

Au milieu des années 70, un nouveau style musical est en train de naître et s’apprête à affronter tous les monstres du Rock de l’époque : Le JAZZ ROCK.
Difficile de passer à côté de ce mouvement, qu’on appelle également « Jazz Fusion » et qui a été lancé merveilleusement par Miles Davis à la fin des années 60 avec le splendide IN A SILENT WAY.
Parmi les musiciens de Miles, figurent Jo ZAWINUL et Wayne SHORTER ; c’est d’ailleurs ZAWINUL, d’origine autrichienne, qui signe le morceau IN A SILENT WAY qu’il jouera encore plus tard avec son groupe.
Après avoir accompagné pendant près de 9 ans CANNONBALL ADERLEY, ZAWINUL profite de l’expérience avec Miles pour former son propre groupe de Jazz Rock WEATHER REPORT entraînant avec lui le saxophoniste Wayne SHORTER.
Dès le 1er album du groupe paru en 70, WEATHER REPORT propose un jazz électrique terriblement novateur combinant des improvisations de virtuoses et une instrumentation à la pointe de la technologie.
On note ainsi une utilisation presque exagérée de nouveaux synthétiseurs, et une structure rythmique des morceaux de plus en plus complexe, qui nécessiteront de nombreux changements de personnels autour du duo inamovible ZAWINUL et SHORTER.

Le tournant dans la carrière du groupe a lieu lorsque ZAWINUL, à la recherche d’un nouveau bassiste après le départ du tchèque Miroslav VITOUS fin 74, repère un jeune musicien génial, Jaco PASTORIUS, qui devient rapidement le bassiste attitré du groupe à partir de l’album BLACK MARKET, sorti en 76, bien qu’il ne joue que sur 2 morceaux de l’album.
L’importance prise par PASTORIUS au sein du groupe est alors énorme, et il prend un rôle important dans la composition de la majeure partie des nouveaux morceaux qui figureront sur l’album de la consécration HEAVY WEATHER, paru en 1977.
C’est l’époque des grandes tournées de WEATHER REPORT et de la consécration mondiale.

Il faut reconnaître que BLACK MARKET et HEAVY WEATHER sont de splendides albums.

Toutefois, mon album préféré de WEATHER REPORT demeure de loin MYSTERIOUS TRAVELLER, sorti en 74, moins facile d’accès que les 2 cités, mais sur lequel figure une musique tellement envoûtante et novatrice.
Les sons sont impressionnants, et les compositions sont toutes très complexes et surtout magnifiquement interprétées, avec une mention spéciale pour le bassiste Miroslav VITOUS.
La 1ère face est un sommet avec NUBIAN SUNDANCE, AMERICAN TANGO et surtout le fantastique CUCUMBER SLUMBER.
La face 2 n’est pas en reste avec le morceau titre, BLACKTHORN ROSE et JUNGLE BOOK et ses accents asiatiques qui clôture cet album mythique.
Le son, sur le vinyle est absolument dantesque ; tous les instruments claquent magnifiquement et le disque peut être écouté à haut volume sans aucune fatigue auditive.

C’est un disque que j’aime beaucoup et que j’ai encore plaisir à écouter aujourd’hui.

J-Luc