(Rien trouvé dans la recherche)Ce matin, comme tous les matins de chaque Vendredi Saint, je me suis écouté une des deux passions de Bach. Cette année retour à la St.Mathieu. J'avais en réserve celle de Gardiner. Pourquoi en réserve ? Parce que Gardiner me rase un peu ces derniers temps. J'aime et je révère toujours autant ses Purcell et ses Monteverdi, mais son orchestre Révolutionnaire et Romantique ainsi que ses incursions dans le répertoire récent à la tête des grandes formations modernes ont fini par me le rendre suspect. Marre de ses évanescences, de ses enregistrement ténus, de ses légati façon "Karajan sans en avoir l'air ". Bref, ayant peu fréquenté Bach dans l'intimité de John Eliot, je ne partais pas forcément enthousiaste
. Erreur ! tous les défauts que je viens d'énumérer se révèlent ici profitables. De plus l'enregistrement est parfait : un modèle. Le Monteverdi Choir écrase, c'est le mot, toute concurrence. On lui opposera n'importe quelle démarche, la poésie des chœurs d'enfants, je ne sais quoi, rien ne lui résiste. Et la suavité de Gardiner, si discutable ailleurs trouve ici un parfait point d'appuis. L’authenticité passe au second plan, la sensibilité et la puissance de la direction prend toute sa mesure, chose très rare dans une œuvre baroque. 
Ou alors pour attirer du monde tu peux créer un sujet Bach et David Gueta, ou même pour Tahiti Bob tu crées Bach et Sardou in Paridise (comment? Il est pas mort Sardou?!!)