60ème anniversaire du vinyl.......

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naim21
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Re: 60ème anniversaire du vinyl.......

Message par naim21 »

naim21 a écrit :Du moins pour les disques édités par le passé, dans "le vieux monde qoâââ"!
C'est bien connu que tous les disques édités par le passé sont très bien enregistrés et tous les disques pressés à l'heure actuelle ne méritent même pas que l'on y prête attention. Ahhh, les temps modernes, plus personne ne respecte rien !
Tiens, pourtant j'avais plutôt une haute estime de personnes comme Nicolas Bartholomé, Philippe Muller. Il me semblait que ces personnes travaillaient de façon exemplaire.
J’ai effectivement dû me fourvoyer.
Quoi ! On me dit que Philippe Muller enregistre avec 2 micros sans compression.
Vous vous trompez monsieur, à notre époque, plus personne ne pratique ça, seul les grands de la grande époque, du vieux monde travaillaient comme cela, ça n’existe évidemment plus !
naim21 a écrit :En effet, l'écoute de certains fichiers numériques et leur analyse technique montrent que la musique, initialement connue sur vinyle, a été vraiment maltraitée depuis des lustres par des "rois du mastering".
L'emballage numérique que l'on nous propose depuis quelque temps est devenu si polluant (d'un point de vue sonore"...) que, si le vinyle est loin d'être le support idéal du fait des contraintes mécaniques inhérentes à ses principes de fabrication, j'en finis par considérer lesdites contraintes comme presque "bienvenues".
Après le "c'était mieux avant", voilà maintenant "le grand méchant numérique" :peur1:

Etrange, il me semblait pourtant que la volonté de produire des enregistrements aux volumes plus fort que la concurrence datait d’une époque bien plus lointaine, où le numérique n’existaient pas encore. J’ai encore dû me tromper :siffle:
https://en.wikipedia.org/wiki/Loudness_war[/quote]


Un peu d'humour dans notre monde hautement technologique ne nuit pas, de temps à autres.

Quant à me prêter des propos que je n'ai pas tenus, c'est là une toute autre affaire à laquelle je souscris nettement moins.
Ils n'engagent, pour ce qui me concerne, que leur rédacteur.
Je me serai sans doute mal exprimé pour que mes propos puissent être ainsi interprétés...

La guerre du loudness existe en effet depuis bien longtemps. Eddy Barclay, entre autres, l'avait constaté, lors des ses importations de disques US. C'est une de ses motivations de l'époque pour la construction de ses studios et l'acquisition de ses machines à graver (des vinyles). Il avait embauché un électronicien ingénieur du son allemand pour créer et gérer tout ça.

Quant à Nicolas Bartholomée, il fait réellement de très bons enregistrements.
Je me souviens d'un disque paru avec Diapason en 2004. L'arrangement réalisé sur un air de "Cosi fan Tutte" était, et est toujours, exceptionnel. Mais, là encore, le mastering CD de ce morceau en a rogné un petit bout (1'41"635/6 sur mon exemplaire), nettement visible.

Alors, afin que les choses soient claires, le numérique n'est ni grand, ni méchant. Il est simplement ce que les gens en font. Dans le cadre de la restauration d'enregistrements analogiques anciens, il est des cas où le travail est à couper le souffle, conduisant l'écouteur dans la musique... et parfois au bord des larmes. J'en ai parlé sur le forum.

Quant au "c'était mieux avant", phrase consacrée s'il en est, ceux qui me connaissent devraient être, là encore, quelque peu étonnés, notamment en relisant mon précédent message.
Venu sur le tard au numérique, longtemps adepte du vinyle et de la cassette (si, si. Même que des éditeurs étrangers en produisent encore en œuvres originales), je connais (du moins le pensé-je) un peu le monde de l'enregistrement analogique, et désormais un peu aussi le monde du numérique, ayant entrepris de restaurer et conserver des enregistrements anciens.
Le vinyle (comme je l'écrivais dans mon message) est loin d'être le support idéal du fait des contraintes mécaniques inhérentes à ses principes de fabrication. On ne pouvait pas (et on ne peut toujours pas d'ailleurs) faire un mastering de vinyle comme on fait un mastering de fichier numérique. Si la gravure peut, parfois, supporter des exceptions à ces principes (Gravure Directe par exemple), la lecture peut devenir impossible (j'ai gardé un CD TELARC en complément du vinyle, inexploitable avec mon système de lecture).
Lorsque j'écrivais "j'en finis par considérer lesdites contraintes (du vinyle) comme presque "bienvenues"", je pensais notamment au pas de gravure, qui conditionne le niveau ressenti (le fameux RMS) et la compression que l'on peut infliger à un signal musical.
Le mastering numérique n'impose pas/plus ces contraintes (réduction de la stéréo en dessous de 100Hz, dynamique des aiguës limitée par les capacités d'accélération du burin graveur, influence du niveau sonore sur la durée d'enregistrement...) et ouvre dès lors la porte à tous les abus et outrages. La technique n'impose plus de limites, sauf celle de ne jamais dépasser le 0dB FS du numérique. Mais, là encore, il existe des outils dédiés qui permettent de s'en affranchir (comme le montre le fichier "Cosi fan Tutte" cité plus haut)...

Le vinyle imposait des tas de limitations se traduisant par l'utilisation obligatoire d'outils de traitement du son pour arriver "à faire tenir dans le disque" ce qui avait été enregistré sur bande. Et, à relire certains professionnels de l'époque, le résultat final du vinyle en pochette était passablement éloigné du master stéréo studio final.
Quand on sait que depuis 1976, en complément des contraintes déjà existantes, la norme RIAA a évolué (RIAA/CEI) afin de diminuer l'accentuation de l’extrême grave en lecture afin de combattre les effets néfastes du rumble, etc.

Simplement, si les masterings numériques pouvaient être faits en utilisant raisonnablement les outils, tout comme on était contraint de le faire avec le vinyle. D'autant que les fichiers numériques HD offrent des possibilités techniques dont on rêvait il y a quelques décennies et que RIEN n'impose techniquement les traitements que subit le message audio... enfin, sauf la production. La FM utilisait ses propres compresseurs multibandes pour émettre loin et fort. Le Boléro de Ravel était un cauchemar du fait de sa progression sonore dynamique. Maintenant, le message est pré-formaté, au risque parfois d'en être dénaturé. Certains concerts subissent le même traitement sonore (je l'ai vécu il y a peu).

Alors NON, neroptic, je n'ai jamais écrit "le grand méchant numérique" et que "c'était mieux avant!".
D'un anniversaire, il conviendrait de ne pas faire un enterrement, n'est-ce pas?
Restaurer mécaniquement un vinyle est, parfois, envisageable. C'était le pourquoi de mes photos.
Restaurer des datas analogiques issues d'un LP, et les sauvegarder en numérique, est aussi envisageable, en prenant quelques précautions.
Quant à celles venant de bandes masters analogiques, si la technique est au rendez-vous, ça peut être merveilleux, du moins pour moi qui ne dispose que de LP "bien limités".

Mais science sans conscience...
vous connaissez, là encore, la suite de la phrase.
Je referme mon stylo...
Oups, je quitte mon clavier et retourne dans mon antre qui, pour ceux qui me ou la connaissent, renferme encore pas mal de choses, voire de trésors aux dires de certains.


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