Pochettes Vinyles Mythiques

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Salut Jean-Luc,
JLH a écrit :Ce qui est marrant, c'est comme souvent avec les vieux vinyles, on voit la marque du 33 tours par usure de la pochette.
Pour évter ou tout au moins atténuer le ringwear : il faut sortir le disque protégé de pochette intérieure (inner sleeve) de la pochette proprement dite (cover) et ranger le tout dans une pochette plastique (outer sleeve). Le vocabulaire anglais est plus riche que le notre pour expliquer cela :wink: .


JLH a écrit :Le son de mon vinyle est vraiment bon (c'est un import GB), et en réécoutant le CD que j'en avais extrait il y a quelque temps déjà, j'ai trouvé le son certes moins fin, mais plus profond que le CD HDCD, pourtant remarquable.
Je suis dans l'attente du CD DCC, je pourrai comparer avec le HDCD.

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Hervé;
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Jean-Luc,

J'ai trouvé :D


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RV a écrit :Je suis dans l'attente du CD DCC, je pourrai comparer avec le
Ayé, il est arrivé ce matin et depuis je me délecte de cette écoute.

Il est mieux que le HDCD. Joni est nettement plus présente, non pas par un son plus envahissant, mais parce qu'elle a plus de corps, la voix est beaucoup mieux focalisée sans halo excessif , ce qui rend toutes les nuances plus palpables, plus réelle. On a vraiment la sensation, pour reprendre l'expression consacrée, qu'elle est dans la pièce. La restitution est plus naturelle. Je pense, Jean-Luc, que c'est la version qu'il te faut.
J'ai néanmoins un petit bémol, mais cela ne concerne pas, loin s'en faut, que ce disque : pourquoi les ingénieurs du son "rock" n'arrivent-ils pas à capter un piano aussi nuancé qu'en musique classique :shock:

Pour en revenir à la nouvelle version vinyl que je viens d'acheter, c'est de mon point de vue la moins bonne, la plus artificielle et aussi par moment la plus agressive. On a l'impression que le but de cette version n'est pas la musique mais plutôt le son. On remarque des aigus, du grave, du médium, mais beaucoup de moins de musique que dans les CDs, ce qui est quand même un comble. J'ai un peu de mal à comprendre que Steve Hoffmann, qui a mastérisé le CD DCC, puisse avoir commis cette version vinyl. Je sais bien que nobody's perfect, mais quand même.

Pour en revenir au CD DCC, c'est mon premier, mais si tous sont du même tonneau, cela donne envie d'y goûter davantage.

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Hervé;
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RV a écrit :Pour en revenir à la nouvelle version vinyl que je viens d'acheter, c'est de mon point de vue la moins bonne, la plus artificielle et aussi par moment la plus agressive. On a l'impression que le but de cette version n'est pas la musique mais plutôt le son. On remarque des aigus, du grave, du médium, mais beaucoup de moins de musique que dans les CDs, ce qui est quand même un comble. J'ai un peu de mal à comprendre que Steve Hoffmann, qui a mastérisé le CD DCC, puisse avoir commis cette version vinyl. Je sais bien que nobody's perfect, mais quand même.
D'ailleurs, il semblerait qu'il y ait débat sur cette version :


ici : http://www.dccblowout.com/product.asp?p ... F&dept_id=

et là : http://www.dccblowout.com/product.asp?p ... F&dept_id=


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Bonjour Hervé,

en ce qui concerne les Doors, ce sont bien ceux-là, à part la pochette du "Live in Detroit" ; en fait, la pochette que tu montres est la pochette intérieure.
Pour en revenir à tous ces live, c'est évidemment super de les découvrir maintenant dans leur intégralité, mais je vais te dire une chose : Sais-tu celui que je préfére ?

C'est celui-là ! Je ne m'en lasserai jamais ; j'ai le vinyle en double et la version CD du commerce est nulle à un point, que je ne veux même pas m'étendre sur le sujet.

J-Luc

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Message par JLH »

Hervé,

je suis heureux que la version DCC de BLUE te plaise : depuis le temps que tu lorgnais dessus !

J'en ai une dizaine et je n'ai jamais été déçu : même les pochettes sont restituées fidélement.
Par contre, lorsque j'en achetais, je ne savais pas qu'ils avaient BLUE au catalogue : UN COMBLE.

J-Luc
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Message par RV »

Bonsoir Jean-Luc,

J'ai gagné une enchère eBay sur celui de Court And Spark. Je l'attend.

Entre temps, j'ai reçu mon Hot Stamper de Pretzel Logic :D je vais bientôt en parler par rapport à la version "normale" que j'avais". Trop de monde à la maison ce WE pour vraiment apprécier, mais mardi :D

à+

Hervé;
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Message par JLH »

Hervé,

autre super disque de Joni; le son est plus Californien.
Joni MITCHELL a eu une créativité incroyable de 70 à 76 que peut-être seul DYLAN a pu égaler.
C'est à partir de "DON JUAN'S RECKLESS DAUGHTER" que ça s'est complétement déglingué!
Je ne lui en veux pas : 1977 a été une année de fin de cycle pour nombre d'artistes des 70's.

J-Luc
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Message par JLH »

FRANK ZAPPA – HOT RATS – 1969 - L'album de la Consécration

HOT RATS est le deuxième album solo de ZAPPA après LUMPY GRAVY.
C'est un disque d'une importance capitale dans la carrière de ZAPPA. C'est celui qui l'a placé sur une voie royale, porté par un jeu de guitare colossal et surréaliste.
Il ne faut pas oublier que nous sommes en 1969, et à cette époque, seul HENDRIX pouvait se targuer d'être un "Guitar Heroe".
Or, ZAPPA, pratiquement inconnu du grand public et seulement adulé dans les milieux branchés, va sortir de l'ombre et concurrencer le grand HENDRIX sur ses terres.

Personne n'avait joué de la guitare comme ZAPPA avant HOT RATS. Tenir des solos pendant presque 10 minutes sans jamais se répéter, relève de l'exploit.
C'est pourtant ce qu'a réalisé le grand ZAPPA sur HOT RATS.

Ce disque m'obsède depuis des lustres, et chaque écoute me laisse pantois d'admiration.
Comment est-ce possible de jouer ainsi?

HOT RATS est le résultat de l'étroite et fructueuse collaboration de Zappa et Ian UNDERWOOD, qui a enfin l'occasion de nous montrer tout son talent de pianiste. Ses interventions sont lumineuses tout au long de cet album historique, et son solo de saxo, une autre de ses spécialités, sur GUMBO VARIATION rappèle le grand Sonny ROLLINS.

Le seul problème avec ce disque, c'est le remixage CD, dirigé par le maître lui-même en 87; il a en effet fait réenregistrer les lignes de basses (c'est flagrant sur PEACHES EN REGALIA) et a tout remixé différemment du vinyle, qui était fantastique de bout en bout. THE GUMBO VARIATIONS se voit même augmenté de 4 mn.

Ce disque est un pur chef d'oeuvre et ZAPPA est au sommet de son art "guitaristique". Les compositions sont toutes d'un très haut niveau.
C''est un mélange de rock, de blues, de jazz voire même de musique contemporaine à certains moments.
Le disque a été réalisé sans ses célèbres MOTHERS OF INVENTION.

WILLIE THE PIMP est LE Morceau du disque.
Quelqu'un qui aime la guitare électrique ne peut pas, ne pas tomber à la renverse en écoutant le solo de "WILLIE THE PIMP", sur lequel il invite son vieux complice aux chants, CAPTAIN BEEFHEART.

C'est faramineux de dextérité, de feeling. ZAPPA ne cesse d'accélérer le rythme, et ce solo infini dure presque 8 mn, sans aucun répit, et semble ne jamais devoir s'arrêter.

Le solo sur le CD remixé par ZAPPA en 87, est mis plus en avant, et c'est encore plus impressionnant que le vinyle, sur lequel le son est plus central.
Il faut l'écouter fort; c'est absolument ahurissant. Je n'ai jamais entendu un truc semblable.

Anecdote truculente : Phil MANZANERA de ROXY MUSIC, guitatiste hyper talentueux, a essayé de suivre ZAPPA sur WILLIE THE PIMP, sans jamais y parvenir jusqu'au bout du solo; Voilà ce qu'il confiait à Alain DISTER dans son livre consacré au Maître :

"Son solo sur Willie The Pimp semble vouloir durer éternellement. J'ai essayé de jouer en même temps que lui sur ce tempo et j'ai dû m'arrêter, épuisé. Zappa a doublé le nombre de notes dans l'octave qu'un guitariste peut jouer. Il a ajouté des Cinquièmes et des Neuvièmes et rend la trame mélodique presque douce. Et pour l'empêcher de trop le devenir, il a ajouté de la Wah-wah et l'a courbée."

Ecouter WILLIE THE PIMP est une expérience à part; c'est un truc dont on ne peut se lasser. c'est quelque chose d'indéfinissable, que peu de musiciens ont réussi à atteindre.

KEROUAC appelait ça le IT.

Et puis, il y a cette fameuse pochette avec cette femme énigmatique au fond d'une piscine vide. Il se trouve que cette femme fait partie des fameuses GTO's (Girls Together Outageously), groupe de Groupies que Zappa découvre alors que celles-ci squattent sa 1ère maison de Laurel Canyon, la Log Cabin, avant qu'il l'occupe en 68 et qu'il fait virer par la propriétaire des lieux. Toutefois il reste proche de ces groupies qui font bientôt partie de son cercle rapproché.
Le nom de la personne sur la pochette de HOT RATS est Christine FRKA, plus connu sous son pseudo Miss Christine. ZAPPA la recrute au moment de HOT RATS comme nurse de sa fille. Sur la pochette intérieure de l'original US, figure la mention thanks forever miss Christine
Le musicien est alors aussi très proche de Miss Pamela, de son vrai nom Pamela MILLER, grâce à laquelle il rencontre Gail Sloatman, sa 2ème femme avec qui il vivra jusqu'à sa mort en 93. Pamela épouse ensuite le chanteur du groupe Silverhead, Michael DES BARRES, celui-là même qui deviendra le leader de l'excellent groupe DETECTIVE (2 albums au compteur avec l'ancien guitariste de Steppenwolf, Michael MONARCH et le 1er claviériste de YES, Tony KAYE).

J-Luc

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JOHNNY WINTER – STILL ALIVE AND WELL - 1973 : Retour Parmi Les Vivants


Avez-vous vu Johnny Winter à Woodstock en train de jouer "Meantown Blues"? C'est tout simplement prodigieux. Ce disque date de 73 et marquait son retour après 2 ans d'absence et pas mal de galères.

J-Luc

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GRATEFUL DEAD – DEAD SET - 1981 : Etes-Vous Un Dead Heads?


Le GRATEFUL DEAD et ses fameuses hordes de "Dead Heads"; Ce disque de 81 a été enregistré à New-York et à San Francisco, d'où cette magnifique pochette; à noter qu'il existe un autre double album, RECKONING, sorti quelques mois plutôt et issu des mêmes concerts mais entièrement acoustique, alors que DEAD SET est électrique.

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BOB DYLAN – BLONDE ON BLONDE - 1966 : La Seule Photo Ratée


BLONDE ON BLONDE marque un important changement dans le monde du Rock : L'arrivée du 33 Tours, le VRAI; Avant ce disque, les 33 tours n'étaient qu'un assemblage de singles.
Qui écoute encore aujourd'hui des disques comme OUT OF OUR HEADS, BETWEEN THE BUTTONS ou RUBBER SOUL?
DYLAN, avec ce disque incomparable, allait montrer la voie dans laquelle les DOORS allaient s'engouffrer quelques mois après; les STONES allaient comprendre le message avec BEGGARS BANQUET, mais pas les BEATLES.

J-Luc

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LINDA RONSTADT – SIMPLE DREAMS - 1977 : La Diva Du Troubadour


Un disque de rêve ! un diamant brut : tout ce qui est proposé ici est divinement interprêté; on y trouve les plus belles chansons de Warren ZEVON et la guitare de Waddy WACHTEL fait vraiment penser à celle de Keith RICHARDS. Mais qu'est-ce qu'elle chantait bien Linda RONSTADT !
Hélas, aucune version remasterisée n'existe de ce chef d'oeuvre et il faut se contenter de la piètre édition actuelle.
Par contre, le vinyle a un son splendide, profond, volumineux, aérien : dommage que le mien grésille ! toujours le même vieux problème des vinyles.
Quant à la pochette, chaque fois que je la regarde, elle me fait penser à Claudia Cardinale dans "Il était une fois dans l'Ouest".
Ce disque était un des plus diffusé sur WRTL avec Bernard LENOIR et Georges LANG à l'époque de sa sortie.

J-Luc

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Message par JLH »

LED ZEPPELIN – HOUSES OF THE HOLY - 1973 : La Pochette Récalcitrante


La réalisation de cet album commence lors de la gigantesque tournée du groupe à travers le monde afin de promouvoir le colossal 4ème album.
En agissant ainsi, LED ZEPPELIN réitère l'expérience faite pour la réalisation du 2ème album, entièrement conçu pendant les pauses des multiples tournées US au cours de l'année 69.
Il faut dire qu'en 72, LED ZEPPELIN a conquis définitivement l'Amérique, comme le confirmera HOW THE WEST WAS WON bien plus tard.
Le groupe est devenu énorme et remplit toutes les salles US en quelques heures. Les jeunes américains les adorent, pendant que la presse, en particulier le journal ROLLING STONE, se déchaînent contre eux, les traînent dans la boue et fustigent absolument tous leurs albums.
Il faudra attendre 1975 et l'arrivée de Cameron CROWE au sein de la rédaction pour voir enfin une "cover of Rolling Stone" dédiée à LED ZEPPELIN, et la reconnaissance de leur qualité : un comble.

Ainsi, des morceaux comme OVER THE HILLS AND FARAWAY, DANCING DAYS, THE OCEAN, THE CRUNGE et WALTER'S WALK font déjà partie du répertoire de la tournée 72.
En entrant en studio, principalement à Stragroves, sous la coupe de l'ingénieur du son Eddie KRAMER, il ne reste à LED ZEPPELIN qu'à pondre quelques morceaux de plus pour terminer leur 5ème album.
Jimmy PAGE a un souhait : il veut un long instrumental pour ouvrir le disque. Il veut intituler ce titre THE OVERTURE.
Bien vite, Robert PLANT ajoute quelques lyrics, et la chanson devient THE SONG REMAINS THE SAME, dont l'ouverture, parlons-en, reste comme étant un des meilleurs solos de PAGE. Bizarrement, lors des toutes premières interprétations de la chanson, PLANT la présente sous le titre THE CAMPAIGN, soit la campagne, sans doute pour faire un parallèle avec les campagnes militaires des tournées Zeppeliniennes.
En concert, le morceau est joué sur une GIBSON SG (SG comme Solid Guitar) double manche et deviendra l'ouverture de tous leurs concerts US de l'année 77.
Jimmy PAGE veut que l'album soit varié et il souhaite toucher à tous les genres de musique à la mode : Folk, Hard Rock, Reggae, Funk voire même jazzy.
Le groupe, alors au summum de sa créativité, ajoute donc des titres absolument délicieux illustrant parfaitement ces différents registres.
THE RAIN SONG qui suit le déluge de guitare de THE SONG REMAINS THE SAME, nous plonge dans les étés humides anglais. La guitare est acoustique, John Paul JONES ajoute quelques nappes de Mellotron, et la voix de PLANT devient émouvante et joue d'ans un autre registre qu'à l' accoutumée.
THE RAIN SONG est absolument splendide, et la version studio ne sera jamais égalée en concert. Il se dégage de cette chanson un calme, un romantisme et une sérénité qui laisse une impression de bien-être et de plénitude. On sera moins admiratif sur les paroles de Robert PLANT dont la lourdeur et la mièvrerie atteint des sommets (« tu es le soleil de ma croissance »).
Mais LED ZEPPELIN fait encore mieux, hausse son niveau et accouche d'une de ses pièces maîtresses avec le phénoménal NO QUARTER. Un truc de fou!
Un morceau sur un rythme lent, avec une multitude de claviers dont un Grand Piano et un synthétiseur, une voix passée dans un transformateur qui donne cette impression lugubre, une batterie hypnotique mais tellement présente, et enfin la guitare de Page qui trouve ici des sonorités nouvelles.
Une lente progression avec au milieu des magnifiques passages au piano qui inaugure le magistral solo de PAGE, puis la reprise du thème principal avec ces paroles de PLANT nous contant le retour des guerriers Vikings après des combats sans merci, à moins que ce ne soit des récits de personnages Tolkiens dont PLANT est très friand.
NO QUARTER deviendra un morceau de bravoure lors des tournées du groupe, pour atteindre plus de 30mn sur certains concerts de la tournée 77.
Personnellement, celle de la tournée 73 qui dure 13mn reste ma version préférée et de loin.
D'YER MAK'ER (en phonétique JAMAÏQUE) ajoute une pointe de Reggae au disque et OVER THE HILLS AND FARAWAY confirme que le groupe est en état de grâce. L'intro du morceau est absolument splendide, ainsi que les dernières notes de guitare de PAGE qui semblent s'éterniser.
Avec DANCING DAYS et sur un rythme mid-tempo, LED ZEPPELIN revient au hard rock basique mais tellement efficace.
Il reste à LED ZEPPELIN pour conclure cet album essentiel à composer une chanson titre, car cette fois-ci, on met fin à la saga des numéros.
C’est HOUSES OF THE HOLY qui est choisi, très beau titre pour une très bonne chanson , qui curieusement n’est pas retenue sur l’album.
Elle figurera sur le suivant, le monstrueux PHYSICAL GRAFFITI, ainsi que l’autre grand absent de HOUSES OF THE HOLY, j’ai nommé THE ROVER, un des meilleurs titres jamais écrits par le groupe.
C’est là pour moi le seul défaut de cet album : pourquoi retenir le très funky THE CRUNGE, parodie de James BROWN plutôt que THE ROVER ? Incompréhensible.
BLACK COUNTRY WOMAN, moins inspiré aux accents Country Blues, fait également partie des titres de la session, et se retrouvera aussi sur PHYSICAL GRAFFITI 2 ans plus tard.

L’album est bouclé à l'automne 72 et doit paraître aux premiers jours d'octobre. Du moins le croit-on ?
Car une invraisemblable histoire de pochette, dont les couleurs proposées par le designer Hipgnosis ne plaisent pas au groupe, retarde la sortie de 6 mois.
Finalement, l’album sort enfin fin mars 73, et évidemment fait un malheur dans le monde du rock.
Pourtant, certains critiques semblent rester sur leur faim, car sans doute s'attendaient-ils à un LED ZEP IV amélioré avec de gros titres bien hard style BLACK DOG ou ROCK’N ROLL.
Rien de tout ça dans HOUSES OF THE HOLY si ce n'est un album raffiné et abouti, qui pour moi reste l’album le plus varié et le plus expérimental qu’ait réalisé LED ZEPPELIN.

Un album magistral dont je ne me lasserai jamais.

PS : A ce jour, Jimmy PAGE n’est toujours pas satisfait de la pochette !

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Modifié en dernier par JLH le 02 oct. 2016, 22:16, modifié 22 fois.
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Message par JLH »

NEIL YOUNG – AMERICAN STARS N' BARS - 1977 : Comme Un Ouragan... De Neil Young


Je n'aime pas particulièrement Neil Young à cause de sa voix; mais il y a tout de même quelques disques de lui que je vénère, dont celui-ci, qui à l'origine aurait du faire partie du fameux coffret de 6 disques que Neil Young promettait en 1977. Mais ce projet n'ayant jamais vu le jour, on a eu à la place ce fantastique disque contenant l'inoubliable "LIKE A HURRICANE".

La pochette est particulièrement gratinée !!

J-Luc

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