Pochettes Vinyles Mythiques

[PBranche]

Bonjour, j'espère ne pas trop envahir ton post Jean Luc mais je ne savais pas trop ou placer cet album qui fait suite a la citation de : If I Could Only Remember My Name. En creusant autour de Crosby je suis tombé (doucement ) sur les PERRO Session (Planet earth rock n roll orchestra), un album de Bootlegs exceptionnels, difficile de le trouver (pour le moment MP3 ) mais c’est déjà top. A écouter d’une traite une seule, une petite merveille de réalisme qui nous plonge aux coeur des studios d’enregistrement Wally Heider de San Francisco à nouveau Stephen Barncard comme ingénieur du son au talent des plus remarquable. J'aime l’immersion dans le lieux un peu comme Walt for Debby at village Vangard ou on plonge à l’intérieur du bar avec Bill Evans et ses musiciens au milieux des verres qui tintent autour de nous. On partage un peu l’endroit avec eux.
Cet album constitue à la fois un témoignage du talent de Crosby mais aussi du foisonnement créatif et de l’ambiance de franche camaraderie qui caractérisait la scène californienne de l’époque (l’opposé du contexte politique et social plus que tendu du moment ) Cet album est assurément un de ceux à emporter sur une île déserte.

En raccourci un document word sur ces sessions.

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... 8183,d.bGg

On trouve plusieurs versions des Perro Session celle ci est ma préférée.

The P.E.R.R.O. sessions.png

1 Wooden ships jam
2 Walking in the mountains
3 Is it really monday?
4 Mountain song #1
5 Loser #1, #2
6 Under anesthesia (false start) - aka 'You sit there'
7 Under anesthesia - aka 'You sit there'
8 Mountain song #3
9 Wall song #1
10 Over Jordan - aka 'Wayfaring stranger'
11 Wild turkey - aka 'Leather winged bat'
12 Loser #3, #4
13 Epp hour aka 'Rounds'
14 Wall song #2
15 Mountain song #4
16 Tamalphais high (at about 3) aka 'Kids and dogs'

1 Jorma and Jerry's jam – 1
2 Dope rap with piano
3 Solo piano
4 Jam slide


Pascal.

[jerome]

Pascal,

ça m'étonne que vous n'ayez jamais entendu parler de ce disque. C'est une sorte d'arlésienne du rock. Je l'avais vu chroniqué dans un numéro de MOJO fin 1998 quand je vivais en Angleterre, un article très intéressant de Colin Larkin que je peux vous recopier si vous le voulez et surtout si vous aimez lire en anglais. Parallèlement, dans l'appartement que je louais, l'ancien locataire avait laissé à la cave des anciens numéros du New Musical Express dans lequel, dans un des numéros, ses journalistes classaient ce disque à la quarante-sixième place des plus grands disques des années 70. Bon, les classements, faut en prendre et en laisser, surtout en ce qui concerne le N.M.E. Mais à force de voir évoquer ce disque un peu partout, on se décide enfin à l'acheter, et c'est vrai que, la première fois que je l'ai écouté restera un des plus grands moments de ma vie d'auditeur comparable à ma première écoute de la seconde face de Closer de Joy Division. On comprend à l'écoute de ce disque que les hippies c'était loin de la caricature stupide à la Gérard Lauzier qu'on a pu faire par la suite. Je l'ai vu encore y a pas longtemps en bac mais j'aimerais avoir la version avec l'inédit Kids and dogs. ça fait partie des quelques disques que je rachèterais volontiers en vinyle. Il faudrait préciser que ce qui fait l'exceptionnelle qualité de ce disque, c'est aussi sa prise de son. J'aimais bien ce qu'en avait écrit les inrocks il y a quelques années :

« Après son débarquement en vol des Byrds et son atterrissage dans la boue de Woodstock avec CSN&Y, l'ogre Crosby a publié cet album solo unique, d'une puissance émotionnelle inouïe, mêlant folk opiacé, nervures rock et recueillement médiéval (Orleans) dans un grand élan cathartique. A l'image du coucher de soleil de la pochette, ce disque signifie la fin de la grande épopée des sixties californiennes - et la plus belle descente d'acide jamais enregistrée. »

L'artice de MOJO indiquait le lien du site de Stephen Barncard, je crois, toujours actif : http://www.barncard.com


P.S. : pareil que Pascal, pardon à Jean-Luc d'envahir son post.

[JLH]

Jerome,

je vais essayer de me procurer ce disque. Tu en parles avec une telle ferveur que tu nous donnes envie de l'écouter.
Par contre, je le veux en version d'époque, donc sans l'inédit que tu cites.
Je ne te conseille d'ailleurs pas de te procurer un nouveau pressage, car on est pratiquement tout le temps déçu.

J-Luc

[jerome]

Jean-Luc,


Pour clore sur le sujet, c'est marrant que j'évoque précisément ce disque maintenant puisque ça me ramène, presque jour pour jour, dix ans auparavant quand j'en parlais déjà sur le site Le paris branché des années 70 de Bernard Bacos (je crois que je venais juste de découvrir le disque et je parlais à l'époque d'un «chef d'œuvre oublié»), ce qui a amené un échange marrant entre ce dernier et un dénommé rock'n'roller à propos du passage de relais entre deux générations. ça rejoint un peu ce que vous dîtes, puisque j'ai pas l'impression que vous appréciez beaucoup le punk et la New wave. N'ayant pas vécu cette époque, je dois dire que j'avais pas conscience à quel point deux camps irréductiblement ennemis se sont formés à partir de 1976-1977, même si tout ça est resté très souterrain sur le moment, la grande majorité écoutant Fleetwood mac, les Eagles ou Abba. Bernard Lenoir, qui s'est rallié ensuite à la New-wave, raconte qu'il avait interrompu la retransmission d'un concert du Clash parce qu'il trouvait ça inaudible, un musicien comme Mike Oldfield a été dégouté de sa ringardisation par ce nouveau mouvement apparu par surprise ect...

En même temps, c'était peut-être pas si nouveau que ça, si on se souvient de la bataille rangée entre mods et rockeurs au début des années 60 (dont témoigne le film Quadrophenia), qui opposait non seulement deux styles (de fringues, d'attitude...) mais aussi deux façons diamétralement opposés d'aborder le rock. Enfin bref, tout ça venant au départ de la simple envie d'évoquer cet album solo de Crosby qui m'avait fortement impressionné :


http://paris70.free.fr/forum/viewtopic.php?t=4

[JLH]

Jean-Luc,


Pour clore sur le sujet, c'est marrant que j'évoque précisément ce disque maintenant puisque ça me ramène, presque jour pour jour, dix ans auparavant quand j'en parlais déjà sur le site Le paris branché des années 70 de Bernard Bacos (je crois que je venais juste de découvrir le disque et je parlais à l'époque d'un «chef d'œuvre oublié»), ce qui a amené un échange marrant entre ce dernier et un dénommé rock'n'roller à propos du passage de relais entre deux générations. ça rejoint un peu ce que vous dîtes, puisque j'ai pas l'impression que vous appréciez beaucoup le punk et la New wave. N'ayant pas vécu cette époque, je dois dire que j'avais pas conscience à quel point deux camps irréductiblement ennemis se sont formés à partir de 1976-1977, même si tout ça est resté très souterrain sur le moment, la grande majorité écoutant Fleetwood mac, les Eagles ou Abba. Bernard Lenoir, qui s'est rallié ensuite à la New-wave, raconte qu'il avait interrompu la retransmission d'un concert du Clash parce qu'il trouvait ça inaudible, un musicien comme Mike Oldfield a été dégouté de sa ringardisation par ce nouveau mouvement apparu par surprise ect...

En même temps, c'était peut-être pas si nouveau que ça, si on se souvient de la bataille rangée entre mods et rockeurs au début des années 60 (dont témoigne le film Quadrophenia), qui opposait non seulement deux styles (de fringues, d'attitude...) mais aussi deux façons diamétralement opposés d'aborder le rock. Enfin bref, tout ça venant au départ de la simple envie d'évoquer cet album solo de Crosby qui m'avait fortement impressionné :


http://paris70.free.fr/forum/viewtopic.php?t=4

Ce qu'il y a de bien avec les PUNKS, c'est que ça a duré 2 ans

Par contre le RAP, ça fait au moins 15 ans que ça dure; et ça c'est beaucoup plus grave.

J-Luc

[JLH]

The P.E.R.R.O. sessions.png

Pascal.

Bonjour Pascal,

effectivement, ce bootleg a l'air des plus interessants.
Il y a tout le Jefferson Airplane, le Grateful Dead, un membre du Quicksilver, Joni Mitchell, Neil Young et 2 membres du Santana Band.

Comme toi, j'aime le son des clubs un peu intimistes. C'est souvent sur ces enregistrements que l'on sent vraiment le souffle d'un vrai concert.
Il y a cette ambiance sur un disque live de Lou Reed de 72, après Transformer, qui est d'ailleurs génial; on entend le public et le bruit des verres.
Et les instruments sonnent comme jamais.

Les P.E.R.R.O sessions ont été enregistrées en 70 et 71, d'après le fichier joint, très complet d'ailleurs.
Dommage que ce ne soit pas sorti officiellement.
Je vais essayer de me le graver.

J-Luc

[pourquoi.pas?]

Cher jerome,
j'ai connu pas mal de protagonistes qui sont sur le site de Bernard Bacos.
Effectivement, le punk est mort en 1979.Apres,c 'etaient des mouvements comme "punk is dead" ou "punk is not dead" avec la mouvance Crass qui etait plutôt une mouvance "hippie punk' d ou sont sortis les Berus qui m indifferent malgré le discours éminemment sympa de L oran..(à noter, moi qui n aime pas les Berus, combien est sympa ce L ORAN qui a fait 2 interviews récents sur you tube et qui montrent une vision du monde d' un grand courage et d' une grande coherence( Loran les ramoneurs de menhirs).

Le punk etait interessant en tant qu interactivité entre les "musicos" et le public;j 'en sais quelque chose puisque je suis un mec timide et j ai rencontré bien des gens:par exemple Dominique Tarlé qui suivait les Stinky toys et qui fut le photographe choisi par les Stones à l 'epoque d'Exile on main Street...
Patti SMITH etait la reine des punks à l 'epoque et elle adorait les petits frenchies qu 'elle trouvait beaux et sexy:le contraire de Phil collins quoi!
Chryssie Hynde ,la chanteuse des Pretenders jouait dans les caves de l 'Open Market avec Henri PAUL..

Richard Hell and the VOIDODS avaient en leur sein un guitariste sublime que LOU REED mit en lumiere:Richard QUINE..
Sans parler de Chris Speeding que John Cale embaucha plus tard..
j'ai vu arriver le punk en 1975 par le biais d 'un fanzine qui s appelait Rock News et qui mourut à son septieme numero:on y voyait Patti Smith avec les Ramones,Iggy pop avec les modern lovers et Lou reed avec Wayne County.
Les concerts etaient debridés et de vrais happenings..ça se passait partout!notamment dans les Mjc ou les étudiants jazz rockeux etaient pretentieux et chassés!
IL y avait une vraie modernité dans le graphisme;notamment Bazooka en France.Robert Combas adore autant le punk minimaliste que Lou reed ou Robert Wyatt.
OUI, au debut JOE Strummer ne savait pas accorder sa guitare.IL a foncé et a dit "allez y, faites votre truc!..et puis quel plaisir que les parents n aiment pas votre zik!;avant ça, je faisais écouter Genesis à ma mère et je lui disais "hein que c est beau?":gamineries.
Qui a pratiqué la guitare au moins 3 ans, sait qu il y a des virtuoses secs faisant des morceaux alambiqués parce qu impuissants à faire des mélodies!;le punk c eait de l auto derision,du fun, et on etait dans le bain!SANS PRETENTION...c etait festif,meme si j avoue qu en France ,beaucoup ont sombré dans la poudre comme les babas ont ..fondu dans l acide
Bref les Clash firent LONDON CALLING...
Les Stranglers sont de grands mélodistes.Patti Smith une tres grande chanteuse....et c 'est comme avec l 'ecrivain Celine,on peut pas revenir en arriere: ecouter certains babas comme on ne peut plus regarder "la petite maison dans la prairie"!
Mais pour ressentir tout ça,il faut savoir que trop de bois tue le bois!
Pour terminer,je vais raconter le meilleur concert de ma vie:je suis sur la Canebiere.Je viens des quartiers Nord et 2 mini bagarres ont déjà eclatees parce que je suis juste looké en "mod" avec bottines pointues.Les "kakous" à Marseille n aiment pas ça,ce sont des sortes de demi sels avec gourmettes et chaussures 2 tons.D-un coup on voit debarquer les Ramones en perfecto cuir noir en rang d oignon comme dans une bande dessinee,VRAIMENT....Les kakous grommelent,sourires perfides comme des lames de rasoir.Je les suis ,dans un melange de tension et de fun (c etait ça le punk,surtout à Marseille qu 'IGGY nomma la ville la plus dangereuse au monde ).On entend les repètes et jamais jamais on ne peut revivre ça:on se dit que l on peut faire mieux!(memes les barrés à leur debut etaient tres approximatifs;ils ne firent que ça),puis EXPlOSION de la sono:concert annulé!
Par contre, aller voir Van der Graaf Generator et voir jouer le groupe comme si on ecoutait le disque à la maison,j 'ai donné!et plus jamais ça!
Quant aux punks français?juste des fulgurances,un apprentissage de l 'elegance et de la posture pas dupe d elle meme:etre dissident de soi meme comme le disait Yves Adrien!
Cela ne m 'empechera pas d 'ecouter un Jefferson AIrplane en me regalant que ce soit DATé!
Seuls de tres grands musiciens comme CAN ,MAGMA,ROBERT WYATT ont échappé aux turbulences du punk:Christian Vander allait au Gibus,antre du punk de l 'epoque mais GENESIS?eh bien c 'est comme porter des santiagues avec un pantalon flanelle .

[JLH]

Patti SMITH etait la reine des punks à l 'epoque et elle adorait les petits frenchies qu 'elle trouvait beaux et sexy:le contraire de Phil collins quoi!

Par contre, aller voir Van der Graaf Generator et voir jouer le groupe comme si on ecoutait le disque à la maison,j 'ai donné!et plus jamais ça!

Salut Pourquoi.pas,

crois-tu vraiment que Patti SMITH était la reine des PUNKS?
Moi, je dis non. Certains journaux l'ont mis dans cette catégorie au début du mouvement, mais c'est une erreur.
Patti SMITH et le Punk, ça fait 2, et ça fera toujours 2.
Elle fréquentait la bande du journal CREEM avec L. Bangs et R. Meltzer, de même que le B.O.C, j'en passe et des meilleures.
Je ne vois pas ce qu'il y a de punk dans son écriture. C'était une journaliste, elle était écrivain et en plus très raffinée et cultivée.

J'ai assisté à un de ses concerts début 78 en Allemagne, et je peux te dire que ça n'avait rien de punk. C'était du rock tout simplement.
Oui, Patti SMITH, tout comme les MODERN LOVERS, voire même TELEVISION font partie de musiciens qui ont changé la donne en 75, et bousculé les dinosaures, mais ça n'a rien à voir avec le PUNK.

Pour VAN DER GRAAF, peut-être que leurs concerts étaient semblables à ce qu'ils faisaient sur disque, mais quand on a composé des trucs comme THE LEAST WE CAN DO IS WAVE TO EACH OTHER, ça force le respect tout de même.

J-Luc

[pourquoi.pas?]

http://24.media.tumblr.com/cba617281f85 ... 1_1280.gif

[jerome]

Salut pourquoi.pas?,

intéressant ce que vous dîtes. Jean-Luc dit que ce qu'il y a de bien dans le punk, c'est que ça n'a duré que deux ans n'empêche qu'après cette déferlante, le rock n'a plus jamais été le même. Sa grande force à ce moment-là, c'était d'être en phase avec son époque, ce qu'on ne peut plus dire en 2016. En son temps, il a été annonciateur de bien des changements. Par exemple, je n'ai cessé de me répéter que ce que les punks ont clamé dans leur coin et de façon marginale, il y a plus trente ans, le No Future, qu'on prenait pour une simple provoc', est devenu le fonctionnement normal et maintenant totalement accepté et intégré de la société. Je feuilletais il y a deux jours Rock'n'folk dans lequel Bobby Gillespie de Primal Scream dit qu'on ne reverra jamais l'époque des années 60-70 quand le rock accompagnait les bouleversements sociaux de l'époque, au fond c'est la même discussion que j'avais avec Bernard Bacos il y a quelques années sur son forum. Mais je continue à aimer ça, peut-être parce qu'on a pas trouvé jusqu'à maintenant quelque chose d'aussi fort et d'aussi bandant qu'on pourrait conjuguer au présent. Ce qu'on se rend pas compte aussi avec le rock des sixties et des seventies, c'est que l'occident traversait à ce moment-là de fortes convulsions, le fleuve est sorti de son lit en quelque sorte, et qu'en gros, depuis les années 80, tout est rentré dans l'ordre. Ce qui fait mon attachement à cette musique, c'est ça aussi, pour moi ça restera la bande son d'une révolution qui aurait pu tout changer, je le ressens encore maintenant quand je réécoute Voodoo child ou All along the watchtower, le son de la révolution en marche, et, au-delà de ça, quand je vois tout ce que des labels rééditent à tour de bras comme quantité de pépites obscures sorties de ces années-là, je me dis que quelque chose de vraiment spécial, de magique flottait dans l'air qui a permis à tous ces artistes de produire des œuvres aussi miraculeuses. Je me faisais cette réflexion en pensant, par exemple, à toute la créativité qui est sortie du Laurel Canyon, c'est incroyable.

Pour les références que vous citez, oui Tarlé, je vois qui c'est, ses photos des Stones, parmi les plus belles jamais parues sur le groupe (peut-être avec celles de Mankowitz) avaient été édités chez Genesis publications pour une somme hors de prix, je savais pas par contre qu'il avait photographié les Stinky Toys. Chrissie Hynde, il paraît qu'elle sortait avec un des mecs des Frenchies, Jean-Marie Poiré, le futur réalisateur des Visiteurs. Robert Quine, j'ai dû le voir sur scène comme guitariste de Lloyd Cole. Rock News, je connais seulement de nom, j'ai dû lire quelque part Patrick Vidal de Marie et les Garçons évoqué ce magazine qui a semblé jouer un rôle important pour propager le punk. Quant à Bazooka, ne m'en parlez pas. Ok ils étaient amis avec Pacadis et avaient peut-être du talent, mais c'est une chose de se foutre de la gueule d'un militant anti-nucléaire mort, c'en est une autre de se mettre ensuite au service du pouvoir en place. Quant à Patti Smith, j'ai l'impression que c'est comme Richard Hell, ce sont des littéraires qui sont venus au rock. Patti Smith voyait comme une mission de reprendre le flambeau des Morrison, Hendrix, raviver l'esprit du rock qui lui semblait moribond au mitan des seventies. Quoi qu'il en soit, pour moi, Horses et Wave sont des grands disques.

[Gagl]

Jerome, JLH et pourquoi.pas, je trouve votre discussion des plus intéressantes ! Et, pour tout dire, il me semble qu'elle mériterait une filière à elle seule. De la sorte, cela laisserait à Jean-Luc le soin de se réapproprier sa filière en continuant de chroniquer les albums qui lui sont chers sans rupture et avec le talent que nous lui connaissons et, je crois, dont nous profitons tous, chacun à notre façon...

Vous le dites bien tous les trois, l'une des choses capitales que l'on peut retenir de la musique des années 1960-1970, c'est sa remarquable empathie avec les bouleversements sociaux, économiques et politiques de cette décennie, au sens large. Et cela, je pense, est loin de ne concerner que le rock et mériterait peut-être d'être étendu plus largement.
Ce serait un moyen, aussi, de redonner l'épaisseur chronologique qu'elle mérite à cette musique qui nous séduit si facilement, quel que soit le style ou le genre qui nous attire : jazz, blues, soul, funk, rhythm n' blues, ou que sais-je encore...
Comment, ainsi, ne pas corréler le bouillonnement protéiforme de la société occidentale avec le même bouillonnement créatif de Miles Davis entre 1955 et 1975 ? Pourrait-on même mettre de côté l'émergence de la soul made in Atlantic, Motown ou même Stax sans y voir aussi une réponse à la soif de liberté de la jeunesse américaine, et européenne dans une moindre mesure ? Comment éviter de mettre en parallèle l'effervescence de la décennie 1955-1965 avec les fulgurances de John Coltrane, laquelle atteint, pour beaucoup, son apogée avec la sortie d'A Love Supreme en février 1965, alors même que le mouvement d'émancipation des Afro-américains arrive à son pic ? Ou encore, comment mieux lire la blaxploitation chére à Curtis Mayfield ou à Isaac Hayes du tout début des années 1970 qu'une fois replacée dans la tension particulière des affrontements sociaux et raciaux entre Noirs et Blancs et du black power qui les a accompagné ?
« What's going on ? » s'interrogeait Marvin Gaye en 1971...


P.S. : j'espère que tu me pardonneras ce hors-sujet, Jean-Luc...

[pourquoi.pas?]

Chers Jérôme et Gagl,
Merci pour vos interventions qui m 'ont fortement interessé.Je vais devoir interiorisé pour ne pas davantage dévoyer le projet initial de JLH dont je loue la patience.
Tres bonne soirée à vous trois ainsi qu 'à tous les autres.

[JLH]

On peut parler de tout dans ce post; le fait de déraper sur le punk après une chronique de disque, je trouve que c'est bien.
Ca amène de la matière.

Pour en revenir au Punk, je pense qu'avec POURQUOI.PAS, on n'a pas la même définition du PUNK.
Lui parle du punk rock américain et bien-sûr que je sais que Patti Smith était décrite comme la reine des PUNKS (il suffit de lire "l'encyclopédie du rock " de Nick Logan), alors que pour moi, le vrai PUNK, c'est la période 76-77 avec tous ces groupes anglais qui ont déferlé,aidés par des labels indépendants comme STIFF et CHISWICK, et parmi ces groupes il y avait les PISTOLS, CLASH (le 1er disque slt), BUZZCOCKS, DAMNED, STRANGLERS, EDDIE AND THE HOT RODS, XTC etc...
Ensuite, les américains s'y sont mis avec des groupes comme DEAD KENNEDYS et son leader emblématique Jello BIAFRA, le groupe de Billy IDOL dont je ne connais plus le nom, puis également les DEAD BOYS qui étaient déjà nettement meilleurs, musicalement parlant, et bien entendu les TALKING HEADS.

A partir de 78, on a parlé de NEW WAVE, mais c'était une appellation "fourre-tout" qui rassemblait le punk, le reggae (POLICE, les RUTS), le ska (SPECIALS , MADNESS et SELECTER).

Mais finalement, tous ces mouvements, que l'on qualifiait de rafraîchissant, à quoi ont-ils abouti si ce n'est aux années 80, qui pour moi sont les pires au niveau de la rock music.
Alors, c'est sûr, ils ont mis fin à l'hégémonie des dinosaures qui, il faut bien l'avouer, étaient tous au bout du rouleau, mais le bénéfice était bien maigre, et leur impact sur l'histoire de la musique quasi insignifiant.

J-Luc

[RV]

Dans les 80's il y a quand même certaines choses intéressantes, tout au moins de mon point de vue, comme R.E.M. , The Smiths (que n'aime pas PM ) , The Pixies, et d'autres encore

[laurich]

Dans les 80's il y a quand même certaines choses intéressantes, tout au moins de mon point de vue, comme R.E.M. , The Smiths (que n'aime pas PM ) , The Pixies, et d'autres encore

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