Pochettes Vinyles Mythiques

[CME]

... et Sylvain aussi !

Mais un autre courant souhaiterait les rouvrir...

[JLH]

KIM FOWLEY – INTERNATIONAL HEROES – 1973 - Un des grands menteurs du Rock

Kim FOWLEY est un musicien à part, qui a eu un grand impact sur bon nombres de grands artistes de la fin des années 60 et du début des seventies.

Personnage excentrique du rock californien, il revendique ainsi la découverte des groupes SLADE, SOFT MACHINE ou les MODERN LOVERS de Jonathan RITCHMAN.
Issu d'un milieu familial du métier, il exerce les rôles de chanteur, compositeur, producteur, manager etc...

En temps qu'artiste solo, il a une carrière particulièrement remarquée avec des disques comme OUTRAGEOUS qui lorgne sur le terrain des STOOGES en 1969, et I'M BAD en 1972.

C'est en 1973 qu'il signe une petit bijou avec la sortie d'INTERNATIONAL HEROES, un manifeste de Glam Rock sur lequel FOWLEY plagie admirablement BOWIE, LOU REED et DYLAN.

Lorsqu'on écoute cet album, on a l'impression d'avoir entendu ces chansons ailleurs, mais le talent de FOWLEY résidait dans le fait que bien souvent, il faisait mieux que les originaux.

Sur INTERNATIONAL HEROES, on citera la chanson titre, un hommage manifeste au grand BOWIE qui venait de sortir ALLADIN SANE, SOMETHING NEW un clin d'oeil à DYLAN, mais surtout des compositions hors normes comme E.S.P. READER, avec ses tremolos de mandoline qui n'en finissent pas, et le sublime I HATE YOU, qui illuminent l'album.

En 1976, Kim FOWLEY reviendra sur les devants de la scène avec son groupe de teenagers, THE RUNAWAYS, qu'il a monté à l'aide de petites annonces et qui sera composé uniquement de filles de 16-17 ans dont Cherry CURRY, Joan JETT et Lita FORD.
L'album qui s'en suivit, fit un triomphe en 1976, avec le fameux hit CHERRY BOMB.

J'aime beaucoup cet artiste et je pense qu'il mérite qu'on se penche sur sa discographie.

La pochette est bien-sûr une réponse à celui de BOWIE, ALLADIN SANE.

J-Luc

[pourquoi.pas?]

bonjour JLH (et tout le monde)...
j adore kim fowley que j ai decouvert à 13 ans et je souscris à tout ce que tu dis mais voici ma question:pk dire que la pochette d international heroes est en reference au bowie d alladin sane?

interpretation ou fait historique raconté par kim fowley himself?
merci et bonne continuation!

[PBranche]

Bonjour JLH : Merci pour Kim Fowley (encore un )

Pascal.

[JLH]

THE METERS – CABBAGE ALLEY – 1972 - Made In New Orleans

Il y a 3 albums des METERS à posséder absolument.
CABBAGE ALLEY en fait partie.
Certains préféreront REJUVENATION, plus funky, sorti en 74, mais je préfère de loin FIRE ON THE BAYOU, sorti en 75 et celui-ci, qui sonnent beaucoup plus rock.

Les METERS ont commencé leur carrière à la Nouvelle Orléans en tant qu'accompagnateurs de Fats Domino. Leur groupe s'appelait alors le NEVILLE SOUND.

C'est après leur rencontre avec le producteur et musicien, ALLEN TOUSSAINT, que le groupe adopte le nom de METERS.

Ils deviennent alors l'équipe de musiciens des sessions enregistrées dans le studio SEASAINT.
Leurs premiers albums sont, pour la plupart, des instrumentaux très funky.
Après avoir signé sur le label REPRISE, ils enregistrent ce magistral CABBAGE ALLEY en 72, sous la direction de TOUSSAINT.

Portée par la guitare sibbyline de LEO NOCENTELLI, remarquable musicien, et la voix d'ART NEVILLE, la musique des METERS va marquer le début des années 70 et inspirer des musiciens comme LITTLE FEAT, TOMMY BOLIN avec l'album TEASER, mais également les STONES.
Ces derniers devaient offrir la 1ère partie de leurs shows en 75 aux USA, et leur fantastique disque BLACK AND BLUE, sorti en 76, est un vrai hommage aux METERS.

Il faut reconnaître que ce groupe possède un "groove" unique, et leur habilité à mélanger le rock au funk avec un résultat pareil, est à souligner, car ce n'est pas si fréquent.

Des morceaux qui composent cet album magnifique, on retiendra surtout le morceau d'ouverture, YOU'VE GOT TO CHANGE, le lumineux THE FLOWER SONG, sur lequel la guitare de NOCENTELLI décolle littéralement, la reprise de Neil YOUNG, BIRDS et bien-sûr le morceau titre, avec son intro au piano légendaire.

Ensuite, on écoute FIRE ON THE BAYOU, tout aussi jubilatoire.

J-Luc

[JLH]

THE METERS – FIRE ON THE BAYOU – 1975 - Incontournable !

Voici le 2ème album des METERS qu'il faut absolument posséder : FIRE ON ON THE BAYOU.

Il contient des morceaux extraordinaires dont l'inoubliable instrumental de 11mn MIDDLE OF THE ROAD sur lequel le guitariste Leo NOCENTELLI atteint le niveau du grand SANTANA de SONG OF THE WIND ou EVERY STEP OF THE WAY.

Hélas, les METERS, qui récemment, ont influencé HAZY MALAZE, le second groupe de Neal CASAL, allaient s'embourber dans la disco, avec la sortie en 76 de TRICK BAG, qui, hormis la pochette, n'a hélas plus rien à voir avec leurs précédents disques.

Quelques années plus tard, les frères NEVILLE allaient former les NEVILLE BROTHERS.

J-Luc

[JLH]

Jimmy PAGE a ressorti PHYSICAL GRAFFITI pour son 40ème anniversaire.

Ce double album représente LED ZEPPELIN au sommet de son art et sa domination sur les autres groupes Rock.
Sorti au beau milieu des années 70, PHYSICAL GRAFFITI n'a pas d'équivalent.

Pour l'instant je n'ai écouté que le 2ème disque, le moins connu et le plus controversé, sans doute à cause de morceaux comme IN THE LIGHT ou DOWN BY THE SEASIDE.
Pourtant toutes les chansons sont des pépites, et font partie de ce que LED ZEPPELIN a fait de mieux.
Ecoutez NIGHT FLIGHT et sa slide aérienne : PLANT chante divinement et ce morceau vous transporte réellement.
WANTON SONG est également à redécouvrir avec son accord de guitare, planté en milieu de morceau, qui transperce littéralement vos enceintes, et vous avec. Je trouve que cette nouvelle édition le met particulièrement en valeur.Il y a une puissance incomparable.
Bien-sûr, il y a l'inaltérable prouesse acoustique de Page sur BRON-YR-AUR qu'on ne se lasse pas d'écouter, datant des sessions de LED ZEP 3. Ca dure 2mn, mais celles-là, elles comptent.

A chaque fois que je réécoute cet album, c'est comme une redécouverte.
Aucune lassitude, aucun signe de déjà entendu; Rien que de l'authentique d'un groupe unique, alors à son zénith.

J-Luc

PS : La pochette de la réédition est réussie, même si la définition est un peu moins fine que les versions d'époque.



ORIGINAL UK : C'est le plus beau

[pourquoi.pas?]

salut,
pk 5 editions?
bien sur, tu peux me dire :pourquoi pas!
mais les differences sont si notables?

les differences entre pochettes sont sensibles aussi?(mais bon , je presume que c est pour la qualité audio,ces 5 vinyls...)
merci à toi si tu me reponds!et "have a real cool time!"...

[JLH]

salut,
pk 5 editions?
bien sur, tu peux me dire :pourquoi pas!
mais les differences sont si notables?

les differences entre pochettes sont sensibles aussi?(mais bon , je presume que c est pour la qualité audio,ces 5 vinyls...)
merci à toi si tu me reponds!et "have a real cool time!"...

J'ai acheté le 1er peu après sa sortie en 75; c'était original France.

Hélas, quelques années après, je l'ai rayé au début du IN MY TIME OF DYING sur au moins 2 minutes.
Je l'ai don c racheté, mais c'était un pressage GERMANY; le son était identique.

Puis est venu l'ère du CD, pendant laquelle je n'ai plus écouté de vinyles pendant 20 ans.
C'est HERVE qui m'a remis le pied à l'étrier et je l'en remercie.
Grâce à mon EAR 834P et ma nouvelle platine, une CLEAR AUDIO CONCEPT, je me suis aperçu que le son du CD était en fait une arnaque.
Je me suis mis à racheter des vinyls, et là j'ai cherché les pressages originaux UK et US.
J'ai donc acheté 2 nouvelles éditions, dont celle US qui m'a coûtée une fortune (plus de 120€).

Je viens d'acheter la réédition de 2015 et je dois dire que je suis bluffé.
C'est excellent.

J-Luc

[pourquoi.pas?]

http://youtu.be/Lz9JUqVCg8w
pour apprendre à jouer BRON-Y-AUR...
tout est dans l 'accordage!

[JLH]

JOHNNY WINTER – THE PROGRESSIVE BLUES EXPERIMENT – 1968 - Inoubliable Johnny !

Une question pour les fans Johnny WINTER :

Ce 1er album n'est-il pas son meilleur?

Quand on l'entend jouer ces 2 grands classiques que sont MEANTOWN BLUES ou IT'S MY OWN FAULT, on se dit qu'il est difficile de faire mieux.

WINTER nous a quittés il y a un an et le dernier souvenir que je garderai de lui, est sa formidable interprétation du HIGHWAY 61 de Dylan lors du concert hommage au grand Bob en 92.
Il y a également sa prestation à Woodstock où il fut l'un des grands gagnants du festival avec Alvin Lee, Canned Heat et Carlos Santana.
Hélas, sa prestation fut écartée par sa maison de disque et ne fit surface que pour les 25 ans du festival.
A Woodstock, Johnny WINTER atomise MEANTOWN BLUES avec une dextérité diabolique.
C'est un des guitaristes qui m'a le plus impressionné sur scène et je me souviens également de son concert exceptionnel qu'il donna lors du fameux ROCKPALAST en 1979.

Sur ce 1er album, on trouve également une étonnante composition signée de sa main TRIBUTE TO MUDDY qui ressemble à s'y méprendre au VOODOO CHILD de Jimi HENDRIX.
L'album est je crois, sorti la même année qu' ELECTRIC LADYLAND.

Et n'oublions pas également ses hallucinantes parties de slide, dont il reste un des maîtres absolus.

J-Luc

[JLH]

VAN HALEN – FAIR WARNING – 1981 - Concerto Pour Guitares

VAN HALEN est l’exemple parfait du groupe dont le succès ne doit rien au hasard.

Quoiqu’en disent leurs détracteurs, VAN HALEN a énormément bossé et grâce aux talents de guitariste d’Edward Van Halen conjugués avec celui de l’éxubérant chanteur David Lee Roth, le groupe a réussi le coup parfait en rôdant un spectacle incroyable en écumant toutes les petites salles de San Francisco et de leurs environs de 74 à 76.

Ce set affolant, on peut l’entendre sur un bootleg mémorable intitulé « GOLDENWEST BALLROOM » enregistré à Norwalk en Californie en 76, alors que le groupe ouvrait pour UFO.
En plus de morceaux qu’on retrouvera sur leurs 2 premiers albums, dont ERUPTION, ICE CREAM MAN ou SOMEBODY GET ME A DOCTOR, il y a surtout des reprises vertigineuses de TUSH de ZZ TOP, LAST CHILD d’AEROSMITH et de THE ROVER de LED ZEPPELIN.
On sent le groupe déjà très professionnel et passer derrière eux ne devait pas être chose facile, même si on se nomme Phil MOGG et Michael SCHENKER.
C’est Gene SIMMONS, le bassiste de KISS, qui les découvre et leur fait enregistrer une démo, qu’on peut également trouver en version bootleg sous le titre « LISTEN TO THIS GENE », sur lequel il y a déjà leur futur succès qui ouvrira leur fantastique 1er album, RUNNIN’ WITH THE DEVIL.
Avec une démo comme celle-là en mains, il ne leur fallut pas longtemps pour décrocher un juteux contrat dans une Major.
C’est la WARNER qui décroche la timbale et leur fait enregistrer le 1er disque, qui fait un véritable malheur partout dans le monde, lancé par la reprise épileptique des KINKS, YOU REALLY GOT ME.
On trouve également sur cet album des titres dantesques, comme AIN’T TALKIN BOUT LOVE et ICE CREAM MAN, et le jeu de guitare d’Eddy Van Halen fait merveille.
Son jeu de virtuose tient du miracle, et il faut bien avouer qu’il a révolutionné la guitare rock en l’amenant là où personne n’était encore allé. Il a surtout créé un son nouveau dont beaucoup de copieurs s’inspireront dans les années 80.
WARNER leur trouve alors une tournée au cours de laquelle ils ouvrent pour BLACK SABBATH, alors en pleine déconfiture, fin 78.
Chaque soir, les jeunes Californiens volent la vedette à Ozzy et sa bande, et cette concurrence, devenue déloyale tant le niveau atteint par Van Halen est impressionnant, sonne le glas du groupe de Birmingham, dès lors qu’Ozzy ait séché un concert et ait été exclu du groupe dans la foulée par Tony IOMMI.

Le 2ème album, VAN HALEN II, sort en juin 79 et confirme le succès du 1er avec encore 2 titres qui cartonnent dont DANCE THE NIGHT AWAY et BOTTOMS UP, et une nouvelle reprise de Buddy HOLLY, « YOU’RE NO GOOD ».
Mais l’album est tout de même très inférieur au 1er album éponyme.

WOMEN AND CHILDREN FIRST au printemps 80 renoue avec le très gros son et les locomotives que sont THE CRADDLE WILL ROCK ou EVERYBODY WANTS SOME remettent VAN HALEN au sommet du hard rock en ce début des eighties.

Leur 4ème album, illustré ici, est certainement à ce jour, leur meilleur du fait du jeu proposé par Eddy Van Halen qui atteint ici la perfection. Le morceau d’ouverture MEAN STREET est un véritable monument avec une intro à la guitare digne des plus grands.
L’album est court, 31mn à peine, mais tout ce qui est proposé ici est hors norme, avec une mention spéciale à UNCHAINED, PUSH COMES TO SHOVE et DIRTY MOVIES.

La suite de l’aventure VAN HALEN sera moins glorieuse en terme de qualité, mais le groupe allait toucher le Graal avec le très commercial 1984 qui sort le 31 décembre 83 à minuit, avec en particulier le titre JUMP qui servira, au même titre que le WE ARE THE CHAMPIONS de QUEEN, aux grands rendez-vous sportifs dans les stades du monde entier.
Pour cet album, toutefois très décevant, Eddy Van Halen avoue avoir composé presque tous les titres aux synthés et la guitare n'est hélas, que peu présente.

A la fin de la tournée qui suit la sortie de 1984, David Lee Roth quitte le groupe pour une carrière solo, qui se révélera décevante dans son ensemble, pendant que VAN HALEN continue son chemin avec le recrutement de Sammy HAGAR, ex MONTROSE, qui ne s’intégrera jamais au son du groupe.
Après cette erreur de casting, les albums qui résultent sont tous largement inférieurs à ceux du début.
La querelle entre Roth et Van Halen durera plus de 20 ans, jusqu’au retour du chanteur prodigue et la sortie de l’excellent A DIFFERENT KIND OF TRUTH en 2013, qui semble sortir tout droit des glorieuses années du groupe.

VAN HALEN sort ces jours-ci un album live enregistré au Tokyo Dome en 2013, avec tous ses succès.
Ce sera le 1er album live officiel avec David Lee Roth.

J-Luc

[pourquoi.pas?]

"Son jeu de virtuose tient du miracle, et il faut bien avouer qu’il a révolutionné la guitare rock en l’amenant là où personne n’était encore allé"...

t as le merite d 'etre tres sur de toi!

[Gagl]

Merci Jean-Luc pour cette belle chronique !
C'est le moment de ressortir mes cinq vinyles et de les jouer à bon volume, histoire de replonger dans ce gros son californien...

[JLH]

"Son jeu de virtuose tient du miracle, et il faut bien avouer qu’il a révolutionné la guitare rock en l’amenant là où personne n’était encore allé"...

t as le merite d 'etre tres sur de toi!

Excuse-moi POURQUOI PAS!

J'avais oublié Tom VERLAINE et Johnny THUNDERS...

Oui, mais là, je déconnais.

J-Luc