Bonjour,
Cela faisait un petit moment que j’ai envie d’ouvrir ce sujet. Il est donc temps que je m’y mette car je me pose beaucoup de questions sur l’évolution de mon système et notamment cette alternative : Actif ou bi-amplification passive ?
La logique des enceintes réclame le passage à l’actif alors que celle des électroniques voit d’un mauvais œil l’insertion d’un filtre entre la préamplification et l’amplification. D’où le dilemme.
J’ai acquis des SBLs dans le but de les faire fonctionner un jour prochain en actif. Certains le savent pour avoir suivi mes réflexions dans ce que Zavol nomme mon blog, d’autre non.
Je fais donc un petit rappel historique. J’ai pris cette décision suite à une de mes visites chez Eddy où j’ai écouté les SBLs en actif drivées par l’ensemble KJO (lecteur+ampli). La sensation de présence physique m’avait séduit. Toutefois je suis également sous le charme des électroniques Lavardin pour leur sens du rythme assez extraordinaire, pour leur aptitude à faire passer l’émotion que, pour l'instant, je ne retrouve nulle-part ailleurs.
Si je résume, deux systèmes avec chacun ses qualités et ses faiblesses relatives par rapport à l’autre :
1 — SBLs + KJO le tout en actif : sensation de présence considérable mais moins de swing que l’association Kalibrator + Lavardin.
2 — Kalibrator + Lavardin un swing fabuleux mais un peu voilé par rapport à l’ensemble SBLs + KJO en actif.
Je me suis dit pourquoi ne pas essayer d’avoir le beurre et l’argent du beurre, (gardons la fermière pour plus tard) et j’ai envisagé l’évolution suivante :
- 1er temps : SBL en passif avec 2 blocs monos Lavardin MAP
- 2ème temps : SBL en actif avec 4 blocs monos Lavardin MAP + filtre 2 voies
-3ème temps : DBL en actif avec 4 blocs monos Lavardin MAP + filtre 2 voies
-4ème temps : DBL en actif avec 6 blocs monos Lavardin MAP + filtre 3 voies.
En vue du premier point, rendez-vous fut pris avec Eddy pour une écoute des SBLs (la dernière paire neuve au monde) à la maison dans mon système.
Les SBLs ont détrôné les Kalibrators et sont restées à la maison. Je ne vais pas refaire les CR. Si cela intéresse quelqu’un voici les liens :
viewtopic.php?t=71&postdays=0&postorder=asc&start=371
viewtopic.php?t=71&postdays=0&postorder=asc&start=384
Comme je l’avais dit à l’époque : One point.
Mais c’est le premier temps, le plus simple. La seule incertitude était de savoir si les SBLs en passif tiendraient la comparaison avec les Kalibrators que j’aimais beaucoup (d’ailleurs je les ai toujours).
Après quelques temps, j’ai commencé à prospecter, à discuter dans l’optique du passage en actif avec les Lavardins, et c’est là que les choses se complexifient et que le doute commence à s’installer.
—Joperrot, du forum vert, possède une paire d’Isobarik PMS qu’il faisait fonctionner en actif avec trois 250. Elles sont maintenant en passif drivées par une paire de bloc mono Lavardin MAS grâce à un filtre passif made in Lavardin. Les MAS sont une série un peu spéciale, des blocs mono dérivés de l’IS alors que les MAPs le sont de l’IT (résumé très grossier). Il trouve que la musicalité y a gagné. Nous avons discuté de mon idée assez longuement et en diverses occasions ; il aime la sensation de présence qu’apporte l’actif et il a d’ailleurs tenté de faire fonctionner ces PMS en actif avec des Lavardins. Comme il utilise les électroniques Lavardin pour ses prises de sons, (y compris un ampli spécifique micro) il en a quelques-unes et quelques métrages de câbles en plus de son système domestique. Il a abandonné car il perdait cette musicalité spécifique aux Lavardins. La seule électronique non Lavardin étant le filtre actif
— J’ai également exposé mes intentions à J-C Crozel (Lavardin). C’est clair, il est certain que l’arrivée d’un filtre et d’une alimentation entre le préampli et les ampli aura un effet néfaste sur l’acheminement du signal tel qu’il est conçu par Lavardin et qui résulte d’un équilibre fragile. De plus selon lui ce filtre va donner la « couleur » à la restitution. Si j’intercale un filtre naim, j’aurai une sonorité naim, un filtre lambda une sonorité lambda, un filtre de sono une sonorité de sono, etc.
Je n’ai rien contre la restitution typée naim (pas taper), mais je n’ai pas pris des Lavardins pour cela, sinon j’aurai pris directement une amplification naim et je ne serai pas là à me poser ce genre de question. Nous avons envisagé le fait de faire un filtre actif Lavardin, mais au bout d’un moment il trouve que ce n’est pas non plus une bonne solution, car selon lui ce n’est pas le bon endroit pour filtrer. IL me conseille plutôt pour avoir cette présence de passer en bi-amplification passive. On gagne la pêche apportée par la mutli-amplification et l’on filtre à un endroit moins néfaste pour le signal dès lors que ledit filtre est bien foutu.
— Eric (eric76) a la même amplification que moi et des enceintes Tannoy Kensington ; il est également sceptique sur l’actif pour la même raison : la musicalité Lavardin risque d’être perdue.
Par contre ces enceintes étant bi-amplifiables il s’est livré à l’expérience d’en bi-amplifier une et cela, semble-t-il, avec beaucoup de bonheur. La façon dont il en a parlé, a évoqué chez moi cette notion de présence que j’avais ressenti à l’écoute chez Eddy du système actif SBLs+KJOs.
Voilà, pour l’instant quelques bribes de réflexions éparses. Alors bien-sûr les idées de J-C Crozel sont contradictoires avec celles d’eddy. Pour corser le tout j’ai retrouvé un ancien dossier sur la bi-amplification passive du magazine Haute-Fidélité dans lequels différents facteurs d’enceintes se prononcent soit pour, soit contre la bi-amplification. Ce contre n’étant pas l’actif, mais le passif tout court. Ce dossier se trouve dans le n° 68 (juin 2002), désolé c’est un numéro sans test naim, mais avec celui des Proac Tablette Référence 8.

Tous ces avis divergents semblent fondés.
J’accorde une grande confiance à Eddy. Depuis que je le connais, je n’ai jamais été déçu des avis ou des conseils qu’il a eu l’occasion de me donner. Mais le travail de J-C Crozel ne me déçoit pas non plus, puisque j’apprécie outre mesure la musicalité de ses appareils. Alors….. ?
Je pense que ces divergences sont normales et que la vérité en HiFi, pas plus qu’ailleurs, n’existe pas. Seule importe la cohérence du système mis en place et il y a différente voies pour arriver à une restitution à la fois musicale et full range, la seule de mon point de vue qui puisse donner l’illusion du concert.
Mon problème est donc comment évoluer vers cela, comment gagner en présence physique sachant que la perte du swing Lavardin est un prix que je ne veux pas payer.
à+
Hervé.