C’est avec un plaisir non dissimulé que je partage avec vous ce 2ème CR d’écoute…
Et si je devais résumer en une phrase la première caractéristique de ce pré, de dirai encore son côté naturel et transparent. Que ce soit sur les voix, les instruments ou les formations, le 552 ne peut à aucun moment être pris à défaut.
La chanteuse
Nina Simone est physiquement présente devant moi
(et ce n’est pas pour me déplaire…).
L'orchestre
d’Oscar Peterson donne le sentiment d’être devant et derrière les enceintes, une pure et vrai sensation de 3D.
Les cordes de guitare sur
Joe Pass, Virtuoso, (au passage un guitariste hors pair au style inimitable, j’adore) délivrent un message nuancé, fluide et ample dès que nécessaire.
Et c’est avec le jeu de contrebasse de
Charlie Haden que je redécouvre ce que la sensation de grave signifie. Le 552 n’en rajoute pas là où il n'y en a pas. Lorsque la musique l’exige la contrebasse s’aventure dans des fréquences "abyssales". Ce pré de compet’ procure un grave ferme, profond, et d’une étonnante ampleur. (D’ailleurs, j’avais fait cette remarque sur les notes de piano précédemment).
L’impression qui se dégage de l'écoute se résume par une sérénité évidente, quel que soit le style de musique (Jazz, Pop ou Classique) ou le niveau d'écoute (comme je l’évoquai dans mon précédant post) ce qui est très appréciable pour ceux qui apprécient les expériences nocturnes ou souhaitent conserver de bonnes relations avec leur voisinage…
Au-delà de ces premières remarques, je mettrai en exergue l'excellent détourage des instruments et la richesse des harmoniques. Sur le légendaire
Count Basie Orchestra, je n’ai aucune difficulté à percevoir une foule de détails vivants, tous ces petits bruits d’orchestre et même lors des puissantes ''montées en charge''. Tout s'enchaîne ou s'oppose, se succède et / ou se superpose avec finesse, une authenticité et un réalisme impressionnant.
D’un point de vue dynamique et réactivité, je qualifierai le comportement du système comme « exemplaire ». Mais là j’enfonce une porte ouverte s’agissant d’électroniques Naim
A ce sujet, je pense que l’alimentation 552PS participe très activement à la délivrance d’un message d’une exécution incroyable que ce soit lors des grandes ''poussées en régime'' ou lors des importants écarts de dynamique.
Sur le live
d’Ahmad Jamal, Blue Moon, le système propose une énergie débordante lorsque le passage musical le demande.
Sur des enregistrements de qualité moyenne voire médiocres, le 552 semble bien plus indulgent que la plupart des pré écoutés jusqu’à présent. Même les plus mauvais enregistrements (et particulièrement les live avec des prises de son parfois trop lointaines du genre
Parallel realities live, - Dejohnette, Holland, Hancock & Metheny - ) traduisent une meilleure intelligibilité sonore que je n’aurais pas soupçonné.
Alors bien sûr je pourrais multiplier les exemples…mais la conclusion resterait toujours la même.
Il s'agit bien entendu d'un système au-dessus de la norme et de tarif élevé, mais il faut aussi admettre que Naim a clairement réussi ici un tour de force permettant d'accéder à une retranscription musicale d'exception. A mon avis peu d'autres systèmes actuels peuvent revendiquer un tel bonheur musical...
Alors me direz-vous, ai-je enfin atteint la vérité musicale ??????
Je vous répondrai ceci : je m’assieds, j’écoute, et je ne pose pas de questions métaaudiomélomanophysiques. La musique fait le reste.
Merci.