Vos "coup de coeur" : Jazz, blues

[RV]

Hello Bruno
Qu’appelles-tu une vraie "restauration méticuleuse"... ?

[naim21]

Pour l'apéritif!
Magnifique (rare que j'emploie cet adjectif...) restauration de cet enregistrement live de 1968.
Le trio est sur un nuage.
Si certains doutent encore de ce que les ingénieurs du son SAVAIENT faire il y a 50 ans, je leur recommande (si tant est que le Jazz en trio leur convienne) d'écouter ce disque.
George Klabin rappelle les circonstances dans lesquelles il a enregistré ces deux sets. Un enregistreur CROWN pleine piste stéréo de plus de 30 kg (ceux qui ont connu les G36 savent), des plateaux de bandes, une "simple" console AMPEX 4 entrées à lampes, 4 micros (U67, Beyer, Sennheiser et Electro-Voice tout de même) et ça roule.
Du très grand art avec ses moyens techniques qui, aussi mythiques qu'ils soient, paraitraient bien dérisoires en regard de ce qui se fait aujourd'hui. L'ingénieur du son devient alors le quatrième membre du groupe, pour notre plus grand bonheur.
Sans lui ce soir là et son génie du son, pas de disque.
Alors, simplement, on prend un verre, on ferme les yeux et "retour vers le futur".

[RV]

J'ai lu que la période "électrique" de Gil Evans et son Big Band intéressait certain(e)s.

Cet enregistrement de 1975 reprend des compositions de Jimi Hendrix, arrangées pour cet orchestre.
Je dispose de 2 versions différents de cette réédition en CD.
La version 1988 comprend 9 titres et doit être très proche du LP origine.
La version 2002 comprend 12 titres, avec des bonus donc.

Toujours en faisant une petite recherche sur Discogs, cet enregistrement de 1974 semble avoir été fait en quadriphonie, est-ce que cela pourrait expliquer en partie les différentes spatialisations que tu as observées sur tes versions ?

[naim21]

RV a écrit:
"Toujours en faisant une petite recherche sur Discogs, cet enregistrement de 1974 semble avoir été fait en quadriphonie, est-ce que cela pourrait expliquer en partie les différentes spatialisations que tu as observées sur tes versions ?"

Non Hervé.
Les mixages quadri de l'époque étaient à la mode et bien évidemment possibles du fait de la source multi-pistes.
Une porteuse à 40 ou 45kHz était gravée sur le vinyle et, avec un décodeur SQ ou QS, cela mettait des signaux AV et AR. C'était "tendance" comme on dirait maintenant. Mais les enregistrements publiés en QUADRI étaient exploitables en stéréo et généralement très bien gravés ET pressés (la porteuse à haute fréquence l'imposait).
Par ailleurs, un mixage comme celui refait en 2002 avec une telle compression et un tel niveau de gravure imposerait plusieurs LP du fait de l'amplitude du sillon. Je ne l'imagine pas non plus compatible avec ce qu'était la gravure QUADRI d'il y a 45 ans.

Le remixage de 2002 a été fait en reconstruisant littéralement les morceaux. Il est vrai qu'en 2002, Gil Evans n'était plus là pour donner son avis. Et cette version de 2002 n'a plus RIEN à voir avec ce qui avait été fait à l'origine. C'est gros, c'est lourd et dynamique/nuances sont aux oubliettes. C'est comme ça... Mais ça peut plaire à certains.

[naim21]

Hello Bruno
Qu’appelles-tu une vraie "restauration méticuleuse"... ?

Oh, ce n'est pas moi qui le dit.
Ce sont ceux qui se sont occupés de la numérisation.
La version VERVE mentionne "Meticulous restoration, High-resolution 20-bit digital transfer".
Je ne fais que confirmer car c'est vraiment très très bien fait.

[jjlv358]

A vous lire, j'me suis dit que ce nom me disais quelque chose, ben oui, J'ai ce disque ci-dessous, retrouvé parmi les oubliés : " Bill Evans Montreux II ", enregistré le 19 juin 1970 ; il aura besoin d'une bonne douche Okki Noki car il crachouille un peu au début, bill Evans piano, Eddie Gomez Bass, Marty Morrell batterie.
D'après ce que je lis : rerecording By Rudy Van Gelder ; ingénieur du son : Pierre Granjean du département technique de la radio suisse Romande.

_MG_8506.jpg

[RV]

Merci Bruno

[naim21]

Qui m'aurait dit qu'un jour j'écouterais, avec attention et intérêt, Georgie Fame?

Enregistré, et bien en plus, en 1995, dans sa pleine période de collaboration avec Van Morrison et Bill Wyman, il propose dans ce disque des pistes très bien orchestrées.
Jazz easy listening auquel je ne m'attendais vraiment pas.
Et puis, il y les sidemen!!! Et pas n'importe qui. Bref, ça sonne.

Écoutez juste l'intro de "How long has this been going on". B3, voix, sax et le reste, tout en finesse.
Passez ensuite à celle de "The woodshed" et vous vous direz sans doute, comme je l'ai fait: "ils se sont bien lâchés".
"Bluesology" vous conduit directement dans la cabine de monitoring avec son "HUM" et ses effets. Quand le drum-kit rentre en scène, on imagine la finesse du mixage pour offrir une telle scène au service d'une vraie musique.
Et il y a d'autres pistes, bien charmeuses aussi.
"I almost lost my mind" est un beau pompon. B3 et guitare se causent, se portent et nous avec.
Une belle découverte pour moi, le tout étant servi par un enregistrement "musclé" mais d'une propreté irréprochable.

[naim21]

Je n'ai pas trouvé de disque de Joe Farrell dans cette rubrique. Alors, ouvrons le bal!
Enregistré en 1972 par Mr Van Gelder, voici que participent à cet enregistrement de bientôt 50 ans quelques jazzmen de choix... Stanley Clarke, Jack DeJohnette, Herbie Hancock avec le maitre de cérémonie Joe Farrell.
On a presque l'impression de lire une pochette de disque de Miles Davis...

Quid de la musique me direz vous? Tout sauf "easy listening" mais un solide jazz fusion, très élaboré.

D'accord, la numérisation de 2002, faite malgré tout avec soin, a techniquement un peu écrasé la dynamique d'origine (ça se voit à l'écran). Mais, ça reste très raisonnable et sans commune mesure avec ce que l'on constate, malheureusement, aujourd'hui. Si quelqu'un d'entre vous dispose de la version CBS CTI de 1988, on pourrait voir et mesurer si différences il y a en termes de numérisation.
Bonne (re)découverte.

[alien78]

Connais pas ce disque, intéressant... car j'aime bien cette période concernant le jazz
En tout cas belle pochette

[naim21]

Malheureusement, je n'ai retrouvé que ces deux disques de Paolo Fresu dans mes archives. Dommage...
Apparemment diffusés avec un magazine, il y 5 disques d’enregistrements live non encore publiés jusque là.

Inclassable.

Mais quels enregistrements, quelle musique ou quels récitatifs...
Il faut dire qu'il y a du beau monde avec, ou sans, Paolo Fresu.
Certains morceaux sont présentés dans des versions "surréalistes"...
"Bambara", "Guarda che luna" (avec des souffleurs FOUS, une prise de son et une dynamique du même métal), "Groznjan blue" (Bojan Z au clavier portant un Paolo Fresu à la trompette "bionique"), "Zarafan" au mélange ethnique (Dhafer Youssef et Eivind Aarset "poussant", là aussi, un souffleur bionique). J'allais oublier le "Double up" en compagnie de Ralph Towner (là, je ne peux m’empêcher de penser à Miles Davis et John McLaughlin).
Bref, des disques à tomber.

Qu'y a-t-il dans les trois autres?
Dites moi si vous savez...
En tout cas, un sacré moment en compagnie de cet immense artiste qu'est Paolo Fresu!
Les spectateurs ont du garder les instants vécus en mémoire. Comment pourrait-il en être autrement?

[la feuille]

En tout cas, un sacré moment en compagnie de cet immense artiste qu'est Paolo Fresu!
Les spectateurs ont du garder les instants vécus en mémoire. Comment pourrait-il en être autrement?

Vu la semaine dernière avec Omar Sosa en duo. Ils ont fait preuve d'une énorme complicité et d'une inventivité au-delà de mes espérances pour, a deux, produire aussi bien des passages intimistes que d'autres dignes d'un orchestre complet

[el med]

La feuille au rapport


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[naim21]

Un grand classique du Duke.
Enregistré en 1957... Plus de 60 ans, ça pique un peu.
La version complète de 2008 est très belle.

"Les feuilles mortes", attaqué en Français s'il vous plait, par Ozzie Bailey, porté par Ray Nance au violon...
Toute la profondeur de l'enregistrement permet de profiter de ce moment, vraiment. Un régal.

On était au tout début de la stéréo.
Un voyage dans le temps. Mais quel voyage!
Superbe en tous points.

[naim21]

Je n'ai rien vu encore sur ce contrebassiste de Jazz Américain.
Ce n'est, à n'en pas douter, PAS LE disque pour rentrer dans le monde de la basse.
Par contre, les aficionados devraient se régaler.

L'enregistrement, très "close up", met en valeur TOUTES les subtilités de jeu.
Attention toutefois au niveau sonore auquel vous comptez écouter cette basse.
Rien n'est épargné, de l'ampli aux HP.

Si le système suit, et que vous n'en demandez pas trop, le musicien est devant vous.
L'écoute est quasiment holographique.