Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Tout sur les enceintes (MD3 et MD1), "Tour de France"
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eddy
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Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par eddy »

<:) ,
Introduction
Tout d’abord, je tiens à préciser que je tiens en haute estime tous ceux qui donnent de leur temps pour partager leurs expériences. J’espère être moins maladroit dans mes propos qui ont déjà heurté pas mal d’âmes, j’en suis désolé.

Je ne tiens pas à nier l’évidence mais je me sens obligé d’apporter quelques nuances à ce qui semble évident, c’est sûrement une déformation professionnelle nourrie par de nombreuses erreurs qui m’ont appris des choses et qui permettent à présent cette audace. Il peut-être utile de les partager.
Qu’un traitement acoustique soit envisagé et qu’il améliore le plaisir d’écoute est indéniable. Ce qui me gène, c’est que cela sous entend qu’il y a un problème avec la pièce domestique, alors que ce n’est… pas du tout le cas. En tout cas, c’est comme cela que je le perçois et que peut-être quelques autres lecteurs, un nouveau jeune membre par exemple, pourraient eux aussi le percevoir et s’attaquer aux murs de leur humble demeure.
Qu’il y ait un problème entre le couple enceinte acoustique/adaptation à la pièce est indéniable également pour moi. Il est vrai que l’analyse des faits ne lève pas le brouillard, c’est toute la problématique de ce sujet délicat.
Pour garder l’enceinte acoustique on intervient par un traitement sur la pièce. Il est probable qu’avec une autre enceinte cela ne s’arrange pas beaucoup plus. Je suis conscient de cette équation difficile à résoudre et c’est vrai que l’on fini par montrer du doigt l’acoustique de sa pièce. En bref, même si presque tout le monde pense qu’il faut s’occuper de sa pièce au vu de l’évidence du résultat, il n’en demeure pas moins que quelqu’un doit dénoncer cette injustice.
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eddy
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par eddy »

Préambule
« Haute fidélité » fait plus que suggérer que la reproduction par un système soit « fidèle » à la musique vivante… Pourtant, pour asseoir clairement la démonstration, il est nécessaire, même fondamental et cela dès le début, de bien séparer les deux mondes. L’étude des deux cas, je l’espère, permettra de mieux mettre en lumière ce qui se passe vraiment et de permettre de comprendre pourquoi on en arrive à devoir penser au traitement acoustique.


Ondes sonores émises par un instrument. Au début, il n’y a que des ondes directes.
Prenons le cas où l’on écoute un musicien jouer de la guitare sèche dans une pièce domestique ou même une salle de concert, pour cette introduction les proportions des longueurs permettent ce parallèle sans souci. La musique est portée par des ondes qui quittent l’instrument d’une manière omnidirectionnelle. On appelle ces ondes les ondes directes. Pour l’auditeur que nous sommes, il faut cependant considérer deux types d’ondes qui viennent à nos deux oreilles et qui seront interprétées par notre cerveau.

Ces deux types d’ondes que nous étudierons séparément ne nous quitteront plus tout au long de la démonstration. Les ondes directes, porteuses de la musique qui rejoignent directement nos deux oreilles et les ondes indirectes qui naissent des ondes directes qui rencontrent ou font résonner un obstacle avant d’atteindre nos oreilles. On verra que tout… vient du caractère particulier de ces deux types d’ondes sachant qu’au départ les ondes émises d’une manière omnidirectionnelle par l’instrument sont toutes directes et porteuses de la musique. Une partie des ondes émises perdent donc le statut de « directes » parce qu’elles rencontrent un obstacle avant d’atteindre nos deux oreilles. Ces ondes vont devenir des ondes indirectes et sont elles encore de deux catégories : les réflexions ( des ondes qui rencontrent un obstacle et qui changent de direction ) ou des résonnances ( des ondes qui trouvent sur leurs chemins certaines matières qui vont tomber en résonnance ce qui génèrent d’autres ondes, elles sont particulières car il y a un transfert d’énergie qui s’accompagne d’un changement des phases acoustiques ).
Ce qui est important, c’est de distinguer dans un premier temps les ondes directes des ondes indirectes. Cela permet d’introduire une notion temporelle, indispensable pour notre cerveau puisque, sans pour l’instant rentrer dans les détails, au départ les ondes porteuses de musique arrivent directement donc plus tôt à nos oreilles que les ondes indirectes dont le chemin par définition est plus long. Cette distinction entre la musique et les ondes indirectes est mise en évidence par notre cerveau même si bien sûr les deux types d’ondes sont présentes en permanence dans nos oreilles.

Une petite parenthèse avant de la ramener une fois de plus avec les « temps » !
(Bien que je donne une importance capitale aux « temps », aux phases des différentes ondes et à la corrélation temporelle capable de révolutionner l’écoute, ma pensée qui a nettement devancé le résultat escompté jusqu’à il y a peu, est sûrement à l’origine du manque de crédit, c’est tout à fait normal. Peut-être qu’il y a là, dans ce sujet particulier qui est en parfaite cohérence avec les autres sujets ouverts dans cette partie du forum de quoi mieux comprendre et de corroborer ce qui a été écrit ailleurs. )
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eddy
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par eddy »

Les ondes directes et indirectes
Les ondes directes portent la musique. Ce sont elles qui permettent toute la lisibilité et l’intelligibilité de la musique, venant directement ce sont toujours elles qui disposent à tout instant des amplitudes maximales des ondes qui arrivent à nos deux oreilles et cela par rapport aux ondes indirectes qui voyagent plus longtemps et qui s’amortissent naturellement dans le temps.
Puisqu’il s’agit d’un même instrument, les ondes émises ont des liens étroits ou pour utiliser le terme qui convient, des phases acoustiques quasi identiques et cela à une échelle temporelle des plus petites. Dans un cas plus général, malgré les nombreuses informations qui arrivent à nos oreilles et qui semblent être un mélange d’ondes indescriptible, songez qu’avec des pupitres d’instruments il y a en plus des fréquences identiques en quantité innombrables et bien malgré tout, grâce à leurs différentes phases acoustiques notre cerveau s’y retrouve avec une facilité déconcertante, il saura attribuer toutes les ondes venant d’un même instrument à cet instrument et il saura situer la place relative de cet instrument parmi tous les autres et cela uniquement grâce aux phases acoustiques qui sont des « écarts temporels » analysés par l’algorithme de notre cerveau qui se sert de ces informations qui rentrent dans nos deux oreilles (cela peut surprendre mais l’information qui rentre dans l’oreille gauche n’est pas la même que celle qui rentre dans l’oreille droite, c’est pour cette raison que je précise « deux oreilles » ). Les « temps » représentent les données essentielles lorsqu’il s’agit d’entendre le moindre son ! D’autres parties du cerveau sont sollicitées pour apprécier la hauteur des ondes et leurs amplitudes. C’est grâce aux phases acoustiques que nous sommes encore capables de nous concentrer sur le jeu d’un instrument en particulier qui s’exprime au milieu d’une masse orchestrale. On a donc la faculté de se concentrer sur un instrument tout en mettant le reste d’un grand orchestre au second plan.

De ce pouvoir de discrimination étonnant, découle une autre conséquence car ce sont toujours encore les phases acoustiques qui renseignent notre cerveau si ce sont des ondes directes ou indirectes et cela se fait toujours par un calcul d’écart temporel. Si l’on se souvient, les ondes indirectes sont au départ des ondes directes porteuses de la musique et qui ont donc les fameuses phases qui renseignent tout sur les instruments. On pourrait imaginer que cela pose un problème de confusion pour notre cerveau car dans le flux continu des ondes, les instruments qui jouent dans le temps qui s’écoule, continuent d’envoyer leurs ondes directes à nos deux oreilles, les phases des instruments cohabitent en permanence ! Seulement, les ondes indirectes qui portent en elles les phases des instruments dont elles sont tout de même issues, ont parcouru un chemin plus long et cela se traduit également par un décalage permanent, autrement dit par un différentiel temporel que le cerveau saisi instantanément et qui fait justement cette différence entre ondes directes et indirectes ( dans certains écrits on parle d’unités comme les micro secondes… pardon mais je pense qu’il s’agit plutôt de nano secondes, j’ai pu le constater et tout le monde le peut. D’ailleurs, les câbles ont justement la faculté de « déplacer » les phases des ondes d’à peine quelques dizaines de nano secondes… et tout le monde l’entend ). C’est même cette surprenante caractéristique qui permet de créer un lien entre un son émis et l’acoustique de l’endroit où se son est émis !

En attribuant à ces ondes indirectes un statut particulier dans lesquelles on retrouve les phases acoustiques des instruments mais aussi d’une manière générale toute l’acoustique de l’endroit, le cerveau les différentie parfaitement des ondes directes porteuses de la musique. Ceci démontre pour la musique vivante ( pas pour l’écoute d’un système ) que la musique est toujours présente avec la meilleure qualité possible et que l’acoustique que l’on entend en permanence est une entité à part qui contrairement à ce que l’on pense ne se trouve pas dissous dans ce que l’on entend. L’humain a la faculté « d’écouter » l’un… ou l’autre. Ce qui change et qui est déterminé par l’endroit où l’on écoute, c’est le rapport temporel entre les ondes directes et indirectes et qui définit la vraie variable du confort d’écoute. C’est elle qui détermine les bonnes places dans une salle de concert où les acousticiens se démènent pour retarder au maximum les ondes indirectes pour une meilleure lisibilité. Leur tâche devient plus ardue dès que l’on s’approche d’obstacles, au milieu, ce rapport est naturellement le plus élevé.
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eddy
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par eddy »

Les architectes du son
Le travail d’un acousticien serait donc de permettre qu’il y ait un maximum d’ondes directes dirigées vers les oreilles et… non pas d’absorber les ondes indirectes mais de les retarder pour disposer d’un bon confort d’écoute tout en gardant l’acoustique. Ce n’est pas toujours facile car l’équation est complexe : les formes arrondies et elliptiques permettent aux ondes indirectes de plus voyager et de revenir avec un angle d’incidence qui arrange une surface maximale où la musique sera la meilleure. Trump disposait d’une pièce idéale pour écouter la musique. Une dernière donnée temporelle qui regarde par conséquent notre cerveau, que nous ne connaissons pas dans notre pièce domestique et qui naît lorsque les maîtres d’œuvres voient trop grands, découle du rapport entre les longues distances et la vitesse du son dans l’air qui pose alors un souci supplémentaire.

Les acousticiens disposent de deux moyens pour s’occuper des ondes indirectes particulièrement dans les parties proches des murs et des obstacles : les faire voyager le plus longtemps possible ( les labyrinthes que l’on aperçoit dans certaines salles de concert, souvent aux plafonds mais aussi ailleurs) sans pour autant décider de les digérer, ils utilisent alors à bon escient l’amortissement naturel qui se produit dans le temps sur les ondes pour sauvegarder l’acoustique. Pour ceux là, l’acoustique sert la musique et n’est pas un problème. Pour certains, elle est même précieuse, ils cherchent à améliorer la lisibilité de la musique en insistant sur la séparation temporelle entre les ondes directes et indirectes tout en gardant une acoustique qui représente la signature sonore d’une salle de concert et sa singularité.
Le souci, sans doute commun aux différentes possibilités puisqu’elle garantit la meilleure lisibilité, est de garder le plus longtemps possible les ondes indirectes sur le pourtour de la salle et d’éviter qu’elles rayonnent vers le centre trop rapidement où se trouvent les oreilles.

La première solution suggère donc que l’on éloigne les places des auditeurs qui sont proches des murs, ces endroits servent souvent d’allées et de couloirs. Une catégorie échappe à ces concepts, ce sont les théâtres d’opéra : la scène et la fosse de l’orchestre occupent une grande place et comme ces salles ne sont pas immenses, on exploite les bords des murs en y créant les balcons. Les règles sont les mêmes pour le parcours des ondes et pour garder une certaine qualité proche des murs on est obligé d’amortir les ondes indirectes. C’est pour cela que ces salles présentes une atmosphère particulière très feutrée. Il y a néanmoins une acoustique et l’orchestre qui joue dans une fosse n’y est pas étrangère !

L’exemple
C’est vache car j’aurai pu éviter tout le calvaire de cette lecture sans doute trop détaillé en citant ce simple exemple que tout le monde connaît et dans lequel il y a déjà tout !
J’ai pu lire que pour « tester » l’acoustique d’une pièce vide, le simple fait de frapper dans ses mains vous apporte une bonne réponse. Avant d’en arriver à une conclusion qui pourrait décevoir l’auteur, voilà ce qui se passe si on y prête un peu d’attention :
Lorsqu’on frappe dans ses mains, on entend deux choses différentes qui surgissent l’une après l’autre. On a d’abord la musique des mains qui se rencontrent, avec l’énergie la vélocité, l’amplitude et le timbre, rien d’autre n’a le temps de s’engouffrer entre ces rapides transitoires qui nous viennent des paumes de la main. C’est seulement un temps plus tard que l’on entend la réverbération de la pièce vide. C’est logique puisque les ondes directes sont proches des oreilles et ce sont une partie de ces ondes directes qui doivent d’abord atteindre les murs et éventuellement provoquer une excitation résonnante en fonction de l’inertie et de la rigidité du mur, tout cela avant de revenir vers nos oreilles. Cet écart relatif est tellement grand qu’il ne demande pas beaucoup d’effort dans la discrimination. Si l’écart entre nos mains et nos oreilles devaient s’agrandir pour une raison que j’ignore, la difficulté augmenterait car le rapport temporel entre ondes directes et indirectes diminuerait d’autant mais l’écart entre ondes directes et indirectes est toujours bien perceptible car le pouvoir de discrimination de l’oreille permet de déceler le moindre changement temporel, aussi faible soit-il ! Cela explique tout simplement que les acousticiens se débrouillent pour que le rapport entre ondes directes et indirectes soit le plus important possible pour garantir un maximum d’intelligibilité… en y mettant quelques meubles par exemple.

Un corollaire qui naît de cet exemple : on pourrait frapper dans ses mains dans une infinité de pièces, il se passera toujours la même chronologie ce qui fait dire que la musique des mains sera partout la même et que ce n’est que la partie des ondes indirectes qui change la perception de l’ensemble. Ceci relativise les accusations en tout genre lorsqu’une écoute est décevante…

Malheureusement, frapper dans ses mains dans une pièce vide fait simplement constater… qu’elle est vide. C’est normal qu’elle résonne. Quelques meubles et les choses changent sensiblement, on le ressent déjà lorsqu’on se parle, on peut alors y jouer de la guitare sans problème… mais pour écouter de la musique sur un système HF ce n’est, semble t’il pas encore gagné !
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eddy
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par eddy »

La limite où tout prend fin…
Il reste que l’on peut démontrer ce que l’on veut, la limite de la démonstration s’arrête avec la manière de chacun d’écouter ce qui se présente devant lui. C’est un facteur important qu’il faut développer.
Dans cette tentative de démonstration, pour tout ce qui regarde la musique vivante ( un exemple qui suit sur le jeu d’une guitare sèche…. ) , les ondes indirectes, plus précisément l’acoustique de l’endroit, ne gène en rien la musique mais peut gêner dans certains cas le confort d’écoute de l’ensemble (musique plus acoustique ). A partir de là se dessine deux cas :
Certains mélomanes vont « rentrer » dans la musique et sont totalement pris, ils s’affranchissent des bruits ambiants et de l’acoustique, c’est sans doute plus fréquent lors d’écoute de musique vivante que pour un système HF où il faut beaucoup de rigueur sur les ondes directes pour obtenir une bonne qualité musicale, cela suppose que les enceintes soit d’un très haut niveau mais c’est une autre histoire.
D’autres mélomanes sont sensibles à l’acoustique et sans doute aux défauts et n’entendent plus que cela, leur facteur d’acceptation de l’acoustique est peut-être plus faible voir au plus bas, les ondes indirectes peuvent leur gâcher le plaisir d’écoute… Même pour cette catégorie d’humains, je ne pense pas ce que j’écris, je pense que là aussi il y autre chose qui pourrait résoudre leurs soucis. Je pars du principe que toute pièce domestique, sans tomber dans l’extrême, est faite pour écouter la musique. Il faut bien sûr y mettre quelques meubles qui vont servir à créer une diffraction pour les ondes indirectes. Ces pièges naturels qui narguent les réflexions sont presque toujours suffisants et si vous avez décidé d’aménager une ancienne boucherie carrelée du sol au plafond, un tapis ou deux en plus pour servir d’amortissement devrait suffire et ne devrait pas vous empêcher d’apprécier la musique baroque par exemple qui contient d’ailleurs dans son message musical une acoustique particulière qui est souvent très recherchée !

Autre exemple : la guitare
Une question que l’on peut se poser pour sa propre pièce : Peux t’on imaginer qu’il soit impossible de jouer à la guitare sèche dans une pièce ? A moins d’y trouver des cloisons qui vibrent ou une collection de hauts parleurs qui vont se mettre à résonner… et encore, on peut écouter le jeu d’une guitare dans toutes les pièces du monde.
S’il y a une telle différence dans ce qui semble être une tolérance de l’écoute entre une prestation naturelle d’un instrument et la reproduction par une paire d’enceintes acoustiques c’est qu’il y a quelque chose d’autre… mais l’acoustique de la pièce n’y est pour rien. Il faut imaginer la prestation d’une guitare acoustique, la pression acoustique d’un tel instrument est déjà impressionnante, il s’exprime sur presque toutes les octaves avec une grande puissance que beaucoup de systèmes auront du mal à atteindre. S’il y avait un problème de pièce, c’est sur la musque vivante que l’on constaterait le souci car elle sollicite beaucoup plus l’acoustique de la pièce qu’un système HF. On pense sans doute à la première octave, au grave etc… s’il y a une redondance et que cela est pris comme résonnance et que l’on mette cela sur le dos de la pièce, il y a risque de commerce de rideaux c’est sûr ! Ce sera plus supportable avec un traitement acoustique et on comprend que l’on peut être amené à cette solution mais la qualité musicale restera ce qu’elle est… Les enceintes portent l’entière responsabilité de la musique et l’acoustique de la pièce ne fait que révéler les erreurs temporelles des enceintes, elles sont parfois énormes et très inquiétantes, je ne suis pas trop mal placé pour oser ce genre d’affirmation mais ce qui est insupportable est né dans l’enceinte.


(Il reste des choses à dire qui peut intéresser le mélomane qui écoute son système dans sa pièce : l’étude du comportement d’une enceinte acoustique dans une pièce. Alors qu’il n’y a pas un mot à dire sur les ondes directes dans le cas d’instruments naturels… il y a tout à dire sur ces ondes qui sont censées porter la musique dans le cas d’une enceinte acoustique disposant de plusieurs sources émissives. Un mot peut-être sur les filtres qui ont juste le pouvoir de changer les phases des ondes directes, la paille responsable de tous les maux ! Bref, certaines résonances désagréables vous envoient droit dans les rideaux ! Il y a encore des choses à dire, à voir.)
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la feuille
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par la feuille »

La page 1 pose bien le problème et le vide des pages 2, 3 résume parfaitement les traitements que tu préconises. Mais c'est le sourire de la page 4 qui parachève ce pavé en y ajoutant le sourire jubilatoire que la musique bien jouée va entraîner dans les chaumières :mrgreen:

Édit ah oui avec les pages remplies, maintenant, mon post précédent ne veut plus rien dire :hehe:
Modifié en dernier par la feuille le 22 janv. 2021, 07:29, modifié 1 fois.
S1 : Qnap HS251+/UptoneAudio JS2->Audioquest Diamond-> Switch->Audioquest Diamond ND555+555-DR->SL->552-DR->SL->300DR/Fraim->SL->Proac D30R sur NORDOST Frey-> QB8
S2 : Moon180/Meiyan/Hegel HD12->32.5/HC/160 -> Linn Sara/ Pieds Sara
S3 : Qute -> Linn Kan
S4 et plus : des Nac12, 22 des Nap110, 120 et 160
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dug
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par dug »

Bonsoir Eddy,

C'est moi, ou je n'ai aucun lien sur tes posts : page 1, page 2, page 3 etc ...

Par contre j'ai bien ton propos d'introduction ...

A+
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par RV »

Hello Olivier
Je pense que eddy a « réservé » les emplacements suivants pour compléter par la suite en éditant.

D’où la petite plaisanterie de Frank

Systèmes : Salon ; Garçonnière ; Bureau
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par dug »

Ok merci RV j’avais pas du tout capté :rouge:

A+
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rico
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par rico »

Et maintenant l'exposé est complet
Merci Eddy d'avoir pris le temps d'une explication détaillée :)
pc diy Euphony/Stylus, chc555/NDS - Nait50 - MD1
détails ici, historique
"Sois le changement que tu veux voir dans le monde" Gandhi
"Siège en toi"
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par eddy »

<:) ,Le sujet est tout de même compliqué… Je suis parti de ce qui peut-être pris pour des détails insignifiants pour montrer qu’une pièce domestique est accusé à tort et par conséquent de porter une responsabilité au manque de confort à l’écoute ce qui n’est pas le cas. Toute pièce a une acoustique et c’est même important…

Je ne mets pas en cause un traitement acoustique… au contraire ! Je comprends très bien que l’on cherche à amortir lorsque certaines toniques désagréables gâchent le plaisir. Le souci, c’est que cette situation à l’instar d’une mauvaise rumeur fait croire de mauvaises choses à quelqu’un qui cherche à s’outiller. On retrouve cette ambiguïté dans presque tous les domaines audiophiles, par exemple lorsqu’on accuse un câble d’être mauvais ce qui n’a pas de sens non plus. Les idées reçues sont tenaces et mes pavés, je ne rêve pas, ne changeront rien.
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par eddy »

Dites moi votre sentiment ! Je préfère encore que l'on me rentre dedans qu'un silence assourdissant ! :mrgreen: ne vous gênez pas !
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guibo
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par guibo »

Bon je me lance dans le bain ! :roule:
Je suis entièrement d'accord que le temps à beaucoup d'importance.

Je me suis déja amusé à tester une synchronisation de 2 systemes Naim sur chacun une paire de SBL, dans la meme piece (avec la meme source). Meme si cela peut paraitre simple, c'est fou comme le moindre décalage du temps du au systeme non identique impacte le rendu sonore. Je me dis que cela doit etre un sacré défi de régler une salle de concert .....

Pour ce qui est du traitement, mon avis c'est que comme tout ce qui touche la hifi cela dépends d'énormément de parametres, et surtout des oreilles de l'auditeurs :)
Je me vois mal retiré tout le traitement de mon bureau, qui a une configuration non idéale (baie vitrée tout le long, placard immense avec mirroir, et quasi forme carrée), mais je me vois mal installer du traitement dans mon Salon. Pour autant le son est vraiment excellent, meme si le rendu est différent.
Le enceintes sont certainement résponsables du temps (je n'ai que des SBL en actif dans le bureau, ou passif dans le salon), mais cela ne fait pas tout quand meme. Les réfléxions sonores perturbent très largement l'écoute parcequ'elle est brouillée par les ondes qui polluent et continuent de circuler dans la pièce. Résultat au meme instant T, on entends les ondes précédentes, plus les nouvelles et donc ce n'est pas vraiment le rendu attendu.
Pour moi le traitement n'est peut etre pas obligatoire, mais il contribue fortement au plaisirs de l'écoute.
<:)

S1/2: Naim | Placard: des boites pour tester....
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La Bastille
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par La Bastille »

Salut Eddy,
Je suis de ceux qui n'ont jamais fait attention à l'acoustique de leur pièce.
Mes 2 pièces sont assez meublées et assez grandes . Il y a une assez grande distance libre derrière ma position d'écoute et j'écoute à une distance des enceintes plutôt réduite par rapport aux dimensions de la pièce. Chez moi les ondes directes doivent être très prépondérantes par rapport aux indirectes.
Mon expérience récente avec mes nouvelles mini-closes m'ont amené à redécouvrir l'importance promordial de l'enceinte.
Tes chapitres sont précis et faciles à lire...
(PS : de quel Trump parles tu?)
Naim Anniversary & Proac Anniversary , Totaldac Wattson Rega Lyra EAR Yoshino
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eddy
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Re: Le traitement acoustique d'une pièce domestique

Message par eddy »

:mrgreen: ... c'était une boutade ! Je fais référence à l'intérêt des formes arrondies et elliptiques pour une pièce ou une salle... d'un coup j'ai pensé à la fameuse salle ovale à la Maison Blanche ! Cela prouve que tu as bien lu mes pages :rouge: !
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