La métaphore

Tout sur les enceintes (MD3 et MD1), "Tour de France"
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eddy
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La métaphore

Message par eddy »

<:), A priori, l’acoustique et ses ondes qui se mélangent n’est pas simple ! Pour lever quelques mystères, j’ai trouvé une métaphore qui permet peut-être de mieux comprendre ce que représente la corrélation temporelle pour une enceinte acoustique et la part de responsabilité des câbles dans le contexte global du filtrage des fréquences.


La mise en place précise dans la scène sonore des sons émis par les hauts parleurs dépend pour beaucoup de l’enceinte acoustique et dans une moindre mesure des divers câbles avec leur pouvoir de filtrage ( les câbles étant assimilables à des « courts-circuits » ils n’ont aucun pouvoir d’atténuation, c’est bien la conséquence du déplacement des fréquences élevées que l’on entend… )

Si l’on fait un transfert sur le visuel, par exemple un poster découpé en morceaux sur lequel figure des instruments de musique avec un fond qui n’a aucune importance pour la démonstration. Pour illustrer l’exemple on n’a pas besoin des musiciens, on tient compte de la place précise de chaque instrument sur l’image ce qui lui permet de s’exprimer au mieux. On disposerait alors d’un puzzle avec des pièces de trois tailles différentes et de formes identiques pour chaque type de pièces, ce détail est important puisqu’il induit la notion d’interchangeabilité : les grandes pièces seraient assimilées aux « porteuses » de grandes longueurs d’ondes en acoustiques autrement dit le registre grave.

Dans notre image, les grandes pièces permettent de reconstruire les différents sujets comme les corps des instruments qui composent le poster mais aussi les espaces entre les différents instruments ainsi que le fond qui pourrait représenter toute autre image, aucune importance. Le registre médium serait symbolisé par des pièces de taille moyenne, ces pièces plus petites doivent représenter comme en acoustique, le « cœur » des instruments à savoir les pièces vibratoires qui émettent les sons des instruments. Cela permet par exemple de préciser que les instruments sur notre poster représentent ceux d’un quatuor à cordes, ils permettent de mieux visualiser comment certaines erreurs sont réalisées ( avec un instrument à vent l’effet vibratoire est à l’intérieur de l’instrument , donc plus compliqué à montrer ! ). Les pièces moyennes seraient alors pour chaque instrument l’image des cordes et les petites pièces ( très petites mêmes si l’on devait respecter une proportion d’échelle ), pour qu’elles aient un rôle comparable à leur rôle en acoustique, seraient les détails uniques appartenant à chaque pièce moyenne des cordes pour disposer comme en acoustique du bon timbre ! Toujours comme en acoustique, lorsque tout est en place, il n’y a qu’une solution à la parfaite réalisation de notre puzzle.
Dans ce contexte on peut analyser les différents types d’erreurs. La notion « être en place » prend ici également tout son sens ! Il y a cependant une différence très subjective à cette métaphore : la perception ( …et la tolérance qui va avec ) de l’erreur n’est sans doute pas la même lorsqu’on regarde notre puzzle avec les yeux que lorsqu’on écoute un système avec nos oreilles ! Un exemple simple qui montre la difficulté de transposer certaines erreurs tolérées en acoustique et qui peuvent surprendre dans notre exemple :
sur une enceinte de type bass reflex, la redondance inévitable du grave ( une somme aléatoire entre l’émission de l’onde à l’avant du haut parleur de grave ajoutée à la partie de l’onde arrière recyclée ) ne semble pas être gênante pour le plaisir de l’écoute pour une grande partie des audiophiles. Par contre, dans notre métaphore, une telle erreur du registre grave correspondrait à un mauvais placement des grandes pièces du puzzle. Comme en acoustique, de telles erreurs permettent toujours de deviner de quoi il s’agit mais l’image pourrait sensiblement souffrir si les grandes pièces commençaient à être mélangées… cette perception pourtant limite ne semble pas avoir lieu lorsqu’on écoute une enceinte bass reflex ! Tout au long de la démonstration, ce différentiel de tolérance subjectif va nous accompagner. Il n’est pas impossible qu’avec ce type d’erreur des grosses pièces dans l’image que l’on n’y trouve pas une forme d’ « œuvre d’art » pour contrecarrer la soi-disant « bonne place » des éléments !
Malgré tout , le parallèle me semble très pertinent, une erreur de grande pièce dans l’image ne peut-être due, par analogie à l’acoustique, qu’à des erreurs temporelles dans le filtre associé à l’enceinte acoustique. Le parallèle prend ici tout son sens : en bougeant les petites pièces on change l’image certes mais les instruments tels que l’on les voit sont peut-être jolies mais ils n’existent pas ! Sur une enceinte bass reflex par exemple, en changeant de câble on change la perception mais il n’y a pas la moindre chance de mettre le registre grave à sa place, il faudrait cumuler des dizaines voir des centaines de millier de câbles pour obtenir l’impédance nécessaire à « bouger » les fréquences graves.
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