Vos "coup de coeur" : musique classique

[PascalB]

donc effectivement, je conçois qu'on puisse préférer telle ou telle reprise
car finalement ce sont des reprises

quand je vois ça :
http://gustavmahler.net.free.fr/symph5.html
y a donc l'enregistrement original et 212 reprises

bon je plaisante un peu
mais merci pour tes explications

au plaisir de vous lire sur ce post
(car oui je lis tout vos blabla même si je ne comprends rien)

Oui, enfin, les enregistrements originaux, à par en musique contemporaine, il y en a très peu, Mozart et Bach n'ayant pas enregistré

Et quand il y en a, par exemple les concertos pour piano de Rachmaninov par Rachmanninov, ils sont très souvent moins bons que les "reprises"

[SDG]

comment vous pouvez être sur du "le respect de l'oeuvre, l'interprétation, la compréhension de l'oeuvre par le Chef" pour un auteur qui est mort ?

en rock, on parle de reprise pour une interprétation différente de celle de l'auteur
le rythme pourra être différent, les instruments, etc ...

en classique, pourquoi ne parle t-on pas de reprise ?
et pourquoi une interprétation différente ?
car l'auteur est mort est donc forcement c'est différent ?
le rythme joué ne serait pas celui noté sur la partition ?
les instruments ne seraient pas les même qu'à l'époque ?

Très vaste sujet il faudrait je pense un fil dédié pour y répondre. En vrac :
On ne sait pas comment beethoven ou bach jouait leur œuvre Les travaux de musicologie tentent de parvenir à une interprétation dite historiquement informée.
Avant la fin du XIX siècle les instruments étaient effectivement différents
Les indications de tempo sur les partitions ne sont souvent pas des données métronomiques. Pour la période baroque il n'y a aucune indication du tout

Donc ce qui est passionnant c'est que tout une interprétation est une création. Quand Celibidache interprète une symphonie de Bruckner, il transmet sa vision d'artiste par exemple en utilisant des tempos très amples, en insufflant une tension particulière qui traverse l'œuvre.

[love_leeloo]

c'est vrai que c'est une vaste sujet qui pourrait être l'objet d'un post à lui tout seul

je trouve ça très intéressant

merci pour votre compréhension envers un néophyte de mon espèce

[AstondoA]

merci ...
je découvre doucement un nouveau monde
passionnant

[SDG]

,
je n'intervenais pas sur fil, car le classique ne constitue pas une part importante de mes écoutes. En revanche, je vous lis régulièrement, car vos post donnent envie .....
Aujourd'hui, j'ai une petite question (que les échanges entre FredM et PascalB ont suscitée) pour nos spécialistes à propos d'une Symphonie que j'écoute depuis plus de 20 ans et dont je ne me lasse pas : la 5ème de Mahler. j'y aime bien l'association de "passages" (doit on dire mouvements ?) poétiques et le contraste d'autres plus lourds voir pesants.
La version de P Boulez (D.grammophon) que j'écoute n'est peut être pas celle que vous m'auriez recommandée...quel serait votre choix ?
Dans un esprit un peu similaire, auriez vous quelques CD à me recommander ? (pas trop, hein...j'veux garder du temps pour écouter du Jaaazze....)

Un conseil si tu aimes la 5 et pour changer écoutes la 4 tu ne seras pas dépaysé et c'est un des plus beaux moments de la musique dite classique, c'est en réalité hypermoderne encore aujourd'hui

[PascalB]

Un conseil si tu aimes la 5 et pour changer écoutes la 4 tu ne seras pas dépaysé et c'est un des plus beaux moments de la musique dite classique, c'est en réalité hypermoderne encore aujourd'hui

Mes préférées sont dans l'ordre la 9, la 7, la 6, l'adagio de la 10 et la 1. Toutes purement instrumentales. Je ne déteste pas pour autant les symphonies avec choeurs et solistes mais elles passent après. La 9 par Abbado

Quant à la 5ème, j'ai reçu ce soir la version de Neumann avec Leipzig qui s'annonce très prometteuse

[FredM]

Quant à la 5ème, j'ai reçu ce soir la version de Neumann avec Leipzig qui s'annonce très prometteuse

Tu ne seras pas déçu je pense. C'est ma version référence.

[la feuille]

Boulez avec Vienne chez DG est une très bonne version. Sinon, dans les versions récentes, il y a Fischer avec Budapest que j'écoute beaucoup en ce moment. Après il y a Rattle avec Berlin en 2002, Chailly avec Amsterdam, Bernstein avec Vienne pour les versions isolées. Au sein des intégrales, il y a bien entendu Tennstedt. J'aime beaucoup Inbal avec Frankfurt qui est une des réussites de son intégrale tellement adulée à l'époque et tellement décriée aujourd'hui...

1ère écoutes du novice :
Alors, Inbal, pas dispo sur Qobuz...
Fisher dispo seulement en "extrait" ! Dommage, ça sonnait bien. Le début, bien que très fin, était percutant (je verrais mon disquaire pour celle-la...)
Chailly...ah ! oui il y a l'intégrale...Je viens d'écouter la 5eme. C'est "nettement moins martial" que Boulez, on y ressent d'avantage "un côté chantant". On y sent moins l'atmosphère basculer de la légèreté vers l'extrême pesanteur du tragique.
C'est la première fois que je me livre à cet exercice de "comparaison" entre deux versions et il est vrai que (comme pour les autres styles d'ailleurs) le ressenti peut être assez différent d'une interprétation à l'autre...
A ĺ'instant, le premier mouvement par Rattle...et,là aussi, les passages ou les cuivres sonnent paraissent "allégés" face à la force dégagée par ceux dirigés par Boulez...ce rôle de conteur du chef d'orchestre je ne l'avais pas ressenti jusqu'à ce soir
merci à vous, moi je continu...

[FredM]

Reçu ce matin Classica avec, parmi les Chocs du mois, le Requiem de Mozart par Mariss Jansons.

Bon alors cela n'est pas compliqué, moi, quand un modo me dit d'acheter, j'achète

GE NI AL, ma nouvelle version de référence, en effet très équilibrée, ni "moderne et lourde" ni "baroque et faible". Un régal, vraiment. Oui, tempi rapides, mais très bien sentis, parfois sautillants quand cela est possible, et cela passe très bien.

EDIT: par contre comme d'habitude, le bouton STOP de la télécommande du lecteur une fois le Lacrimosa achevé... Comme beaucoup je pense. Même si la fin AUSSI est sublime.

Comme j'ai la flemme de faire un post dédié, je conseille rapidement les quatuors de Britten par les Takacs, reçus ce matin également, vraiment superbe! (même si cela ne va intéresser personne)

EDIT: pour ceux qui comme moi connaissent et aiment les "difficiles" quatuors de Bartók, ceux de Britten sont aussi modernes mais plus faciles d'accès amha. Donc, why not?

[SDG]

Passion selon saint Jean, Monica Huggett, orchestre baroque de Portland

ALerte anti-baroqueux : fuyez!

Je suis à fond dans la passion selon saint Jean, que j'avais un peu négligée, la faute au cycle de cantates par Gardiner qui mobilise mes écoutes de Bach sacrées . Pourtant quelle merveille, je crois que je la préfère encore à la saint Mathieu. Bref...

Après avoir parlé de P. Schreier, magnifique version de facture classique, ma référence dans le style, une version baroque. Du pur du vrai. Effectif minimal : 12 chanteurs choeur compris et 12 instrumentistes. Des partis pris musicologiques très affirmés. Je ne vais pas rentrer dans le détail ici. Si vous êtes curieux suivez ce lien:
http://www.arkivmusic.com/classical/Nam ... r/253934-2

La réussite est au rendez-vous. Seul point faible certaines voix sont un peu poussives. L'évangéliste est à mon sens exceptionnel. La direction est comme on peu s'y attendre extrêmement rapide et enlevé, mais sans rien enlever au dolorisme de l'oeuvre. Comme souvent, cette vision degraissée parvient je trouve à fixer la tension interne et dramatique. A écouter vraiment, aux côtés des versions habituelles, même si certaines comme celle d'Harnoncourt ont un peu vieilli. Une alternative à Huggett, mais tout à fait dans le même approche, est celle récente de Sigiswald Kuijken.

Je signale à nouveau en passant la version des suites de JSB par M. Huggett, disque diapason d'or en son temps, et autre réussite complète

[FredM]

J'ai reçu ces disques il y a quelques jours. Ils sont superbes. La pate sonore du Berliner de l'époque Karajan c'était quand même quelque chose! Toutes les symphonies sont réussies, mais si je fais ce post c'est pour la quatrième. Là les interprètes ont vraiment trouvé quelque chose je trouve. Surtout sur le sublime second mouvement, mon mouvement favori de toutes les symphonies de Tchaïkovski. Bourré d'humanité et de tendresse dans cette vision de Karajan, avec une angoisse sourde et profonde. Une véritable réussite, que je place au panthéon des interprétations de cette quatrième symphonie.

[PascalB]

mais si je fais ce post c'est pour la quatrième. Là les interprètes ont vraiment trouvé quelque chose je trouve. Surtout sur le sublime second mouvement, mon mouvement favori de toutes les symphonies de Tchaïkovski. Bourré d'humanité et de tendresse dans cette vision de Karajan, avec une angoisse sourde et profonde. Une véritable réussite, que je place au panthéon des interprétations de cette quatrième symphonie.

Tu as déjà écouté Mravinsky live à Moscou 1959 ? C'est magnifique !

J'ai toujours hésité pour Karajan dans Tchaikovsky, il faudrait que je me lance...

[FredM]

Tu as déjà écouté Mravinsky live à Moscou 1959 ?

Oui oui, j'ai. Sublime comme tu le dis, sauf au niveau prise de son.

J'ai toujours hésité pour Karajan dans Tchaikovsky, il faudrait que je me lance...

Cela vaut le coup amha. Là je viens de commander l'intégrale Bernstein des symphonies de Tchaïkovski, on verra bien.

[SDG]

Il ne reste que ce disque je crois de la carrière éclaire Thierry de Brunhoff, le fils du créateur de Babar, entré en religion à l'âge de 40 ans.

Pianiste mythique mais qui ne semble intéresser plus personne. J'ai réécouté ce disque suite à une émission de radio. Jeu plutôt perlé dans la tradition de Cortot, grande élégance, beaucoup de modestie et d'humanité . Assurément beaucoup de nostalgie. Ceux qui écoutent ce disque restent rarement insensibles. Comme la majorité des EMI France des années 50, la prise de son est une véritable catastrophe. Malheureusement plus le système hifi est bon plus c'est difficile. La vie est mal faite parfois.

[PascalB]

Tu as déjà écouté Mravinsky live à Moscou 1959 ?

Oui oui, j'ai. Sublime comme tu le dis, sauf au niveau prise de son.

Ca va, c'est pas non plus un enregistrement de 1942 en mono

J'ai toujours hésité pour Karajan dans Tchaikovsky, il faudrait que je me lance...

Cela vaut le coup amha. Là je viens de commander l'intégrale Bernstein des symphonies de Tchaïkovski, on verra bien.

J'ai c'est bien, sans plus. Mais je ne suis pas objectif quand c'est Bernstein