Nouvelle réunion entre gones ce Samedi 10 Mai 2014 apres midi - CR en direct !
Une fois de plus, la bande de gones s'est retrouvée presque au complet chez pfr69 alias Pascal cette fois.
Première manip : On s'est rassemblés car Pascal voulait nous faire découvrir un de ses derniers gris-gris, sans nous en dire plus. C'est donc avec un peu de curiosité qu'on commence la séance. Sont présents : Serge (Noosh), Michel (michel1960), Jean-Michel (Athos69), Francis (FDesvaux) et Pascal (pfr69) qui reçoit.

Première écoute : Ella Fitzgerald et Joe Pass, I aint got the blues : un enregistrement vinyle de 1976 sur sa LP12. Pascal enclenche un interrupteur, seul signe de la situation "avant/après". On sens un différence? ou pas? Les avis sont partagés. Mais cet enregistrement sur la LP12, keskecebien!
Sur Diana Krall : Temptation de l'album "girl in the other room". On rentre dans la concentration. Sur le système de Pascal, ça marche vraiment bien et on savoure le groove. Pascal enclenche de nouveau l'interrupteur. La guitare semble plus tendue, la voix un peu plus en avant, presque comme si Pascal avait subrepticement légèrement monté le son. Est-ce un effet placebo parce qu'on cherche absolument à trouver une différence? Pascal désactive le bouton magique. Perso je suis pas convaincu, mais la musique est bonne.
Autre morceau : Coleman Hawkins Sextet, un autre vinyle de derrière les fagots choisi par Pascal dans son imposante discothèque : un swing léger, presque samba, très agréable à l'écoute. Sans le gri-gri magique : c'est bon, très bon, très musical et foot tapping. Avec : Michel trouve les cordes plus tendues. Serge trouve un peu plus aérien. Je déclare mon absence de jugement : pas entendu de différence, peut-être ne suis-je pas assez concentré?
Pascal met un CD de Fanny Bériaux sur son CD2 : il veut me convaincre sur un morceau que je connais bien : Sésame, de l'album "Blow up my world". Jean-Michel semble s'accorder avec Michel sur le tendu des cordes de graves. Moi, ben... toujours rien, sauf que j'adore la voix de cette fille :-) et que ça suffit peut-être à me faire perdre ma concentration...
Pascal nous affranchit : il s'agit d'un générateur d'onde de Schumann de chez Acoustic Revive, j'ai pas bien compris ce que ça fait, mais Pascal trouve que la musique est plus apaisée, que ça rend le tout plus musical. Pour ceux qui veulent en savoir plus :
http://www.adhf.fr/acoustic-revive-rr77 ... -1848.html
On enclenche Jazz at the Pawnshop, limehouse blues, avec et sans le générateur. Pour moi le côté apaisé, par rapport à ma référence dématérialisée chez moi, vient de la LP12 ...
Deuxième manipulation : Pascal souhaitait nous faire comparer les SNAIC HMS avec les mêmes de chez Naim entre ses deux HC DR et son 282. Sachant que le câble de modulation est aussi un HMS et restera en place pendant la comparaison.
On commence avec un CD HD de Oscar Peterson : We get Requests de 1964, apporté par Michel. En situation A avec une première paire de câbles. Ray Brown à la basse, indique Jean-Michel en connaisseur. Morceau "You look good to me". Les plans sont bien étagés, les balais en retrait sur la gauche, la contrebasse plus en avant à droite, le piano bien centré et plus en avant. Ca groove très bien, on est dedans. Je note une petite dureté dans les aigus du piano sur le CD2, mais Pascal pense que ça vient de l'enregistrement d'origine car il connait la même dureté sur le vinyl. Le ronflement de l'archer sur les cordes de la contrebasse est saisissant de réalité, incroyable pour un enregistrement de la fin des années 50 !
Passage à la situation B avec la deuxième paire de câbles SNAIC et même morceau. C'est plus doux, la musique coule mieux, même si c'est un rien moins démonstratif. La basse semble un peu moins présente mais tout s'envole.
Retour à la situation A : le son est plus clair, plus incisif. On retrouve la basse plus présente sur la droite dans l'intro. Mais ce piano est pour moi un peu trop agressif. J'aime bien le côté précis et détouré de l'ensemble, mais ça risque de fatiguer à la longue. Serait-ce du à la performance du DAC intégré au CD2. Pour en avoir le cœur net, on met le même morceau en vinyle sur la LP12, toujours avec les SNAIC standards de Naim. Le rendu est un peu plus chaud, comme on pouvait s'y attendre. Le piano est beaucoup plus naturel et plus question d’agressivité. osqqsqvc,qslcklsdsf, bon pardonnez moi mais c'est dur de taper au clavier de l'ordi posé sur mes genoux avec un tel foot tapping!
Retour à situation B avec la LP12. toujours ce sentiment de musique qui coule, de naturel, de douceur. On entend plus de musique et moins les boites.
De l'avis général, les Naim sont un peu plus démonstratifs, limite rentre-dedans, avec une scène un peu moins large, mais mieux timbrée. Les HMS sont plus doux, plus musicaux, une scène un peu plus définie en profondeur, peut-être mieux à la longue.
La troisième manip est consacrée aux enceintes. J'ai apporté 2 paires de biblio : une entrée de gamme Focal 706, qui ont obtenu un diapason d'or en 2013, et mes B&W 805D, à comparer avec les Heybrook Sextet de Pascal.
Pour se changer les oreilles, on passe à un tout autre genre : Police, album Synchronicity, morceau Tea in the Sahara. Le niveau de volume est assez élevé vers 11h sur le 282, mais le vinyle a besoin de d'avantage de niveau. On établit le point de référence avec les Heybrook placées à 25 cm du mur arrière. Basses très fermes et profondes, la voix de Sting claire, pas trop en avant. La caisse claire est bien sèche.
Pascal en bon intégriste veut nous faire entendre la différence quand d'autres Haut-parleurs sont présents dans la pièce, même sans être branchés. On amène donc mes B&W à côté de ses Heybrook. Le son semble s'éteindre un peu.
Pascal fait l'effort de sortir ses Heybrook et on met en place les B&W à 20 cm du mur. Les basses sont encore plus profondes, la voix semble un peu moins en avant. Ca boum boum un peu trop. Si certains croient que des biblios ne peuvent pas sortir assez de basse, cet essai leur démontrerai le contraire. Les 805D sont posés sur des pieds Norstone qui ne leur rendent que partiellement justice sans doute, même si ils sont posés sur des fraimchips.
On revient au CD d'Oscar Peterson. Le bruitage buccal juste après l'intro est beaucoup moins présent dans cette configuration. C'est un peu plus plat aussi que sur les Heybrook. Mais le piano est beau, pas du tout agressif. La basse de Ray Brown bave un peu dans le bas du spectre. Le tout est un peu plus brouillon, moins détouré que les Heybrook qui elles avaient besoin d'être assez près du mûr pour renforcer leurs basses.
On avance les B&W. L'arrière est maintenant à 55 cm du mûr arrière. C'est beaucoup plus aéré. Mais on ressent un léger manque de vie par rapport aux Heybrook, plus claires et plus vivaces. La scène sonore cependant est belle, bien remplie, elle se développe devant nous agréablement. Les basses envahissantes sont parfaitement corrigées à cette distance.
On ré-écoute le vinyle de Coleman Hawkins Sextet. Le Saxo est très propre, un peu en avant de la guitare.
Pour varier les plaisirs : Diana Krall, Temptation, revient sur la platine. Belle voix bien posée un peu en avant sans être projetée. Les basses sont bien exprimées, La rondeur est là, couleur caractéristique des B&W. La guitare est bien, mais la batterie un peu en retrait.
On teste le bouchage des évents, tels que préconisé par la documentation B&W. Les basses s'atténuent considérablement, mettant du coup la voix et les aigus plus en lumière. Avec la moitié seulement de l'évent bouché, l'équilibre est meilleur entre bas et haut du spectre.
Dernier changement d'enceintes : passage par l'entrée de gamme avec les petites Focal 706. C 'est un peu l'inverse des B&W avec un équilibre assez montant bien qu'on les aies replacées à 20 cm du mûr. Le résultat est loin d'être scandaleux, mais il faut tenir compte de la suralimentation en amont avec 250-282 et double HC-DR. Après un peu d'attention à l'écoute, les limites sont cependant rapidement atteintes : aigus chuintant, manque de grave malgré l'aide du mur arrière. Cela reste pourtant globalement agréable à l'écoute. Ces enceintes ne sont pas à leur place dans ce comparatif, mais pourraient ravir un système un peu moins ambitieux car elles restent très musicales
Au final, les Heybrook s'en sortent mieux, c'est sûr. Leur clarté et vivacité sont très agréables à vivre. Les B&W demandent du soin dans leur placement par rapport au mûr arrière et sont à conseiller pour ceux qui aiment des timbres un peu plus ronds. El les petites Focal n'ont pas à rougir dans leur catégorie et font beaucoup de musique. Je n'hésiterait pas à les conseiller sur de petits systèmes et dans des pièces de l'ordre de 20 m².
Fin de ce CR pour aujourd'hui : j'ai conscience que c'est un peu long, mais c'était juste le fil de 4 heures d'écoute en direct. Merci à Pascal de nous avoir reçus, et à vous lire sur vos réactions par rapport à nos ressentis, ce sera toujours avec plaisir !