Vos "coup de coeur" : musique classique

[FredM]

En revanche je ne suis pas certain d'avoir tout saisi tes propos concernant les versions Karajan...
D'un côté tu dis que c'est à jeter et de l'autre, que si tu ne devais en garder qu'un de Sibélius, ce serait Karajan
J'essais de lire entre les lignes, dis moi si je me trompe...
Tu aimes profondément Karajan/Sibélius versions fin 60 et t'ennuis avec celles des années 80?

Mais oui, c'est tout à fait cela.

Karajan a fait ce double CD dont nous parlons, chez DG, avec 4 à 7, c'est le top du top pour mes ch'tites oreilles. Ensuite il a enregistré une intégrale (j'ai les disques isolés, je ne sais pas et ne crois pas qu'on ait un coffret) avec l'orchestre Philarmonia qui est superbe. Enfin, dans les années 70-80 une intégrale avec Berlin (EMI, dispo en ce moment en coffret noir chez Warner, qui a racheté EMI) qui est pour moi très mauvaise.

Espérant avoir été plus clair

Après quand tu dis que tu ne peux qu'apporter des idées sur des écoutes de disques qu'on a déjà, c'est farpait, c'est d'ailleurs les 3/4 des conseils de ce fil, proposer des écoutes de disques sortis il y a souvent bien longtemps!

[FredM]

SDG

Merci pour les infos sur M. Jansons, je pensais que j'avais tous les disques existants des symphonies du Finlandais, bah j'avais loupé Jansons!

Enregistrés par EMI dans les années 80 de bonnes critiques mais rien de révolutionnaires. Tu verras

Honte sur moi, je les ai en fait ces disques, c'est juste que j'ai tellement d'intégrales et de disques isolés de Sibelius que je ne savais même pas que je l'avais. Ouverture du fichier Excel de gestion de la CDThèque: je l'ai depuis 2012. Bon, il n'a pas du me marquer plus que cela si je ne l'ai pas ré écouté depuis. Ce que je vais faire!

[doctor diamond]

En revanche je ne suis pas certain d'avoir tout saisi tes propos concernant les versions Karajan...
D'un côté tu dis que c'est à jeter et de l'autre, que si tu ne devais en garder qu'un de Sibélius, ce serait Karajan
J'essais de lire entre les lignes, dis moi si je me trompe...
Tu aimes profondément Karajan/Sibélius versions fin 60 et t'ennuis avec celles des années 80?

Mais oui, c'est tout à fait cela.

Karajan a fait ce double CD dont nous parlons, chez DG, avec 4 à 7, c'est le top du top pour mes ch'tites oreilles. Ensuite il a enregistré une intégrale (j'ai les disques isolés, je ne sais pas et ne crois pas qu'on ait un coffret) avec l'orchestre Philarmonia qui est superbe. Enfin, dans les années 70-80 une intégrale avec Berlin (EMI, dispo en ce moment en coffret noir chez Warner, qui a racheté EMI) qui est pour moi très mauvaise.

Espérant avoir été plus clair

Après quand tu dis que tu ne peux qu'apporter des idées sur des écoutes de disques qu'on a déjà, c'est farpait, c'est d'ailleurs les 3/4 des conseils de ce fil, proposer des écoutes de disques sortis il y a souvent bien longtemps!

Du coup j'ai les bonnes versions...dommage j'aurai préféré avoir les moins bonnes et me prendre une claque encore plus grande en découvrant celles dont tu parlais je ne boude cependant pas mon plaisir
En revanche tu ne m'as pas donné de retour concernant Okko Kamu et ses trois premières de Sibélius...des avis?

[FredM]

En revanche tu ne m'as pas donné de retour concernant Okko Kamu et ses trois premières de Sibélius...des avis?

Je ne les ai pas écoutées depuis des lustres, faudra que je ré écoute pour donner un avis. De lui j'ai aussi la 7 avec l'orchestre de Copenhague (+ 1 symphonie de Nielsen sur le CD).

Je te ferai un retour quand j'aurai écouté

[doctor diamond]

[doctor diamond]

Bonsoir à tous
alors ce soir je vous propose d'écouter quelque chose de peu commun...
De prime abord vous allez penser que ce disque n'a pas sa place ici et pourtant...
Désolé pas de photo de la pochette, étant un magistral geek devant l'éternel, même en lisant les instructions et astuces pour poster, j'ai été bien incapable d'y comprendre quoi que ce soit.

Alors ce soir je vous propose Léo Ferré, album Je te donne.
Mais pourquoi? me direz vous, et bien parce que Ferré était vraiment féru de musique classique, et vouait une admiration sans borne à notre grand Ludwig.
Sur cet opus, bien que lynché par la critique, l'establishment et autre intelligentsia de l'époque,
Ferré s'était permis de dirigé la grande ouverture Coriolan avec l'orchestre de Milan.
Et bien que dire? il est sûr qu'il n'était pas un monstre sacré de la baguette et pourtant son interprétation, assez sèche, véhicule pourtant pas mal d'émotions.
Pour quelqu'un de purement autodidacte, je trouve qu'il n'avait pas à rougir de sa performance, la passion étant bien là.

Pour la petite anecdote, ferré lorsqu'il était gamin assistait fréquemment à des représentations à l'opéra de Monté Carlo...Un soir, alors qu'il était comme à son habitude à traîner dans les loges,
Un homme vint vers lui et lui demanda: Qu'est-ce que tu fais là petit?
Et Ferré de répondre: je suis venu écouter votre musique Monsieur.
Ce dernier lui souffla: Non sa musique, viens avec moi.
Il lui fit écouter Coriolan, cet homme n'était autre qu'Arturo Toscanini !!!

Alors si vous avez le courage d’essayer cet opus, j'en veux bien des retours

MUSS ES SEIN ES MUSS SEIN

[FredM]

Ah, intéressant! Je regarderai par curiosité s'ils l'ont à la médiathèque (pasque j'ai pas trop envie de l'acheter). Ferré c'était vraiment le poète né quand même... Je l'écoutais à l'adolescence où ses textes tourmentés me parlaient, comme à chaque ado qui se cherche... Un texte comme "La solitude" ça marque son ado...

Ca me fait penser à Jacques Attali qui avait dirigé il y a longtemps (15 ans?) un orchestre en tant qu'invité, tout le monde avait tiré à boulets rouges. Ca devait être de la jalousie, car quel mélomane n'a pas rêvé d'être juste une fois à la baguette?

[FredM]

Salut camarades classiqueux!





Je fais vite, il est tard.

J'ai ré écouté dernièrement l'intégrale des symphonies de Tchaïkovski par Maurice Abravanel et son orchestre de l'Utah.

Plus j'écoute Abravanel (intégrale Mahler, intégrale Sibelius dans les 3 meilleures, intégrale Tchaïkovski au top niveau) moins je comprends comment ce chef et son orchestre sont peu ou prou inconnus des mélomanes. Je dois la découverte de ce chef à PascalBoudiourevient.

Je ne parlerais ici que de ma symphonie favorite de Tchaïkovski, la quatrième.

Pour aller vite, les interprétations fabuleuses de cette symphonie courent les rues. Pour moi, mes références sont Gergiev dans le triple CD Decca et bien sur Mravinsky dans son live à Moscou en 1959.

Et bien en ré écoutant Abravanel, que je n'avais pas écouté depuis des lustres, je suis tombé de très haut. Il est pour moi de loin au dessus de tout (je sais, toujours cette tendance chez moi à voir les choses de façon très nuancée et posée ). Les cuivres sont très américains (bien pepsy et agressifs) et les cordes très américaines (pas super soyeuses mais une articulation et des attaques de dingue).

Voilà, le coffret de 5 CD pour 9€77 + 2€49 de port sur le marketplace. Je dis ça je dis rien...

[doctor diamond]

@ FredM
Oui Ferré pour moi est un poète absolu...
Que tu l'aies écouté durant ton adolescence c'est tout à ton honneur,
je me permet tout de même de te dire que je trouve sa musique et ses textes d'une impressionnante
universalité...cela fait très longtemps que je l'écoute, le laisse un temps de côté, le réécoute...etc
Et bien je peux te dire que réellement, contrairement à beaucoup d'autres, il continu à me parler à travers les âges...on ne l'écoute pas de la même façon à 20 ,40 , 60 ou 80 ans.
Il semble toujours renaître de ses cendres...
Sinon pour en revenir au classique, il me semble avoir lu quelque part que tu es un grand amateur de Ravel...et bien Ferré l'était aussi et à dirigé Le concerto pour la main gauche.
A cette époque une clause signée dans un contrat avec Barclay, lui interdisait de chanter durant environ un an...

Sa réponse fut : "Ferré muet dirige"

Voilà le texte figurant au dos de la pochette:
« Je n'ai pas le droit de chanter mes chansons nouvelles jusqu'au 1er novembre 1976. Pia Colombo le fait à ma place, dans un disque accouplé à celui-ci. Quant à moi, je fais jouer, tout seuls, mes instruments, et ceux de Ravel, avec humilité. L'exploitation de l'Artiste par l'homme est un aspect du proxénétisme contemporain. Le "chanteur" ne vit pas forcément sur le trottoir. Et pourtant... »

A l'instar de Beethoven, Ferré était réellement un Grand humaniste et un immense visionnaire.

[doctor diamond]

Salut camarades classiqueux!





Je fais vite, il est tard.

J'ai ré écouté dernièrement l'intégrale des symphonies de Tchaïkovski par Maurice Abravanel et son orchestre de l'Utah.

Plus j'écoute Abravanel (intégrale Mahler, intégrale Sibelius dans les 3 meilleures, intégrale Tchaïkovski au top niveau) moins je comprends comment ce chef et son orchestre sont peu ou prou inconnus des mélomanes. Je dois la découverte de ce chef à PascalBoudiourevient.

Je ne parlerais ici que de ma symphonie favorite de Tchaïkovski, la quatrième.

Pour aller vite, les interprétations fabuleuses de cette symphonie courent les rues. Pour moi, mes références sont Gergiev dans le triple CD Decca et bien sur Mravinsky dans son live à Moscou en 1959.

Et bien en ré écoutant Abravanel, que je n'avais pas écouté depuis des lustres, je suis tombé de très haut. Il est pour moi de loin au dessus de tout (je sais, toujours cette tendance chez moi à voir les choses de façon très nuancée et posée ). Les cuivres sont très américains (bien pepsy et agressifs) et les cordes très américaines (pas super soyeuses mais une articulation et des attaques de dingue).

Voilà, le coffret de 5 CD pour 9€77 + 2€49 de port sur le marketplace. Je dis ça je dis rien...

Je ne te connais pas mais je te hais...tentateur machiavélique
Ma short liste risque d'exploser si je continue à te lire

[FredM]

@ FredM
Oui Ferré pur moi est un poète absolu...

Tu écoutes Ostende et tu chiales après ta mère (surtout moi qui m'y rends souvent, car pas loin de chez moi). Ce texte est la perfection absolue. Quand on connait l'Ostende de mon enfance (années 70 et 80) le texte bouleverse totalement. Après, le chanteur belge Arno en a donné une version immense, incomparable. Au dessus de Ferré lui même! J'ai eu la chance d'écouter 3 fois Arno en live, et à chaque fois il y avait des larmes sur certains yeux lors de cette chanson...

A l'instar de Beethoven, Ferré était réellement un Grand humaniste

Demande à sa femme si elle était du même avis Comme tout artiste, souvent, il était très entier. Pas simple à vivre. Le côté humaniste ressort dans ses textes mais dans sa vie il était parfois un peu à côté dirons nous pour être poli. Et je ne savais pas qu'il avait dirigé Ravel!

Bon, on fait un peu de hors sujet, mais vu qu'il ne se passe plus grand chose ici

[doctor diamond]

+1 pour Ostende. Après t'écoutes La vie c'est une partouze et Dans les yeux de ma mère
Arno je l'ai vu deux fois c'était vraiment
Pour moi le top du top reste La mémoire et la mer de Ferré.
Concernant la femme de ferré il faudrait savoir de la quelle tu parles
Pour ne plus être hors sujet il nous faudrait peut être créer un nouveau domaine:
"ici on parle de classique, de tout ce qui s'en approche, et du reste!!!"

[doctor diamond]

Liszt concerto pour piano et orchestre numéro 1 & 2
orchestre symphonique de Pittsburgh
André Prévin à la Baguette
Misha Dichter au piano
Disons qu'en tant que néophyte en musique classique, voilà un disque qui m'a vraiment beaucoup plu, je dirai même bouleversé...
Dans ce concerto, Liszt semble vouloir faire voler en éclat toutes conventions musicales...
Cette oeuvre ressemble fort à une symphonie dont on aurait supprimé tout cadre classique.
Le soliste alterne passages d'une pure beauté mélancolique voir dramatique et passages énergiques endiablés, ce qui donne une résonance et une profondeur inouïe aux divers thèmes qui se succèdent,
à ce thème en permanente mutation me parait plus juste.
Ce qui m'a également fort plu dans ce concerto, c'est la place qu'à laissé Liszt à l'orchestre.
En effet, ce dernier ne se contente pas d'accompagner le soliste, mais au contraire il participe très activement à donner corps à cette musique, le piano et l'orchestre dialoguent, se narguent, se cherchent, se coordonnent et s'épaulent afin de n'atteindre qu'un seul but, un formidable voyage musical jouissant d'une dimension tragique fantastique.
Cette oeuvre laisse à penser que Liszt faisait tout pour repousser sans cesse les limites de l'orchestre, du soliste et de façon plus générale des instruments et de la MUSIQUE.




Il s'agit de la photo du livre accompagnant le vinyle, je n'ai pas trouvé la photo de celui-ci.

[FredM]

Tu as de la chance d'accrocher avec ces 2 concertos. Pour ma part j'ai toujours eu un peu de mal... juste une question de goûts bien sur. J'avoue que les interprétations de Brendel (un pianiste non compatible avec mes goûts) m'en ont un peu écœurées - en plus les prises de son sont vraiment horribles. Les seules interprétations que passent sont Biron Janis avec Kondrashin et Rozhdestvensky /Moscou.

Après tu as raison, l'orchestre est super construit! Je ne sais plus dans lequel de ces 2 concertos il y a un moment magique où le violoncelle et le piano jouent rien qu'à deux je crois, si ma mémoire est bonne, et là je fonds. On est loin au dessus des deux autres concertos romantiques pour piano que sont ceux de Chopin, où Chopin a bien démontré ce que je ressens comme une incapacité totale à écrire pour l'orchestre, qui ne sert quasi à rien Et pour rester sur Chopin, c'est idem avec son essai de musique de chambre, la sonate pour violoncelle et piano, qui là peut me donner envie de taper du poing dans un mur... je me garde bien d'en avoir ne serait-ce qu'un exemplaire dans ma discothèque, de cette sonate...

[FredM]

OK OK, nous avions déjà parlé de ce disque à sa sortie. Mais peu. Comme je suis allé écouter Cassard et Pescia sur 3 concerts (dont ce disque) j'en remets une couche: le top niveau Schubert.

Dans la rubrique concerts je disais ces quelques mots (comme d'hab. très pondérés ):
Pour moi, je n'y vais pas par 4 chemins, c'est simplement une affaire de goût personnel qui n'engage que moi: la musique la plus hallucinante, la plus glauque, la plus tourmentée, la plus belle, la plus chantante, la plus border line, la plus interrogative sur le sens de la vie des Hommes, la plus énigmatique, la mieux construite est sans conteste la musique pour piano 2 et 4 mains de l'année 1828 de Schubert.


C'est l'occasion de vous mettre les 2 pubs officielles de la maison de disque pour le disque 1828. On voit bien qu'ils ne se prennent pas au sérieux malgré l'ampleur de la tâche! Surtout la vidéo 2, à voir en priorité



vidéo suivante délirante: Philippe Cassard n'en peut plus de jouer la truite de Schubert avec un son de bastringue. Il se met à table pour manger la truite, et il fait la moue, façon de dire "bof bof cette musique" (???). Et d'un coup, juste à partir de 59 secondes, il joue le tragique début de l'andantino de la sonate D959, le cri de solitude absolu de Schubert dans juste trois notes douces, à se pendre de beauté et à se pendre tout court tellement c'est beau, et derrière il fait le pitre, opposition totale entre cette musique la pire qui soit et ses farces à table. Pour finir la truite se transforme en bar de ligne et c'est le chat qui la bouffe. Excellent! Dans l'esprit du court moment passé avec lui: drôle, sans chichi, adorable, attachant