ExactementALMO a écrit :Hello Olivier
J'ai l'impression que tu parle du petit céramique présent sur les circuits gain du 52 ?

Lorsque j'avais monté mon premier pré DIY à partir des cartes de Neil, j'avais aussi soudé ce petit composant.
Acoustica donne les différentes étapes permettant de mettre les cartes 321s du 72 au "niveau" (technique) des circuits du 82 (et donc du 52).
Voir sous: http://www.acoustica.org.uk/t/naim/preamps.html
Neil avait bien sûr intégré toutes ces modifications sur ses cartes.
Un jour j'ai simplement décidé de retirer ce petit composant ... la différence fût assez frapante et se résume très bien par:
... le son est moins nerveux, moins contrasté, mais en revanche plus fin, notement dans le haut du spectre....
Cette phrase, trouvée dans un article de Haute Fidélité comparant le 72 au 82, décrit les ressentis de l'auditeur lors du passage du 72 au 82 et ce que j'ai moi même constaté (avec / sans ce condensateur).
Je n'ai pas ressoudé ce composant même si il m'a fallu compenser autre part vu l'énergie dégagée dans l'aigu et les problèmes que j'avais à l'époque pour maîtriser les SBLs justement dans ce domaine !!!
Le composant est une petite capacité céramique à 1 centimes d'Euro mise entre la base et le collecteur (lui même relié à l'alim 24V) du transistor TR5 (voir le schéma sur acoustica, la capa étant noté C6) du buffer (TR5, TR3-TR4), et sensé court-circuiter les hautes fréquences à ce niveau, les amplis Naim y étant particulièrement sensibles.
Pour moi, et encore une fois basé sur cette expérience qui m'a assez surpris, ce composant a vraiment un très gros impact et influe fortement les différences sonores entre 72 et 82/52.
Est-ce la seule différence ?
Alimentation ?
Oui Daniel, d'ailleurs Acoustica, dans sa liste des domaines ayant un impact sonore, situe l'alimentation en premier:Pour moi la grande différence entre un 52 et un 72 est liée à l'alimentation spécifique de chaque carte et au cablage en l'air.
1) power supplies
2) component selection
3) grounding issues
Mais personellement, je reste un peu sur ma faim, en tout cas beaucoup plus qu'avant d'avoir moi même fait quelques expériences.
Mon premier essai DIY fût un ampli phono basé sur des cartes Naim 322.
Après un certain temps j'ai décidé de rajouter une deuxième alim 24V pour chaque carte 322, puisque les cartes 322s correspondent à deux cartes 321s en série.
Donc chaque carte était enfin alimentée par son propre rail 24V (comme dans un 52).
Je m'attendais à une amélioration bien perceptible, mais en fait ... bof

L'expérience d'Alain (Supercap) semble aussi aller dans ce sens ...
Les composants ?
Oui, tu as raison, les différences au niveau des styroflex et des résistances sont celles indiquées sur Acoustica et concernent le filtre à l'entrée des 321s et leur sortie mais pas le circuit d'amplication proprement dit. Les autres valeurs des capas (feedback (47uF), rail 24V (47uF) et découplage signal (10uF) sont les mêmes sur tous les pré-amplis Naim et même sur les intégré.Les valeurs des condensateurs sont identiques sur les deux appareils 52 et 72 mais les valeurs des styroflex sont différentes, j'en déduis qu'il doit également y avoir une différence sur les valeurs des resistances
Naim joue certainement aussi sur le type des grosses capas 47uF (rail 24V et feedback) pour influencer la signature sonore des ces amplis.
La masse ?
Mis en troisième position d'influence par Acoustica, je pense au contraire qu'elle a une bien plus grande importance.
Dans le forum PinkFishMedia il est toujours conseillé de connecter la patte (reliée à la masse) des deux capacités de feedback et du rail 24V directement à la masse étoile (en rajoutant une petit câble).
J'ai évidement fait cette modification mais je suis allé plus loin en connectant de cette manière tous les composants reliés à la masse.
A chaque fois le gain en finesse, subtilité est percevable.
A première vue sur les photos de Daniel il ne semblait pas y avoir de précautions particulière sur les tracés de masse du le 52.
Mais grâce aux photos de Daniel et en y regardant de plus près deux détails apparaissent:
1. le point physique de la masse étoile (reliant les points de masse des deux cartes) ne se trouve pas n'importe où sur la carte mais au plus près des deux cartes 321 et 729, et surtout
2. la partie masse des deux capas 47uF de feedback et de rail 24V des cartes 321s sont connectées au plus près de la masse étoile (voir la deuxième photo de la série posté par Daniel montrant le circuit du 321 (avec la capa céramique) les autres composants sont en amont et de plus, eux aussi sont très près de cette masse étoile.
En regardant la première photo de cette même série on voit que ce traitement a de même été appliqué au circuit 729 puisque la capacité 47uF (du rail 24V) se trouve à deux ou trois centimètres de la masse étoile et en aval des autres composants !!!
Il est aussi intéressant à ce titre de jetter un oeil sur la topologie de la masse sur un 252 ... il n'y a plus qu'une seule platine et les quatres circuits 321s et 729s sont placés tout autour et au plus près de la masse étoile ...
Au final, il semble évident que c'est la combinaison subtile de toutes ces techniques qui font d'un 52 ce qu'il est et qui le rend "hors de portée" (sans jugement de valeur, juste technique) d'un 72 quelques soient les modifications faites sur celui-ci.
Je trouve tout tout de même assez paradoxal que la majorité des différences physiques (72 versus 52) concernent la connectique alors que les différences sonores existantes sont sommes toutes supportées par quelques petites adaptations des circuits déjà existants

Olivier