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[ALMO]

Les articles de Art Dudley sont intéressants et respectables. Néanmoins il peut s'y présenter parfois quelques petites interrogations ?
Par exemple je ne partage pas totalement sont avis , sans douter de sa bonne foi, les degrés de perceptions sont personnels.
Art Dudley déclare préférer sa LP12 avec le puits de rotation pré-cirkus ( avant 1987) comparativement à son remplaçant accompagnant le Kit Cirkus.
Ayant les 2 générations de crapaudines avec chacune leur contre-plateau et axe dédiée, je me permet de relativiser ce point de vu.
Il est parfaitement exact que l'ancienne génération d'avant 1987 tend vers une sensation d'être plus chaleureuse, pour moi avec du recul après périodes d'alternances, cette impression s'est finalement concrétisée par une forme de gonflement du bas médium sur l'ancienne version, un soupçon de flou artistique. Aussi avec le temps les axes anciens peuvent être marqué par le frottement à leur point extrême de rotation visible à la loupe x5; ce qui contribue à y ajouter une note de coloration pas forcément déplaisante
Par ailleurs, selon les disques, bras de lectures, cellules, ou différentes alimentations moteur; les impressions peuvent s’aplanir par phénomènes d'équilibrages. Personnellement je préfère globalement la deuxième version avec une dynamique accrue, la fluidité, la richesse d'information, l'intelligibilité et une meilleur neutralité sans froideur.
Mécaniquement l'usinage de la deuxième version est incomparablement amélioré avec une meilleur portée des anneaux + des renforts aux fixations pour accroitre la rigidité.

[RV]

Attention, je n'ai pas dit que les avis d'Art Dudley étaient absolus

Mais ils sont fiables. J'entends par fiables des avis qui se réfèrent à une recherche particulière de la restitution et qui s'y tiennent (dans la mesure du possible car il ne s'agit pas d'une science exacte) ce qui permet de se faire une opinion à l'aulne de ces avis.
D'une manière imagée, il est tout à fait possible de s'orienter avec une boussole qui indique le nord-ouest, l'est, voire même le sud, du moment que la direction indiquée reste stable.

En l'occurrence, Art Dudley a, tout comme avait d'ailleurs Jean-Marie Piel comme électroniques personnelles des Shindo. Cela sous-entend que certains paramètres de la restitution sont pour lui prioritaires. Ce qui peut expliquer qu'il ne préfère peut-être pas les versions les plus neutres de la LP12, par contre je suis étonné que la version pre-cirkus soit moins fluide.
AD n'est certes pas le seul à préfèrer la version pre-cirkus de la LP12, et je me demande d'ailleurs si ce n'est pas la version que je choisirai si un jour je me décidais à prendre une TD pour le S2 (celui du bureau).

Étonnant d'ailleurs que l'histoire de la LP12, qui a gagné une grande partie de sa notoriété, du temps où on l'appelait la Linn Sondeck sur une base qui n'était absolument pas rigide mais très musicale et qui ensuite n'a eu de cesse que d'essayer de se rigidifier au prix (à tous les sens du terme) d'accessoires allant à l'encontre du design de base. On peut très bien faire une TD aussi rigide que l'actuelle de manière plus simple en pensant cette contrainte dès le départ, pour un résultat tout au moins aussi musical, les dernieres versions de LP12 boduildées écoutées dans diverses config ne m'ayant pas laissé de souvenir impérissable, doux euphémisme...

Pour en revenir à Art Dudley, dans le cas d'une alternative à l'ARO, j'aurai plutôt tendance à faire confiance à son jugement. Un ARO n'est pas un RB1000 ni un SME V, il est clairement dans la direction empruntée par Art Dudley.

[ALMO]

En fait la LP12 a évolué notablement dans plusieurs directions pour corriger des faiblesses de jeunesse bien logique. Cadre en bois renforcé avec des équerres intégrées dans chaque angle pour moins de risques de gauchissements; contre platine entièrement collée à la place de points de soudures; la planchette support de bras a singulièrement amélioré l'écoute par une technique de sandwich multicouches moins absorbante; La crapaudine comme expliqué précédemment, avec l'assemblage consolidé entre la contre platine et le puits... Des alimentations moteur ont apportés des progrès évidents à l'écoute. Tout en restant avec le concept d'origine, grâce aux progrès d'usinages, les bras se sont aussi constamment améliorés en tolérances des jeu, l'écoute a gagné en suivi. Les évolutions sont rationnelles et réellement efficaces, sans bouleverser la signature et musicalité d'origine mais toujours avec une pointe d'amélioration. Récemment j'ai eu pendant quelques semaines une des premières moutures de LP12, c'est déjà sacrément musical ! en présences des 2 bestioles, l'ancienne et la nouvelle upgradée, les différences sont ressentis et plus particulièrement dans la durée; en même temps que l'expertise d'écoute s'affine avec le plaisir.
Déjà avec une LP12 basique en fonctionnement correcte, le plaisir musical/prix est excellent !