melomane a écrit :et je peux t'assurer que bon nombre de photographes amateurs utilisent lightroom totalement différemment (car ils se servent rarement du RAW) : pour ses fortes capacités de transformation du rendu final de l'image. Mais je vais te dire mieux, ce n'est même pas cela qui me dérange. Ce qui m’ennuie, c'est souvent la naïveté et la méconnaissance de celui qui regarde : il ne sait pas que ce qu'il voit n'est pas le talent du photographe MAIS LE PENSE, et le photographe amateur (et très souvent semi pro) qui a fait le clicher n'en pipe pas mot. Il y là aussi une sorte de petite escroquerie... disons "mensonge par omission". Ainsi l'amateur qui fera une photo, certes belle, mais pas incroyable, juste bien cadrée bien exposée, correctement maîtrisée pas ses connaissance et son expérience, se fera "griller" la vedette par un autre qui ne maitrisera pas autant que lui tout le processus PHOTGRAPHIQUE mais bien mieux le processus INFORMATIQUE. Mais tu me répondra que le tireur en photo argentique pouvait transformer totalement un cliché mal prit. Cependant c'était moins à la portée de l'amateur que du pro qui disposait souvent d'un tireur atitré.
En un mot à propos d'une belle photo amateur: le fin justifie t elle les moyens ?
Comme je suis incorrigible
Une petite réponse d'ordre général sans entrer dans le détail des résultats que tu évoques et qui de toutes façon risquerait de nous entraîner plus sur l'appréciation subjective du résultat que sur le bien d'onde de la démarche
Je pense que la principale tromperie est d'attendre à autre chose d'une photo qu'une interprétation. Par essence elle ne peut-être autre chose que cela étant le résultat d'une suite de transformations : physique, chimique ou numerique selon la technique.
Il n'existe à ma connaissance aucune optique ou plutot aucun couple : surface de capture/optique qui corresponde à la vision humaine, même en supposant celle-ci fixe.
Choisir une focale en fonction de la surface de captation est déjà une interprétation de la réalité.
Ensuite la chaine de traitement est au service de cette interprétation avec toutes les possibilités chimiques, optique, numérique, etc qui existent et qui font partie intégrante de ce qu'est la pratique photographique, puisque ce sont ces techniques qui l'ont crée. La retouche fait partie de ces techniques aujourd'hui comme hier où elles n'étaient pas faites numériquement mais avec des pinceaux et des plumes.
De mémoire je t'avais parlé dans un post antérieur des tirages originaux de Gary Winogrand exposés au Jeu de Paume. Dès que j'ai un peu de temps je donnerai un autre exemple d'une autre expo vue avant les vacances.
Le travail de la Nouvelle Objectivité n'a pas ôter de la photo l'interprétation, ce qui est impossible, elle a établi des protocoles de prises de vue afin de "linéariser" cette interprétation.