Par rapport aux réflexions sur le mur, leur "vitesse" ne change pas selon le niveau d'écoute, cette donnée de vitesse du son dépend uniquement du milieu de propagation, et dans une moindre mesure de la température .
En ce qui nous concerne, ce milieu de propagation est l'air, dans l'air la vitesse de propagation est de 343 m/s à 20°C (environ 1500 m/s dans l'eau, environ 5000m/s dans le métal) . Cette valeur ne change pas, quels que soient les matériaux sur lesquels les sons seraient réfléchis .
Le niveau sonore ne change pas non plus vitesse de propagation .
Par contre, il peut et va influencer la perception du rapport entre les sons directs et sons réfléchis . Je parle volontairement d'influence possible sur la perception, car d'un point de vue strictement théorique, le rapport entre les sons directs et réfléchis est le même quel que soit le niveau sonore . Dans les faits, ce qu'on entend dans un lieu donné peut paraître contenir plus de sons réfléchis à haut niveau sonore qu'à bas niveau . Exemple très concret : si vous vous trouvez dans une église, donc un lieu généralement réverbérant à très réverbérant, et que vous y criez, vous entendrez beaucoup de réverbération . Si vous y parlez de manière posée voire confidentielle, vous entendrez beaucoup moins de réverbération, peut être même aucune .
Pourtant, dans les faits, que ce soit à voix haute ou à voix basse, le rapport entre les sons directs et les sons réfléchis est le même, des appareils de mesure performants pourraient le montrer .
Or, ce qu'on entend, ce qu'on perçoit, est très différent selon que le son émis est faible ou fort, pourquoi cette "bizarrerie", alors que l'acoustique du lieu est inchangée ?
Parce qu'il faut tenir compte de l'atténuation du son avec la distance . Elle s'applique de manière identique dans les 2 cas, mais dans le cas de sons faibles émis, les sons réfléchis, tout autant présents que dans le cas de sons émis forts, ont un niveau tellement faible qu'il tombent en-dessous du seuil d'audibilité .
Cet exemple de la production de sons dans des très grands espaces réverbérants est un des plus "flagrants" et le plus simple pour illustrer le phénomène de l'influence du niveau sonore sur la perception .
Dans des lieux d'écoute domestiques, le principe est le même (ce n'est que de la physique, on ne peut pas la changer), mais la complexité du rapport sons directs/sons réfléchis est généralement plus grande que dans cet exemple de l'église . Il est certain que le niveau d'écoute va influencer le rapport "perçu", de quelle manière concrète à l'écoute et dans quelles proportions, ça dépendra de tellement de paramètres selon le lieu, les enceintes, le mobilier, les matériaux notamment, que personne ne pourrait le prédire, seule l'expérience pratique pourra donner la réponse !
Par rapport à la cohérence du message musical selon les paramètres évoqués dans la question, personnellement je n'ai pas la compétence pour répondre sur ce point, mais je soupçonne beaucoup que ce soit aussi du "cas par cas" ...
Rien à voir avec les questions posées (quoi que ...), mais en ce qui concerne le son dans des lieux très réverbérants (cathédrales, églises, immenses halls vides, ...), lorsque j'enregistre des musiciens dans ce genre de lieux, j'espère toujours qu'ils ne vont pas jouer trop fort, et qu'il n'y aura pas de trop grandes variations de niveau dans leur jeu, car quand ils jouent fort par moments, faiblement à d'autres, le rapport perçu entre le son direct et la réverbération change beaucoup (comme dans l'exemple de parler fort ou faiblement évoqué plus haut), ce qui veut dire que dans un même concert ont peut avoir des passages plus "secs" et d'autres plus réverbérés, ce qui est assez déplaisant dans un enregistrement !
Certains ingénieurs du son choisissent dans ce cas de multiplier les micros et de les placer très près, afin de s'affranchir de cette difficulté, la prise de son étant alors construite par le mixage de tous ces micros proches et de la réverbération artificielle pour compenser . A titre personnel je préfère toujours, pour de la musique "classique", travailler en prise de son globale à 2 micros, et ne rajouter l'un ou l'autre appoint que si vraiment nécessaire .
Cet exemple n'a pas vraiment sa place dans un forum audiophile, mais il illustre bien dans les faits ce rapport entre niveau sonore et sons directs/sons réfléchis .