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Bien du beau monde sur cet enregistrement réalisé par l'équipe Chesky (un certain gage de qualité technique, non?) pour le compte de JVC.
Un Jazz sans doute pas facile, facile, mais une équipe de course et de choc qui écrit, développe et plus encore une Musique très élaborée.
Le tout est, comme on peut s'en douter, servi par une prise de SON hors pair et une mise en boite du même métal.
La dynamique origine est monstrueuse (1992, Chesky... la GDL ne faisait que naître) et rare.
Je n'ai donc pas résisté et y ai regardé d'un peu plus près.
Vous allez voir, si vous lisez ce qui suit, que les chiffres cachent parfois des choses rigolotes.
C'est le résultat de l'analyse en niveau du disque.
Le DR est ridicule, si on compare avec les productions actuelles. Ne pas s'attendre à du boum-badaboum mais à de sacrées nuances et subtilités.
Par contre, je vous ai repéré en rouge le résultat assez anachronique de la piste 7.
Bizarre de se retrouver avec un petit dépassement du 0dBTP alors que le reste est largement en-dessous et que Chesky n'était pas adepte des compressions de dynamique.
JVC Jazz Festival - Chesky Live_1992_Original dBTP.png
Du coup, si ça vous dit, je vous propose un petit voyage dans cette piste.
On voit que toute la partie musicale est enregistrée à faible niveau, préservant la dynamique et la finesse de jeu des musiciens.
Pour une écoute à niveau "actuel" (les fichiers étant désormais normalisés nettement plus haut afin de fournir un niveau de sortie important), il vous faudra monter le volume.
Par contre, on voit bien qu'il s'est passé des choses en fin de morceau (entouré en rouge).
07 _ Seresta Enveloppe.png
Allons-y voir un peu.
Voici le même passage vu sur une trentaine de secondes.
Alors, c'est quoi selon vous? Certains ont trouvé, bien entendu; des applaudissements.
07 _ Seresta Enveloppe détail.png
Regardez à quoi ils ressemblent, ces applaudissements. Ils ne tenaient pas vraiment alors on les a rabotés un chouia.
A vrai dire, quand vous écouterez, vous comprendrez. Il s'agit d'un auditeur qui à applaudi très/trop près des micros, notamment celui de la voie droite.
07 _ Seresta Enveloppe détail zoom.png
Bon, les conséquences sonores sont nulles à l'écoute, mais le cas est trop beau pour ne pas l'exploiter.
Vous pensez bien que les dBTP, en 1992, on ne savait pas ce que c'était. Et pour cause, on ne les avait encore pas inventés.
Seulement, regardez ce que ces simples claquements de main font lors de leur conversion en analogique.
07 _ Seresta STATS APRES DCOffset.png
Les claps claps sont tellement dynamiques que le niveau numérique est largement en-dessous du 0dBFS (-3.757/9) MAIS que, une fois transformé en analogique, ce qu'on écoute, le canal D dépasse légèrement le 0dBTP.
Quasiment 4dB d'écart, alors que le signal numérique a manifestement déjà été "tassé".
En corrigeant UNIQUEMENT ce passage d'applaudissement, on peut ensuite profiter de la marge rendue disponible pour adapter le CONTENU au CONTENANT. On obtient alors un fichier avec des pistes calées, qui respectent les niveaux relatifs d'origines et utilisent bien le contenant.
La deuxième partie du concert est nettement moins abrupte que la première.
Je me prends à rêver de tels enregistrements et masterings pour certaines productions actuelles.
Au fait, écoutez cette piste 7 "Seresta"!
Vous constaterez aussi que le grave n'est pas absent, mais sans ostentation.
Écoute et voyage dans le temps assurés.
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