J'étais hier chez Rico , où j'ai pu écouté le D1-Tube. J'avais aussi mon petit dac : Rico souhaitait l'écouter sur son système.
Je pense comprendre un petit peu le ressenti de patrick et de Rico. Je commence à penser que le choix d'un dac est très personnel, presque autant que des enceintes, et que cet élément a la même importance que le préampli dans le type de restitution. Et que même le meilleur dac du monde n'est pas pour tout le monde ( si tant est que ça veuille dire quelque chose..)
Alors dans le d1 tube est un superbe dac, impressionnant notamment de dégradé harmonique, de dynamisme, et de naturel, superbe de vérité dans le 1er mouvement de Mahler que nous avons écouté, par exemple. Mais, il fallait bien qu'il y ait un. L'écoute est plus contemplative ( j'ai pas dit analytique einh..

), que physique. Le suivi mélodique très présent ne se transforme pas en gesticulation prat-ienne. On se dit que c'est super beau mais qu'il manque quelque chose.
On se dit ( moi) que l'association D1 tube , et nac52 est pas forcément une superbe combinaison , SI ( c'est un gros SI) ce qu'on recherche c'est le Prat naimien. Et peut être qu'on est aussi un peu deformé par ce genre d'écoute typée , nous les naimistes, qui impose une forme de musicalité. mais c'est tellement addictif
On se dit qu'on a deux excellents musiciens qui sont pas forcément 100% en phase sur les intentions. A l'inverse le petit Hugo , s'il n'a pas la puissance de feu du totaldac joue une partition beaucoup plus compatible et on retrouve une restitution comparable au Mc Cormack.
ça me fait penser à cette remarque de Nicoben45, un ancien Naimiste
nicoben45 a écrit :Le parcours de l'audiophile, vu de ma fenêtre, se reconnaitra qui veut, en passe par de fortes émotions ressenties
à l'écoute de la musique sur des systèmes au final modestes en début de carrière, qui souvent ne savent pas jouer
tous types de musique avec aisance, le classique étant le genre qui montre où sont les limites du système, puis
un passage dans l'hyper espace avec de longues et difficiles progressions qui donnent bien du mal à garder autant
d'émotion que l'on gagne en définition ou richesse de timbres. A trop écouter de matériels, on apprend à écouter, on apprend à ressentir,
mais on y perd aussi de sa capacité à ressentir facilement des émotions. Cela va de pair avec ce que l'on voit à longeur de fils,
les envie de progresser sont incessantes pour bien des audiophiles, on est victime d'accoutumance à une restitution, et une fois habitué,
si celle ci manque de variété entre enregistrements, on se rebute et on en veut plus, parce que le live en donne plus...
L'émotion des premiers instants n'est pas la même que celle que l'on cherche ensuite, celle du début est celle de l'inconnu,
impressionné par quelque chose qui nous dépasse, tel un premier flirt. L'émotion que l'on recherche à la fin, c'est celle
d'une écoute plus variée, qui n'impressionne pas mais qui révèle sans dénaturer, la haute définition sans les colorations
trop souvent rencontrées qui font de systèmes haut de gamme des sources de torture à mettre au point.
Cordialement, Nico.