eddy a écrit : ↑18 sept. 2019, 11:48

, Suite au topic sur les enceintes pour musique classique... qui m'inspire, je continue ici pour éviter le hors sujet :
Les critères exigés, que ce soit une expression vivante avec les accents et les inflexions, critères en l’occurrence insufflés par la virtuosité des musiciens ou que ce soient d’autres critères, liés eux à la capacité de l’enceinte à reproduire tous les registres, ces critères donc qui peuvent séduire comme l’ampleur , l’espace, la profondeur et l’on peut y ajouter l’acoustique de l’endroit qui est toujours plus ou moins présente en fonction du type d’enregistrement, quelque soit ces critères que l’on pourraient croire très différents quant aux qualités requises d’une enceinte acoustique, il suffit de se rappeler que tout ce qui sort des transducteurs ne sont que des fréquences… C’est la cuisine des liens entre toutes ces fréquences, choisis par les concepteurs d’enceintes acoustiques qui permet à une enceinte acoustique d’être différente de toutes les autres… et il pourrait en avoir beaucoup plus encore, les fréquences sont quasi infinies par leur nombre et il y a donc une infinité de possibilités !
Vous êtes sensibles au placement… alors parlons de la notion précise du placement : Ce qui permet au cerveau d’entendre avec précision un instrument et donc de corroborer ce qu’il voit avec ses yeux, c’est l’écart temporel entre ce qui rentre dans l’oreille gauche et ce qui rentre dans l’oreille droite. Même s’il y a beaucoup d’instruments, chaque instrument à sa « phase » ( son placement) et le cerveau est capable « d’extraire » du contexte musical un instrument précis pour la simple raison que chaque instrument à sa phase et que l’algorithme du cerveau permet à chaque instant de « mesurer » l’écart temporel des fréquences qui rentrent dans vos deux oreilles. C’est là que tout commence ! Et c’est pour cette raison que ce qui est vrai pour une note d’un seul instrument, l’est pour une centaine d’instruments. La précision dans l’espace, les timbres, l’ampleur des instruments, la profondeur de la scène sonore comme le moindre accent qui fend le silence, tout est lié par la rigueur implacable des temps, c’est le seul, l’unique lien qui relie la musique entre elle avec tous les critères imaginables.
Comme promis sur un autre fil

je réponds ici sans hors sujet...
D'abord, je précise que ça fait 50 ans que je me passionne pour tout ce qui est "son" au sens large... d'où mon discours un peu "... maniaque, pointu & concis..."
donc...
En plus des temps, divers selon les emplacements des 2 oreilles, il y a la notion dry/ wett utilisée par les pros du son.
Le son direct (dry) qui parvient au(x) micro(s) / je mets le pluriel pour les prises de son stéréo/ de façon directe (non répercuté par un quelconque obstacle) n'est sujet qu'aux variations de phase et d'intensité selon la position des micros (je ne parle pas de la nature du signal sonore mais de sa réception par les micros)
Et le son indirect (wett) qui se charge aussi de toutes les informations de réverbérations (retards et déphasages) naturels ou/et ajoutés, selon le type de production.
À ce propos, je suis fan de la prise de son stéréo de phase et d'intensité par deux micros et rien d'autre...
On peut transposer ce qui est vrai pour la prise de son à la reproduction sonore, car on retrouve des points communs (local amorti ou réverbérant, etc)
Une paire d'enceintes qui déphase en permanence, par erreur de conception, donnera un son enjolivé permanent (wett artificiel).
Le dry ne sera pas retransmis, assimilé à un wett très court et répétitif.
J'ai étudié plein de "choses" avec mon passé de home studio, musicien, programmation de synthés, réglages d'effets et de réverbérations pour les mixages, etc... sans compter les prises de son (réverbérations naturelles/ choix d'emplacement des micros) ... et je parle de "choses" peut-être abstraites, désolé si c'est le cas...
Pour moi une enceinte doit cependant analyser tous ces aspects, et seuls ceux qui ont touché des métiers du son peuvent en avoir une notion analytique/verbalisée.
Mais ceux qui n'ont pas ces notions en revanche peuvent sentir cela intuitivement et sentir que tel ensemble hifi (électroniques, enceintes, pièce) est 1/ > exceptionnel, ou 2/ > simplement habituel > car on s'em.erde au bout de 3 morceaux de musique, car ce qu'on écoute est typé des défauts répétitifs propres au système de reproduction, et non riche de la variété du message sonore originel.
Ce dernier cas est le plus courant...
