Photographie.

[love_leeloo]

oups... je la visualisais en minuscule super pixélisée mais là plus...
sympa le panorama, j'aime cette petiote ballade familiale.

c'est mieux ?

une deuxième

[filip63]

Non
Sur la précédente il suffit de cliquer sur la vignette !

[RV]

J'avais cliqué, mais j'avais eu une photo en très basse def ???

[GVTahiti]

Julien, je viens de comprendre pourquoi je n'arrive pas à faire des photos comme celles-là (une question que j'avais posée sur Fuji-x.fr) ...
C'est parce qu'avant de déclencher, il faut ... marcher, marcher, marcher, marcher ...

Hervé, lui, a tout compris ... il photographie des édicules ... le long des routes !!

[love_leeloo]

J'avais cliqué, mais j'avais eu une photo en très basse def ???

Il ne faut pas aller dans la galerie avec tapatalk mais suivre le lien.

[micwatch]

Un groupe de jazz un peu statique

[RV]

Il semblerait que les doutes soient définitivement levés : la célèbre photo de Frank Cappa représentant la mort d'un milicien serait une reconstitution.

Qu'importe ?

[filip63]

C'était déjà très fortement évoqué.
Mais, "qu'importe ?". Oui et non. ça peut conduire à douter de toutes les photos dites de "reportage".

[RV]

C'était déjà très fortement évoqué.
Mais, "qu'importe ?". Oui et non. ça peut conduire à douter de toutes les photos dites de "reportage".

Oui il n'y avait plus beaucoup de doutes, mais d'après ce que j'ai capté, ils sont définitivement levés suite à une enquête scientifique sérieuse avec recoupements, avec bien sûr la réserve des incertitudes inhérentes à ce type d'investigation sur des faits qui commencent à dater et dans une période trouble propice à la disparition de documents.

Je dis qu'importe, car je ne pense pas (je ne suis pas seul dans ce cas ) que la photo dite de reportage ait besoin d'être une photo sur le vif (si je puis me permettre l'expression de mauvais goût dans ce cas précis).
Le photo reporter rend compte de ce qu'il voit, ce qu'il ressent, tout comme le reporter qui écrit. Reprocherait-on à un reporter de n'avoir pas écrit les lignes de son article dans le temps de l'action ?
La photo est une interprétation, mais elle souffre (encore) de cette fausse idée d'être une copie carbone de la réalité.

Ce qui est important, me semble-t-il, est le pouvoir évocateur et la force de la photo qui transmettent le regard (au sens complet) du photographe de la même manière qu'un article. Et cette photo dans ce cas à parfaitement remplit son rôle, tellement bien qu'il a fallu une "enquête longue et sérieuse" pour prouver la reconstitution. Il n'y a à mon sens aucune duperie, pour rendre cette mort avec autant de réalisme, il est évident que Cappa l'a côtoyé de cette manière plus d'une fois et en a compris toute la soudaineté, et il a su transmettre cela peut-être mieux qu'à travers la captation instantanée. A-t-on besoin nécessairement d'une "snuff-photo" pour comprendre la réalité et la brusquerie d'un homme fauché par une balle ?
Il y a quelques temps je lisais un recueil de textes de divers photo et ciné reporters qui exposaient leurs pratiques. L'un d'eux disait qu'il assistait aux scènes sur le terrain et qu'ensuite il faisait rejouer celles qui lui semblaient retranscrire au mieux ses impressions, c'est le même mécanisme, que celui qui écrit, le média change, mais on peut ou ne pas accorder à chacun sa confiance quant aux faits relatés

Dans un autre registre le baiser de l'hôtel de ville de Doisneau est aussi une photo jouée, ça n'empêche pas cette photo d'être un étendart de l'amour.

[groucho78]

Je crois que je ne suis pas (du tout) d'accord avec Hervé.
La photo de reportage ça doit être, de mon point de vue (que beaucoup d'autres partagent) une restitution instantanée de la réalité vue par le photographe, donc avec une partie d'interprétation, mais sans montage ni maquillage.
C'est comme le théâtre ou le concert en live.
Imagine-t-on Pavarotti chanter en playback comme le fait Beyoncé ? Ce ne serait plus vraiment un concert.
J'aime beaucoup Doisneau mais sa photo du baiser de l'Hôtel de Ville a, pour moi, perdu tout son charme.
C'est plutôt un étendard de l'escroquerie
Tout photographe amateur est capable de faire ça.

[GFantasio]

Je crois que je ne suis pas (du tout) d'accord avec Hervé.
La photo de reportage ça doit être, de mon point de vue (que beaucoup d'autres partagent) une restitution instantanée de la réalité vue par le photographe, donc avec une partie d'interprétation, mais sans montage ni maquillage.
C'est comme le théâtre ou le concert en live.
Imagine-t-on Pavarotti chanter en playback comme le fait Beyoncé ? Ce ne serait plus vraiment un concert.
J'aime beaucoup Doisneau mais sa photo du baiser de l'Hôtel de Ville a, pour moi, perdu tout son charme.
C'est plutôt un étendard de l'escroquerie
Tout photographe amateur est capable de faire ça.

Hear, Hear !!!!

[melomane]

Voilà c'est là où le bâ blesse pour moi. Tout un chacun peut être plus ou moins capable de faire une reconstitution. Qui prouve alors que la reconstitution est bien le témoignage de "l'homme qui à vu l'homme", (qui à vu la scène) ? C'est comme avec l'utilisation (outrancière) de lightroom/photoshop, plus besoin de talent et de connaissance technique, la béquille technologique, la mise en scène les remplace.
Je ne suis pas d'accord avec ton parallèle avec le journaliste de l'écrit ; la différence fondamentale entre le journaliste qui écrit son article et le photographe est que, même si ces deux disciplines font pas appel au même sens, les yeux, l'image et l’écrit ne sont pas traités de la même façon par le cerveau. L'image se voit en une fois (je simplifie), se comprend en un instant (je simplifie toujours). L'écriture de l'article requiert un temps beaucoup plus long, et pour sa compréhension également puisqu'il faut le lire et que ce n'est pas immédiat. Il est donc normal que le journaliste de l'écrit ne soit pas sur place : il forme à partir de ses notes, de ses enregistrements son article, de retour de reportage. L'image elle saisie l'instant, l'immédiat, le présent, la seconde. Donc le photographe agit sans délai.
Pour moi la reconstitution photographique si elle n'est pas condamnable en tant que telle, "devrait afficher la couleur" : à l'écrit un article de presse n'est pas un roman. Ils ont tout les deux leur utilité, leurs particularités, mais on sait ce qu'on lit, on connait bien la différence entre les deux types d'écrits.
Donc de la reconstitution photographique clairement affichée est intellectuellement honnête et même utile, ce n'est que la version moderne de la peinture (un couronnement, une bataille, etc était peint dans l'atelier, et pouvait faire appel à des modèles, mais là c'était beaucoup plus évident). Mais la reconstitution, ou la mise en scène qui se cache, dont l'auteur essaie sciemment de faire croire qu'il y était, et que le cliché à été pris sur le vif est un mensonge intellectuel, une tromperie "sur la marchandise"...

[groucho78]

[gaby63]

En un mot:du bidonnage

[JFM75]

Il y a eu aussi un débat encore plus récent sur la présence de Capa sur les plages du débarquement.
Version officielle : Il est resté environ 1h, a pris plein de photos, mais la plupart des bobines ont été gâchées par un laborantin maladroit.
Version moderne : Capa a tenu 10mn dans cet enfer, pris une bobine et puis c'est tout, tout était flou bien sûr, et son magazine a bidonné la version officielle après coup.

le souci avec Capa, c'est qu'il a à la fois inventé le photojournalisme moderne et le "mythe" du photoreporter...

Après, difficile de hurler au scandale quand on parle d'un gars qui a été sur tous les champs de bataille et qui est mort éparpillé sur une mine en Indochine. (Ca ne risquait pas d'arriver à Doisneau, ça !) Le côté ambigu de Capa, c'est surtout l'ambiguïté d'une autre invention qui lui est contemporaine : la presse moderne, avec ses nombreuses qualités démocratiques et ses nombreux défauts racoleurs.