Salut tout le monde... enfin celles et ceux qui suivent le sujet.
Comme prévu, NacNap21 et bibi sommes passés samedi aux Trois Lacs.
J'avais assisté Eddy au montage des systèmes jeudi après midi mais le temps avait manqué pour écouter.
C'est désormais chose faite.
Mon objectif était, comme vous devez/pouvez vous en douter, de me faire une idée de l'évolution de la MD3 suite au remplacement des deux haut-parleurs.
Les "moteurs à musique" sont désormais différents, bien qu'installés dans la même enceinte acoustique mécanique au découplage si particulier.
Tel changement n'est jamais sans conséquence en termes de restitution sonore.
J'avais déjà pu me faire une idée de l'apport du "nouveau" tweeter béryllium en remplacement de celui en tissus imprégné à l'écoute de l'actif de NacNap21. Aux Trois Lacs, on changeait de registre puisque les MD3 en écoute sont en passif, avec CE nouveau tweeter béryllium donc, mais aussi un nouveau 8 pouces ScanSpeak, encaissant un peu plus de puissance, remplaçant le Nomex utilisé antérieurement.
Qui dit nouveaux HP, dit inéluctablement nouveau filtre passif. Ce dernier a la (très) lourde tâche de gérer la bande de fréquences destinée à chaque transducteur (toujours en 6dB/octave) mais aussi leur raccordement/accord temporel, si cher à Eddy, assurant la corrélation de la restitution finale.
Autant dire que ces nombreux changements électromécaniques induisent leur lot d'inconnues supplémentaires dans "l'équation sonore" à résoudre.
Face à ce challenge, Eddy a relevé le défit.
J'avais emporté avec moi une playlist ancienne afin de disposer d'une "référence sonore", l'ayant écoutée à de nombreuses reprises, tant sur mes systèmes que d’autres installations. Prévoyant, cette/ces playlist(s) étai(en)t sur deux supports (CD verbatruc gravés sur PC et de bêtes clefs USB en FAT32 utilisables par (normalement) tout machin disposant du port qui va bien).
Le système alimentant les MD3 était pur Naim, que son propriétaire (qu'il en soit remercié) avait amené pour l'occasion.
On branche l'USB en façade et on pilote le tout avec le téléphone. Pratique et efficace.
De temps à autres, quelques gazouillis et bégaiements en lecture, mais rien de bien méchant. Mes clefs n'étant pas de première jeunesse et offrant un débit très limité, je ne serais pas surpris outre mesure qu'elles soient à l'origine de ces "sautes d'humeur musicales", les compatibilités entre machins "informagiques" (n'est-ce pas Gérald?) théoriques étant ce qu'elles sont dans la vie de tous les jours.
J'ai utilisé mes pistes audio dans leur définition native, allant du 16/44 au 24 bidule.
Quelques écoutes de pistes toutes nouvelles, écoutées récemment, afin de me faire une idée.
L'entourage est "surpris", certaines d'entre elles étant "à coucher dehors". Mes goûts éclectiques en termes de musique me conduisent souvent à utiliser en tests des morceaux pas vraiment compatibles avec une écoute "domestique" ou en famille...
Je (re)pense notamment à "HpShk5050 P127" de Venetian Snares & Daniel Lanois qui a suscité une remarque concernant des infra-sons, voire (ou et) du 15Hz. Cela a montré, immédiatement et sans avoir évoqué le sujet auparavant, que la MD3 était capable d'offrir des fréquences très basses et de les faire sentir, ressentir, remarquer comme ça, naturellement. Il s'agissait (pour rassurer ceux qui les ont perçues) d'un vrai 30Hz, limite théorique basse du haut parleur de la MD3. Pour ce qui est question du bas du spectre, c'est réussi. Le ScanSpeak est un digne successeur du Nomex.
Les voix maintenant. J'écoute alors "Prière" de Lisa Portelli & Dani et, là encore, piano et voix de Dani, grave à souhait sont "posés", "proposés" sans détour ou artefact.

Eddy pour le calage temporel global!
Un autre duo suit, à savoir "Knock Knock" de Yaron Herman & Sylvain Ghio. Là encore, un piano et une batterie en close-up. L'ensemble de la MD3 est mis à rude épreuve, le batteur s'en donnant à cœur joie... le pianiste n'étant d'ailleurs pas en reste. Le tweeter béryllium est d'une précision et d'une propreté rares.
Je reviens avec une voix orchestrée, dans un enregistrement très récent; "Beau mec" de Serge Lama. La technique ne laisse rien au hasard et toutes les notes, échos et impulsions sont là.
Restant dans le registre Voix, j'écoute une partie de "Valse De Melody Aux Toilette - Valse De Printemps - Encore Eut Il Fallut Qui..." - Au Bordel.
Voix, ambiance du lieu (si vous ne connaissez pas, ce sera une surprise à l'écoute), sifflement. La présence est "présente", dans les murmures comme dans ce qui les entoure.
Je poursuis par un enregistrement très "léché"; "Sangen Som Song I Oss Alle" de Kari Bremnes. La belle voix est portée par une orchestration très travaillée qui pourrait vite tourner au "n'importe quoi" sans une solide maîtrise du système et des enceintes. Les premières notes d'accompagnement (jusqu'à 32Hz) ne perturbent pas le rendu vocal. Quant à la suite, crescendo...
Dans le style purement instrumental, un duo, encore, très très sollicitant pour ses nuances et inflexions sur l'ensemble du spectre: "Quai des Orfèvres" de André Charlier, sans oublier JJ Milteau. C'est en place, dans l'ambiance du film.
Je ne peux pas clore cet inventaire (musical) à la Prévert sans évoquer trois pistes, terrifiantes à tous points de vue pour un système... et l’ouïe.
Si vous ne connaissez pas, écoutez "Fur Alina arr. for Vibraphone and Crotales" de Kuniko Kato, vous saurez alors ce que sont des SONS impulsionnels et leur dégradé, tant en niveau qu'en harmonique. Surprise aux oreilles de certains.
Quant à "Mozart Adagio for Glass harmonica in C Major, K. 356 - Louis-Noël Bestion de Camboulas, Ensemble les Surprises, Marie Perbost, Marc Mauillon", redoutable.
La dernière, pour la route, qui a fait se poser quelques questions sur l’instrument; "Pulsar" de Christine Ott... ondiste remarquable.
Au final, cette MD3 MK2, Naim21, il en pense quoi?
Et ben, ma version de MD3 11H... en mieux.
La MD3 MK2 m'offre "tout pareil" mais avec ce je ne sais quoi de plus qui fait que.
Ah si, j'ai trouvé! Le silence!
Les nouveaux HP sont tellement réactifs, gérés qu'ils sont par le filtre corrélé, que les notes démarrent et s'éteignent en un éclair.
Bilan: Eddy, au boulot pour faire évoluer mes 11H en MK2!!!
Bonne fin de dimanche à vous.
PS; les MD1.
Deux versions de MD1 étaient présentes également.
Une passive bénéficie d'un "ancien/nouveau" tweeter. Le couple de HP équipant cette MD1 passive est celui qui équipait jusqu'alors la MD3.
Le filtre a, bien évidemment, été "retaillé" en conséquence.
Alimentée par une très belle électronique CB (merci à son propriétaire pour le prêt et l'ordonnancement des boites), la seule question que je me suis posée à leur écoute est la suivante; "Comment un bout de machin comme ça peut en offrir autant?".
Pour tout "écouteur" disposant d'une place restreinte, ou ayant des contraintes d'espace ou d'environnement, cette MD1 (MK2 si je peux la nommer ainsi) est à écouter et entendre. Petite par sa taille, elle mérite, à mon sens, un tout autre qualificatif en matière de restitution sonore.
L'électronique CB 32.5/HC/110, qui pourra(it) sembler un peu "mince" de prime abord, tient et pousse la MD1 MK2 de main de maître.
Une "plus que digne" petite sœur de la MD3 dans un format restreint.
La version active est équipée des HP initiaux, le tweeter XT25 étant encore présent. L'électronique utilisée reste CB avec un 110 en plus et ce qu'il faut avec le NAXO. Là encore, on change de crèmerie. La moindre sollicitation déclenche "la foudre". La relation HP/ampli est directe et ça s'entend. Cette MD1 active ainsi alimentée est, si vous me passez l'expression, "un gentil fauve". Elle sait ronronner, comme un chat domestique mais peut, à tout moment, se transformer en tigre, tellement sa réactivité est énorme. Elle ravira, sans aucun doute, les amateurs d'actif férus de précision et d'analyse.
Je ne saurais terminer ce "rapide" compte-rendu sans évoquer la question qui m'a été posée dès mon arrivée à propos des enregistrements que j'utilise en test d'écoute. "Pourquoi sonnent-ils mieux que les mêmes dont on dispose?" (le phrasé n'est peut-être pas le bon, mais l'esprit est là).
Ma réponse, immuable et toujours la même, est que 0&1 sont simplement à leur place dans l'enveloppe numérique qui leur est allouée. Cette dernière est exploitée au maximum, sans dépasser ses limites. Les données audio sont simplement optimisées, sans aucun effet, dans leur mastering initial. Cela peut conduire au ressenti qui a conduit à la question de départ. Vous savez tout.
Si vous n'avez pas encore pu écouter ces moutures de MD, 1 ou 3, accordez vous cette expérience...
A la clef, en fonction de vos critères et/ou attentes, sans doute émotion(s) et plaisir(s).