Lio84 a écrit : ↑21 oct. 2024, 17:21
Pour revenir sur le sujet du fil, je trouve que le son sur France Musique est assez extraordinaire (écoute sur le ND 555 à partir de l'appli Naim). Quand j'écoute une symphonie et que je repasse sur Qobuz pour écouter la même interprétation, je suis systématiquement déçu: tout devient plus terne.
Un affaire de niveau sonore ou de médium trafiqué peut-être ?
Idem pour les voix.
Comme l'avait rappelé Deb, qui connaît particulièrement bien "l'envers du décor", chaque radio a sa "patte" sonore.
Dans des temps anciens de la FM analogique, le signal passait par de nombreux "étages" de correction et finissait, pour l'émission, par transiter via des compresseurs de dynamique multibande. Souvent trois, parfois quatre, du moins de ce que j'en avais vu.
Il va sans dire que cela donnait un caractère spécifique au message, qu'il fut musical et/ou vocal.
En plus du "caractère" spécifique donné par ces traitements, parfois très agressifs, il permettait aussi une plus longue portée en émission.
Quant au streaming, j'avais un peu évoqué le sujet
dans ce post. .
Quand chaque radio a/avait "sa patte" de traitements pour personnaliser le SON reçu par les auditeurs, chaque plateforme de streaming a la sienne.
Ainsi, chaque plateforme applique SA PROPRE normalisation qui se mesure techniquement en LUFS. Si certaines appliquent une normalisation invariable, d'autres varient "les plaisirs" en fonction de. De quoi, seuls eux le savent.
Avec ces variables de normalisations, il n'est donc pas anormal de ressentir la musique différemment selon qu'on l'écoute depuis la plateforme A ou Z et ensuite avec le CD.
Notre ouïe est différente suivant les individus et n'est pas linéaire puisque dépendant du niveau de pression acoustique, absolu comme relatif.
Par contre, un truc est certain, un signal un chouia plus fort (on va dire 1dB ou 1 LUFS pour être dans l'actualité) sera toujours perçu comme meilleur.
Si c'est au global sur l'ensemble du fichier, on comprend bien.
Mais si c'est relatif, le traitement sonore "choisissant" alors les bandes de fréquences qui doivent être (dé)favorisées, ça devient nettement plus subtil.
C'est notamment là que la "patte" sonore de l’émetteur, radio ou plateforme de streaming, intervient.
Et quand on "compare" ça avec le SON d'origine, du CD par exemple, il peut y avoir un manque réel.
Ne reste plus alors qu'à s'équiper en compresseurs et égaliseurs pour "sculpter" votre propre SON.
Attention toutefois, ces appareils ou plug-ins atteignent des prix stratosphériques pour qu'ils ne fassent QUE ce que l'on veut qu'ils fassent.
Et certaines émulations numériques restent, parfois encore, un cran en-dessous de leurs originaux, notamment analogiques.
Ça rajoute quelques boites et impose câblage et réglages, pas simples parfois.
On est alors très loin du fil droit avec du gain...
