Euh... On peut dire que pendant des (longues) années j'ai payé le prix fort pour mes galettes et qu'effectivement leur prix m'a paru baisser de façon plus que marginale; je me rappelle que trouver en magasin un cd à 80 ou 90 euros (soit 12 à 13,50 euros) pour un disque récent était déjà une belle promo il y a 15 ans. La production de masse de ce produit n'a eu apparemment aucune incidence sur son coût de revient.melomane a écrit : Mais que ceux qui achètent tout sur internet ne fasse pas les vierges effarouchées si dans 20 ans tout les commerces ont disparus... C'est comme les emplois français, si au lieu d'acheter les jouets du pti à noël fabriqués en chine on les avait achetés en france..."nos emplois sont nos emplettes" disait un pub il y a 10 ans...C'est la triste réalité dans une économie mondialisée. Brossé dans le sens du poil de la pensée politiquement correcte par des médias soumis, le consommateur est un schizophrène qui ne réalise pas toujours la porté de ses actes ne voyant que la porté -souvent limité- de son portefeuille.
Les thons rouges disparaissent, et si on interdit leur pêche se sont les pêcheurs qui disparaitrons. Qui sauver ? quelle vision ? court - moyen - long terme ? Oui c'est réducteur mais pas plus que la pensée unique permanente qui prône l'inverse...
De plus écouter un cd dans un magasin relevait très souvent du pari impossible: refus net des vendeurs, écoute très limitée dans le temps et encore plus pour le nombre de disques.
Catalogue? Aléatoire. Fallait pas espérer retrouver des disques trop "exotiques" ou trop anciens. De toute façon ceux-là il était impossible de les écouter: "vous comprenez je n'en ai qu'un et il sera invendable si vous ne le prenez pas". Je ne parle même pas des versions limitées.
Enfin tout le monde n'a pas la chance d'habiter dans une ville, et encore moins dans une ville dotée d'un disquaire "complet".
Les grandes enseignes ont fait de vrais efforts, alors qu'on les a accusées de tuer les petits (et forcément bons...) disquaires: choix plus important, plus éclectique, mise au point du système d'écoute par extraits. Mais tous les disques ne sont pas entrés dans leur base de données d'écoute et surtout le cd est resté un produit pas si bon marché. Une exception: Harmonia Mundi, qui a très souvent allier le tarif, la qualité, la disponibilité (vendeurs prêts à faire écouter avec passion en plus) et l'originalité... mais sous son propre label.
Alors forcément après des années de combats avec mes ex et avec mes finances pour acheter ma musique, internet a été (est...) une bénédiction, d'autant que je me suis toujours refusé par principe (et pour la qualité aussi) à télécharger illégalement. Personnellement je ne risque pas de jouer les pleureuses: internet a multiplié mon champ de découvertes et finalement fait nettement progressé mes achats pour des artistes qui n'auraient rien reçu comme droits, étant donné qu'ils seraient restés complètement ignorés.
Si la mondialisation a eu des aspects positifs, c'est bien dans ce sens par exemple.
A ce propos il ne faudra pas oublier que c'est dans les années 70/80 que la sous-traitance a commencé dans ceux que l'on appelait "pays en voie de développement", bien avant que les consommateurs achètent moins Français: il ne faut pas inverser cette chronologie... Certains de ces pays ont bien appris (au moins a-t-on fait partager notre croissance!) avant de nous retourner des produits "made in là-bas" très concurrentiels.
Quant au thon rouge c'est relativement hors-sujet selon moi: pas (encore) un produit manufacturé. Pour ma part il y a très longtemps que je trouve effarant d'exploiter une ressource naturelle en chassant comme on le faisait à la préhistoire, mais massivement avec des moyens modernes. Alors à choisir, oui, je choisis la survie des espèces, la reconversion des pêcheurs en "éleveurs de poissons" (respectueux du milieu svp) même si je sais que c'est dire adieu à une certaine qualité du produit ingurgité.