De la musique trait d'union multiple entre l'Espagne, l'Orient, l'ancien monde juif sépharade et l'Amérique du nord: bienvenidos en "
La Mar Enfortuna".
Derrière ce titre espagnol de "musique du monde" on reconnait très vite la maîtresse en voluptés sensuelles et son talentueux complice d'
Elysian Fields, j'ai nommé
Jennifer Charles et
Oren Bloedow.
Titres en hébreu, espagnol et anglais, instruments occidentaux, instruments orientaux (oud, saz), rythmes pliés par la chaleur d'une nuit sur l'Alhambra, c'est un mélange de couleurs et de sonorités chaudes.
Comme souvent Jennifer étire sa voix comme des voiles, elle est décrite comme aussi responsable des "ululations" dans le descriptif: ce mot lui va comme un gant il faut dire.
On lui pardonne facilement le fort accent anglais de son chant espagnol puisqu'il arrondit encore un peu plus les angles de ces morceaux très typés.
Oren, solide compositeur et musicien, complète parfaitement la jolie fille brune, et on lui pardonnera même de tenter de la remplacer sur un morceau.
Cet album est une fenêtre ouverte sur un jardin oriental, dans lequel s'épanouissent de belles plantes: "La rosa", "Salome", "Lamma dah" ou "A la uno yo naci".
Pour ouvrir carrément la porte sur la rue vive et animée de la journée, essayez donc l'autre excellent album "
Convivencia" du même duo: assez nettement plus baigné d'Orient et de lumière vive.
Une bonne surprise des New-Yorkais quoi qu'il en soit, qui montrent ici une certaine audace et une intelligence certaine.
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