Les plus grands compositeurs se sont essayés à cet exercice: puiser dans les sources populaires et les harmoniser de la plus jolie façon tout en leur conservant leur caractère et leur originalité.
François Lazarevitch et ses "acolytes" s'emploient à nous faire découvrir de telles musiques tout au long de ce disque.
Chopin, Canteloube, mais aussi Ravel, Chabrier, Bizet, Liszt......
Le sujet de la veillée, qui a tant inspiré Henri Vincenot, sert d'écrin à ces histoires, contées et chantées au coin du feu.
Toutes sortes d'histoires: sur la ravissante maîtresse, sur les jolis boeufs, les amants en peine, le départ du doux ami pour les troupes du roi; toutes ces chansons et toutes ces paroles sont plus délicieuses les unes que les autres et l'humour, ainsi que le second degré, sont rarement absents.
Des textes, susurés par Nita Klein, ajoutent leur magie à cette ambiance très clair-obscur.
Le point culminant est, pour moi, la chanson des lavandières (Augusta Holmès) qui loin du doux confort des feux de cheminée (on en frissonne) nous emmène dans un monde glacé de misère et de trahison. Le voyage d'hiver n'est pas loin.
La richesse des musiques de notre terroir français est immense et les musiciens qui vont y puiser leur inspiration ont pour habitude de nous combler.
Voici un disque incontournable à déguster à la vacillante lumière des chandelles.
Ah ouais, quand même. Heureusement que tu as dis "la puissance en moins". Je suis fan de Fray, ce disque m'a déçu, sorry. Son magnifique, j'en conviens. Mais cré nom d'un Diou, il faut quand même attaquer comme un malade mental dans les ffff du premier mouvement de la sol majeur... Là franchement on est plus dans l'introspection alors que normalement Schubert hurle (quoi d'ailleurs, sa détresse?). Son 4 main dans la fantaisie en fa avec Jacques Rouvier est superbe en tous cas.