
« Le testament de J. B. Lenoir » annonce la pochette de ce beau vinyle enregistré en 1965, deux ans avant la mort de J. B. Lenoir et réédité par Pure Pleasure Analogue... Une guitare, une batterie sur quelques titres, et la voix de Willie Dixon en renfort (et à la production) sur un autre pour une musique on ne peut plus dépouillée et tout entière au service de la voix particulière – haut perchée, presque de fausset – de J. B. Lenoir. Autrement dit, ce n'est pas une voix de chanteur de blues telle qu'on l'imagine de prime abord et dont on trouve l'archétype dans celle de James Cotton, par exemple. Mais elle n'en est pas moins authentique et vibrante.
Quant à l'enregistrement lui-même, il a connu un étrange destin puisqu'il est entré à la Library of Congress comme patrimoine musical de la musique populaire américaine bien avant d'être distribué aux États-Unis, en 1979 seulement...
