Alors voilà...petite écoute hier soir avec l'ami Michel qui était venu récupérer chez moi un paire d'Intro en transit... on en a profité pour écouter un peu de musique
Je n'avais pas réalisé, mais Michel dispose exactement de la même source quo moi: ND5xs+nDAC+XPS DR. J'avais donc à faire à un connaisseur. On a passé une bonne heure à écouter juste de la musique, sans même trop parler systèmes. Les quelques remarques de Michel autour d'une mousse : "
C'est super propre", "
ça joue bien là", et "
cet album est génial"... m'ont laissé penser que mon système tel qu'il est maintenant ne souffrait pas de défaut rédhibitoire
Un peu de temps ce matin, alors quelques éléments sur l'ajout de cette XPS DR sur le nDAC. Je précise tout d'abord que celle-ci est quasi neuve (une dizaine d'heures au compteur d'après le revendeur UK. Le câble Burndy lui même totalement neuf, pas déballé et encore sous blister scellé. J'imagine que pour le salon pour lequel le revendeur avait sorti cette XPS DR du stock, il avait utilisé un câble Burndy autre qu'il avait à disposition. Bref, il se peut que l'ensemble XPS DR + Burndy ait besoin d'un rodage que je ne sais pas évaluer.
Ça faisait environ 3 semaines que je tournais avec le DAC sans alimentation du tout : le temps que j'envoie l'ancienne en UK et que je récupère la nouvelle XPS DR. Comme je le disais, je n'ai pas souffert cruellement de ce manque, tant le nDAC fait déjà un excellent boulot, et j'ai pu ainsi profiter de tout l'apport du 250 DR - et du NACA 5 fraichement rodé également. Dans cette configuration, je profitais de la largeur de scène incroyable apportée par le 250 DR, et le son détouré très précis (trop?) autour des instruments. Je ressentais toutefois un peu de dureté et ce côté un peu trop analytique était revenu.
Avec la XPS DR en place, le premier choc fut une transfiguration de la rondeur du rendu. Je pensais ce côté un peut rond un attribut de mes enceintes. Le côté "Anglais" de mes B&W 805D. Cette rondeur se trouve fortement atténuée. Le mot qui me vient à l'esprit est "naturel" : un son moins enjôleur, plus frais et naturel effectivement. Ces 805D ont bien de la ressource ! Les voilà qui chantent et jouent une partition bien plus claire que précédemment, et avec brio !
Sur l'album 'Jazz Samba" de Charlie Byrd et Stan Getz : douceur et suivi mélodique sont bien de retour. Le morceau "Samba De Uma Nota So". Le saxo est assez incroyable, en léger retrait sur la gauche, le souffle de la colonne d'air dans l'instrument est incroyablement vivant. Les maracas sur le milieu de la scène : je n'avais jamais entendu le "grain", et maintenant la guitare qui se détache à droite : l'effet DR est pour moi très vrai sur les cordes. Sans en faire trop.
Nouvelle remarque de wafette qui se plait de plus en plus à ce jeu (heureux homme que je suis

) : "
On dirait vraiment que la guitare est dans la pièce!"
Sur le "Jazz at the Pawnshop", hyper connu, ça faisait longtemps que je n'avais pas écouté: le morceau "High Life" : Ok, il n'y a plus grand chose à écrire sur la qualité de cet enregistrement. Comment ont-ils fait à cette époque pour réussir à capter un rendu aussi holographique? Combien de micros et où ? Mais le fait est que je suis bien assis à l'intérieur du bar. On perçoit que la scène était très restreinte et les musiciens entassés les uns sur les autres. Cette précision de scène je ne l'avais jamais eue avant. Le touché sur le xylo est très physique ! La caisse claire maintenant : c'est la première fois que je peux me rendre compte de la tension sur la peau !
Je passe à autre chose : l'album "L'Arpegiatta" par Los Impossibles : un enregistrement de très bonne qualité, des voix... presque un requiem. Une des caractéristiques apportées par cette XPS DR, c'est l'ampleur, l'aération, la respiration : il y a clairement plus d'espace ! La cohérence des composants DR sur ce point est remarquable : c'était déjà mon ressenti avec le 250 DR, c'est maintenant encore plus flagrant avec la source en DR aussi. C'est une des caractéristiques que je recherche et qui me plait dans ce système full DR maintenant.
Petite découverte récente : Les Glossy Sisters, un trio vocal Français qui mélange des voix sensuelles, un peu dans le style des Brigitte. C'est très jazzy et jouissif. Sur le morceau "J'me fume" : une contrebasse est très présente sur le devant de la scène. Une fois de plus c'est la tension des cordes qui me surprend - et me prend un sourire. Je n'avais jamais eu l'occasion de "visualiser" la sinusoïde d'une corde de contrebasse, et la pression d'air de ce type de vibration. Le morceau suivant "Brillant Babillage" est plus chargé, plus rentre dedans. Les basses sont d'une propreté à tomber !
Je ne veux pas quitter la séance sans essayer une de mes références : Renée Marie, le morceau "C'est si bon". J'y reviens souvent car il est d'une grande musicalité, associée à une grande sensualité. C'est un cocktail magique et le foot tapping est toujours au rendez-vous. Je le redécouvre au travers de la clarinette hyper vraie, juste, ça met les poils !
En conclusion pour moi : cette XPS DR transfigure ma source en apportant : l'espace, le suivi mélodique et analogique qui manquent au nDAC seul, et puis une foule de détails sur les timbres que je ne percevais pas avant : la tension des cordes, l'extinction des notes, la vibration du corps de clarinette, les labiales chantées. La source ainsi composée atteint un niveau d'excellence qu'il va être difficile de surpasser. J'entends beaucoup de bien du NDS, surtout associé à une 555 DR... j'aimerais pouvoir comparer un jour vraiment. Avec les gones , on a aussi une petite comparaison prévue avec un TotalDac D1. Ca me chatouille de voir (entendre) si ma source ainsi boostée vient challenger cette petite hiérarchie...
Et si ça se trouve, ça va encore s'améliorer après une petite période de rodage ... hé hé...
A vous lire !
