Dans mon fil installations, blancdepoulet m'avait adressé ce
message..
J'ai reçu il y a peu un fichier "The Lost Recordings - Welcome Gift".
Il contient des pistes diverses afin de faire connaissance avec les productions du label en question.
Aussi surprenant que cela pourra paraitre à certain(e)s, j'ai écouté (très) attentivement dans mon antre.
Comme vous le savez peut-être, à part des MD3 11H anciennes et un 250CB du siècle dernier, tout le reste du système est basé sur du matériel PRO avec un câblage maison. Ceci explique peut-être que je n'écoute et n'entende pas "comme tout le monde". Cette installation atypique, et pas du tout WAF compatible, n'en délivre pas moins énormément de musique et d'informations.
Mes remarques sont fondées sur ces écoutes, factuellement complétées par le désormais bien connu fatras numérique.
L'écoute de ces pistes, rares ou inédites, m'aura permis de découvrir des versions inconnues jusque là.
J'ai remarqué, d'un point de vue purement audio, que le process "Phoenix Mastering" mis en œuvre pour restaurer et traiter les bandes analogiques d'origine (parfois jamais éditées

) donnait un caractère très "aseptisé" aux enregistrements. Le label parent "Fondamenta" veut certainement produire dans cette optique (sonore, bien entendu) afin d'éliminer le plus possible d'artefacts dus à l'âge des enregistrements. C'est un choix.
Personnellement, et à mon niveau d'autodidacte bricoleur, j'avais déjà ressenti ce genre de phénomène lorsque je m'étais attaqué à quelques numérisations de sources analogiques, bandes ou vinyles. J'avais monté un process d'égalisation numérique pour "corriger" ce qui me semblait perfectible. Qui ne rêvait pas d'une belle courbe entre 20 et 20K?
J'ai vite déchanté après quelques essais. Le signal était tout ce qu'il y avait de "bien propre sur lui" mais la musique s'était fait la malle.
J'avais du SON, des SONS, bien polis... mais exit la vie qui va avec. Et j'ai (un peu) retrouvé ce côté avec ce disque de démo.
Tout cela n'est qu'une impression, un ressenti d'écoute.
Les œuvres proposées sont pour la plupart uniques puisque jamais publiées. Alors, je fais avec en me disant que, peut-être, des traitements un peu moins "drastiques" auraient laissé un peu plus de vie comme à l'époque de ces enregistrements, souvent saisis avec le summum de la technologie (micros, tubes, bandes, etc).
Mais, il y a un mais.
La piste 42 _ Concerto for piano and orchestra in G major, M. 83 III. Presto - Arturo Benedetti Michelangeli de mon échantillon offre un extrait piano/orchestre. Son écoute m'a paru comme ne correspondant pas avec un enregistrement de cette époque.
De nombreux traitements ont été mis en œuvre, ainsi que des compressions de dynamique comme le montre l'image ci-dessous.
Ce "rajeunissement" était-il vraiment nécessaire? Personnellement, j'en doute.
Avec cette piste, 37 _ By the Time I Get to Phoenix - Sarah Vaughan (vocals), Johnny Veith (piano), Gus Mancuso (bass), Eddy Pucci (drums), le souci, du moins pour moi, se confirme.
Ici, l'extrait fourni pour découverte est issu du CD paru en 2021. Le concert de 1969 dans toute sa splendeur donc.
J'avais dans mes archives ce disque.

Paru en 2016, il ne comporte que quelques pistes dont "By The Time I Get To Phoenix".
Alors j'ai écouté. Et là, surprise!
Si l'une sonne fort, l'autre est nettement plus riche, notamment dans le bas du spectre, sans oublier la vie du concert qui va avec.
Devinez où se situe la piste dynamique et vivante de 2016!?
Là, tant à l'écoute qu'au regard, The Lost Recordings n'a pas fait le détail. Traitements et compressions pour que ça cogne.
Et ça cogne. Du niveau donc, mais plus de dynamique.
En chiffres, presque 3,5dB. La voix est posée devant, presque détachée de l'orchestre, au point de masquer le jeu des musiciens.
L'image et le placement des musiciens n'est plus la même. Le mix est passé en mono. Pourquoi, alors que les bandes (au moins celles du second set) étaient en stéréo.
Troublant.
Si vous le pouvez, écoutez la piste dans les deux versions à partir de 50 secondes.