Recherche Préamplis PHONO MC

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Bernard68
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Re: Recherche Préamplis PHONO MC

Message par Bernard68 »

Merci encore pour ces posts toujours aussi passionnants.
Ça me rappelle qu'il y a une vingtaine d'année, à la grande époque du lecteur audio Winamp sur Windows, il existait un plug-in qui simulait la lecture de vinyls et qui permettait d'ajouter un effet "poussières" sur la lecture des MP3...

Image
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naim21
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Re: Recherche Préamplis PHONO MC

Message par naim21 »

Bernard68 a écrit : 22 mai 2025, 17:28 Merci encore pour ces posts toujours aussi passionnants.
Ça me rappelle qu'il y a une vingtaine d'année, à la grande époque du lecteur audio Winamp sur Windows, il existait un plug-in qui simulait la lecture de vinyls et qui permettait d'ajouter un effet "poussières" sur la lecture des MP3...

Image

Ça devait être d'une beauté! ;-)
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naim21
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Naim21 - Un drôle de vinyle; Rumble4

Message par naim21 »

Après avoir vu l'impact de la lecture avec ce bras balai sur l'enveloppe, les courbes, allons voir un peu les chiffres.

Les STATS de la lecture SANS balai et sans traitement.
Pour mémoire, je vous en ai déjà parlé auparavant.
Test rumble GLACE sans balais 1 brut STATS.png
Les STATS de la lecture AVEC balai et sans traitement.
On lit (en rouge) que les niveaux moyens ressentis sont quasi identiques.
Par contre, en bleu, on voit que la lecture "liquide" calme pas mal l'écoute feu de bois.
Test rumble GLACE 3 avec balais Superclean 1 brut STATS.png
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naim21
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Naim21 - Un drôle de vinyle; Rumble5

Message par naim21 »

Et si on appliquait quelques traitements à cette piste lue avec le bras balai?

Regardez ce que devient l'enveloppe après passage au décliqueur.
C'est quand même nettement plus calme, ne trouvez-vous pas?
Test rumble GLACE 3 avec balais Superclean 2 déclic isotope Enveloppe.png
Quant à notre courbe, elle donne ça. Le niveau du 976 est resté le même, contrairement à celui de la lecture sans balai qui avait baissé de 1dB.
Notre Rumble est toujours présent.
Test rumble GLACE 3 avec balais Superclean 2 déclic isotope Courbe.png
Pour les STATS, les valeurs moyennes ressenties ne changent pas.
Par contre, les valeurs en dBTP baissent de pratiquement 9dBTP. Le feu de bois est calmé, restent les braises... ::d
Test rumble GLACE 3 avec balais Superclean 1 déclic isotope STATS.png
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Naim21 - Un drôle de vinyle; Rumble6

Message par naim21 »

Précédemment, on a regardé l'impact du filtrage du rumble.

Compte tenu de la puissance des filtres disponibles, je me suis limité ici aux trois essentiels, le premier ne présentant plus grand intérêt.

Ici, comme dans ce post, le rumble est filtré à 48dB/oct.
Ça a bien calmé les choses.
Test rumble GLACE Avec balais 5 déclic isotope filtre FAB1 Courbe.png

Là, je filtre à 15Hz à 96dB/oct. Toute la bande RIAA reste intacte, le Rumble est aux oubliettes.
Test rumble GLACE Avec balais 5 déclic isotope filtre FAB2 96 Courbe.png

Pour finir, 15Hz en Brickwall.
Test rumble GLACE Avec balais 5 déclic isotope filtre FAB3 MUR Courbe.png

Le Rumble n'est plus là.
Ne restera plus qu'à écouter avec de la vraie Musique.
Même si j'aime (presque) tout, le 976Hz n'est pas vraiment ma tasse de thé... :mdr1:


Au fait, en chiffres, en partant du fichier lu avec le bras balai jusqu'au traitement de filtrage MUR, voici ce que ça donne.

Souvenons-nous, on est parti de là.
Le fichier lu SANS balai APRÈS décliqueur, en gros:
- RMS level = -17.9xx dB,
- Loudness = -14.5x LUFS
- Maxi TP = -7.2x dBTP
L'évolution est consultable ici.
Les valeurs RMS et LUFS ne variaient quasiment pas. Le Maxi TP frisait les -10 LUFS.

Le fichier lu AVEC balai APRÈS décliqueur, en gros au départ:
- RMS level = -17.7xx dB,
- Loudness = -14.6x LUFS
- Maxi TP = -11.7x dBTP
Les valeurs RMS et LUFS ne varient quasiment pas. Le Maxi TP frise les -13 LUFS.

Il semblerait donc que la lecture avec bras balai apporte un plus AVANT traitement numérique de restauration, tant pour le "feu de bois" que le Rumble.
Le signal étant "plus propre" au départ, les corrections numériques à apporter sont moindres ou vont plus loin.
Tout ceci sera à confirmer à l'écoute de Vraie Musique.
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naim21
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Naim21 - Filtrage des artefacts à très hautes fréquences

Message par naim21 »

Pour finir sur ce sujet de restauration de fichiers, filtrages et j'en passe, je me suis penché vite fait sur ça.
Test rumble GLACE 2 avec balais A70 2b Fin brut Courbe.png
Je vous en avais touché deux mots.
Cet artefact vient des circuits de ma table SSL.
Ce n'est pas grand chose, au final, comparé à ce que l'on retrouve dans bon nombre de fichiers numériques HiRes du commerce.
Le Studio "La Buissonne" se reconnait tant par la qualité sonore des albums qu'ils produisent que par les innombrables pollutions du haut du spectre.

Si les filtres utilisés pour traiter le Rumble sont efficaces, voici ce qu'ils donnent en passe-bas.
J'ai utilisé pour mes tests la piste "GLACE" brute d'enregistrement.

Filtrage à 30kHz 48dB
On voit immédiatement que l'artefact situé aux alentours de 37kHz n'est pas pris en charge. Il est toujours bien là.
La pente n'est pas assez raide. Il faudrait, en 48dB, abaisser la fréquence de coupure, ce qui n'est pas l'objectif.
Glace 3 avec balais Superclean déclic isotope Passe bas 30kHz 48 Courbe.png

Filtrage à 30kHz 96dB
Le même, en couleur, ou presque.
On voit bien la pente assez raide vers 30kHz mais le sursaut d'artefact est toujours là.
Pourquoi laisser des DAC traiter ces pics de fréquences inutilement?
Glace 3 avec balais Superclean déclic isotope Passe bas 30kHz 96 Courbe.png

Filtrage à 30kHz MUR
Bon, le lourd est de sortie.
Le filtre Brickwall est demandé au parloir; résultat sans appel.
Le "Mur de briques" est bien visible et il n'y a plu rien au-dessus de 30kHz. L'objectif est atteint.
Glace 3 avec balais Superclean déclic isotope Passe bas 30kHz MUR Courbe.png

De très nombreux disques ou fichiers publiés offrent des courbes telles que celles-ci.
Je sais, vous savez pourquoi et avec quoi ils ont été traités.

Restera l'écoute!
Tiens, ça tombe bien, Jo vient d'arriver avec le vinyle de Laurent Garnier!
Mais si, vous savez, Image.

Avec son "Barbiturik blues" où Bugge Wesseltoft "Les doigts en or" fait son intro avec un vrai synthé à 16Hz!
Comment trouver mieux pour tester un circuit Phono?!
:hello:
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naim21
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naim21 - Evolution d'un circuit Phono; "La Suite".

Message par naim21 »

Et si on passait à "La Suite"!

Un super big up à Tonton Jo pour n'avoir rien lâché dans ses recherches d'outils performants ET musicaux.
La même chose pour m'avoir confié l'album exceptionnel qu'est "Laurent Garnier – The Cloud Making Machine".

Ce disque de 2005, dans son édition CD, est plus que remarquable.
Le mixage réalisé par Scan X révèle toute la richesse musicale des compositions ET leur interprétation.
Quant au mastering de Top Master, il est plus qu'à la hauteur de l'enjeu, respectueux et adapté à cet opus hors du temps.

L'édition vinyle a été confiée à Nilz de "The Exchange". Maison londonienne reconnue pour la qualité de son travail, le résultat est à la hauteur de l'enjeu.
Comment faire tenir dans un sillon mécanique autant d'informations, de Musique, de SON?
D'après la légende, l'Homme aux oreilles d'or, Nilesh Patel (R.I.P.), masterisait les "bons albums", selon ses critères.
Il refusait de compresser lorsqu'il estimait que cela nuirait à l'album gravé, même lorsque les artistes lui demandaient.
Nous aurons l'occasion de le vérifier.

Au final, comparer ces deux éditions, CD et LP, n'est pas des plus facile.
La Musique est la même, mais les possibilités/capacités techniques du support imposent/génèrent des différences dans le ressenti d'écoute.
La gravure vinyle a ses contraintes et ses limitations afin de rendre les pressages lisibles par tous les systèmes de lecture.
Les morceaux composant l'album ont été bien traités, dans un cas comme dans l'autre.

Maintenant, ne reste plus qu'à (aller) voir "l'envers du décor".
Mon objectif n'est pas de comparer CD et LP, cela n'aurait pas de sens.
Le but, ici, est de voir comment les informations contenues dans le master numérique ont été traitées pour être gravées sur vinyle.
La piste "Barbiturik Blues" (face A, n°3) est plus que riche en informations et en fréquences.
Pour mémoire, la norme RIAA couvre le spectre "audible", à savoir 20Hz à 20kHz.
Or, le master numérique renferme une plage à 16Hz.
La gravure, système fermé je le rappelle, peut tout à fait graver de telles informations dans la laque. Est-ce le cas?
Si oui, la lecture en est-elle possible avec un système "normal"?

Un disque intéressant à tous points de vue, musicalement bien sûr ET techniquement.
Un cas d'école en quelque sorte.
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naim21
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naim21 - Evolution d'un circuit Phono; "La Suite".

Message par naim21 »

J'ai parlé de lecture avec un système "normal".

Voici celui, qui n'a rien d'exceptionnel et/ou ésotérique, que j'ai utilisé pour la partie Phono:
- Platine Technics SL-1200 GR (2020-12),
- Couvre plateau "Achromat by Funk",
- Cellule VDH DDT II special,
- Câble de liaison Phono VDH D501 RCA/RCA avec tore,
- Préampli Phono Naim Audio Stageline S,
- Alimentation par HiCap DIY double transfo via SNAIC 3 DIY.
L'étagère support est DIY, solidement équerrée et fixée aux murs d'angle de mon antre.
La platine repose sur un marbre découplé (élastomère).
Le marbre est en plan horizontal, tout comme la platine afin de lui permettre un fonctionnement correct.
Les alimentations électriques se font avec des câbles des plus classiques directement depuis le secteur (lignes dédiées).

Pour la partie préamplificateur/DAC;
- Table de mixage SSL SiX symétrique alimentée par HDPlex linéaire en 15VDC (câble DIY),
- Liaison Superline OUT vers SSL IN par câbles DIY (Canaré, Farnell, Neutrik) pseudo-symétriques,
- Liaison SSL OUT vers DAC (LYNX E22) par câbles LYNX modifiés (Jack 6.35 et non XLR).

Le WiFi de la box est OFF.
Les téléphones portables, lors de travail sur Phono, sont en mode avion ou absents.
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naim21 - Evolution d'un circuit Phono; "La Suite".

Message par naim21 »

Avant de s’occuper de la lecture d'un disque, allons faire un tour vers et dans l'installation qui va être en charge de traiter les signaux reçus.
La partie Phono d'une installation est plus que sensible à tous les parasites, qu'ils soient secteurs, ronflettes, courants induits, perturbations électromagnétiques (téléphones portables, boitiers CPL, etc).

Même si c'est assez peu habituel de vérifier tout ça, autant procéder logiquement pour essayer d'identifier le ou les fauteurs de troubles, s'ils se manifestent.

Tout passe par le préamplificateur (ici, table SSL SiX).
Elle est reliée, au plus court (par les circuits, pas par les câbles :malin1: ) au DAC (ici, carte SON ancienne mais toujours très performante, LYNX E22).
Le signal reçu du préampli Phono Stageline est symétrisé par la SSL, son niveau est ajusté par les TRIM (préamplificateurs d'entrée des voies 1&2) et ressorti par les circuits CUE des voies 1&2. Les panoramiques sont G&D pour garder la totalité de la stéréo reçue du Stageline, les potentiomètres sont à 0dB. Ce montage permet une sortie la plus directe possible du signal symétrique, les seuls réglages de niveaux étant les TRIM.
L'enregistrement de toutes les données audio se fait via SF18 PRO, outil d'édition précis, une sorte de très puissant magnétophone numérique avec lequel TOUT se voit et peut se régler.

Voici la courbe de bruit de fond de la table, les voies étant OFF (MUTE).
Pas, ou si peu, de résidus secteur, c'est déjà ça.
L'enregistrement se faisant en 24/96, échantillonnage suffisant pour un travail précis sur les fichiers numérisés, on voit deux belles pointes à 37 286Hz, liées au fonctionnement des circuits électroniques de la SSL. Le niveau est faible -84dB G, -92dB D.
SSL Six Mute brut 24-96 Courbe.png
Les chiffres confirment ce que l'on observe (niveaux RMS en dB, arrondis à -82/-89).
Remarquez que, malgré un enregistrement en HiRes (pour reprendre l'expression consacrée), les valeurs en dBTP (vraies, transformées analogiques) vont de -76 à -81 dBTP.
SSL Six Mute brut 24-96 STATS.png

Nombreux sont les HiFistes à parler de bruit de fond, rapport signal/bruit, HiRes, j'en passe et des meilleurs.
On vient de voir l'aspect bruit de fond, son origine, son niveau, sa courbe.
Bien qu'intéressés par le sujet, nous ne sommes pas des micros de mesures, notre ouïe se limitant (de plus en plus avec l'age) aux 20/20 000 Hz traditionnels. Je vous en reparlerai après.

Voici l'enveloppe du bruit de fond de la table, les voies étant OFF (MUTE).
C'est très édifiant, on n'y voit RIEN.
C'est un peu normal, le bruit de fond attendu étant le plus faible possible, on est très près du - l'infini, silence numérique.
SSL Six Mute brut 24-96 Enveloppe.png

Voici maintenant la même enveloppe du bruit de fond de la table, les voies étant OFF (MUTE).
C'est très édifiant, on n'y voit RIEN non plus, mais à l'inverse.
Ici, j'ai changé l'échelle. Précédemment, on voyait le 0dBFS, la limite numérique du contenant.
Sur cette image, j'ai zoomé l'échelle et le niveau max est à -75dBFS.
L'enveloppe se remplit donc de ce bruit de fond, quasi continu, qui provient de tous les circuits et autres connections de la SSL au DAC.
La différence "d'épaisseur" bleu/rouge vient du pic différent canal G/D.
SSL Six Mute brut 24-96 Enveloppe ZOOM.png
Dans cette capture d'écran, je vous montre un extrait de cette piste de bruit de fond.
La partie sur fond noir représente UNE (1) milliseconde de signal en 24/96.
Il y a donc 96 points d’interpolation qui définissent ce qu'est le bruit de fond analogique une fois transformé en numérique ET enregistré en 24/96.
On est avec une définition très poussée. Ce n'est pas pour rien que ce format 24/96 est utilisé par le monde PRO.
SSL Six Mute brut 24-96 Enveloppe ZOOM 1ms.png
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naim21 - Evolution d'un circuit Phono; "La Suite".

Message par naim21 »

Pendant que nous y sommes, je vais me permettre une digression à propos de ces histoires de débits, HiRes et autres joyeusetés numériques.
J'ose espérer ainsi que quelques lecteurs suivent ce post, si technique qu'il soit.

Le streaming offre beaucoup, quantitativement comme qualitativement.
Comme je le rappelle souvent, le contenant ne présage pas du contenu... et il peut y avoir des surprises "qualitatives".
Par ailleurs, chaque plateforme diffusant selon SES algorithmes, pas facile de s'y retrouver entre leurs niveaux respectifs de compression de dynamique et d'égalisation sonore.

La radio numérique n'est pas mal non plus dans ce domaine.
Je vous recommande, si pas déjà fait, la lecture de ceci, c'est fort instructif.
La bande passante est, dans ce domaine, vue sous un autre angle; son coût.
Ainsi, en fonction des paramètres retenus par le diffuseur, tout est possible pour le diffuseur.
Quand je dis TOUT, c'est vraiment TOUT.
Par exemple, déconnecter automatiquement les auditeurs après N minutes, en bannir par IP, interdire l'accès depuis certains pays.
Tout ceci dans le but de limiter ou maitriser la consommation de la bande passante de la Radio concernée.
Je vous laisse imaginer la/les suites possible(s).
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naim21 - Evolution d'un circuit Phono; "La Suite".

Message par naim21 »

Je me suis livré à un petit exercice de "Bitrate" afin d'en mesurer les conséquences.

Je vous ai parlé du bruit de fond de ma SSL ici.

Je vous propose de voir ce qu'il devient, ce bruit de fond, lorsque l'enregistrement est fait dans des formats différents.
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naim21 - Evolution d'un circuit Phono; "La Suite".

Message par naim21 »

Enregistrement en 24-44.
On admet volontiers qu'un enregistrement en PCM 24-44 est d'un très bon niveau.

Voici la courbe de bruit de fond de la table, les voies étant OFF (MUTE).
Pas, ou si peu, de résidus secteur, c'est déjà ça.
L'enregistrement se faisant en 24/44, les deux belles pointes à 37 286Hz ont disparu puisque hors de portée, la fréquence max étant ici de 22kHz.
Le niveau est très faible -128dB. Si on compare ça avec ce que donne le 24/96, l'écart est énorme.
Et pourtant, quel enregistrement apportera le plus de finesse?
SSL Six Mute brut 24-44 Courbe.png

Les chiffres confirment ce que l'on observe (niveaux RMS en dB, arrondis à -104/-105).
Remarquez que, malgré un enregistrement en HiRes (pour reprendre l'expression consacrée), les valeurs en dBTP (vraies, transformées analogiques) sont de -91 dBTP.
SSL Six Mute brut 24-44 STATS.png
Je vous passe les étapes de l'enveloppe du bruit de fond qui ne présentent ici que peu d’intérêt.
Par contre, ce qui suit devrait vous intéresser, voire vous interpeler, même si vous êtes in-intéressé ou/et allergique au fatras technique.
Dans cette capture d'écran, je vous montre le même extrait de cette piste de bruit de fond.
La partie sur fond noir représente UNE (1) milliseconde de signal en 24/44.
Il y a donc 44 points d’interpolation qui définissent ce qu'est le bruit de fond analogique une fois transformé en numérique ET enregistré en 24/44.
La définition est poussée, mais nettement moins qu'en 24/96.
SSL Six Mute brut 24-44 Enveloppe ZOOM 1ms.png
Il convient donc de rester prudent dans l'interprétation de chiffres et données.
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naim21 - Evolution d'un circuit Phono; "La Suite".

Message par naim21 »

Enregistrement en 16-44.
On admet volontiers qu'un enregistrement en PCM 16-44 est d'un bon niveau.
Ce format a été retenu, au siècle dernier, pour le CD.
N'oublions pas aussi que cela aura été aussi le format (et même moins encore) de certains enregistreurs PRO des débuts du numérique.

Ce qui suit m'aurait été utile lorsque j'ai écouté les premiers CD. Malheureusement, on n'en était pas là, seulement à nous marteler que le CD était LE MUST et qu'il était inusable. J'étais alors vite retourné à mes vinyles, mais c'est une autre histoire.

Un point aussi souvent abordé quand on discute de HiFi, c'est la DYNAMIQUE.
Je ne veux pas ici revenir sur les conséquences de la GDL ni les besoins qu'elle a créé auprès de bon nombre d'auditeurs/écouteurs. Pareil pour la confusion entre La Dynamique et Le Niveau Sonore ressenti à grands coups de compresseur... de dynamique. Un joyeux mélange pour beaucoup.

Depuis le temps que je vous en parle, vous savez que le 0dBFS est LE plafond qu'on ne peut ni ne doit dépasser en audio-numérique.
La limite HAUTE est la même pour tout le monde, du MP3 au PCM HiRes; le 0dBFS.
Par contre, il n'en va pas de même avec la limite BASSE.
Et TOUT ce que l'on gagne, en passant de 16 à 24 bits par exemple, se passe en BAS.
Le tout est une histoire de BRUIT, voire de "SILENCE" suivant le point de vue adopté.

Le numérique peut-être en grande difficulté pour gérer les petits signaux... dont fait partie le bruit de fond d'une installation, par exemple.
L'audio-numérique "passe son temps" à faire des arrondis, tant lors de la conversion A/D que D/A.
Cela génère des erreurs de quantification et elles sont inévitables.
Le signal analogique reconstitué n'est jamais le même que le signal analogique origine.

Ces erreurs sont en fait du Bruit. Et ce Bruit vient s'ajouter au signal d'origine.
Quand il y a de la Musique, ce Bruit passe (presque) inaperçu.
Quand il y a du bruit de fond, à (très) faible niveau, qu'est-ce que ça va donner?

En audio-numérique, la résolution a une super importance.
Si on augmente la résolution ("Bit Depth" en Briton dans le texte), on diminue l’erreur de quantification et on réduit le bruit.
Ce niveau de bruit (là encore "Noise Floor" en Briton) baisse de 6dB pour chaque Bit ajouté!
Faites gaffe avec les télécommandes qui abaissent le niveau sonore d'une source en numérique! :hehe:
Sans quoi, votre beau machin en 24 pouetpouet va finir en... pas grand chose pour écouter moins fort.

L'énorme différence entre 16 et 24 bits réside dans la réduction de ce niveau du bruit et de la plage dynamique disponible pour enregistrer;
- 16 bits = 16 x 6 = 96 dB,
- 24 bits = 24 x 6 = 144 dB.

Fort de ça, regardons ce que donne l'enregistrement de mon bruit de fond SSL en 16/44.

Voici la courbe de bruit de fond de la table, les voies étant OFF (MUTE).
Pas, ou si peu, de résidus secteur, c'est déjà ça.
L'enregistrement se faisant en 16/44, les deux belles pointes à 37 286Hz ont disparu puisque hors de portée, la fréquence max étant ici de 22kHz.
Le niveau est encore plus faible -143dB. Si on compare ça avec ce que donne le 24/96, l'écart est énorme de chez monstrueux!
Le 16/44 ne sait et ne peut pas encoder des signaux d'aussi faible poids.
On pourrait penser, à la seule lecture des courbes et chiffres, qu'on a atteint le Graal du silence!
Et pourtant, quel enregistrement apportera le plus de finesse?
SSL Six Mute brut 16-44 Courbe.png
Les chiffres confirment ce que l'on observe (niveaux RMS en dB, arrondis à... - l'infini).
Le 16/44 n'est pas en mesure de traiter pareille information.
Remarquez tout de même les valeurs en dBTP (vraies, transformées analogiques) sont de -88 dBTP.
La R128 prend ici toute sa pertinence.
SSL Six Mute brut 16-44 STATS.png
Je vous passe encore les étapes de l'enveloppe du bruit de fond qui ne présentent ici aucun intérêt.
Par contre, ce qui suit devrait vous intéresser, voire vous interpeler, même, surtout pourrais-je écrire, si vous êtes in-intéressé ou/et allergique au fatras technique.
Dans cette capture d'écran, je vous montre le même extrait de cette piste de bruit de fond.
La partie sur fond noir représente UNE (1) milliseconde de signal en 24/44.
Que reste-t-il du signal vu en 24/96?
SSL Six Mute brut 16-44 Enveloppe ZOOM 1ms.png
Cela confirme la prudence à accorder dans l'interprétation de chiffres et données.
Tout comme cela confirme le bien fondé d'enregistrer en 24 bits, qui plus est en 96.
L'audio-numérique montre ici toutes ses capacités mais aussi ses limites.
Comprenez-vous un peu moins mal les pourquoi de mes recherches et optimisations du bruit de fond dans mon installation Phono? :mdr3:


PS à lire et sourire:
Je me suis amusé à ramener mes fichiers de bruit de fond 24/96, 24/44 et 16/44 en MP320, 192 et 128 pour voir s'il en ressortait quelque chose.
Pas besoin d'être grand clerc, RIEN.
Après le constat fait avec un 16/44, il ne fallait pas s'attendre à autre chose.
Je vous confirme donc, en-dessous d'une certaine résolution, l'audio-numérique ne sait pas faire, c'est comme ça.
Onde de WAV à MP3.png
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Modifié en dernier par naim21 le 27 mai 2025, 20:24, modifié 1 fois.
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naim21 - Evolution d'un circuit Phono; "La Suite".

Message par naim21 »

Une question m'a été posée à propos des pollutions potentielles, et ô combien réelles, dues à des boitiers CPL et/ou téléphones portables.

J'en avais parlé ici

Rapide résumé de ce cadeau de Noyel de la part de Mr Murphy. ::d
La courbe provoquée par les CPL avec un raffut d'enfer.
Pollution CPL Phono 2024-12 Courbe.png
L'enveloppe des perturbations d'un portable à proximité de mon installation Phono.
Pollution portable Phono 2024-12 Enveloppe 1.png
Pollution portable Phono 2024-12 Enveloppe 2.png
Pollution portable Phono 2024-12 Enveloppe 3.png

Je ne sais pas si toutes les installations sont aussi sensibles que la mienne.
Toujours est-il que le WE dernier, Tonton Jo était avec moi pour des tests Phono et il a vite vu ce qu'un portable qui cherche le réseau génère.
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Message par naim21 »

Bon, on a vu ce que faisait mon préampli SSL SiX.

Je vous ai parlé des filtres employés pour restaurer des vinyles.
Alors, j'ai voulu voir leur action sur la table SEULE.
Les performances de beaucoup de matériels sont données pour une bande passante (pas celle de la radio cette fois-ci :hehe: ) "normale", et pas du courant continu à 48kHz.
Regardez, c'est intéressant.

Dans un premier temps, j'ai appliqué un filtre MUR à 30kHz.
On est passé à -127dB à 1Hz. Pas mal, non?
SSL Six Mute Filtre MUR 30kHz Courbe.png

Les chiffres confirment. Comparez avec ceux du fichier brut, les écarts sont importants.
SSL Six Mute Filtre MUR 30kHz STATS.png

Dans un second temps, j'ai appliqué un filtre MUR à 15Hz, comme pour traiter le Rumble d'une platine.
Cette fois, on descend à -134dB à 151Hz, petit résidu de secteur.
SSL Six Mute Filtre MUR 30kHz + Mur 15Hz Courbe.png

Les STATS ne changent pas beaucoup, comment aller plus loin?
SSL Six Mute Filtre MUR 30kHz + Mur 15Hz Courbe.png
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