
á tous,
Je ne suis pas sur de l’interprétation des précédents post de CR…voici mon petit point de vue. Mais, je ne voudrais pas commencer ce CR sans remercier très sincerement "Studio-Hifi" (équipe formidable) et Focal (en la personne de Michael) sans lesquels rien n'aurait été possible.
L'organisation d écoutes d'un système comme le Statement ne peux pas être considérer comme anodine (c’est un risque, j’y reviendrai). Michael me racontait, notamment, que lorsqu'on leur a demandé d'intervenir pour déplacer un ampli les sourires des déménageurs s'étaient transformer en stupéfaction lorsqu'ils avaient vu les caisses puis en grimaces lorsqu’ils ils en sont arrivé à devoir déplacer les trois fois 110 kilos qui composent l'ensemble. Mettre en place cette semaine d'écoute, c'est aussi dédier son principal auditorium à la présentation d'un produit dont les ventes restent des exceptions.
Nous avons eu la chance d’assister à cette présentation. On nous à accorder la confiance de nous y laisser, seuls, profiter de ce moment rare (exceptionnel?).
Pour tout ça, pour la convivialité de l'accueil, pour le sérieux de la mise en place et leur disponibilité
Donc, nous nous sommes retrouvés, á Versailles, face au vaisseau amiral de la gamme Naim. Imposant ! Mais pas si encombrant finalement...l'équivalent d'un (ou deux) Fraim. Le Statement était (initialement) présenté avec le CD555 sur les Apertura Enigma.
Premier morceau : Enrico Pieranunzi, Lowevard : Transparence jamais entendue… Je reste sans voie. C'est un poil bouleversant tant c'est énorme. Morceau suivant : Nardis par Jacky Terrasson. Ecoute très détaillée avec un piano qui a réellement le coffre de l'instrument réel. La retranscription fourmille de "micro" informations... Ce qui, collectivement, nous interpelle c'est la présentation de ces Apertura (ce sera un atout pour certains) qui finit presque par nous "éblouir". En exagérant (un peu) je dirait que la musique ressemblait plus à une construction qu'à un élan émotionnel. Troisième morceau, choisit par Michael, un CD de "démo. Whaou...quelle qualité. Sur ce morceau d'une petite formation de jazz chaque chose est sa place avec une scène incroyable. Parfaite séparation de tous les instruments, des timbres superbes, des harmoniques incroyables. Jamais pour ma part, je n’avais entendu ce niveau de détail. Là, c'est sûr, nous avons tous pris conscience du niveau de contrôle, de maîtrise, du Statement, apanage d'ampli d'exception. Et pour "servir" un pré comme le S1, on en a bien besoin car si le 552 est à même de fouiller minutieusement nos morceaux préférés, ce pré-ampli va encore plus loin. On y retrouve bien la "patte" Naim avec un médium superbe et la densité des notes.
Un poil "dérangés", tout de même, par une certaine « brillance » que nous avons attribué à la présentation des Apertura d'une part et au CD555 (très "poushi" selon nos oreilles) d'autre part, nous avons demandé à nos hôtes s'il était possible de changer la source pour un NDS et les enceintes pour des Proacs K6. Rien d'impossible! C’est aussi ca, être bien accueilli. Remettre en cause une présentation déjà calibrée.
Bref, cinq minutes plus tard, le branchement des câbles Superlumina HP réalisé, l'écoute reprenait. Simon ayant préparé sa clé, c'est Tord Gustavsen qui ouvrait le bal. C'était tout de suite plus lumineux mais moins éblouissant. D'avantage d'assise qu'avec les Apertura, une présentation plus mate qui s'´accorde d'avantage avec l'écoute qui nous plaisait (mais tous les goûts sont dans la nature). Puis, nous avons enchainé les morceaux, du CD, des fichiers HD, du jazz, du vocal, du classique. Un peu de tout. Sur tous les styles, tous les rythmes, toutes les formations. Ce système hors normes nous a livrer j’en suis persuadé ce qui se fait de mieux. De la finesse mais du poids. Du coffre mais de la mesure. Des détails mais une belle unité dans le jeu des musiciens. Les K6 étaient manifestement aux ordres. Là ou un 300 les fait chanter agréablement, le Statement les dirigeaient magistralement et sans effort. C’était d’ailleurs assez perturbant. Par exemple, sur le Michel Godard - « roma », les cordes de la harpe semblaient bien plus tendues. On sentait qu’il y avait une nécessité physique d’une plus grande force pour les mettre en résonnance. Et pourtant, joué sur le Statement cela paraissait aussi facile que de souffler sur une plume. C’est peut être cette facilité qui a fait dire à certains que le Statement pouvait paraitre moins engageant. Il est vrai que le système était « confiné » dans un auditorium de taille classique, jouait avec des enceintes « domestiques ». Ne comparons donc pas les émotions d’un tour de grand huit à la foire du trône avec un voyage en 1ère classe dans le TGV . Si les tressautements du premier nous émoustillent un moment, la haute technologie et le confort du second nous permettent d’accéder à un transport de qualité.
C’est d’ailleurs la question à laquelle certains retours nous amènent. Avons été transportés ? Nous nous le sommes demandé dans la voiture en rentrant. Y avait-il du Foot-tapping ? Difficile de répondre définitivement à cette question. D’une part lors de l’écoute des morceaux, nous étions assez enclins à essayer de cerner la bête. Dans un état de quête pas forcement propice au simple plaisir de d’écouter. D’autre part, la formule 1 à laquelle nous avons eu la chance d’accéder n’était pas sur un circuit conçu pour lui permettre de repousser les limites.
Il nous a été donné d’entendre un système exceptionnel à bien des égards. Je crois que tous les participants le reconnaîtront. Les retombées industrielles permises par son développement nous réjouissent déjà unanimement (pas ou peu de détracteurs du DR, par exemple). Sa destination n’est en aucun cas domestique (j’veux dire notre domestique à nous, les sans dents).
Alors puisque, hormis l’engagement, le foot-tapping, le prat (appelé le comme vous le souhaitez) TOUS les autres caractères de la restitution nous ont « surlecuté » il faut reconnaitre la belle réussite que représente ce système. Il rassemble toutes les qualités saluées lorsque nous témoignons de la réussite de nos boites et toutes les espérances pour les futures boites. Saluons le risque pris, de nous faire découvrir l’avenir de la marque, hors du contexte indispensable à la mise en œuvre d’un système à plus de 200K€. Pour obtenir le meilleur de leur système certains n’hésitent pas construire/aménager des pièces dédiées, à tirer des lignes électriques, etc. Là, c’était du sans filet pour Naim/Focal et il convient de le souligner et de le saluer.
Et puis, Michael, ne nous a-t-il pas proposé d’en faire l’écoute dans l’auditorium de Saint-Etienne ? Nous aurons alors, une autre occasion de nous faire une idée et pourquoi pas de revenir sur sa capacité à déclencher le foot-tapping.
En attendant, ma conclusion est un énorme BRAVO !