Synthèse Haute-Fidélité

A tous,
Clin d'oeil a Franck0303, qui a largement particpé à distance, en ayant révisé la plupart des électroniques mises en présence dans ce CR . Ceci dit, le CR poeut interesser d'autres membres du forum, d'ou le fait de le publier ici.

Bonsoir Franck, (et les autres )

Comme promis, petit CR de la séance d'coute organisée chez Pascal, avec les matériels passés entre tes mains pour la plupart.

C'était Samedi dernier 24/11, juste le matin pour cause d'emploi du temps bien pris le WE, mais c'était déjà pas mal.

On avait un programme prévu super chargé, et on n'a pas tout fait. Mais le coeur du sujet était de tester les différentes possibilité d'amplification sur la base du 110 et 282 de Pascal, et du 102 (ex Pascal) et 250 (ex toi), plus diverses alimentations (Dont HC recappée par tes soins).

Les autres essais prévus étaient un comparatif de sources : LP12 (Pascal), nDAC (a moi) et CD2 (Pascal) - Solo (a moi), mais honnetement, on n'a pas eu trop le temps pour cette partie là, ce sera pour la prochaine fois !

Pour les tests de la partie electronique, on s'est basé sur le reste du système de Pascal, qui restait inchangé pour toutes les écoutes : enceintes Heybrook Sextet, cable NACA4, et une protection d'alimentation secteur : une boite noire ALC1.

La source était le CD2 pour tous les tests d'amplification.

Côté galettes, on a utilisé alternativement :
- Lelann et Top : un album assez "ferroviaire" selon le terme de Pascal
- Diana Krall : Love scenes, plage 2 (peel me agrape)
- Arne Domerus : Jazz at the Pawnshop, première plage (Limehouse blues) : c'était le morceau de réference pour tous les tests d'électroniques.

On a commencé petit et suivi dans l'ordre, comme tu peux t'en douter. Donc début avec le 110/102 sans HiCap, sur Limehouse blues. Volume du 102 à 9h. Il n'en bougera pas et 9h sera aussi la position de référence pour le 282.

Perso je trouvais déjà ça bien, comparé à ce que j'ai l'habitude d'entendre chez moi (Nait 2). Pascal faisait plus la grimace, vu qu'il a profité de ton 250 depuis qu'il l'a ramené de chez toi : on s'habitue vite au luxe !

Mais ca reste du Naim, et c'est déjà très bien : de la présence, de l'ouverture. Un autre ami présent (Serge), totalement vierge à l'écoute Naim, n'en revenait pas. Il n'avait jamais entendu ça ! la clarinette d'Arne Domerus est bien présente, meme si j'ai noté l'absence du souffle dans l'instrument. Les balais du batteur sont faciles à percevoir.
On reste cependant sur une impression minimale : les basses sont un peu molles, la scene sonore un peut étriquée, surtout en profondeur. Mais on sait qu'on est en droit d'attendre mieux, on reste sur notre faim et on est impatients!

Premier upgrade : ajout de la Hicap au 102. Même morceau et mêmes conditions. et c'et la première claque ! La marche est très significative. La HC, c'est vraiment "THE" upgrade. Le souffle est apparu, et pas seulement dans la clarinette ! La scene s'ouvre en profondeur. On a ouvert la fenêtre du Pawnshop bar et du coup on entend beaucoup mieux les balais ! Si certains doutent encore sur l'apport d'une simple alim, je leur recommende cet essai : le ressenti au ventre est immédiat. La pêche est là, les tripes le ressentent physiquement. Je fais remarquer a Pascal et Serge que les bruits de fond du bar restaurant (assiettes et verres) sont vraiment perceptibles et leur présence ne semblent pas déranger les artistes qui nous livrent une prestation superbe. La descente de basse de la clarinette... un bonheur !

Deuxième étape : remplacement du 110 par le 250. On garde le 102 et la HC.
Et immédiatement, deuxième claque! Wouah! La première impression c'est que le volume est monté d'un cran, mais non, le 102 n'a pas bougé de sa position à 9h. On a immédiatement plus de largeur et de profondeur de scène. On n'a plus seulement ouvert la fenêtre : on est rentré dans le bar ! Tout est plus ample, moins contraint. C'est nettement perceptible sur des détails plus fins comme le frottement des balais sur la caisse, la tenue de l'alto sax, la descente dans les graves. Le plus flagrant c'est bien ça : la tenue des graves, mais la je suis sûr que je ne t'apprends rien ! L'assise de la batterie est en béton !

Troisième étape : remplacement du 102+HC par le 282+HC.
Petit bémol au début : le 282 était froid, il a fallu attendre un peu qu'il chauffe. Ensuite : avis partagés au début : on commence à rentrer dans le dur, et faire la
différence à ce niveau commence à être plus difficile. Jusqu'ici, les 3 auditeurs avaient été unanimes. Là, on rentre dans les différences subjectives qui plaisent plus à certains et moins à d'autres. On trouve le 102 plus détaillé, plus précis, mais en même temps, le 282 creuse l'écart du coup sur la musicalité : c'est plus harmonieux, très clairement.

Dernière étape : ajout d'une 2eme HC sur le 282. Encore une fois l'apport de la HC est indéniable. Même sur le morceau "ferroviaire" : la plage 8 de Lelann & Top devient écoutable, la trompette très présente et crédible. L'harmonie est là. On se regarde et on comprend qu'à ce niveau, il sera très difficile de faire beaucoup mieux.

Après cette montée en puissance, on n'a pas l'impression d'être surpris : le résultat est conforme à la hiérarchie. A-t-on été abusés par cette hiérarchie déclarée?

Honnetement, je ne pense pas. L'écoute par 3 auditeurs est fiable et tous le confirme. La HiCap est formidable, le 250 fabuleux (aux grands regrets de Pascal!). On dit toujours que l'écoute va confirmer les choix qu'on a déjà fait, mais pour moi, les différences entre ces étapes sont clairement audibles en aveugle.

Pour le confirmer, nous avons terminé par la comparaison suivante : 102+HC/250 contre 282+HC/110, afin de déterminer les apports respectifs de l'ampli par rapport au pré.

Vainqueur, tu t'en doutes : le 250 ! c'est lui qui fait la différence. Chapeau bas ! Le résultat de cette écoute à confirmé les écoutes précédentes : plus de tenue, plus de détail, mais moins d'harmonie (là ou le 282 excelle). Le 110 est à la peine. C'est moins fouillé, moins organisé. On a perdu a la fois de la pêche et de la stabilité et de l'amplitude.

Après cette escapade dans les electroniques, on a tenté de terminer par les sources, mais le temps nous a manqué : Dieu que le temps passe vite en séance d'écoute! J'ai quand même pu faire découvrir à Pascal et son ami les apports de la démat en général et du nDAC en particulier : sur un morceau Studio Master de Diana Krall. C'est pour moi ce qui se rapproche le plus du vinyl. On a réalisé cet essai sur le système le plus performant bien sûr : 282 double HC - 250 - nDAC. De l'avis de Pascal : "ça fait des choses..." Dans sa bouche, tu peux traduire par : "ça marche super bien !". Je pense qu'il va vite s'y interesser.

Voilà, désolé si j'ai été un peu long, mais difficile de rendre compte de toute la démarche en peu de mots. On a bien sûr prévu une étape suivante chez moi la prochaine fois.

Au menu : tout ce qu'on n'a pas pu faire avec les sources, et sur des enceintes différentes : mes 805D. A suivre donc.

Merci à toi pour le temps passé sur nos électroniques : ça nous a déjà parmis de passer un super moment ensemble, et on compte bien ne pas s'arrêter là !

A te lire si tu veux réagir à ce CR,

Merci Francis pour ce bel effort rédactionnel qui reflète bien cette matinée enrichissante.

Il se trouve qu’après une pause repas salutaire, nous avons poursuivi les réjouissances avec Serge dans un but d’abord ‘pédagogique’ pour lui et, pour moi, me rafraichir la mémoire et les oreilles.
Le thème est d’explorer influence de la mise en œuvre du système sur le résultat final, sachant que le matériel est maintenant exclusivement le mien : CD2/282/HC/110

Etape 1 : de l’influence du poil de chèvre sur la musique.
Comme je l’ai indiqué dans un autre fil, viewtopic.php?f=6&t=1087&start=60j’ai découvert (grâce à Adrien le clermontois) la brosse Furutech SKII qui permet à priori de s’affranchir de l’électricité statique pour la lecture du CD. Pour varier un peu les plaisirs, nous écoutons Eddy Louiss : Louissiana la plage 6 Sirela d’abord sans précautions particulières. Le 282 chauffant maintenant depuis un bon moment, le résultat est jugé plaisant par Serge. Je reste nettement sur ma faim, le retour au 110 tout frais recapé, après avoir profité pendant 2 semaines du 250 est frustrant.
3 petits tours de brosse sur le CD est c’est reparti : quelques secondes suffisent à Serge pour saluer une différence flagrante : tout est plus en place, les percussions au début sont plus vivantes, les notes se prolongent plus, basse, batterie et orgue se distinguent mieux. On s’est rapproché de la musique.

Etape 2 : le découplage du pauvre.
Je n’ai pas encore investi dans un meuble reconnu pour améliorer le fonctionnement du système. J’en suis modestement à un ‘truc IKEA’ à quatre plateaux reposant sur des échelles métalliques. Il y a bien longtemps, un ami m’avait suggéré d’essayer de placer des éponges métalliques (genre à récurer les casseroles) sous les boites dotées d’alims importantes susceptibles de perturber les autres. J’ai ainsi 1 éponge sous chaque pied de Hicap, 110 et Snaps (pour le NAT101). Comme pour l’étape 1, je demande à Serge de ne pas regarder ce que je fais. On écoute donc sans les éponges puis avec. Serge est sceptique. Je recommence : en se concentrant sur les détails (filé des notes, propreté du grave), Serge admet distinguer un léger gain en faveur des éponges. Difficile pour moi, d’être totalement objectif et impartial, mais je suis d’accord que l’on obtient un bénéfice mais assez léger et subtil

Etape 3 : le piège à souris
C’est le nom poétique donné par Wafette au résonateur Acoustic System et aux petits palets de bois à coller une peu partout (dos des enceintes, mur etc….). Là aussi, je me suis laissé convaincre il y a quelques années par un ami qui m’en avait vanté les mérites. Ces produits controversés conçus par Frank Tchang sont distribués par Edgar Morineau de l’auditorium Connemara. A noter que, au-delà de la composition de mon système, celui-ci m’avait demandé un plan de ma pièce, des photos de celle-ci et qu’il m’avait fournis par courrier des conseils précis sur la mise en œuvre. On reste sur Eddy Louiss, avec, sans, puis à nouveau avec ces ‘gri-gri’. Serge reconnait que la musique vit plus avec ces petites choses en bois. Ce n’est pas révolutionnaire mais tout de même sensible.

Etape 4 : La boite noire Hologram ALC1
Mon système est alimenté par cette lourde boite qui est essentiellement constitué d’un transfo d’isolement avec une prise générale et une dédiée pour le lecteur CD. On continue avec Eddy Louiss et Serge me rejoint pour trouver que sans la boite noire, c’est plus le fouillis. Dans ce morceau difficile à rendre, le pied de batterie, la basse et les notes graves de l’orgue sont assez mélangés et plus difficiles à suivre. Avec la boite noire, il y plus d’air autour des instruments, c’est plus propre.

Etape 5 : single speaker demo
C’était un logo et une démarche défendus par l’importateur Linn/Naim dans les années 80 : n’avoir dans la pièce où l’on écoute le système que les enceintes concernées et pas d’autres haut-parleurs si modestes soient-ils. J’ai toujours essayé de respecter ce principe, par exemple en enlevant les HP de ma télé qui se trouve entre les enceintes (facile je fais partie des quasi dinosaures qui ont encore un cathodique). Serge se demande donc à quoi je joue quand je lui demande son téléphone portable, que j’apporte un transistor, un autre téléphone. Au premier essai, il n’est pas trop convaincu, la fatigue gagne peut être … J’ajoute une enceinte d’une mini chaine qui se trouve habituellement dans une pièce annexe. Cette fois il acquiesce : la musique est plus molle, ennuyeuse. Les notes s’éteignent tout de suite.

Bouquet final :
Après avoir fait ces 5 tests, je propose de grouper tous ces facteurs en une seule manip (les petits ruisseaux font ils les grandes rivières ?)
Je choisis un groupe Nantais, que j’avais bien apprécié à Jazz à Vienne :MALTED MILK, Sweet soul blues, la plage 2 Hang in on que Serge connait et aime bien. J’enlève donc la boite noire, le piège à souris, les éponges, je ramène téléphones et enceinte additionnelle et je mets le cd directement. Le résultat est quasiment catastrophique : c’est mou, éteint, mélangé, bruyant au sens fatiguant du terme. Je remets ensuite tout d’aplomb sans oublier le coup de brosse. Et là : la claque, la différence est absolument énorme. On retrouve de la musique : Serge n’en revient pas. Je ne doutais guère du résultat mais je suis quand même surpris de « l’ampleur des dégâts »

Ce fut donc une excellente journée, et AMHA Serge est en train de contracter une maladie virale : la Naimite, avec un risque élevé de complications récidivantes sous forme d’upgradite.
Il est d'ailleurs piquant de constater que l'importance relative de chacun des facteurs explorés aujourd'hui n'a quasiment rien à voir avec le coût correspondant.
De mon côté, je suis bien conscient que j’ai encore une bonne marge de progression dans ce que j’ai appelé la mise en œuvre : barrette et câbles secteurs, meuble support, câbles enceintes ….

Je suis naturellement preneur de vos avis, remarques et conseils