Et finalement, FLAC ou AIFF ?
Posté : 29 mai 2013, 23:33
Bonjour,
Je me permets un petit CR, suite à plusieurs écoutes qui m'ont permis de trancher dans ce débat, souvent "arbitré" mais sans que je n'ai réellement pu lire de témoignages d'écoute comparative. En gros, le FLAC s'impose "naturellement", puisque ça prend moins de place et que c'est "lossless".
Je précise également que je ne cherche pas à arbitrer dans l'absolu (
), mais dans mon cas à moi, c'est-à-dire avec mon seul et unique système. Quel intérêt alors ? Et d'une ça m'occupe, et de deux, peut-être que d'autres qui seraient dans le doute au moment de choisir un "courant", pour ne pas dire une religion, apprécieront le point de vue d'une paire d'oreilles
.
Système d'écoute :
Exclusivement en Upnp, donc en "streaming", cette source étant de loin la meilleure (AMHA), c'est à dire meilleure qu'une clé sur la prise USB, ou que la lecture sur MacBook avec Audirvana et connexion optique. L'Upnp amène plus de tout : finesse, nuances, amplitude.
Morceaux du test
Après avoir pu constater les grandes différences liées à la qualité d'un enregistrement et aux choix faits par les ingénieurs au moment du mastering, après avoir lu les débats sur la compression de dynamique (notamment sur le site de Qobuz), je me suis dit que le plus sûr était de tester sur de l'old school, de l'ancien, du brut de décoffrage. Et comme j'ai la chance de jouer du saxophone, d'avoir une frangin trompettiste, et d'avoir joué dans diverses formations à base de cuivres, quoi de plus évident que de m'en remettre à ce type d'instrument pour me faire une idée.
Conclusion : l'intégrale Miles Davis que je viens de récupérer devrait me permettre de faire quelques essais.
Morceaux décortiqués et résultats
Je me suis axé sur des morceaux que je ne connaissais pas par cœur, histoire de les aborder avec des oreilles neuves. Le test est simple : la version FLAC / la version AIFF, parfois plusieurs allers/retours, pas de ABX en aveugle, ma seule subjectivité comme arbitre
.
). La trompette est très en avant, toujours bouchée, et la différence toujours flagrante. En FLAC, on croirait presque les basses fréquences ont été coupées. Et les vibratos toujours difficiles à distinguer (je parle ici des petites variations dans le souffle, surtout chez Miles, qui font que le son n'est pas hyper-droit). Les attaques sont sèches, de même que le jeu de batterie, qui perd toute brillance ou "suavité". Tout l'inverse en AIFF. La trompette, même bouchée, retrouve un peu de rauque. Plus d'aération. Plus de texture, de douceur.
En FLAC c'est d'une sécheresse et d'une dureté très marquées. En AIFF, ah OK, c'est la Charley, on entend bien 2 cymbales qui s'entrechoquent...
Conclusion
J'avais prévu de faire plus long (...) mais la conclusion s'impose finalement toute seule. Bien entendu je force un peu le trait dans mon CR, mais l'idée générale est là. Le FLAC sonne plus numérique, plus sec, plus carré. L'AIFF à l'inverse a un caractère plus analogique, bien plus doux, en rondeurs, en détails, en nuances, en harmoniques...
Plus "grave", j'ai eu à plusieurs reprises le sentiment que le FLAC tronquait le message, que ce soit en amplitude (ce qui modifie légèrement le timbre), ou en "longueur", comme si sur les micro-reliefs du message audio, le lecteur passait directement d'une crête à l'autre sans descendre dans le creux. J'exagère, mais cette disparition des micros-informations enlève une bonne partie de la vie d'un enregistrement, de son réalisme et de son émotion...
Comme je suis une bille en informatique, tout ceci s'explique peut-être aisément par le fait que les processeurs du SU sont à la peine pour décompresser les FLAC avant de les lire, ce qui l'oblige à "simplifier" un peu le message ? Peut-être un autre streamer s'en sort-il mieux ? Peut-être que dans le cas de fichiers lus par un lecteur dédié (type Audirvana), la différence n'existe plus ?
Toujours est-il que pour ceux qui s'orientent vers du streaming, en particulier avec la famille Uniti, je ne peux que recommander une écoute comparative et attentive avant de se lancer dans un choix de format. Le gain de place et d'octets sur un disque dur n'est peut-être pas le seul objectif à poursuivre...
Quant à moi, XLD tourne tous les soirs depuis 3 jours, car oui, j'avais environ 30% de ma musithèqe en FLAC.
Merci aux courageux lecteurs arrivés jusqu'ici !
Je me permets un petit CR, suite à plusieurs écoutes qui m'ont permis de trancher dans ce débat, souvent "arbitré" mais sans que je n'ai réellement pu lire de témoignages d'écoute comparative. En gros, le FLAC s'impose "naturellement", puisque ça prend moins de place et que c'est "lossless".
Je précise également que je ne cherche pas à arbitrer dans l'absolu (


Système d'écoute :
- - Mon bon vieux SuperUniti
- un serveur Synology 1 baie, alimenté par une alim Teddy Pardo (TRES importante !)
- des câbles RJ45 de bonne qualité
- des enceintes Triangle Celius 202, point faible du bazar, mais elles ne déméritent pas
- et pis c'est tout
Exclusivement en Upnp, donc en "streaming", cette source étant de loin la meilleure (AMHA), c'est à dire meilleure qu'une clé sur la prise USB, ou que la lecture sur MacBook avec Audirvana et connexion optique. L'Upnp amène plus de tout : finesse, nuances, amplitude.
Morceaux du test
Après avoir pu constater les grandes différences liées à la qualité d'un enregistrement et aux choix faits par les ingénieurs au moment du mastering, après avoir lu les débats sur la compression de dynamique (notamment sur le site de Qobuz), je me suis dit que le plus sûr était de tester sur de l'old school, de l'ancien, du brut de décoffrage. Et comme j'ai la chance de jouer du saxophone, d'avoir une frangin trompettiste, et d'avoir joué dans diverses formations à base de cuivres, quoi de plus évident que de m'en remettre à ce type d'instrument pour me faire une idée.
Conclusion : l'intégrale Miles Davis que je viens de récupérer devrait me permettre de faire quelques essais.
Morceaux décortiqués et résultats
Je me suis axé sur des morceaux que je ne connaissais pas par cœur, histoire de les aborder avec des oreilles neuves. Le test est simple : la version FLAC / la version AIFF, parfois plusieurs allers/retours, pas de ABX en aveugle, ma seule subjectivité comme arbitre

- - Stella by Starlight sur l'album 1958 Miles
- - Love For Sale sur le même album
- - 'Round Midnight sur l'album du même nom

- - All Of You sur l'album 'Round Midnight

Conclusion
J'avais prévu de faire plus long (...) mais la conclusion s'impose finalement toute seule. Bien entendu je force un peu le trait dans mon CR, mais l'idée générale est là. Le FLAC sonne plus numérique, plus sec, plus carré. L'AIFF à l'inverse a un caractère plus analogique, bien plus doux, en rondeurs, en détails, en nuances, en harmoniques...
Plus "grave", j'ai eu à plusieurs reprises le sentiment que le FLAC tronquait le message, que ce soit en amplitude (ce qui modifie légèrement le timbre), ou en "longueur", comme si sur les micro-reliefs du message audio, le lecteur passait directement d'une crête à l'autre sans descendre dans le creux. J'exagère, mais cette disparition des micros-informations enlève une bonne partie de la vie d'un enregistrement, de son réalisme et de son émotion...
Comme je suis une bille en informatique, tout ceci s'explique peut-être aisément par le fait que les processeurs du SU sont à la peine pour décompresser les FLAC avant de les lire, ce qui l'oblige à "simplifier" un peu le message ? Peut-être un autre streamer s'en sort-il mieux ? Peut-être que dans le cas de fichiers lus par un lecteur dédié (type Audirvana), la différence n'existe plus ?
Toujours est-il que pour ceux qui s'orientent vers du streaming, en particulier avec la famille Uniti, je ne peux que recommander une écoute comparative et attentive avant de se lancer dans un choix de format. Le gain de place et d'octets sur un disque dur n'est peut-être pas le seul objectif à poursuivre...
Quant à moi, XLD tourne tous les soirs depuis 3 jours, car oui, j'avais environ 30% de ma musithèqe en FLAC.

Merci aux courageux lecteurs arrivés jusqu'ici !
