CR (NAP250 version DR) > Système full DR
Posté : 13 févr. 2016, 19:57
Bon ca y'est, la bête est arrivée, branchée, la tentation a été trop forte et les premières écoutes à froid déstabilisantes tellement je trouvais déjà ça… tellement différent de mon ex 250 « normal »…
Deux soirées sont passées depuis qu’il est branché. Je vous mentirais si je vous disais que je ne l’ai pas un peu testé…
mais honnêtement pas trop eu le temps d’approfondir ni de me concentrer. Aujourd’hui Samedi, un peu plus le temps.
Alors c’est parti, CR en direct et premières impressions réelles : bonne lecture !
Je commence avec l’ « Agathe Jazz Quartet », l’album « Feeling Alive ». Sur le premier morceau : "I’ve got a crush on you", deux choses me frappent immédiatement : la présence de la voix, et la tenue des notes basses du piano. Je remarque que la voix est moins « rentre-dedans », mieux située dans la profondeur de la scène alors qu’avant elle était projetée.
Sur le piano, c’est les notes graves qui m’étonnent le plus : c’est vraiment propre et sans bavure, c’est le cas de le dire.
J’enchaine avec une de mes interprètes favorites : Stacey Kent, album « Tenderly », piste 2 : "Tangerine". Comment dire… c’est mieux en tout et à tous les niveaux : la position de la voix se confirme : c’est mieux étagé. Mais il y a vraiment plus de matière. C’est…palpable. C’est le meilleur mot qui me vienne tellement il y a de matière : les cordes, les vents, les percus, c’est juste plus « là ». Et puis ça envoie sans forcer. Quelle maitrise ! La scène semble aussi plus large. En tous cas plus précise.
Ne pas s’emballer… ne pas s’emballer… est-ce le simple effet de la nouveauté ?
Je veux confirmer la position des voix : je change pour un album a capella que j’ai depuis longtemps et que j’apprécie pour son excellent enregistrement : Les King Singers sur une reprise a capella des Beatles. Je choisis « Elanor Rigby ». Incroyable. Ces gars sont très forts : comment ne pas penser qu’il y des instruments ? Mais non, ce ne sont que des voix. La précision de la scène est très impressionnante : holographique en fermant les yeux. On peut positionner les différents chanteurs du groupe en hauteur, en latéral et en profondeur les uns par rapport aux autres, et c’est très agréable du fait que ça enlève tout côté brouillon malgré le grand nombre des voix.
Le détail de la scène sonore me ravit. Je veux tenter plus difficile. Une scène Live n’est jamais facile à rendre. Je choisis I Muvriny à Bercy. L’intro du concert : « Ne fermez pas la porte ». C’est impressionnant cette scène ! On peut « voir » le chanteur sur le devant de la scène, tout en percevant la taille de la salle à travers les applaudissements bien positionnés du public. Et je parlais de matière : la cornemuuuuse ! Une vérité qui prend aux tripes. Et l’émotion comme si on y était.
Cette précision de scène et positionnement des différents registres est clairement pour moi un des très gros apports de cette version 250-DR par rapport à son prédécesseur.
Et quid de la musique ? Est-ce que je ne suis pas victime d’un ampli qui en fait trop ? Qui va se révéler fatiguant à l’usage ? Pour en avoir le cœur net, je change totalement de registre : je passe au classique.
Suites pour Hautbois de Marais par Christopher Palameta. Le baroque à ça de bien qu’il offre des instruments à cordes qui « parlent » avec beaucoup de matière (clavecin) mais aussi à vent très riches (le hautbois). De nouveau je suis surpris par autant de matière. Les instruments sont physiquement plus présents. Mais en même temps la ligne mélodique est d’une fluidité que je n’avais jamais eue chez moi, sur mon système. Ca « coule » très agréablement sur ce type de morceau.
Je confirme sur un quatuor à cordes de Haydn, Opus 77 par le Quatuor Mosaïques. C’est une vraie claque musicale servie par un excellent enregistrement. Et la scène encore ! Large, précise, profonde. Quel plaisir ! L’effet DR pour moi est magique sur les cordes. Le « grain » de l’archer sur les cordes. Les timbres suaves. Ce disque est fantastique !
Respire, respire...
Cette interprétation me fait penser à un autre style, à la fois plus rock et plus symphonique : l’album Symphonicities de Sting. Le morceau « Roxanne » : le timbre de la voix servi de manière magistrale par l’orchestre symphonique derrière lui. Le 250-DR va beaucoup plus loin que son prédécesseur : je note une cymbale légère décalée à droite que je n’avais jamais entendue. Et le suivi mélodique une fois de plus d’une grande clarté, maitrisé, laissant toute sa place à la musicalité : rien ne dépasse, tout est en place, ça joue terriblement ! Du coup je laisse la piste suivante : « When We Dance ». Il y a une ligne de basse très douce, juste incroyable. Je ne reconnais pas mon système. C’est le même, mais il a grandi et s’est épanouit avec une grande douceur.
Je ne me lasse pas (j’espère que vous non plus à cette longue lecture
) et les morceaux et ambiances s’enchainent. Lou Doillon, «Lay Low». L’attaque de la basse se révèle bien plus « lourde » et « propre » qu’avant. Dire Straits, Money for Nothing…une légende. Sur Private Investigations, après l’intro : d’abord la basse : ploum, ploum, ploum, bien grasse, bien posée, sans jamais déborder, et puis l’attaque du solo de guitare est démentielle !
Je monte le volume : ça pousse, ça envoie, sans jamais baver, tout en maitrise. Je suis assez bluffé par la performance de ce 250-DR !
Faut que je me calme, faut que je me calme…
Impossible de redescendre sur terre, le contenu du NAS va y passer…j’essaie un peu plus vintage : l’album blanc des Beatles, « While my guitar gently sweeps ». Ça peut être un peu strident, voir « ferroviaire » comme dit l’ami Pascal, surtout en numérique. Mais là, ça tient, je retrouve avec grand plaisir l’ambiance de ces années rock and folk et le niveau d’enregistrement qui va avec. Aucune fatigue, le 250-DR pilote et maitrise.
Wafette apprécie, elle me dit c’était bien les Beatles, elle sifflote le morceau, pourtant le niveau de volume est élevé, mais aucune fatigue même pour elle qui apprécie moyennement d’habitude quand le volume dépasse les 9h.
Faut quand même se calmer…je reviens à des choses plus cosy et swinguantes : un album de Fado pas triste (si, ça existe) : Magos et Limon, album « Dawn ». Cet album est une tuerie au niveau de l’enregistrement : la voix, les cordes, les claps sont pris très près. C’est chirurgical et ça ne pardonne rien. Mais là, la précision s’efface pour laisser place à la musicalité et au tempo si caractéristique. On bouge et on tape dans ses mains !
Je pourrais essayer de vous emmener avec moi à la découverte de ma discothèque pendant des heures…quel plaisir incroyable de la redécouvrir, mais la lecture ne remplace pas l’expérience vécue. Il faut l’entendre, ce 250-DR.
En résumé, mes premières impressions après ce vrai moment de plaisir. Cette version DR du 250 apporte dans tous les domaines :
- La scène, holographique, large, précise, profonde
- La tenue, la maitrise, dans tous les registres
- La matière, incroyable, la présence
- La musicalité, l’envie de taper dans ses mains
- Et pour finir : l’émotion au rendez vous
Même si mon ancien 250 n’a jamais démérité, il ne peut que s’incliner avec les honneurs. Il a amplement mérité sa réputation, mais peut maintenant pour moi rentrer dans la légende, et s’effacer devant son « fils » dignement né, qui risque de porter loin et longtemps la flamme de sa famille.
Je vous laisse, j'ai de la musique à écouter...
Deux soirées sont passées depuis qu’il est branché. Je vous mentirais si je vous disais que je ne l’ai pas un peu testé…

Alors c’est parti, CR en direct et premières impressions réelles : bonne lecture !
Je commence avec l’ « Agathe Jazz Quartet », l’album « Feeling Alive ». Sur le premier morceau : "I’ve got a crush on you", deux choses me frappent immédiatement : la présence de la voix, et la tenue des notes basses du piano. Je remarque que la voix est moins « rentre-dedans », mieux située dans la profondeur de la scène alors qu’avant elle était projetée.
Sur le piano, c’est les notes graves qui m’étonnent le plus : c’est vraiment propre et sans bavure, c’est le cas de le dire.
J’enchaine avec une de mes interprètes favorites : Stacey Kent, album « Tenderly », piste 2 : "Tangerine". Comment dire… c’est mieux en tout et à tous les niveaux : la position de la voix se confirme : c’est mieux étagé. Mais il y a vraiment plus de matière. C’est…palpable. C’est le meilleur mot qui me vienne tellement il y a de matière : les cordes, les vents, les percus, c’est juste plus « là ». Et puis ça envoie sans forcer. Quelle maitrise ! La scène semble aussi plus large. En tous cas plus précise.
Ne pas s’emballer… ne pas s’emballer… est-ce le simple effet de la nouveauté ?
Je veux confirmer la position des voix : je change pour un album a capella que j’ai depuis longtemps et que j’apprécie pour son excellent enregistrement : Les King Singers sur une reprise a capella des Beatles. Je choisis « Elanor Rigby ». Incroyable. Ces gars sont très forts : comment ne pas penser qu’il y des instruments ? Mais non, ce ne sont que des voix. La précision de la scène est très impressionnante : holographique en fermant les yeux. On peut positionner les différents chanteurs du groupe en hauteur, en latéral et en profondeur les uns par rapport aux autres, et c’est très agréable du fait que ça enlève tout côté brouillon malgré le grand nombre des voix.
Le détail de la scène sonore me ravit. Je veux tenter plus difficile. Une scène Live n’est jamais facile à rendre. Je choisis I Muvriny à Bercy. L’intro du concert : « Ne fermez pas la porte ». C’est impressionnant cette scène ! On peut « voir » le chanteur sur le devant de la scène, tout en percevant la taille de la salle à travers les applaudissements bien positionnés du public. Et je parlais de matière : la cornemuuuuse ! Une vérité qui prend aux tripes. Et l’émotion comme si on y était.
Cette précision de scène et positionnement des différents registres est clairement pour moi un des très gros apports de cette version 250-DR par rapport à son prédécesseur.

Et quid de la musique ? Est-ce que je ne suis pas victime d’un ampli qui en fait trop ? Qui va se révéler fatiguant à l’usage ? Pour en avoir le cœur net, je change totalement de registre : je passe au classique.
Suites pour Hautbois de Marais par Christopher Palameta. Le baroque à ça de bien qu’il offre des instruments à cordes qui « parlent » avec beaucoup de matière (clavecin) mais aussi à vent très riches (le hautbois). De nouveau je suis surpris par autant de matière. Les instruments sont physiquement plus présents. Mais en même temps la ligne mélodique est d’une fluidité que je n’avais jamais eue chez moi, sur mon système. Ca « coule » très agréablement sur ce type de morceau.
Je confirme sur un quatuor à cordes de Haydn, Opus 77 par le Quatuor Mosaïques. C’est une vraie claque musicale servie par un excellent enregistrement. Et la scène encore ! Large, précise, profonde. Quel plaisir ! L’effet DR pour moi est magique sur les cordes. Le « grain » de l’archer sur les cordes. Les timbres suaves. Ce disque est fantastique !
Respire, respire...

Cette interprétation me fait penser à un autre style, à la fois plus rock et plus symphonique : l’album Symphonicities de Sting. Le morceau « Roxanne » : le timbre de la voix servi de manière magistrale par l’orchestre symphonique derrière lui. Le 250-DR va beaucoup plus loin que son prédécesseur : je note une cymbale légère décalée à droite que je n’avais jamais entendue. Et le suivi mélodique une fois de plus d’une grande clarté, maitrisé, laissant toute sa place à la musicalité : rien ne dépasse, tout est en place, ça joue terriblement ! Du coup je laisse la piste suivante : « When We Dance ». Il y a une ligne de basse très douce, juste incroyable. Je ne reconnais pas mon système. C’est le même, mais il a grandi et s’est épanouit avec une grande douceur.
Je ne me lasse pas (j’espère que vous non plus à cette longue lecture

Je monte le volume : ça pousse, ça envoie, sans jamais baver, tout en maitrise. Je suis assez bluffé par la performance de ce 250-DR !
Faut que je me calme, faut que je me calme…
Impossible de redescendre sur terre, le contenu du NAS va y passer…j’essaie un peu plus vintage : l’album blanc des Beatles, « While my guitar gently sweeps ». Ça peut être un peu strident, voir « ferroviaire » comme dit l’ami Pascal, surtout en numérique. Mais là, ça tient, je retrouve avec grand plaisir l’ambiance de ces années rock and folk et le niveau d’enregistrement qui va avec. Aucune fatigue, le 250-DR pilote et maitrise.
Wafette apprécie, elle me dit c’était bien les Beatles, elle sifflote le morceau, pourtant le niveau de volume est élevé, mais aucune fatigue même pour elle qui apprécie moyennement d’habitude quand le volume dépasse les 9h.
Faut quand même se calmer…je reviens à des choses plus cosy et swinguantes : un album de Fado pas triste (si, ça existe) : Magos et Limon, album « Dawn ». Cet album est une tuerie au niveau de l’enregistrement : la voix, les cordes, les claps sont pris très près. C’est chirurgical et ça ne pardonne rien. Mais là, la précision s’efface pour laisser place à la musicalité et au tempo si caractéristique. On bouge et on tape dans ses mains !
Je pourrais essayer de vous emmener avec moi à la découverte de ma discothèque pendant des heures…quel plaisir incroyable de la redécouvrir, mais la lecture ne remplace pas l’expérience vécue. Il faut l’entendre, ce 250-DR.
En résumé, mes premières impressions après ce vrai moment de plaisir. Cette version DR du 250 apporte dans tous les domaines :
- La scène, holographique, large, précise, profonde
- La tenue, la maitrise, dans tous les registres
- La matière, incroyable, la présence
- La musicalité, l’envie de taper dans ses mains
- Et pour finir : l’émotion au rendez vous
Même si mon ancien 250 n’a jamais démérité, il ne peut que s’incliner avec les honneurs. Il a amplement mérité sa réputation, mais peut maintenant pour moi rentrer dans la légende, et s’effacer devant son « fils » dignement né, qui risque de porter loin et longtemps la flamme de sa famille.
Je vous laisse, j'ai de la musique à écouter...
