Bon allez je dis tout.
Mon expérience en matière d'écoute en auditorium est assez limitée, et je n'ai pas la chance d'avoir comme beaucoup d'entre vous à disposition des grands magasins avec pléthore de matériel. Donc je ne suis pas forcément le mieux placé d'entre nous question calibrage des oreilles.
Ce qui m'a le plus impressionné est la scène sonore qui semble assez illimité, et d'un naturel incroyable. On est vraiment dans la salle de concert avec les musiciens. La profondeur et le placement des interprètes permettent de les situer, de les voir. Je sais cette description est un poncif.
Les graves sont parfaits, ca ne déborde pas, aucune saturation. Les aigus sont cristallins mais pas d'agression, pas de scintillement intempestifs. Les mediums tout a fait à leur place. Difficile de décrire, je dirais que ça se rapproche de la perfection de la reproduction musicale, pour moi. J'ai poussé le son, ayant "toute latitude", carte blanche. Et bien on peut pousser fort, ça ne sature jamais, on ne perd rien, aucune gène. Mais le plus impressionnant est qu'a (plus) faible volume on ne perd rien non plus ! Rien n'est raccourci, rien n'a disparu comme ça arrive souvent, d'où le fait qu'on a toujours tendance à monter le volume.
J'ai d'abord écouté Triosence, groupe allemand, il fallait bien. Sur toutes les écoutes faites, tous groupes confondus, la batterie est rendue d'une manière incroyable. C'est bien sûr encore un poncif, mais on l'a devant soi. On "sent le métal des cymbales", les toms et la grosse caisse sont palpables. Le trio est là, en face. La contrebasse se voit quasiment, le son en est profond et chaud. Ca swing, ça balance, on danse !
J'ai ensuite écouté Nils Landgren. Sa belle voix prend des tonalités et des nuances insoupçonnées. Legère et naturelle. Sa trompette aussi déploie un registre de médiums superbe. La musique est fluide, et là aussi la présence du groupe est palpable.
Sur Led Zep le couple guitare / bass est fulgurant. La bass est différente de tout ce que j'avais entendu de ce disque. On passe d'un son souvent trés beau sur un système "normal" à un son... plein et ... difficile de dire, dont on pourrait "faire le tour" passer derrière la scène. Sur le titre "heatbreaker" j'ai noté (oui j'ai pris des notes) que la voix semble avoir de la reverb, ou une sorte de... spacialité que là non plus je n'avais jamais entendue. Une force à reveiller les morts, et même Sardou et son public avec
Mon hote s'est ensuite proposé de me faire écouter "Two Feet" une espèce musique un peu electro, je ne sais pas comment la décrire. Mais il y a un ou deux morceaux dont les "basses" feraient trembler la tour Eiffel. Il a fallu au vendeur qu'il verifie la porte de l'auditorium du bas qui à apparemment toujours tendance à s'ouvrir au passage de ce disque. Ca descend très bas, et très fort. A coup sûr un morceau "test" pour éprouver un système, et même si on aime pas, ça laisse "sur le cul" !
J'ai fini l' écoute avec (et non "sur") du classique avec Barberini, viole de gambe et autres cordes anciennes, voix et plus.
C'était cristallin et magnifiquement clair. Là aussi sur les morceaux de chant, j'avais une incroyable impression de réalisme sonore, pas de confusion dans les voix, tout se détachait parfaitement, la chorale semblait là...
Je retiens surtout de cette écoute la présence, le palpable. Et puis surtout, pas d' esbroufe, de la vérité sonore. Je dirais beaucoup de transparence, beaucoup de facilité, voir pas de limite. Ca aussi c'est notable, la musique est facile et coule tout seule. Encore un poncif mille fois utilisé, mais qui ici prend tout son sens. J'en reviens à la batterie et à la basse que je vais longtemps regretter... dommage que je n'ai pas pris une petite tocata organique avec moi, je pense que là aussi ça doit "envoyer le paté !
Sur ce systeme j'ai envie de dire que le volume ne compte plus. A tout réglage, on apprécie sans aucune frustration. Bon bien sûr on monte le niveau tout de même
Je pense avoir dis l'essentiel, mais il m'est dur de bien retransmettre le ressenti et les émotions de cette écoute exceptionnelle. Mon seul regret, avoir été seul pour en profiter, des oreilles plus aguerries en matière d'écoutes comparatives eussent été bienvenues.
Encore une fois merci à Mr Schütze pour ce moment certes trop court mais d'un rare privilège, et qu'il me sera sans doute jamais possible et réitérer (ou alors il faut que je revienne à Berlin dans moins de 11 mois...)
(Ps désolé pour les fautes (encore plus nombreuses qu'à l'habitude sans doute) et coquilles, mais écrire sur ipad est une horreur...)