Premières impressions sur mes MD1 Evolution At Home
Posté : 26 nov. 2023, 11:50
Bon, j'ai maintenant un peu de recul avec mes MD1 Evo. Ce qui suit n'engage que moi évidemment (et ne concerne que le modèle "Evo" n'ayant pas testé la mk1 ou la mk2 à la maison)
D'abord le plumage. Comme les SBL elles se font oublier. Leur placement contre le mur est un énorme avantage (si on a le mur qui va bien ..). Et, en plus, la teinte que vous avez vue sur les photos, a bien plu à wafette. Finalement leur écartement ne m'a pas paru si critique que ça dans ma pièce de 15 m² environ. J'ai gardé mes NACA5.
J'ai beaucoup écouté avec le CDS3 (et à cette occasion redécouvert certaines galettes), mais aussi l'Aurender et la LP12. C'est toujours le Supernait3/Hicap DR qui est à la baguette.
Pour le ramage .... Même si je n'avais pas de réelle crainte, l'écoute aux 3 Lacs ne remplace pas l'écoute dans son chez soi avec son matériel et ses disques "références".
Sur un plan strictement audiophile ce qui les caractérise est un mélange de neutralité, de solidité / profondeur dans le bas du spectre, et d'élégance / finesse dans les aigus.
D'emblée les voix sont un peu moins pulpeuses, moins proches, que ce à quoi m'avaient habitué les Sonus ... (qui ont - il est vrai - tendance à favoriser ce registre ce qui participe à les rendre tout de suite séduisantes). C'est évident par exemple avec Melody Gardot ou Léonard Cohen (que j'aime beaucoup par ailleurs). Mais ça l'est beaucoup moins sur les voix "classiques" ou "purement jazz" (Par exemple Cassandra Wilson, Abbey Lincoln, Cécile McLorin ou Cyrille Aimée, voire Diana Krall) qui laissent passer beaucoup d'émotion. De là à penser que dans ce type de musique c'est un peu lié aussi à des choix de production pouvant favoriser le registre médium, ce qui vient se surajouter au caractère propre des enceintes...
Par contre la contrebasse de Musica Nuda vous frappe en plein sternum. Le grave est profond, très ferme, surprenant pour une si petite boîte. L'intro d'Hotel California Live est spectaculaire, très sèche et pas boursoufflée. Et c'est la même chose (toute proportion gardée) sur un ensemble orchestral classique où les pupitres contrebasses et violoncelles sont bien détourés et mis en valeur. ça se vérifie aussi bien sur le symphonique classique (genre Beethoven) que baroque (genre Brandebourgeois par Reinhard Goebel). ça fait une base solide au reste de l'orchestre et à la cohésion de la musique. Le violoncelle de Bach est magnifique.
Le(s) violon(s) monte(nt) très haut, sans agressivité, aussi bien chez Bach qu'avec Grappelli. Et les cymbales sont cristallines, s'éteignent lentement. Le tweeter au bérylium n'y est pas pour rien et justifie sa réputation (et son tarif).
Au piano on perçoit très bien la vigueur, la soudaineté des attaques et l'extinction des notes. On différencie facilement les jeux mains droite/gauche. Le piano "jazz" swing.
Mais surtout c'est la cohérence de l'ensemble qui séduit. Les ambiances sont très bien traduites, on différencie très bien chaque pupitre et le placement des musiciens. Sur de petits ensembles (jazz, quatuor ou trio classiques) la scène sonore est crédible aussi bien en largeur qu'en relative profondeur. C'est très vivant, bien rythmé.
Par contre ces MD1 sont assez impitoyables avec les prises de son ou les mastering foireux, et comme elles arrondissent peu les angles, elles peuvent fatiguer sur les pires d'entre eux, avec notamment un médium un peu caverneux et criard. ça m'a permis de voir que ma collection de CDs était finalement plutôt qualitative, notamment en classique et jazz, basée sur les recommandations de Diapason, Classica/Répertoire/Le Monde de la Musique, Jazz Magazine, et ceci depuis très longtemps.
Dernière chose et pas des moindres pour les amateurs de musiques et de niveaux sonores "civilisés" : ces qualités s'expriment très bien à volume modéré, ce qui n'est pas si fréquent. J'ai fait quelques excursions dans les niveaux sonores vraiment plus élevés et les MD1 tiennent sans aucun problème mais c'est ma pièce qui n'est plus adaptée.
Le Supernait 3/HC DR les drive sans aucune difficulté. Sur les CDs "classiques" qui ont le plus souvent un niveau de mastering normal je ne dépasse pas 10h au potard, et sur les CDs "modernes" beaucoup plus trafiqués à la production je ne dépasse pas 9h. Je ne doute pas qu'avec des électroniques séparées encore plus qualitatives le résultat serait encore plus séduisant, mais on se fait déjà très plaisir avec un SN3.
Alors au total, je ne dis pas que les biblio Sonus étaient mauvaises. C'est simplement une autre philosophie d'écoute (et aussi une autre gamme). Appréciant les SBL j'étais déjà prémédiqué. Certes on peut qualifier la finition artisanale des MD1 de perfectible en comparaison des grandes marques (je sais de quoi je parle avec les Sonus), mais telles qu'elles sont elles ne font pas honte dans le salon. Après tout on ne passe pas son temps à regarder ce qu'il y a dans le caisson du boomer ou les borniers à l'arrière.
D'abord le plumage. Comme les SBL elles se font oublier. Leur placement contre le mur est un énorme avantage (si on a le mur qui va bien ..). Et, en plus, la teinte que vous avez vue sur les photos, a bien plu à wafette. Finalement leur écartement ne m'a pas paru si critique que ça dans ma pièce de 15 m² environ. J'ai gardé mes NACA5.
J'ai beaucoup écouté avec le CDS3 (et à cette occasion redécouvert certaines galettes), mais aussi l'Aurender et la LP12. C'est toujours le Supernait3/Hicap DR qui est à la baguette.
Pour le ramage .... Même si je n'avais pas de réelle crainte, l'écoute aux 3 Lacs ne remplace pas l'écoute dans son chez soi avec son matériel et ses disques "références".
Sur un plan strictement audiophile ce qui les caractérise est un mélange de neutralité, de solidité / profondeur dans le bas du spectre, et d'élégance / finesse dans les aigus.
D'emblée les voix sont un peu moins pulpeuses, moins proches, que ce à quoi m'avaient habitué les Sonus ... (qui ont - il est vrai - tendance à favoriser ce registre ce qui participe à les rendre tout de suite séduisantes). C'est évident par exemple avec Melody Gardot ou Léonard Cohen (que j'aime beaucoup par ailleurs). Mais ça l'est beaucoup moins sur les voix "classiques" ou "purement jazz" (Par exemple Cassandra Wilson, Abbey Lincoln, Cécile McLorin ou Cyrille Aimée, voire Diana Krall) qui laissent passer beaucoup d'émotion. De là à penser que dans ce type de musique c'est un peu lié aussi à des choix de production pouvant favoriser le registre médium, ce qui vient se surajouter au caractère propre des enceintes...
Par contre la contrebasse de Musica Nuda vous frappe en plein sternum. Le grave est profond, très ferme, surprenant pour une si petite boîte. L'intro d'Hotel California Live est spectaculaire, très sèche et pas boursoufflée. Et c'est la même chose (toute proportion gardée) sur un ensemble orchestral classique où les pupitres contrebasses et violoncelles sont bien détourés et mis en valeur. ça se vérifie aussi bien sur le symphonique classique (genre Beethoven) que baroque (genre Brandebourgeois par Reinhard Goebel). ça fait une base solide au reste de l'orchestre et à la cohésion de la musique. Le violoncelle de Bach est magnifique.
Le(s) violon(s) monte(nt) très haut, sans agressivité, aussi bien chez Bach qu'avec Grappelli. Et les cymbales sont cristallines, s'éteignent lentement. Le tweeter au bérylium n'y est pas pour rien et justifie sa réputation (et son tarif).
Au piano on perçoit très bien la vigueur, la soudaineté des attaques et l'extinction des notes. On différencie facilement les jeux mains droite/gauche. Le piano "jazz" swing.
Mais surtout c'est la cohérence de l'ensemble qui séduit. Les ambiances sont très bien traduites, on différencie très bien chaque pupitre et le placement des musiciens. Sur de petits ensembles (jazz, quatuor ou trio classiques) la scène sonore est crédible aussi bien en largeur qu'en relative profondeur. C'est très vivant, bien rythmé.
Par contre ces MD1 sont assez impitoyables avec les prises de son ou les mastering foireux, et comme elles arrondissent peu les angles, elles peuvent fatiguer sur les pires d'entre eux, avec notamment un médium un peu caverneux et criard. ça m'a permis de voir que ma collection de CDs était finalement plutôt qualitative, notamment en classique et jazz, basée sur les recommandations de Diapason, Classica/Répertoire/Le Monde de la Musique, Jazz Magazine, et ceci depuis très longtemps.
Dernière chose et pas des moindres pour les amateurs de musiques et de niveaux sonores "civilisés" : ces qualités s'expriment très bien à volume modéré, ce qui n'est pas si fréquent. J'ai fait quelques excursions dans les niveaux sonores vraiment plus élevés et les MD1 tiennent sans aucun problème mais c'est ma pièce qui n'est plus adaptée.
Le Supernait 3/HC DR les drive sans aucune difficulté. Sur les CDs "classiques" qui ont le plus souvent un niveau de mastering normal je ne dépasse pas 10h au potard, et sur les CDs "modernes" beaucoup plus trafiqués à la production je ne dépasse pas 9h. Je ne doute pas qu'avec des électroniques séparées encore plus qualitatives le résultat serait encore plus séduisant, mais on se fait déjà très plaisir avec un SN3.
Alors au total, je ne dis pas que les biblio Sonus étaient mauvaises. C'est simplement une autre philosophie d'écoute (et aussi une autre gamme). Appréciant les SBL j'étais déjà prémédiqué. Certes on peut qualifier la finition artisanale des MD1 de perfectible en comparaison des grandes marques (je sais de quoi je parle avec les Sonus), mais telles qu'elles sont elles ne font pas honte dans le salon. Après tout on ne passe pas son temps à regarder ce qu'il y a dans le caisson du boomer ou les borniers à l'arrière.
