A chacun de déterminer ce qu’il entend par l’âge d’or, les interprétations sont diverses, si elles ne l’étaient pas il n’y aurait eu aucun intérêt à ouvrir ce fil.
Pour ma part, je ne le rattache à aucun constructeur, ou plutôt à aucun acteur de la Haute Fidélité pour être plus général, même si évidemment leurs rôles ont pu être importants.
Dans mon esprit, "âge d’or", de par l’origine de l’expression possède une connotation mythique et n’est pas forcément lié aux périodes les plus prospères de la Haute Fidélité (j’entends volume de vente et non chiffre d’affaires) ni même à la meilleure restitution. Selon moi cet aspect mythique est davantage de l’ordre du signe sociétal, et je situe le début dans les années 50, une période que je n’ai pas connue, lorsque les appareils de reproduction sont devenus des éléments qui se montraient dans le cadre de vie. À savoir ce n’était plus l’électrophone, ou le gramophone, qu’on sortait du placard pour une séance d’écoute et qui y retournait ensuite, mais des appareils qu’on affichait, bien souvent intégrés, signes d’une manière de vivre. À noter que certains anciens ont conservé le culte du placard, quand bien même s’il s’agit d’une armoire
Cet aspect domestique de la haute fidélité a duré quelques décennies, si je n’ai pas connu ce début j’ai en revanche connu l’époque où les chaînes étaient encore proposées dans les magasins généralistes. Je ne parle pas des "chaînes" de magasins, mais des boutiques locales qui avaient un rayon Haute Fidélité . C’était le cas des appareils mais également des disques.
Dans les boutiques, mais également dans les salons. Je me souviens des visites bi-annuelles avec mes parents à la foire de Lille, dans un bâtiment, maintenant scandaleusement détruit, où parmi les divers appareil d’art ménager étaient présentées des chaînes haute fidélité. C’est dans un de ces salons des arts ménagers que pour la première fois j’ai découvert une TD à bras tangentiel (B&O), qui m’avait complètement fasciné.
L’aspect domestique et familial a ensuite laissé doucement la place à ce qui ressemblait davantage à un passe temps pour initié qui se retrouvaient dans des boutiques spécialisées et des salons du même ordre. Toujours selon mes critères, je situe la fin de l’âge d’or de la haute fidélité vers la fin des 70´s