Si vous en avez marre du Bach au piano ultra polissé genre Perahia, du piano globalisé sponsored by steinway, écouter Rosalyn Tureck.
Certes cela vous fera penser à Gould, qui a d'ailleurs reconnu que Tureck avait été sa seule véritable influence dans Bach. Au programme donc, pas de pédale, des tempos très très (mais alors très) lents, une parfaite lisibilité polyphonique, avec en plus un goût très sûr, une grande imagination.
Tureck a enregistré de nombreuses fois les variations goldberg, souvent pour des labels obscurs. Les deux disques les plus connus sont une version des années 50 (EMI) et une version pour DG réalisée à la fin de la vie de l'artiste. Ces disques sont malheureusement rares et assez chèrs (FredM

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Le son des années 50 a été bien remasterisé, mais cela reste du mono un peu limite
Très bonne prise de son pour la version DG, et excellente interprétation, moins "extrême" que celle des années 50, hyper-ultra analytique.
Le double disque EMI n'est cependant pas à jeter. Il contient notamment une version fabuleuse de l'ouverture à la française (BWV 831). Impossible de faire mieux dans le premier mouvement (la célèbre ouverture justement). Un choc.