filip-63 a écrit :Mehez a écrit :...et 36€ ok c'est dérisoire compte tenu de l'investissement en matériel, mais 36€ ça n'est pas si dérisoire que ça au final, je m'explique
multipliez cette somme par les personnes ayant répondu "laisser sous tension constamment", la somme devient significative, et la dépense énergétique aussi

Mouais. Mais un peu ras le bol de cette ambiance de culpabilisation permanente qui vire au terrorisme. Chacun a des passions, des loisirs. Tous sont énergivores. Ne serait-ce que l'informatique personnelle ... Faut-il arrêter les forums ou fesse-bouk pour sauver la planète ? Pour d'autres c'est le tourisme. Et un voyage en avion à Marakech pour un pont de l'Ascension ça fait combien de Nap300 en triamplification ? Il serait plus éco-citoyen responsable équitable d'y aller en pirogue !

aussi.
Personnellement je ne prend pas l'avion, je ne suis pas à fesse-bouc ni à touiteur, je n'ai pas de iPhone 3G, ça me donne le droit de bouffer l'équivalent d'un voyage annuel en plaisir musical. Et c'est pas Eva Jolie (?) qui va m'en dissuader. Non mais !
Ah ! ça fait du bien

Bonjour Philippe,
l'aspect écologique n'est qu'un des registres qui nous incitent à moins consommer d'énergie. A vue d'oeil, je vois :
- le pragmatisme audiophile. Franchement, ces différences chaud/froid pour les appareils (hormis les tubes bien sûr) sont elles si audibles que ça ? Oui lors d'une écoute tranquille, mais notre réceptivité à ces différences évolue à mon avis bien plus que la différence chaud froid. Par exemple au réveil, en sortant d'un trajet en voiture (ou pire en moto, il faut alors parfois quelques heures pour que l'audition redevienne parfaite). Et quid de l'influence du secteur, de l'accoustique de nos pièces domestiques...
- le pragmatisme financier macro, tel que la commission européenne le diffuse. Nos consommations soulignent notre dépendance énergétique. A chaque plein d'essence, à chaque kW (c'est moins vrai en France, sauf en hiver), nous envoyons des milliards d'euros à l'étranger, qui servent à cultiver des fraises sous serre ou du blé en Arabie Saoudite, ou à racheter des entreprises européennes via des fonds souverains par exemple...
-l'économie directe : éteindre ses appareils = au moins 5% de ta facture en moins. Au regard du prix de nos joujoux, c'est ridicule, mais ça parlera à certains.
- Une préoccupation environnementale. Nous (usagers domestiques) serons tous contraints à un horizon court (2020 ? 2025) de réduire nos consommations d'énergie d'au moins 20%, voire plus via des régulations carbone diverses. Je n'y vois pas de culpabilisation particulière, chacun trouvera la source de ses économies d'énergie où il le souhaite, dans l'isolation de sa maison ou dans ses loisirs. Pour ma part, si juste éteindre des appareils me fait gagner 5% minimum de mes consommations, ce sera un de mes choix.
- un pragmatisme d'énergiticien. La concurrence pour les ressources en hydrocarbures s'accroit, leur consommation également, or leur volume est fini (même si la techno, dans le secteur du gaz par exemple, permet de repousser l'horizon de la pénurie). Dans ce contexte, nous devons nous demander à quoi ressemblera notre bouquet énergétique dans 20 ans. Pouvons-nous conserver un haut niveau de consommation énergétique ? Sans même parler de coûts ?
- et plein d'autres...
Concernant la culpabilisation, le discours environnemental est effectivement très intrusif, s'intricant dans nos modes de consommation et de vie. Il peut très facilement être porteur d'une critique plus globale du capitalisme et de la société de consommation.
Mais on ne peut pas pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain parce que certains en parlent mal ou de manière culpabilisante, ou s'approprient l'enjeu. Il y a bien le constat d'une dégradation globale de l'environnement (et de notre environnement humain, c'est à dire notre habitat, notre eau, notre air etc.) et dont l'homme est essentiellement la cause. Reste à trouver les solutions, et la réduction de la consommation énergétique en est clairement une.