En préambule, je vais me débarrasser des choses qui fâchent, comme cela on n’y reviendra pas.
Je connais bien les BW 802. Exubérantes, emphatiques, elles vous entraînent sur les grands ensembles dans un monde impressionnant. Sur un concert de rock en live, c’est une tuerie. Sur un grand orchestre, on est totalement immergé, et on a réellement l’impression d’avoir de la musique partout autour de soi. Pourtant, lors de mon achat d’enceintes, je leur avais préféré les Sonus Faber Cremona M, plus intimistes certes, mais plus soyeuses aussi, car elles me semblaient plus précises, plus "impliquantes" sur les voix, petites formations, trompette ou piano solo…
Les 802 focalisent moins, et c’est ce qui fait dire que l’on est envahi par la musique avec une moindre grande sensation holographique (les anti-audiophiles n’apprécieront pas ce terme).
De plus, je sens que je vais fâcher Mme Totoche (désolé, je ne peux l’appeler autrement sur un forum public…), mais un aussi grandiose système mérite plus d’espace autour des enceintes et derrière l’auditeur. Doit-on casser les murs? (non, ne tapez pas !!!

A part ça ? Ce fut majestueux. Aranjuez nous a bercé, Haendel enchanté, Jarrett ébloui, et Beth Art a retourné tous les hommes présents dans la pièce, sauf moi, bien sûr, qui n’ai apprécié que sa voix chaleureuse, rocailleuse et suave à la fois. Précision, nous n’étions que deux hommes dans la pièce, suivez mon regard…

Quant au feutre vert, j’ai refusé que Chet Becker soit à nouveau mangé par ceux-ci (les ver(t)s), mais ai cédé sur Jarrett devant les yeux doux (et le pistolet à clous menaçant) de Totoche. Oui, c’est plus précis, plus naturel, mieux timbré.
Que retenir de cette agréable après-midi ? Une écoute superbe qui me donnerait envie d’aller plus loin sur mon propre système. D’ailleurs, je suis d’accord pour prendre le 552 en pension, si les Totoche Family ne savent pas où le faire garder lorsqu’ils partiront en vacances.

Je n'ajouterai qu'une chose:

... et à
